Même les Oyster perdent leur quille ! Super article en anglais.

Bon, pour ceux que l'anglais rebute... Un Oyster 825, Polina Star III perd sa quille un an après sa mise à l'eau et 10000 milles. Proprio Russe, skipper Italien . Heureusement, tout le monde est sain et sauf. L'épave est récupérée, ainsi que la quille. Le chantier après 4 mois, n'a rien proposé comme dédommagement , donc le propriétaire décidé de tout balancer sur le net.
Après le First 40.7 Cheeky Rafiky perdu l'an dernier, faisant 3 disparus, il semblerait que les chantiers aient un peu trop tiré sur la ficelle des économies à la production.
Bon, ca encourage à naviguer sur des bateaux des 80´s...

L'équipage
02 déc. 2015
02 déc. 2015

on a deja vu l'article,

02 déc. 201516 juin 2020

Que de on dit...

Le bateau n'est PAS un Oyster 825 de série. Mais un proto basé sur l'Oyster 825.
Il fait 27m de long (90 pieds) contre 25.5m pour le 825 de série (82 pieds)
Ce proto dispose d'une structure flottante interne destinée à améliorer l'isolation et l'insonorisation. Il semble que ce soit une des causes du problème:

02 déc. 2015

D'autre part, vu sa longueur > 24m, ce bateau est HORS champ d'application des normes ISO. Il a donc du être classifié par une société de classification normale. Verits, LLoyd, ou autre GL DNV.

Reste à savoir ce qui s'est passé réellement.

même un proto n'est pas autorisé à perdre sa quille au bout d'un an.

02 déc. 2015

Si seulement il n'y avait que les choses autorisées qui se produisaient ....

02 déc. 2015

Il est où cet article en anglais ?
Celui qu'on avait vu est en allemand

02 déc. 2015

wavetrain.net[...]tar-iii

Impressionnant !
"(...)
The major take-away here, however, is something we discussed during the awful Cheeki Rafiki tragedy last year: there are too many frigging keels falling off production sailboats! In their endless quest to reduce weight and cost, builders in this respect have found the boundary and have stepped over it. They need somehow to be prodded back over to the other side of the line.
(...)"

Peio
Haize Egoa

02 déc. 201502 déc. 2015

hallucinant, super professionnalisme du skipper, 7 minutes pour évacuer, équipage sain et sauf et lui quitte la carte à tables quand l'eau lui arrive aux ... boules, alors qu'il lance des mayday

d'après les experts la fibre de verre dans les fonds est très très sèche, où est la résine, pareil, pas de renforts métalliques entre la quille et la coque. ça rappelle le bavaria sport.

je garde mon vieux bateau solide

sinon Oyster a été racheté par des financiers il y a peu, ça pourrait aussi expliquer ce laissez aller incroyable en qualité

un exemple : le proprio voulant un garage à annexe le chantier a modifié le bateau et ajouté une tonne de lest dans la pointe, en briques et ciment !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

02 déc. 2015

dans la mesure ou il est vendu et navigue, ce n'est pas une prototype, c'est un navire sur mesure. Un prototype est destiné à être exposé sur un salon juste pour démonstration, puis détruit ou mis au musée.

02 déc. 201502 déc. 2015

Ouaip...

Les boulons de quille sont fixés au fond de l'amorce en stratifié, dont le fond fait 45 mm d'épaisseur et les parois verticales ... 15 mm :lavache:
.
Juste une remarque en comme ça : sur le NQN de 34 pieds au j'ai eu, c'est 45 mm au fond et 25 mm sur les bord de l'amorce de quille.
.
une autre remarque : un croiseur anglais de 35 pieds a perdu sa quille il y a deux ans en Rance. Même principe de montage exactement.
A savoir : les boulons ne sont pas fixés au varangues, mais juste sur la peau en fond d'amorce de quille, avec collage des varangues à coté.

02 déc. 2015

[pub on] Bon, que les choses soient claires, les seuls bateaux qui ne puissent un jour perdre leur quille sont les catas et les tris [pub off]
:-p

02 déc. 2015

Tous les vilains bateaux à moteur aussi. Et même ceux monocoque. Faut quand même pas oublier ... :acheval: :acheval:

Ou le Hood 38 !
Retour de gal bord et lest intérieur à cette parie de la coque donnant 1,50 de tirant d'eau.
La dérive pourrait casser, mais sans compromettre la sécurité.
Le fond de la partie basse de la coque fait 7cm ...

Je ne sais pas comment Wauquiez s'y est pris à l'époque, maisil y a des chantiers qui ont continué à produire des bateaux de ce niveau ....
Et la fin du chantier Wauquiez original est arrivé après d'autres modèles comme les grands centurion classiques.

02 déc. 201502 déc. 2015

Mais ce fond de 7cm a entrainé combien de pertes, abandon de créances, licenciements, plans de restructurations, subventions sur fonds publics pour sauvegarde de l'emploi, et autres joyeusetés. Tout ça parce que les clients ont refusé de payer le prix que ça coutait à fabriquer, ou ont préféré acheter chez un autre constructeur un fond moins épais, mais moins cher ... :-( :-( :-(

02 déc. 201502 déc. 2015

Et quand t'auras chaviré avec ton truc sans quille, tu trouveras quoi, comme argument ? :-D

02 déc. 2015

Chavi-quoi? :heu:
(je touche du bois)

02 déc. 2015

Les biloups aussi ne risquent pas de perdre leur quille. Elles sont moulées directement avec la coque et remplis de lest. Quasi indestructible!

02 déc. 2015

un autre article intéressant, le cas échéant avec la traduction google :-D

www.yachtrussia.com[...]25.html

02 déc. 2015

Voici ce qu'en pense mon ami Howard, propriétaire et skipper du superbe Oyster 82 Tilly Mint :

"I've been following this keenly and have already seen this article. TillyMint is a 2006 Oyster 82 and just like you're old Oysters not at all similar to the newly commissioned 825 or any of the models suffixed by a 5 (625,655,725,825 or 885). The 825's are the newest of the '5 series. As someone use to trusting his life to his vessel (as with your Ocean 60), I was never keen on these newer Oyster models where there was a feeling that safety might have been compromised to save weight and cost and when faced with options for 655, 725 or a traditional 82, it was an easy decision for me to put weight behind the older proven Oyster 82. Whilst the full cause is still unproven, it's looking increasingly like a build quality issue sadly which will reflect badly on all Oysters given most won't know the massive difference in design and build between the 82 and the 825. In answer to your question I have absolute confidence in the Oyster 82 to go anywhere safely and TillyMint is a stunning well maintained example, but I now have zero confidence in the newer '5 models. Having said that, a good check of the structural integrity in the keel area is always prudent and we will do this at next haul out as we do at every haul out . Difficult times for Oyster eh."

Je rajoute que Howard a ses deux fils travaillant pour Oyster à Penryn.

Je ne connais pas ces nouvelles séries 5 d'Oyster, j'ai eu un 55 de 1986 dessiné par Holman & Pye, construit chez Landamore, et c'était vraiment du solide.

Sur que la publicité pour Oyster est très très mauvaise... Triste histoire qui va peut être mettre en danger la marque, moralité, les financiers ne devraient jamais avoir la main sur l'ensemble des décisions, surtout celles liées à la qualité de la production.

02 déc. 2015

"les financiers ne devraient jamais avoir la main sur l'ensemble des décisions"

Non, ce n'est pas ça le problème. C'est plutôt que fait on quand un client a des exigences déraisonnables par rapport au budget qu'il veut bien mettre sur la table. Surtout quand les clients se font rares.

On met la clé sous la porte, et on licencie tout le monde. Ou on essaie de faire tant bien que mal avec le budget alloué, en espérant des jours meilleurs ?

02 déc. 2015

Quand je vois les croquis, je n'arrive pas à comprendre comment les fonds sont conçus.
Le lest est fixé au fond d'un profond puisard et le puisard semble comme rapporté à la coque elle-même renforcée d'un contremoule.
Si je suis bien le lest n'est pas repris directement par le contremoule mais via ledit puisard. ça me semble assez curieux comme principe de distributions des charges (latérale) et surtout fort compliqué. Pourquoi ne pas faire dans le classique avec un lest qui serait repris dans de fortes contreplaques en acier à travers le contremoule qui est alors pris en sandwich avec la coque.

02 déc. 201516 juin 2020

Il semble que le puisard fasse partie de la coque. Le contremoule ne descend pas dans le puisard parce que ce n'est possible. Plus il y a de faces à coller simultanément, plus c'est impossible à garantir le collage. Il y a donc des petites varangues/renforts dans le puisard qui sont collées sur le contre moule. Ces renforts ont cassé, mais ne se sont pas décollés. (Au moins à l'avant, on en voit encore un bout sur une photo.).

02 déc. 2015

Moi non plus, je ne pige pas bien : une seule tige filetée à l'arrière ? Et que sont ces trois fines baguettes qui remontent du lest jusque dans les fonds ?

02 déc. 201516 juin 2020

autre horreur (toujours de l'article russe): l'avant du bateau rempli de plomb, pour soi disant compenser la rallonge faite à l'arrière :lavache:

02 déc. 2015

Ah ben oui, c est bien connu, faut charger les extrémités!

02 déc. 2015

plomb ciment brique, dingue même la pire construction amateur des 70s était mieux sur ce point

02 déc. 2015

oh fan..la photo avec avec le matos de remplissage à l'avant reléve du cauchemard.Comme si sur un bateau plus petit on en profitait pour pour finir la toupie de beton du fond du jardin . c'est a l'arrache complet. !!! pauvre bateau. les gros budget entrainent souvent des grosses conneries si au milieu de la chaine un seul des decideurs marche à coté de ses pompes. Dans ce cas la ,je juge pas ,mais ça semble un peu tiré par les cheveux.

02 déc. 2015

Le lien de l'article traduction russe/anglais (un peu étrange, mais compréhensible), je n'oserais pas retraduire en français !

www.systranet.com[...]/turl/

02 déc. 2015

En 2008, un Oyster 82 coûtait 8 millions de livres... Combien a été vendu celui là ?
Je me souviens que le propriétaire d'Oyster a vendu sa marque quelque chose comme 450 millions de livres à un fond de pension, en 2008.
Oyster n'est pas un chantier, les coques sont sous-traitées dans différents chantiers, seul les études et le commissionning sont faits maison.
Tout l'ensemble marketing est archi étudié pour donner et préserver l'image de marque très haut de gamme, et justifier les tarifs supersoniques.
Là, il semble que ça a dérapé sérieusement.

02 déc. 201502 déc. 2015

J'aime bien ces vieux raisonnements si ce n'est pas épais c'est de la merde.
Il faut comprendre que maintenant en utilisant des tissus à orientation spécifique on obtient une rigidité bien supérieure avec 10 mm d'épaisseur que les trucs des années 70 et 40 mm d'épaisseur don't la structure était en grande partie du mat. C'était la résine qui faisait la rigidité.
Avec des raisonnements pareils on serait encore à faire des rayonnages d'entrepôts en IPN de 150 pour tenir une tonne/m2.
Heureusement qu'il y a des gens avec l'esprit de chercheurs et qui ont compris qu'une tôle de 2 mm bien pliée était plus solide.
Voir l'exemple ci-dewsous:

www.redstock.fr[...]rd.html

Il faut arrêter avec ces conneries sinon on ne construirait jamais de bateaux de course. Le problème c'est la mise en oeuvre, si les mecs ont fait la bamboula la veille le résultat risque de ne pas être terrible.
Sur cette coque c'est du grand n'importe quoi manque de résine à certains endroits, la quille qui n'est pas reprise avec le contre-moulage et le bordel à l'avant n'en parlons même pas.
Déjà si la strat avait été faite par infusion sous vide il n'y aurait pas eu de manque de résine à moins d'un défaut de contrôle de l'appareillage.
Je m'excuse si je me suis un peu énervé mais ça me gonfle ces remarques qui sont toujours les mêmes et sans la moindre réflexion au problème. Ça concerne bien sûr certains posts seulement.

03 déc. 2015

Rien n'est clair ou simple dans cette histoire d'Oyster.

Il doit y avoir de sacrées bagarres d'assurances, au point d'avoir renfloué un bateau de 27m pour la détermination des responsabilités. Même de simples photos sous marines n'étaient pas suffisantes.

03 déc. 2015

qui va acheter un Oyster demain ? sinon si j'avais eu à choisir j'aurai pris un swan

03 déc. 2015

Pour ce genre de montants supérieurs à 10 millions d'Euros, j'imagine que les assureurs ne mettent pas la main au portefeuille sans hésiter.
Certainement une affaire qui se réglera "à l'amiable" ... entre cabinets d'experts et services juridiques, ou qui pourra envoyer Oyster par le fond.
En tous cas, ayant déjà expérimenté l'arrogance et le sentiment d'impunité de ces gens, je ne pleurerai pas sur leur sort !
Laissons les requins du capitalisme se dévorer entre eux et comptons les points, ça nous fera un bon spectacle.

03 déc. 2015

Je ne comprends pas que le gars qui se fait construire un bateau de cette taille ne mandate pas un expert pour suivre la construction et réceptionner le bateau. Ceci-dit, peut-être l'a-t-il fait.

Pour répondre à francois2, je ne pense pas que les temps soient durs pour les yachts de luxe. On m'avait même parlé d'un "marché" des slots des chantiers de luxe tellement les délais de mise en chantier sont long aujourd'hui. En gros, on pourrait racheter le tour d'un client ayant commandé avant, dont mieux placé dans la file d'attente, moyennant finances. Quand on aime...

03 déc. 201503 déc. 2015

Les temps ne sont peut être pas dur, mais certainement moins faciles qu'avant. Tous les chantiers se réorientent là ou se trouve l'argent. Les Jeanneau 64, Oceanis 60 et autres Hanse 630 ont quand même du faire baisser les ventes des swan 53 ou Oyster 55. Sans parler de www.cnb-yachts.com[...]/CNB-76 , filiale de Bénéteau.

D'ou la fuite dans les 35-40m de swan ou Oyster www.nautorswan.com[...]wan-115 www.oysteryachts.com[...]bridge/

pour venir concurrencer:
www.balticyachts.fi[...]rojects
www.southernwindshipyard.com[...]eda.php
www.perininavi.it[...]39m-220
www.wally.com[...]/sail/
www.spirityachts.com[...]it-130/

Et on va finir par arriver à des niveaux de prix ou il y aura plus de chantiers capables de produire que d'acheteurs potentiels.

03 déc. 2015

Dans ce type de dossiers, c'est l'assureur du constructeur qui a la direction du litige. Le chantier, lui, ne peut prendre aucun engagement ou faire aucune reconnaissance juridiquement contraignante sans l'accord de l'assureur.

C'est en effet l'assureur qui risque d'encaisser le gros des dépenses ; l'assuré ne supportant "que" sa franchise (même si dans ce type de police, elle est fort élevée).
C'est la raison du mutisme des fabricants quand un produit, quel qu'il soit, s'avère éventuellement défectueux.
La première chose que dit la Cie à son assuré en cas de sinistre de type peut se résumer à "fermez-là, ne reconnaissez rien, n'intervenez pas et ne faites pas de commentaires". c'est un peu différent dans le "très gros" business où les tous grands groupes sont fortement auto-assurés.

22 fév. 2018

Résultat de cette erreur : Oyster dépose le bilan.
Alors que quand un Bavaria 42 coule en Croatie suite à la perte de sa quille, en faisant un mort, ils progressent ...

22 fév. 2018

Et sans doute que la valeur des oysters recents en a pris un serieux coup aussi.

22 fév. 2018

La version du proprietaire, parue dans le net ces jours ci

oysterstory.info[...]

22 fév. 2018

bonjour à tous:comme on est dans un fil d'"expertises aux avaries" est ce que les ançiens(dont je fais parti) ce souviennent du chantier Quile à dunkerque qui fabriquait des" primat "van de staadt? ces bateaux en cp perdaient aussi leur quille!un jour que je suivais sur mon muscadet j'ai vu le copain devant avec son primat se coucher sur l'eau! il a mis beaucoup de temps à s'en remettre( le copain) heureusement la mer etait calme! dans ce cas c'etait les boulons galva qui cassaient.....

j'ai eu un Primat roof court, une magnifique construction sur lisses et membrures.
Les boulons étaient en Inox
Peut-être parce que c'était une finition amateur (achat coque nue par celui qui me m'avait vendu) ?

22 fév. 2018

Je ne vois pas trés bien le rapport avec Cheeky Rafiki dans le post d'ouverture. Il a été démontré que la perte de la quille relevait d'un défaut de maintenance et de controle post echouement. Et puis le drame a fait 4 disparus, pas 3.

Québec, le cap Gaspé

Phare du monde

  • 4.5 (17)

Québec, le cap Gaspé

2022