Medicane à Formentera
Une nouvelle fois une catastrophe en Méditerranée, cette fois ci a Formentera un peu comme en Corse il y a 2 ans ...
Et pourtant la météo espagnol avait prévenu, de nombreuses alertes émises mais les gens n'on soit pas écoutés soit pas réalisés l'ampleur du phénomène (rafale à 90nds).
Pour ceux qui sont dans le coin, nouvelle alerte pour demain ...
D'autres images sur le site du Diario de Ibiza.
il y a un wally de 90 ou 100 pieds qui est à la cote également ...
Moi je n'appelle pas ça un medicane, mais une grosse cellule orageuse.
Un medicane, c'est une dép qui s'installe et se renforce avec la T° de l'eau, et ça dure plus que quelques heures (je parle du phénomène entier, par de son passage à un endroit précis), mais plutôt plusieurs jours.
Pour faire une comparaison un peu facile : un madicane, on le voit sur les modèles météo à maille large comme ECMWF (et il les prédit plutôt bien d'ailleurs). Là, on ne voit le truc que sur Arome (même Icon ne le voit pas, ou alors il faut petre au courant).
Pas grand monde sur la cote, sur ce mouillage il y a plusieurs centaines de bateau en plein été
une bonne ancre et un peu de longueur est une base souvent pas respecté, même si quand un orage est annoncé, il vaut mieux se tenir pret
Il me semble peu opportun de comparer cela avec la corse ...
grosse grosse cellule orageuse alors.
90nds en rafale il n'y a pas beaucoup d'ancres qui tiennent ...
J'imagine que la température de l'eau ne doit pas arranger les choses et il y a 20 ou 30 ans il y avait des orages mais si gros je n'en ai pas le souvenir.
Pour ceux qui sont en Espagne : www.aemet.es[...]/avisos
et www.aemet.es[...]aritima
Aux Baléares, CAPE très élevée avec précipitations importantes.
Donc gros orages à prévoir.
Les orages précédents ont refroidi temporairement l’eau ce qui peut diminuer le risque de vent très violents.
Holà,
Ça fait déjà depuis lundi que j'ai alerté des amis grâce à Arôme,ils étaient à Mayorque et ont bougé à Ibiza se mettre à l'abri.
Pour l'instant ça va ...
Hier les prévisions étaient horribles à voir,entre les rafales et la pluie...
Édit
Je viens de les avoir ils ont été un peu secoués mais sans plus, arrivés à 2h du mat sur Ibiza...
Dont deux unités de la société de location Alboran, qui a déjà eu deux autres coulés par les orques. L'assurance va tousser !
elpais.com[...]ra.html
Ils parlent bien de DANA (dépression isolée de niveaux hauts, en espagnol). Et de rafales à 90 km/h, pas de 90 noeuds.
Ok...
j'ai conseillé à mes potes de se méfier encore ça n'est pas fini, ça s'enroule un peu sur place et sur Arôme ça va plutôt nord et nord est sur ECMWF.
En Corse d'après Arôme on n'aura rien après ...d'après les autres grosses pluies...??
On a maintenant un houlographe/capteur de vent au large ...
Demain 8h !
Copie collé du Figaro
Neuf Italiens ont été blessés, dont deux grièvement, lorsque leur voilier s'est écrasé mercredi sur des rochers d'une île des Baléares, frappées par une tempête en Méditerranée. «Neuf personnes de nationalité italienne ont été soignées à Formentera après un accident maritime impliquant un voilier qui a heurté une zone rocheuse», ont indiqué les autorités régionales de l'archipel espagnol des Baléares, dont Formentera fait partie.
Deux des blessés «le sont grièvement», ont ajouté les autorités locales dans un communiqué. L'agence météorologique espagnole a fait état mercredi de très fortes averses et de rafales de vent très intenses, dépassant les 90 km/h, sur l'archipel méditerranéen. Les autorités des Baléares ont signalé que les services d'urgence ont effectué 140 interventions liées à des chutes d'arbres et des sauvetages en mer notamment. Le premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a appelé à «une grande prudence» sur les îles Baléares, dans un message sur X.
Ouf j'etais sur Majorque la semaine dernière et j'ai fait la traversée lundi
Grosse pensée aux plaisanciers qui ont cette claque dans les voiles
j’ai été à Formentera. J’avais pris la mer manque de place aux mouillages abriter. Mon anémomètre s’est rendu l’âme au milieu du tempête. Elle s’affiche 143nds. L’état de mer sous le vent de l’île c’était gérable. Moteurs en marche avant et tournée en ronde pendant 10 heures.
Du côté de Porquerolles rafales a plus de 140 kmh d après radios et TV ?
Et côté Îles de Lerins?
1ere vague d'orage a 2h du matin, sans vent. 2eme vague a 5h du matin, avec vent de NE, genre 30nds.
Pas de soucis a Leoube. Quelques appels vhf pour des problèmes mais rien de sérieux.
Hola,
Sur Formentera un gars a enregistré une rafale de 80 noeuds tout de même...
J’adore toujours autant la tribu des grands yaka et des faukons.et j’étais sur site….
Pour les bateaux à la cote ayant dérapé :
ca serait dans le nord, où on peut mouiller dans 2m d'eau (tout en restant à 100m de la cote), c'est moche.
Mais en med, où les fonds tombent souvent super vite (après, je ne connais pas cet endroit en particulier), et où pour faciliter les choses on est rarement seul au mouillage, je ne me permettrais pas de juger.
Personnellement, j'ai un chouette record de 100% d'échec de mouillage en med, qui dit mieux ? :D
(sur une unique tentative, puisque je me suis barré, et bien content de l'avoir fait)
En fait, la seule fois où j'ai dérapé de ma vie, c'était en med :p
Une vidéo assez parlante :
bjr
c'est bizarre tout de m^me ou je suis surement un peu mazo dans ma pratique de la nav .
Je suis étonné ,si je puis dire de voir des annexes volées avec moteur et rame, de voir des genois deroulé, voir des biminis tendu ..des plaisanciers intervenir dans le coup de vent sans brassiere etc etc ..
Alors que l'orage était annoncé et que l'on connait ses forces dévastatrices parfois ...
Jamais je ne laisse le moteur sur l'annexe ,lorsque je l'utilise ,c'est d'ailleurs tres rare ..toujours 3 ou 4 tours d'écoute sur le genois ..toujours la GV sanglé toujours ..et celà m^me par grand bon temps
c'est une pratique a mon bord et on ne se pose plus de question c'est fait machinalement en arrivant a destination
et en cas d'orage annoncé on fait les quart...là on va rigolé ..mdr ...
et j'ajoute ,la vaisselle est faite apres chaque repas ..pas de bordel à bord
enfin des manies de vieux quoi 😂
josé
Holà,
On voit bien sur la vidéo trouvée par Gilles que ça déferle de partout.
Mouiller par 2 m et quelques de fond qui va très loin du bord c'est suicidaire en cas de mauvais temps...
En plus c'est plus fun de laisser la gv non ferlée ou le génois à peine enroulé,quand le vent prend dedans ça fait du spectacle...
On sait bien que vers la mi août il y a toujours des orages violents...
C'est comme en montagne l'été,tu te pointes la fleur au fusil en basket et tee-shirt à 2000 pour batifoler dans les lacs ou sur le glacier sans regarder la météo ou les cumulus qui s'ammassent dangereusement et la barre des orages arrive, c'est la panique,la température descend brutalement et parfois il neige ou il grêle.
Anticiper, anticiper bordel !
Depuis lundi déjà on voyait ce qui se préparait,pas besoin d'être un gourou de la météo on a toutes les infos maintenant à l'avance.
Si jamais on se fait prendre il faut essayer de tirer des bords au moteur pour sortir du piège,l'heonaute (me rappelle plus ton nom excuse) qui l'a fait en 2022 en Corse avec l'énorme orage s'en est sorti avec 100 noeuds de vent ,en larguant son mouillage suite à un cata très baladeur...
Comme l'autre blaireau qui m'est rentré dedans hier matin au mouillage en Corse, c'était annoncé ce vent du SW fort dans la nuit,et il n'a rien trouvé mieux que se mouiller dans les possidonies pratiquement sur mon ancre...
No more comments !
Faire le tour de l’île ? Pas sûr que ce soit pas le même bazar de l’autre côté. Un orage on ne sait jamais où il va frapper et dans quel sens ça va souffler.
Mais je suis d’accord avec l’impréparation. Je ne sais pas à quoi servent ces lazy bags toujours ouverts avec la voile qui cuit au soleil ?
Les moteurs sur l’annexe, indépendamment du vent c’est le plus facile à voler.
Quand à mettre son gilet, quand un événement comme celui-ci se produit en 10´ c’est pas le premier réflexe, il y a plus urgent, comme fermer les hublots.
En 2022 en Corse, c’est arrivé en 1 minutes, la plupart des équipages dormaient ou prenaient le petit dej.
j’attendais 45´ NO (les prévisions étaient plutôt à 38 max) donc j’avais tout blindé, rabans etc.. mais je n’avais pas enfilé le gilet, aucun intérêt au mouillage.
Mais j’ai eu plus de 80 nds plein Est !! Je l’ai mis plus tard au cas où le mouillage aurait lâché.
De toute façon si tu tombe à l’eau le risque est de se faire écraser entre deux bateaux, le danger ce sont les autres, donc il faut s’accrocher ou au pire rester à l’intérieur. C’est solide un bateau, même si il va la côte il vaut mieux attendre qu’il soit immobilisé pour en sortir.
C’est ce que je retient de l’expérience.
Là, c'étaient les rafales prévues à 4h du mat et 22 h pour le mercredi...
Quand tu vois ça tu vas te planquer, d'autant que la trajectoire peut facilement se décaler un peu...
Édit
En superposant avec les zones d'orages c'était facile de deviner le baston annoncé...
Source Arôme.
Sur l'autre modèle ECMWF c'était pas top comme précision...
en cas d'annonce de mauvais temps, mais globalement je trouve qu'on voit en méditerranée des attitudes pour le moins "légères" dans ce genre de situation.·le 17 août 14:22
Bonjour,
Quelqu’un sait-il combien de temps avant ce coup de vent a été annoncé et sa direction ?
Pour bien connaître les lieux, 1 heure avant c’est trop tard. Quelques heures avant c’est jouable de passer du sud de la lagune au nord (si ça venait du sud). Côté nord, si vent de sud, pas de mer et surtout de l’eau à courir en fuite.
Une quarantaine de bateau à la côte, c’est peu par rapport au nombre de bateaux présents. Donc peut être que des avertis avaient fuit, ou des mouillages ont bien tenu. Dans cette zone surpeuplée à cette époque, beaucoup mouillent trop proche des côtes. Bref, pour tirer des leçons, ce serait intéressant d’avoir plus d’infos sur la réalité de la situation.
En med, tu risques toujours d'avoir bien plus de vent qu'annoncé. Surtout en situation d'orage. Hier soir, a la Courtade, alors que les météo annonçaient 10nds, un drôle de nuage a commencé à se former sur l'île. 10 mn après, on était déjà a 20nds et une demi heure après, on était dans les rafales.
Oui, il faut toujours anticiper. Je préfère perso remonter mon annexe et ranger le trampoline avant de me coucher plutôt que devoir le faire a 3h du matin dans 30nds de vent. Et j'hallucine de voir des bateaux qui laissent leur annexe avec le moteur et deux trois paddle amarrés a la jupe.
L'idée est d'être tranquille si ça monte, et surtout de pouvoir partir à la seconde si le vent tourne, que l'on se trouve au vent de la côte avec le clapot qui monte.
Regarder le coin aussi, pour identifier les solutions de repli possible. Et connaître le cap pour sortir s'il fait noir.
Anticiper, c'est souvent inutile, mais tellement pratique si effectivement ça chauffe.
C'est , a mon sens, une obligation si un sale temps est annoncé ou que l'on voit un truc étonnant se former.
Après, moi, je suis maniaque des mouillages calme. Je suis capable de me déplacer 4 ou 5 fois pour trouver le bon endroit.
Mais il y a quand même des situations qui m'epatent. Je me rappelle par ex d'un mouillage au Lavezzi. On était 5 bateaux a l'est de l'île, abrité dans un quasi lagon. Ils étaient 50 a l'ouest, dans 1 m de creux, au vent des rochers, a rouler. Il y avait 500m a faire pour changer de côté.
Pour revenir au sujet, c'est facile de se faire surprendre en med, ou le vent peut rester des jours a moins de 10nds, et dépasser 30nds en une demi heure. D'où l'importance d'être toujours prêt.
Bien d’accord.
Pour être plus précis et pour partager les usages. Perso au mouillage,j’ai souvent le nez en l’air à regarder l’Horizon, l’atmosphère, les nuages aux alentours et au loin. C’est agréable et j’ai la sensation de « sentir le vent venir ». Pas besoin d’électronique ni de réseau. Après, je passe rarement plus de deux heures sans jeter un coup d’œil aux prévisions. En Med, je trouve la fonction radar météo de Wendy au top. Tu as la réalité de la dernière heure passée dans la zone (même lointaine pour voir venir) et sa projection. Pour finir, je me méfie de la période du 15 août quand elle est accompagnée de fortes chaleurs. Le différentiel entre la température de l’eau très chaude et celle de l’atmosphère en hauteur froide sont la cause de ces phénomènes. Si ça dure longtemps….et bien ça pète un jour ou l’autre. En août 2022, les discussions de pontons étaient permanentes : « ça va claquer quelque part, c’était sûr pour beaucoup ».
Avez-vous les mêmes conclusions ?
Cela fait quatre ou cinq ans queje rentre dans la rade d'Hyères avant le 16 août. Marre des orages Corse et des retours dans un temps de merde.
Dans la rade, je suis certain d'avoir un abri quelques soit les conditions. Et je finis mes vacances là.
Les changements de météo brutaux, et les vents aux dessus des prévisions, c’est pas spécifique à la med… mais aux orages et autres grains…
Il y en a en med, il y en a aussi ailleurs…
Est-ce qu’un baromètre avec alarme aurait pu prévenir avant la tempête ?
Je vis á Palma. Cette DANA était annonçée depuis plusieurs jours. Il était recommandé aus gens d'éviter tous déplacements non impératifs, les parcs publics étaient fermés pour prévenir toute chute d'arbre, il était fortement conseillé de renforcer l'amarrage des batos au port etc... Que demander de plus?
Il est désespérant de voir des plaisanciers invoquer la surprise.
je suis completement d accord avec toi BIANCA
mais bon .....c est la plaisance ........il savent beaucouq ......
surtout que le mouillage beaucouq plus protege de PORTINAT nord ouest de IBIZA a quelques heures de nav
il y a eu plusieurs phenomene de c egenre a FORMENTERA ces dernieres annees
Captjpp
Les plaisanciers qui naviguent 3 semaines sont d’une ignorance crasse… l’amateurisme dont ils font preuve avec des unités parfois coûteuse… le prix d’une jolie maison, pose question quand aux risques pour l’équipage et les secours…
L’absence de sens marin est criant…
Malheureusement il n'y a pas que les plaisanciers: ce même jour des pêcheurs sont sortis tôt le matin, prétextant dans leur grande sagesse et leur savoir ancestral qu'"il leur suffisait de rentrer á 10h", heure annoncée du carnage. L'un d'eux est resté 7h dans l'eau, accroché á un débris de sa barque.
PS: Quand ça souffle á La Savina et á l'Espalmador, il y la toute la place voulue á 5/6 miles de lá á la plage du Mitjorn. (Entendu d'un collègue "je n'y vais pas, il n'y a personne, ce sera pour quelque chose". Effectivement en plein aout je m'y suis retrouvé seul. Mais j'avoue que je ne met plus ma quille á Formentera en été depuis plus de 20 ans).
100' le Wally, pas 60'. C'est "Love", à vendre est. 4 Mo€, basé à... Mallorca. Du coin, donc.
Dans le même ordre d'idée, Bianca confirme (de première main) que même des pêcheurs du cru se sont fait prendre, alors: hu-mi-li-té.
Non, ces pêcheurs étaient totalement inconscients et méprisants du danger. (Mais ils bénéficient de la sympathie du grand public, ces "forçats de la mer obligé de sortir quel que soit le temps").
Le Wally 100 ça m'a fait drôle, mon fils a été capitaine d'un 107 (100 rallongé) et j'ai participé á plusieurs transports. La vie des marins á bord n'a rien á voir avec la plaisance. Souvent il y a conflit en le capitaine et le propriétaire. Le capi a le dernier mot quitte á se faire virer. J'ignore ce qui a pu se passer ici.
Le Wally Love est de nouveau a flot a San Antoni de Portmany.
Je serai curieux d'avoir la méthode pour remettre a flot sans empirer les dégâts ce type de voilier.
La Med a partir d'août ça devient hasardeux. Même avec les meilleurs outils, avec l'eau qui est très réchauffée, pratiquement tout peut nous tomber sur la gueule.
On l'a vu quelques jours plus tard avec le Bayasian.
Tant qu'on n'a pas de gosses a bord et que nos affaires sont en règle ça va mais le risque croît significativement en croisière en Med a partir d'août.
Parole de météo et d'humbles marins.
En même temps je constate en essayant de ne pas devenir un vieux con que les comportements changent pas mal: la plaisance devient de plus en plus un moyen de faire la fête et de se bourrer la gueule entre amis d'une manière encore un peu originale: en parallèle les Glénans ont eu du mal a remplir leurs stages plaisance cette année.
Alors quant a flairer les risques, anticiper la météo et prendre des mesures préventives, je n'y étais pas, mais je ne suis quand même pas très étonné.
Et les amerloques ayant 20 ans d'avance sur nous il suffit de taper sur youtube haulover pond pour voir a l'oeil totalement éteint des plaisanciers ricains d'aujourd'hui ce qui nous attend demain. On n'a pas fini de rigoler.
Il serait intéressant de savoir les conséquences pour les voiliers qui avaient quittés ce mouillage exposés pour se mettre sous le vent de l'ile à l'annonce du coup de vent prévu.
Quant au Bayasian, le sloop de 56 m avec son mat de 75 m, il serait intéressant de savoir si sa quille était relevée ou pas. Il y avait déjà eu un cas similaire en Nouvelle Zélande d'un grand voilier couché car sa quille était relevée.
Sans place de port, ou auriez vous mouillé ?
Formentera est carrément exposé plein nord ouest, et , en regardant les prévisions sur Arome , l'orage arrive exactement du nord ouest.
Les vents violets sous orages fort en méditerranée à partir d'aout peuvent aussi tourbillonner, changer de direction...
J'aurai mis l'ancre sur une cote Sud. Fallait il aussi un mouillage encore moins exposé ?
Je me suis fait prendre en août il y a quelques années dans la cala située sur Ibiza juste à quelques miles au dessus de Formentera. Orages prévus, je me suis dit que nous serions à l’abri. Évidemment, en arrivant, cala bondée… j’ai donc mouillé comme j’ai pu, un maxi de 3 fois la profondeur -je suis moi aussi un maniaque des mouillages calmes, je ne mouille jamais moins de 40 mètres, et je suis du genre à minimum 8 fois ou plus la hauteur d’eau que trois fois-, en ne respectant pas mes « principes » faute de place. Résultat, 4h du matin, alarme de mouillage, tonnerre, sur le pont en catastrophe. Rafales à 60 noeuds, 50 noeuds établis, et nous sommes en train de glisser vers les rochers et les falaises. Démarrage du moteur, régime à fond. Trop tard. Le bateau est couché, immobile, à qq mètres des rochers. Dans la lumière des éclairs, nous avons l’impression que le mât va toucher la falaise. Nous voyons plusieurs bateaux se tamponner. C’est l’apocalypse. Je laisse mon copain à la barre, tribord toute vers le large, dis à nos femmes de mettre les papiers et téléphones dans des sacs étanches, prépare la survie pour la larguer, et lance un MAYDAY à la VHF. Pendant que je discute avec le « crossmed » espagnol, dans le bruit et la fureur, j’entends la femme de mon copain me crier qq chose : « Il dit : on bouge ! On bouge ! » je lache la VHF, sors du carré et je vois qu’effectivement le bateau, toujours moteur à fond, repart vers le large doucement, face au vent. En réflexe, je remonte l’ancre. Et je décide de remouiller à l’extérieur de la cala, dans plus de 20 mètres de fond, en mettant tout.
Ça tient… peu à peu l’orage s’éloigne, nous restons à veiller jusqu’au lever du jour, surveiller que nous n’avons pas de voie d’eau suite à notre échouage sur les cailloux. Exténués, mais heureux d’être en vie. Sentiment d’irréalité…
Dans la cala, l’heure est aux constats entre les nombreux bateaux qui ont dérapé. Heureusement, aucun à la côte.
Nous plongeons sous le bateau voir les dégâts. Rien. Pas une éraflure. Juste un peu d’antifouling manquant sous la quille (2,30 de tirant d’eau). Cherchant à comprendre, nous mettons l’annexe à l’eau et retournons sur les lieux de notre « naufrage ». Et nous découvrons une bande de sable, une unique bande de sable de 20 à 30 mètres de long, de 5 mètres de large, et à environ 2 mètres, 2,10 de profondeur.
Le bateau s’était posé dessus. Une vague un peu plus forte a du le soulever suffisamment pour que la quille se soulève et que le moteur puisse agir.
Nous en serons quitte pour un pilote automatique HS, le temps de trouver le fusible qui avait sauté, probablement lié à une surtension lors des éclairs de foudre tombés pas bien loin.
Moralité : plus jamais je n’ai mouillé en faisant des compromis. Moi aussi, cet été encore, il m’est arrivé de bouger deux ou trois fois pour trouver le bon mouillage. J’ai maintenant un cata, tirant d’eau 1,40, et je ne mouille jamais près de la plage. Et d’un c’est dangereux car pas d’eau à courir, de deux, en cas de soucis, il faut relever l’ancre et slalomer entre les bateaux, de trois on est près des baigneurs et de la foule… juste ce que je veux éviter en faisant du bateau. Mais il y en a qui aiment bien se montrer, il paraît…
L’ennui, c’est qu’en mouillant comme il faut, quand les bateaux évitent, on se retrouve sur un couillon qui est venu se mettre après vous, à quelques mètres et en mouillant quelques mètres de chaîne faute de place: expérience vécue encore à Porquerolles cet été. Obligés de bouger à 2h du matin pour éviter la c… qui est venue après nous se coller au milieu. Et qui elle regardait la situation sans rien faire, même pas larguer de la chaîne pour s’éloigner.
Les quelques enseignements que je tiens gravés après une quarantaine d’années :
Je rentre au plus tard le 15 août. Cette année, le 11. Quitte à laisser le bateau là où il est dans un port et à le ramener à son port d’attache en septembre, quand la période des orages est passée.
Il y a deux ans, le 18 août, nous étions en Corse. Le bateau était au port, à Solenzara… heureusement…
Oui, comme dit par vous tous, la Med est dangereuse après une longue période de chaleur et d’eaux -trop- chaudes.
Et le meilleur mouillage, c’est celui loin des autres, côté large, pas côté plage. Et tant pis si ça roule un peu plus. Et si ça roule trop, c’est que ce n’est pas le bon mouillage, on va ailleurs.
J’ai aussi remarqué qu’on tient mieux à partir de 4 ou 5 mètres de fond qu’en dessous.
Enfin les prévisions météos : j’utilise plusieurs applis, mais majoritairement Météo Consult Marine, que je trouve très fiable, toujours en position rafales. Le vent moyen est toujours sous évalué.
Un dicton de matin dit « le danger en mer… c’est la terre ! »
Comme dit par plusieurs d’entre vous, prudence, anticipation… et un brin d’anxiété, ou de trouille, appelez ça comme vous voulez, ne nuit pas à la sécurité, bien au contraire ! (N’en faut pas trop quand même !!! 😂)
si je peux mettre mon grain de sel. Apres ce coup et celui de palerme , je revois mes procedures d'urgences et je constate qu'aucun des bateaux qui s'échappent n'ont de voile ( formentera):
* ne serait on pas plus rapide et manoeuvrant avec un tourmentin auto vireur....
Il doit etre a poste pres a envoyer dans tous les mouillages et dans tous les ports ( grecs en particulier)...moteur et tourmentin ca doit etre tout de meme assez rapide pour se sauver , surtout s'il faut remonter ( un peu) au vent ou eviter de deriver
*deuxieme precaution, vue que les voisins au vent representent au moins 1/2 du risque , savoir decider dans l'instant a larguer le mouillage en tranchant l'étalingure, tant pis pour le mouillage ca accelerera la fuite et evitera les situations sans issue ( si on est vraiment au point on peut imagine de laisser une bouée, mais ca me semble aleatoire dns ces conditions
* et pour finir : y a t il encore des anti ecolo, ou preferez vous les gros moteurs et les assurances
Encore une fois je vous prie de m'excuser de vouloir faire le malin
philippe
Dans ces moments là, t'as peut être autre chose a faire qu'un point GPS !...
Arrivé aux Baléares fin juillet pour assister un ami sur son passage avant sa descente au Cap Vert.
Mahon puis Calas Sud puis Mallorque sud puis Saint Elm puis Cala san Vicente puis Portinaix puis San Antoni pour appro. Mouillages bondés.
Mouillons à Cala Comte puis Cala Horts Sur ces deux mouillages, une escadre de sept bateaux italiens (compagnie Alboran, affréteur Be Blue, deux skippers par bateaux, équipage jeune mixte venu pour la fête).Ils arrivent tard, « se font leur place » , et font la fête à coté de nous .
Sur Cala Horts, un de leur bateau (Grappa qui finira sur les rochers avec deux blessés graves) mouille court à nos cotés, altercation et veille toute la nuit (photos prises).
L’escadre italienne lève l’ancre a 5 heures et nous saurons par les images des naufrages qu’ils allaient mouiller a Cala Sahona.
Suite annonce AEMET, levons l’ancre a 7 heures pour abri sud Ibiza.
Entrée a Porroig à 8 h 30 bondé. Deux essais de mouillage non concluants, évitage de 60 mètres pas évident au cas ou….et nous posons près de la plage par 6 mètres de fond, 60 mètres de chaine et Spade . Sécurisation du génois et de la grand voile, dinghy sur portique mais prêt au largage, moteurs allumés, dragbag et gilets à poste.
A 9 h vent nul, noircissement par l’ouest, à 9 h 10 entrée et accélération entre 60 et 70 nœuds sur l’anémo .
Bateaux couchés sous les rafales, la mer est juste très agitée, des dinghy en remorque se retournent avec leur moteur, trois genakers partent en lambeaux, une GV commence a grimper au mat..
Deux catas dérapent a coté mais arrivent a remouiller sous moteur .
Pluie, grêle et rock en roll.
9 h 40 fin des hostilités, luxe, calme et volupté.
J’ai 70 ans et navigue depuis 55ans (Minorque en Occitan 9,50 à deux en 1977 avec un sondeur centrifuge pour seule aide… ca nous rajeunit pas..)
Médecin de formation, capitaine 200, CQPIV, Président de club , convoyeur à mes heures, quelques milles au compteur a droite a gauche en haut et en bas.
Quelques enseignements :
-Expérience encore non vécue et très enrichissante qui confirme encore mon impression d’humilité devant les éléments.
-Eviter évidemment la Méditerranée en juillet aout pour des raisons de surpopulation donc de danger potentiel.
-Loïk Peyron considère la Méditerranée comme une des mers les plus dangereuses du monde et je le crois, moi qui n’ais pas le centième de son expérience.
-L’évolution des conditions météo va s’aggraver de façon potentielle avec une variété de phénomènes (ici Goutte froide, ici medicane, ici tempêtes de NW de plus en plus fréquentes et fortes avec des coups de SW inondants.
-Etre très vigilants sur la météo (plus qu’ en Atlantique).
-Si possible (et seulement si c’est possible ) avoir le courage de prendre le large alors qu’un abri semble vous tendre les bras.
-dans le cas du naufrage, avoir choisi le mouillage de San Sahona me semble incompréhensible (vu son absence de protection nord et sa pleine ouverture a l’ouest ) alors que la météo annonçait NW 20 à 30 nœuds d’une part et orages ponctuels d’autre part. On voit sur les images un mer plus grosse, un fetch très important, et donc un risque de dérapage majeur.
- enfin je lis beaucoup de choses sur ce forum depuis plusieurs jours .Pour ce qui concerne certains kadors qui écrivent sur ce forum et se la jouent depuis leur salle à manger, cessez de considérer le reste de la planète comme des plaisanciers du dimanche, on apprend tous de ses erreurs vous y compris et un jour ou l’autre ca peut vous tomber dessus et vous rendre humbles vis-à-vis de la nature ET vis à vis des autres….
Cordialement
Y'a des orages annoncés,tu te prépares, c'est tout...
Du catastrophisme à tous les étages je suis d'accord,ne naviguez surtout pas en juillet août en Med !!
Il faut être prêt à changer d'endroit rapidement,voire de se décaler si besoin, j'évite l'altercation le plus possible (mais je dis ce que je pense), c'est une perte de temps et pas accessible à certains la technique du mouillage !
Trouver une crique tranquille avec moins de monde c'est toujours faisable,tant pis si c'est moins confortable,tant pis si on n'a pas le supermarché à côté...
Dès qu'il y a un peu de cailloux ou d'environnement un peu chaud les blaireaux sont beaucoup moins nombreux.
@djidji31
Ça rejoint l’aventure qui m’est arrivée et que j’ai raconté plus haut dans la cala au sud d’Ibiza…
J’ai été moins bon, je n’ai pas cru à la possibilité d’une telle violence de rafales sous orage. Ça m’a servi de leçon…
Pour le reste, assez similaire : Baléares pour la première fois en 1983 sur mon Aquila, 8,30m si ma mémoire est bonne, gonio sur poste de radio transistor qui ne fonctionnait pas, pas de sondeur… juste des cartes, un journal de bord tenu pendant la
navigation en prenant en compte cap compas, déclinaison, cap magnétique, dérive estimée sur chaque bord… on ne se retrouvait pas toujours exactement là où on croyait être après les traversées du golf du Lion ou entre l’Espagne et les Baléares!!! 😅 rarement plus de 4 ou 5 bateaux au mouillage la nuit, bateaux à couple dans le port de Palamos, on passait sur les bateaux des autres pour aller sur la quai…c’était quand même fun, mais effectivement, ça ne nous rajeunit pas !
Même phénomène à Paxos le 19 août, un orage violent, bateaux à la côte ou coulés.
Trombe marine aussi cet été en Grèce.
Comme je ne suis pas téméraire le mois d'août c'est retour à la maison dans le Morbihan, les événements météo sont moins violents.
Triste de voir tous ces beaux
bateaux au tapis ..... Par temps très instable, les procédures compagnie standard pour un voilier charter au mouillage ,sont la veille radar permanente sur l'echelle max et qui est
a croiser avec le pc ouvert sur les applications de suivi radar des cellules orageuses de la région ,si toutefois ,il y a du réseau internet sur place ,et le cas échéant, sur star link ou safety net ou encore via Lars Thurane ..les défenses en cas de mouillage encombre seront mises a poste ,les pax rapatriés a bord,et le navire prêt à appareiller pour affronter la cellule MCS au large en eaux profondes ,a moins de pouvoir rejoindre un abri sur et qui soit dans un port non saturé a la fois accessible (distance)et adéquat (côté tirant d'eau..) .et même sans tout cette électronique ,de toute manière,rien ne remplace l'oeil humain...et l'expérience...
Nous étions aux Baléares a ce moment là.
Arome avait prévenu dès le 14 un coup de vent mais plutôt sur Minorque ouest. C'était basé sur Ciutadela.
Au fur et à mesure j'ai vu la dépression se déplacer et descendre sur Majorque puis sur Formentera.
La veille j'ai été me mettre à l'abri sur du sable à Binibeca. Je pense que nous avons eu des rafales à 30/35 noeuds.
Je tiens à préciser que seul Arome a donné en temps et en heure les informations qui m'ont permis de prendre les bonnes décisions.
Je n'arrive pas à vous mettre la capture d'écran du 14 aout.
pareil , l'année dernière quand je remontaient la Sardaigne pour la Corse, j'ai vu le truc qui arrivait sur Arome
par contre faut être sur de la connexion internet car hier soir pas vu (sur windy car pas de connexion 🤔France /Espagne ??)celui qui était au large du cap Creu ça lever la mer , bien sûr les mouillage a Creu était plein ,(j'avais vu celui qui est passer au-dessus de Cadaques pris entre 2 ! c'était bizarre impossible d'avancer a la voile même hésité à rester dans le passage a Creu car ça ronflait avec celui en Mer),des éclairs mais pas de bruit donc c'était quand même assez loin, bon tranquille me suis poser au mouillage a la Selva