Mélody Jeanneau ou Gladiateur Wauquiez ?
Bonjour.
Bientôt retraité, je cherche un quillard solide à petit budget pour un programme Nord Europe de plusieurs années en Solitaire. Vie à bord à l'année, pas de date de retour prévue tant que la santé et l'envie d'en prendre plein la tronche iront.
J'ai sélectionné les deux bateaux mentionnés dans le titre pour leur taille qui me convient, leur budget approprié, leur qualité de construction, et la facilité à les trouver d'occasion en France en bon état.
Si vous aviez un choix à faire entre ces deux là (et pas d'autres, s'il vous plait, car on ne s'en sortira plus !) pour le programme envisagé, vous choisiriez lequel ? Et pour quelles raisons ?
Je précise que je suis sportif et en bonne santé, donc les génois de grande taille ne sont pas (encore) un problème !
Si la discussion prend forme, je vous expliquerai les raisons de mon indécision, que je garde volontairement sous les coude pour le moment !
Frank
les deux sont de très bons bateaux, j'aurais du mal a choisir, je pense que c'est l'occasion qui ferait le larron.
Sur ce fil une petite discussion approchante, ou effectivement on rapproche plus le Gladiateur du Melody que du Symphonie:
www.hisse-et-oh.com[...]mphonie
Pour le Gladiateur :
La classe !
L'esthetique
La finition et la qualité genérale
Pour le Melody
Le volume interieur, en particulier la cabine arrière
Bateau plus grand
Les contre ;
Le saildrive du Gladiateur
L'esthétique quelconque du Melody, en particulier le liston "bizarre"
Pour tout le reste (qualités nautiques, performance, sécurité...) si proches et excellents que ça ne vaut pas la peine de le relever et tu l'as déjà fait vu que ton choix est arrété entre les deux...😂
sailboatdata.com[...]ompare/
Salut, compte tenu de ce qui a été dit, je suis plutôt d'accord cependant
Si on parle de vie à bord la notion d'espace prend du sens et sur ce point le Melody est vraiment plus spacieux, tant pour les rangements que pour l'évolution à bord lors des jours d'escales, bien plus fréquents que les jours de navigation.
Avis d'un vivant à bord qui navigue ;)
Fañch
Connaissant les deux comme invitée (il y a longtemps, mais mes souvenirs de nav' sont intacts, pour le moment), je conseillerais plutôt le Gladiateur pour l'Europe du Nord et la vie à bord. Intérieur cosy.
Le Mélody sans doute en théorie un poil plus rapide, mais rouleur surement au portant et c'est davantage un bateau pour les régions chaudes, quand on vit surtout dehors.
Merci à tous pour vos contributions intéressantes.
Elles listent pour le moment tous les points que je gardais sous le coude.
D'un côté :
L'esthétique incomparable du Gladiateur, le lest plomb, la qualité de construction et des boiseries, le cockpit profond et confortable (ce que je cherche en solo), le passage simple dans la descente. Mais, sail drive et moins volumineux pour la vie à bord. Je suis par contre insensible aux "charmes" des cabines arrières. Je dors dans le carré, donc la couchette simple du Gladiateur qui accueillerait un vélo va bien.
De l'autre :
Le volume plus important du Mélody, la ligne d'arbre... et c'est à peu près tout. Car pour le reste, je trouve l'esthétique douteuse, le cockpit pas confortable, le bridge deck pénible à l'usage, les boiseries intérieures moches (et souvent repeintes...).
Mais plein d'autres arguments manquent : le caractère rouleur en mer et surtout au mouillage (évoqué par Pat45), La facilité de manœuvre en solo, les perfs au près dans la piaule, la manœuvrabilité en marche arrière (hors de question de monter un propulseur) et sans doute plein d'autres points auxquels je n'ai pas pensé.
Disons-le tout de suite, je ne suis pas objectif, puisqu'amoureux de mon Gladiateur. En dehors de son esthétique fantastique, de sa qualité de fabrication remarquable, de son caractère marin et de son grand confort (cockpit et carré), il n'est pas sans défauts :
Le contre-moule est loin d'être un défaut, c'est juste magnifique. Il faut simplement savoir que pour y faire passer un fil, il faut démonter beaucoup de petites trappes en bois, mais on ne le fait pas tous les jours. Et lorsqu'il s'agit d'ajouter une cadène sur le pont à un endroit pas prévu, il faut se débrouiller : trou circulaire dans le contremoule, avec une petite pièce en bois circulaire (un peu plus large) pour garder l'accès.
Le génois est vraiment très grand, et il faut être équipé de winches en 46 pour être confortable. Roulé, il est fort peu performant, donc prévoir une trinquette sur étai largable et le problème est résolu. Ou passer sur un foc un peu plus petit, genre 120, voire solent.
La couchette avant est un peu courte (genre 1,85 m). Seul c'est bien, à deux, surtout si on est deux grandes perches, c'est limite.
La couchette arrière (mon Gladiateur n'a pas de coffre bâbord) est parfaite.
Dormir dans le carré est le plus confortable, sur la double couchette bâbord.
L'emplacement de l'évier de la cuisine est mal foutu.
Attention, au portant, comme tous les petits culs de l'époque, il a tendance à danser.
Le saildrive n'est pas un défaut à mon sens (sauf entretien), mais la marche arrière avec ce voilier reste problématique avec un fort effet de pas vers la gauche (en reculant).
Sinon, c'est une petite merveille si tu en trouve un en excellent état.
Hello,on avait eu à Porto durant 6 mois des voisins de panne à bord d'un magnifique Gladiateur .
Je me souviens effectivement de son intérieur magnifique, très chaleureux, peut-être un peu sombre?
Leur bateau semblait très bien marcher, mais elle, elle se plaignait de la gîte importante.
Je crois que cet énorme génois crée le même souci sur les Centurions.
Je me souviens d'un St Martin-Guada, qu'on avait fait ensemble, avec un copain(plus trop sur Heo désormais ) à bord de son Centurion 41(?).
On était au bon plein, et il était fortement gîté, à tel point qu'on l'avait rattrapé puis dépassé.
Mon génois beaucoup plus petit et taillé comme un Yankee nous maintenait bien plus à plat, d'où un gain de vitesse conséquent, je crois que lui avait dû rouler le sien, on avait un peu plus de 15 noeuds.
Puis le vent est tombé, et il nous a à son tour rattrapé puis dépassé.
On ne peut pas tout avoir...🙄
Salut,
Beaucoup de chose on déjà été dites et je suis d'accord avec une grande partie. Je ne connais pas le mélody mais j'ai un Gladiateur. Il en existe avec une barre à roue. Ça prend beaucoup trop de place, à mon avis. C'est un bon voilier qui remonte bien au près serré. Je vais modifier mon étai largable avec estrope et pélican par un étai textile et sac à voile fixé sur le pont. Cela devra me permettre de l'envoyer du cockpit sans aller à l'avant. Quel est le sujet du saildrive vs arbre ? De devoir faire une vidange ?
Frank35, tiens nous au courant pour la suite de ton projet.
Un outsider le gin-fizz très bien construit surdimensionné à tous les niveaux au plan solidité un peu fruste en emménagement intérieur mais facile à bricoler pour le mettre au goût du jour, capable de faire 200 milles en 24 h. J’en ai eu un pendant 20 ans un très bon souvenir.
Salut à tous.
Merci pour ce foisonnement d'idées.
J'ai noté dans vos commentaires sur le Gladiateur (qui semble effacer le Mélody...) :
- Pas de controule structurel collé dans les fonds, donc des varangues stratifiées, ce qui est impératif à mes yeux (je suis de la vieille école, et j'ai à mon actif la rénovation structurelle de quelques voiliers en fibre...)
Le contremoule du plafond, que j'adore pour son aspect impeccable et facile d'entretien, mais qui oblige à quelques subtilités pour passer les fils (je les laisserai pendouiller en travers dans le carré, ça leur fera prendre l'air et permettra d'étendre le linge !)
Le génois trop grand qui se transforme en sac à patates une fois roulé au 1/3. C'est ce qui m'a fait m'orienter un moment vers des unités à gréement plus équilibré (fractionné) avec petit triangle avant, mais pour avoir une unité solide et adaptée à mon programme, le budget est considérablement plus élevé, ou alors, le bateau trop petit et à mon gout trop léger (Fulmar 32, Sigma 33, qui n'ont pas les qualités des bateaux visés)
Le montage d'un étai largable solide qui oblige à étudier attentivement la structure sous le pont (Je ne suis pas inquiet, j'ai deux constructions intégrales en composite à mon actif)
La nécessité d'aller faire le clown à l'avant pour monter la chose et le foc de brise. Cela m'a couté mon épaule droite en 1999, un demi tour en catastrophe en milieu de Manche et une hospitalisation à Brest. Depuis, lors des navs musclées, l'étai largable est monté avant le départ, ou reste simplement à poste plusieurs semaines. La voile de brise est dans un sac banane solidement sanglé sur le pont. Il faut bien sûr toujours aller à l'avant mais la manip est rapide et sans danger.
Le virement de bord sous génois nécessite de le rouler pour passer devant l'étai largable, ce qui est acceptable, car on vire assez peu et c'est par temps maniable (puisqu'on est sous génois).
J'ai également vu sur un Gladiateur un montage qui m'a étonné, mais qui peut avoir des avantages : c'est le foc à 100 ou 110 % qui est monté sur l'enrouleur d'étai principal.
Le génois est monté derrière sur un étai textile avec emmagasineur, sous 15 noeuds de vent. A priori il n'est donc pas trop difficile à hisser ou affaler embobiné et à coller dans un sac banane sur le pont. A voir ! Dites moi ce que vous pensez de cette solution !Le sail drive : j'ai eu aussi (Volvo). Vidange et entretien sans problème. Surveillance très régulière du joint. Ce n'est pas ce qui décidera de l'unité achetée.
Barre à roue sur un Gladiateur comme un Mélody, c'est Niet. J'achète pas !
Gin Fizz : trop gros, trop sommaire à l'intérieur. Et la cabine arrière séparée est un point de blocage. Je veux un cockpit arrière avec barre franche, un accès immédiat à la canne à pêche et au régulateur d'allure depuis la barre. Contest 34. Il était sur la liste, puis éliminé quand j'en ai visité un. Ses grands frères sont trop gros, trop lourds, trop chers.
Les bateaux gitards, je n'ai l'habitude que du First 30 qui se cale à 20 degrés, parfois 25. Je regarde également avec attention les vidéos du Viking Norvégien qui sillonne l'Atlantique Nord sur son Contessa 35. C'est vrai que ça ne fait pas rêver (la gîte), mais dans mon cas ça ne dura jamais plus de 48 heures. Pas des semaines. J'ai un programme côtier, avec des traversées qui se feront vers les Shetland et la Norvège, ce qui rend la situation acceptable (enfin, je l'espère !).
Vous tenir au courant d'un éventuel achat : naturellement, mais ce n'est pas pour tout de suite. J'attends ma cessation d'activité pour vendre mon appart, puis chercher tranquillement la perle rare !
@Franck35, je ferai un de ces jours une photo de la reprise de cadène de l'étai largable, qui est faite (entre autres) sur le panneau qui sépare la couchette avant de la baille à mouillage. Ca semble assez indestructible.
Pour le joint du saildrive, c'est effectivement "a pain in the ass", mais ça se fait habituellement tous les dix ans d'après ce que je lis (préconisation constructeur 5 ans, c'est vrai).
Pour la gîte, le standard est 20%. Au-delà, c'est qu'on est surtoilé. Si les conditions sont douteuses, mieux vaut partir en effet avec l'étai largable frappé.
Enfin, il est aussi possible (d'après ce que je lis, je ne suis pas équipé comme ça) d'opter pour un foc 100-110%, et monter un genacker sur bout dehors en cas de tout petit temps.
Bonne recherche en oubliant pas que sous la barre des 30K, on trouve de beaux Gladiateurs avec moteur d'origine (dont certaines pièces sont introuvables), et qu'un peu haut dessus des 30K, on peut en trouver déjà remotorisés. Sachant qu'il faut compter aux alentours de 12K pour un moteur, il vaut mieux y réfléchir à deux fois.
Meri philthecat.
Le foc à 100-110 % et un genaker aurait ma préférence.
J'ai tendance à écarter de mes recherches les bateaux non remotorisés dont je sais le pièces introuvables. La décote doit être importante pour envisager une remotorisation.
J'ai vu passer sur le marché de l'occase cette dernière année deux Gladiateurs magnifiques, remotorisés, re gréés et très bien équipés, avec une surcote très largement justifiée !
Un bateau qui pourrait entrer dans ta recherche c'est l'Albin Stratus 35 www.botentekoop.com[...]209122/ , mais il faudra aller le chercher dans le nord.
la question était entre le Mélody et le Gladiateurs qui sont deux très bons bateaux, mais si on ouvre le débat à d'autres montures, je ne peux pas m'empêcher de citer celui que je me suis choisi. Le Chance 37 serait également un excellent choix
Même si en théorie on s'en fiche, le niveau des bateaux dans le nord de l'Europe est sensiblement supérieur au niveau des bateaux en France. Si le Gladiateur se fondra dans la masse sans trop de soucis, le melody par contre fera vite très "old scruffy french tupperware", déjà rien que par son design (long hublot etc).
Je suis peut-être idiot mais je trouve usant à la longue d'être dans un bateau faisant partie des 10% les plus nuls dans un port. C'était le cas avec mon bateau précédent.
Je ne ne connais pas trop le Gladiateur, mais j ai eu un Melody pendant quelques années et fait de grosses navs. Méditerranée/Bretagne très bien pour remonter le Portugal. Aussi un tour de Atlantique. C'est vrai qu'il est rouleur. Une fois 47 knts établi au près tourmentin, 3 ris dans la gv le bateau étale bien avec des mouvements doux. C'est une carène en V avec un déplacement assez lourd mais sans doute un peu comme le Gladiateur.
Pour le problème des vieux gréement en tête qui "ont un génois trop grand". C'est souvent un faux problème, il "suffit" de leur faire tailler un génois plus petit et le tour est joué. Sur un bateau bien né la perte de vitesse toutes allures confondues et toutes forces de vent confondues ne pourrait même pas se mesurer en 1/10 de noeud (expérience perso, réduction de mon GSE de 140 à 110%). Par ailleurs on peut en partie compenser la diminution de surface de voile par le choix d"une bonne coupe et bon tissus. Dans la brise et au près un petit GSE bien coupé sera plus performant qu'un grand. Ce n'est qu'au travers dans le médium que la différence de surface fera perdre un peu de vitesse mais à peine. La relation entre les performances et la surface de voilure est plus complexe qu'on peut parfois l'imaginer.