Moteurs Volvo (Séries 2000 et autres)

Je signale à tous les propriétaires de moteurs inboard Volvo un excellent site internet où les DOCUMENTATIONS sont accessibles, mais jusqu’à fin Septembre… :
www.jetmarine.fr[...]ex.html

Au passage je vous raconte ma dernière aventure avec mon Volvo 2002 ( de 1988), elle peut être instructive pour d’autres :
1 – Une odeur suspecte confirmée par un « pschitt » régulier mais anormal me fait découvrir une fuite de compression sur un piston, juste le long de l’injecteur. Première conclusion : le montage de l’injecteur n’est plus étanche.

2 – Je ne suis pas particulièrement compétent en mécanique et je considère plutôt que les moteurs sont un mal nécessaire à bord des voiliers mais, subodorant la grosse facture, je cherche à en savoir davantage par moi-même sur la manière dont sont montés les injecteurs avant d’avoir recours au mécanicien « qui veut travailler encore avec ses mains d’or » comme dit la chanson de Lavilliers. C’est là qu’on est content d’avoir trouvé des docs sur internet, parce que monsieur Volvo ne vous les donnera pas volontiers…. Surprise : par une conception abracadabrante (ce n’est pas moi qui le dit, mais des experts) la culasse reçoit d’abord une douille en cuivre dans laquelle l’injecteur est ensuite mis en force avec un joint torique. Le rôle de cette douille est de séparer le circuit d’eau et le piston. Ce qui veut dire que si on tire comme un âne et que la douille vient avec l’injecteur, on noie son cylindre…bonjour les dégâts.
J’interroge autour de moi et découvre avec un frisson que pour changer cette foutue douille, il faut déculasser, rien que ça…Un calcul rapide avec la nomenclature de Jetmarine pour les pièces et les expériences douloureuses de mes voisins pour la main d’œuvre (60 à 65 €/Heure et un forfait de 20 heures demandé pour déculasser-reculasser) J’arrive vite à un devis de plus de 1500 €.

3 – Horrifié, mon meilleur ami, qui était mécanicien auto, doit me remonter le moral et me dit qu’on va se le faire nous-mêmes. Le Volvo local veut bien consentir à changer les douilles, vérifier le plan de culasse, tarer les injecteurs, sur une culasse remise en ses ateliers (ouf…). Nous voici maintenant en situation de supporter le fameux principe industriel et commercial que vous avez déjà probablement tous apprécié : « zéro stock et flux tendu ». Autrement dit, c’est le client qui se mange les délais induits par les économies que réalise la boite sur sa gestion de stock …La semaine passe, moteur décapité, batterie débranchée, des bidules fragiles posés partout dans le bateau ; on déplace les caisses à outils pour dormir…
Enfin depuis hier, tout le fourbi est soigneusement remonté, sans se presser, en ayant tout nettoyé, décalaminé, les joints ont tous été changés et le moteur tourne comme une montre.
Coût de l’opération :
500 € et environ 8 heures de travail sans se presser et sans connaître spécialement ce moteur. C’est trois fois moins qu’en faisant complètement appel au professionnel. Et encore faut-il considérer que les pièces de rechange sont bien souvent honteusement chères pour ce qu’elles sont (voir le filtre à air par exemple…).
Conclusion : Comme d’habitude on prend le plaisancier pour une vache à lait et le conseil qui s’impose pour ceux qui ne savent pas encore, c’est : mettez vous en situation de tout faire vous-mêmes ou en mutualisant les compétences avec les copains. Ainsi le bateau devient une raison d’apprendre mille choses et de développer des amitiés ; motifs supplémentaires d’en être passionné.