Manoeuvres sur un catboat

Salut à tous,

Principalement pour des raisons de simplicité et de confort, nous avons décidés de faire construire un grand voilier de voyage en famille (38' à 45', à déterminer), toute latitudes, gréé en catboat.

J'ai vu que certain d'entre nous ici on pas mal d'expérience avec des nonsuch avec fishbone, d'autre avec des freedom.
Après beaucoup de discussion avec l'architecte nous allons très probablement partir sur un mat carbone autoporté avec une bôme, mais à ce stade rien n'est arrêté. Dans cette configuration la voile fera environ 85m², sur rail avec 3 ris. On aurait quand même un spi asymétrique sur bout dehors pour le petit temps au portant et un tourmentin pour les coups dur.

L'objectif étant de rester au plus simple et en sécurité, nous cherchons à ramener un maximum de manœuvres au cockpit, pour garder possible la navigation en solitaire. Cependant, vu la taille de la GV il faudra certainement se retrouver en pied de mat pour hisser, et certainement pour prendre le premier ris. Ce qui entre en contradiction avec la volonté de rester dans le cockpit, même on prévoiras le plan de pont pour avoir des lignes de vie et main courante où il faudra.

Pour ceux qui ont de l'expérience sur ce type de gréement pour des bateaux un peu grand, j'aurais quelques questions pour l'aménagement cockpit / pont / gréement :

  • Comment prendre des ris en sécurité ? Avez-vous un avis sur les prises de ris automatique ? Je crains d'avoir des kilomètre de bout à gérer pour des prises de ris interminable dans des situations compliqués, surtout avec 3 ris et 22m de mat. Mais au moins on serait à l'abris. Pour référence

  • Frein de bôme ? Vu que la GV sera très puissante, ça me semble indispensable. Pour référence

  • Fishbone ? Ca à l'air de résoudre les problématiques de prise de ris mais semble en ajouter d'autre, en particulier la construction de l'espart.

  • La mise à la cap est possible ? J'en doute fort mais si vous avez des idées de manœuvres d'urgence, je prends.

  • Tout ce qu'on ne sait pas mais que vous pensez indispensable, bon à savoir.

Bref, si vous partiez d'une feuille blanche, comment envisageriez vous les manœuvres et le plan de pont sur ce type de bateau ?

Au plaisir d'en discuter

L'équipage
9h
9h8h

Je ne comprends pas vraiment l'intérêt d'un cat boat avec nos systèmes de réduction de focs performants actuels. Ta solution impose un mât tres haut, une bome immense, et une surface unitaire de voile très grande qui entraine des contraintes importantes.
Il me semble plus robuste et facile d'usage de justement diviser la voilure pour avoir des mâts moins hauts, des bomes moins longues et des surfaces unitaires des voiles plus petites et donc plus faciles à manoeuvrer.
Quelle est ta vision et les avantages que tu vois au cat boat?

Sinon, si c'est pour la facilité, t'as le gréement de jonque www.bateaux.com[...]igation

Effectivement on garde l'option de diviser le gréement si nécessaire, mais en principe ça sera plus une problématique financière que technique. Ici je vois ça un peu comme passer d'une voiture manuelle à une boite auto.

L'idée c'est d'avoir un bateau qu'on sait manoeuvrer si on sait faire de l'optimist. Pour le mat autoporté c'est pour dégager le pont au maximum. Et avec les matériaux de 2025, on arrive à un mat de seulement 60kg.
Niveau robustesse c'est justement le roseau face au chène. Le mat bouge et absorbe une partie des contraintes, rendant la navigation plus confortable. C'est là le point critique, il est politique : Il faut que ça plaise aussi à toute la famille !

A surface de voile égale, l'option cat boat avec un mat autoporté impose un mât plus haut et sensiblement plus lourd car il n'a pas de gréement. Il faut aussi renforcer sensiblement le pont et l'étambrai.
En cas d'avarie (rail de GV par exemple), le bateau ne peut plus naviguer à la voile.
Comment gérer l'équilibre sous voile s'il n'y a qu'une voile ?
A partir du moment où il y a un asymétrique et un tourmentin, il faudra un minimum de gréement et c'est vraiment dommage de se passer d'un foc.
Ça me parait plus une approche idéologique que pragmatique.

Le voilier étant pensé pour à la base, il n'y aura pas de problème structurel. C'est comme le choix de quille finalement, on renforce en fonction.
Idem pour l'équilibre, tout est pensé pour que le voilier le soit. D'où la voile de gros temps pour déplacer le centre de poussée à l'avant du mat si nécessaire. En pratique si une voile craque sur un sloop de toute façon le voilier est déséquilibré, et on allume le moteur.

C'est effectivement un parti pris, on pourrait partir sur un cotre classique avec foc autovireur, enrouleur et enmagasineur pour que ça reste simple pour le sachant. Ce qui n'est pas forcément le cas... Surtout en situation d'urgence. Les solutions technique ont leur limites aussi comme le pointe très bien le commentaire d'outremer.

Ce qui nous a convaincu c'est la simplicité des nonsuch et freedom. Mais ce n'est pas les bateaux que nous cherchons.

En tour du monde, on n'allume pas le moteur au milieu d'un océan si une voile est déchirée.
S'il n'y a pas de haubanage, ça va être difficile d'avoir un bon contrôle du vrillage de la GV avec une bôme. Il faudra très probablement un wishbone ou quelque chose d'équivalent.
Si la sécurité est une considération principale, elle me parait compromise avec une seule voile de grande surface qui va être difficile à manœuvrer.
Dans le même esprit de gréement sans haubanage, je verrais plutôt un ketch ou une goélette. Ça permet d'avoir des voiles plus petites et plus faciles à manœuvrer, un centre de gravité et de poussée plus bas, des possibilités de gérer l'équilibre du bateau, et une plus grande tolérance aux problème techniques.

Si vous avez déjà assez navigué vous devez avoir pris conscience qu'en mer tout peut arriver y compris des situations inattendues et violentes et donc que les réalités pratiques s'imposent toujours sur les idées théoriques visant une sécurité ET un moindre effort toutes ces notions relatives. A chaque montage il y a des avantages certains et des inconvénients probables.
A mon humble avis un frein de bôme ne se discute pas et encore moins des lignes de vie.
Par principe tout doit être fait pour rester à bord (et pouvoir pêcher un malheureux dans la flotte glacée).
Plus les solutions sont compliquées plus elles peuvent foirer et vous mettre soudain en situation dangereuse. Donc c'est UNIQUEMENT à vous de choisir AVEC VOTRE EXPERIENCE le meilleur compromis pratique en prévoyant TOUJOURS une solution de secours.
Exemples:
Kalita super navigateur (visiter son site) sur son 10m avait, pour son périple en solitaire, autour du pôle Sud, ramener ses manoeuvres vers le cockpit et il avait un pilotage intérieur. Ce confort tout relatif ne l'a pas empêché de se retourner et à peu de couler et avec ce qui restait de mât de devoir rejoindre seul l'Australie. Pour ses voyages de découvertes à deux il est revenu à une partie du contôle de grand voile en pied de mât.
Il y a peu, un couple Allemand a trouvé la mort assez stupide a bord d'un super grand voilier super équipé avec tout ramené au cockpit et tout presque automatique. En atlantique nord faisant plus confiance à un routeur météo en Allemagne plutôt qu'a la réalité du baro sur place, il a donc tardé à réduire, provoquant une situation dangereuse. Devant un blocage de réduction de grand voile son épouse est allée essayer d'agir en bas de mât et a été gravement blessée par la bôme. Son mari a alors essayé de la récupérer et a subi le même sort tout cela devant des équipiers pro embarqués à la va vite. Ces derniers ont appelé des secours qui ont fait évacuer tout le monde. Les blessés sont morts et le très bon super bateau abandonné a été retrouvé intact plus tard. Le problème était le skipper avec des choix non maitrisés.
c'est à vous futur Skipper, de faire les bons choix POUR VOUS et vos possibilités physiques réelles, en envisageant TOUTES les solutions à des problèmes auxquels vous pourriez être confronté. On peut espérer que votre Architecte a lui aussi une forte expérience personnelle de navigation.

Tout à fait, et tout choix doit être éclairé. Or l'humilité m'impose de toujours me rappeler que ce que je sais n'est qu'une flaque face à l'océan de mon ignorance (d'où ces questionnements).

L'expérience m'a montré que les prises de ris, même ramené au cockpit, finissent avec le barreur, un équipier qui descend la GV doucement, un équipier au pied de mat et si possible un autre pour ferler. D'où l'hypothèse de base d'avoir des manoeuves en pied de mat car de toute façon il y aura des lignes de vie et de quoi s'accrocher sur le pont. Initialement j'ai demandé des balcons à cet endroit pour bien se caller en sécurité lors des manoeuvres. Mais n'ayant pas pu tester les systèmes de prises de ris automatique, je m'interroge, c'est peut être une solution technique qui apporterait un compromis intéressant. Car même si on anticipe, ça ne fait pas tout... Il n'y a jamais eu de frein de bôme sur les bateaux que j'ai pu naviguer par exemple, pourtant l'idée m'a l'air excellente et je me demande pourquoi ce n'est pas généralisé.

L'histoire du couple allemand est dramatique, je l'ai entendu aussi, d'autant que le sauvetage en lui même était aussi une prise de risque énorme pour les gardes cote... C'est malheureusement un rappel que tout peut arriver, et plus vite qu'on ne le croit...

D'où aussi la question des manoeuvres d'urgence. Nous ne partirons pas à l'aventure sans se préparer techniquement fort heureusement ! L'architecte est de bon conseil mais j'aime discuter des choix, et remettre en question des options face à d'autres.

L'expérience m'a montré que les prises de ris, même ramené au cockpit, finissent avec le barreur, un équipier qui descend la GV doucement, un équipier au pied de mat

C'est surprenant : depuis quinze ans mes bosses de ris reviennent toutes au cockpit et je n'ai jamais eu à monter sur le pont pour prendre un ris.
Nous n'avions entre 3000 et 5000 molles par saison et dans des zones où prendre un ou deux ris fait partie de l'ordinaire.
Et il n'y a pas besoin d'être deux pour prendre un ris, il faut juste être méticuleux.

Avec un tout petit entraînement, un ris peut de prendre facilement tout seul, même au pied de mat. Facile sur des voiliers jusqu'à 12-13m. Je n'ai pas d'expérience au delà. Avec la prise de riz automatique c'est encore plus simple. Avez vous envisagé ce montage ?

Après, c'est un peu pour ça qu'on divise la voilure. Mon bateau porte 105m2 au près avec 40 m2 de GV, 45 de genois et 20 d'artimon.
Mais on peut facilement monter à plus.
Diviser, c'est aussi diviser les forces, avoir des mats plus bas, une stabilité plus grande, une facilité d'utilisation etc...

Sinon, on rencontre relativement peu de jonques, mais ceux qui ont ce gréement en sont enchantés. Je pense que sur un bateau neuf étudié pour, ça peut etre intéressant.

Il y a un proto de voyage dans les 40/45p dans le port de Foleux, au corps mort qui est gréer en catboat mais avec deux mats et wishbone, il doit être très léger, mu par un hors bord...
Je ne connais pas l'archi mais le bateau est original et bien pensé, le fond du cockpit sert d'annexe!

Bonjour

La question se pose pour tout gréement: ne vaut il pas mieux diviser dès qu'on dépasse les 10/11m ?
Pour moi il est évident qu'il faut passer en mode ketch ou goélette.
Aucun argument ne pourra venir détrôner celui que je considère comme prépondérant: quand les emmerdes arrivent , une trop grande surface de voilure devient trop difficile à gérer et par là même, dangereuse.

Pour moi, mats autoportés rime avec simplicité et épure.
Or, au rayon prise de ris, il faut gérer deux voiles, on perd en simplicité et facilité.
Si j'avais carte blanche pour un mono de plus de 35 pieds, il serait pour moi évident que je ne choisirais pas un Freedom 40 ou 44 (c'est un propriétaire de Freedom 35 qui vous parle), car ces mats trop à l'avant augmentent le tangage.
Si j'avais carte blanche, j’installerais deux ailes souples, mais je deviens hors sujet ici, du coup en deuxième choix, sans la moindre hésitation je choirais des mâts tournants qui permettent d'enrouler les voiles. Concept développé par Gilles Mautaubin et bien trop largement sous exploité par frilosité.
j'aurais bien opté pour cette solution concernant Lotus, mais cette trop longue rénovation m'a fait choisir la solution la plus rapide, les mâts se devaient de rester fixe pour en finir au plus vite et mettre à l'eau.
Le gréement Marconi/Bermudien a pris un tel niveau de monopole que toute solution alternative devient douteuse .
Or on peut dorénavant obtenir de bons profils de voile après enroulement.

Un cat ketch avec mat enrouleur, c'est la simplicité absolu en terme de gestion du gréement.
La question de l'efficacité a pris un tel niveau de monopole dans les esprits que toute solution qui la mettrait sur un plan secondaire est rejetée très rapidement.

1h1h

@Lorenzo, j'ai été à 2 doigts il y a quelques années de prendre un Freedom 35 en configuration d'origine (mats fibre et whishbones)
mais le proprio ne semblait pas très au point sur les réductions de voilures et la demo faite ne m'a vraiment pas convaincu, c'etait le bordel dans les plis, la multitude de bouts arrivant au piano (une douzaine ?)
Bref, il a fallu aller sur le pont pour aider dans le fouilli des plis d'accordéon, et c'est vrai que devant et sans haubans pour s'assurer, on ne se sent pas très fier.
Comment ça se passe sur le tiens ? Déjà testé dans la baston en équipage réduit ?
Cette fausse simplicité m'a laisse un goût amer, moi qui fantasmais sur le concept, je suis resté alors sur la configuration ketch avec ris semi-auto pour le coup hyper simple.

Lorenzo a ramené son Freedom en solo depuis les USA par l'atlantique nord, à la mauvaise saison, et a traversé plusieurs coups de vent sévère avec un bateau pas au top de sa forme si mes souvenirs sont bons. Donc à priori il connait.

Ce que j’avais souligné. A l’époque sa famille inquiète m’avait contacté car la traversée paraissait longue en fait il était parti plusieurs jours après la date prévu. Il a raconté ses difficultés et c était un cat ketch de 20 mètres

C'est pour ça que je lui pose la question

j'ai navigué 13 ans avec le mien grée avec whishbone autrement dit os de poulet .
le frein de bôme est impossible j'ai vainement cherché une solution .
ma voile full battent pèse 43KGS pour 53M2
avec un bon winch je la hissais du cokpit ,à la main jusqu'au deuxième ris ;mais sur la tienne un winch électrique à la limite un mouflage faciliterait la manoeuvre .
j'ai ramené tout au cokpit avec une bosse de ris de guindant et une de chute ça fait de la ficelle mais bien rangé avec des bloqueurs ,ça va tout seul .
j'avais une voile de cape qui s'endraillait sur un câble collé au mat avec une drisse dédiée qui pouvait servir de drisse de secours .
sur un voilier plus gros je pense que deux mats autoporteurs serait la bonne solution ,
comme le départ au lof est impossible pour la cape il n'y a pas de problème ,on choque le bato s'arrête on laisse fasseyer ,on réduit ,on borde et ça repart .
une voile d'avant est totalement inutile .
je suis reparti sur un autre cat boat le pabouk avec d'autre objectifs .
alain

Un catboat entre 38 et 45" pieds, AMHA c'est une mauvaise réponse à une question mal posée.

En comptant les études de faisabilité et les calculs de résistance des matériaux, le budget des seuls plans dépassera le coût d'un joli 38" classique d'occasion. Sans parler du prix d'un mat carbone autoporté, idéalement tournant (?)

Le confort et la simplicité, c'est de pouvoir comme je le fais gérer facilement en solo 46 m2 de GV lattée avec 3 ris, 28 m2 de foc autovireur et au besoin 60 m2 de gennak' sur emmagasineur, avec toutes les manœuvres qui reviennent au piano. Mais très honnêtement, une GV seule de 85 m2, je ne sais pas faire et je n'ai pas envie d'apprendre.
La première question que je me poserais serait de savoir si 3 ris suffisent (?)
Parmi les problèmes, il s'agira(it) de compenser un centre de poussée vélique inutilement haut par rapport à un gréement classique. Ce qui se traduit par plus de tirant d'eau, plus de lest et inévitablement plus d'efforts.

J'ai déjà vu pas mal de délires comme l'Aérorig, la Wisamo, etc, même si certains ont le bonheur de fonctionner plus ou moins bien, c'est toujours au prix d'une grande complexité dans la conception pour ne pas simplifier grand chose au final.

Sinon, à part le fait que je n'ai jamais vu d'Optimist avec 3 ris dans la GV, tu devrais essayer un voilier avec un foc autovireur plutôt qu'un grand génois. Facilité assurée et disponible en série sur les Hanse et pas mal d'autres.

Bonne réflexion et bonne chance...

Bonsoir

Je n’ai pas d’experience des Cat boats mai j’ai une méfiance instinctive au sujet de ces gréements que je pense dangereux au large . Respects pour Lorenzo qui a ramené son cat ketch de 10 metres

Un mât de 22 mètres et des ris d’une surface monstrueuse ne me paraissent pas des solutions sûres pour une croisière sans limite

Ed a raison

Par ailleurs les cat boats et les non such ne sont pas considérés comme des Blue Water boats sur les fora de grands voyageurs à la voile

Les rafales soudaines arrivent les trucs imprévus aussi

Pour moi le type de greement que j’avais pour mon unique traversée de l’Atlantique Nord était un greement ancien grand genoa petite gv, dans des conditions entre F 5 6 et F 7 F8 on a vite affale la GV qui était déjà au troisième ris. Ensuite pendant une semaine aucun des 4 n’est sorti du cockpit

La voie que vous avez choisi me paraît inutilement dangereuse et sans aucun avantage, ensuite vous ferez ce que vous voudrez, à la rigueur avec mat à enrouleur en espérant que vous ne vous battrez pas avec un voile énorme battant à la folie avec un système d enrouleur en panne. Tout ce qui peut casser sur un voilier casse et le drame horrible des deux allemands le rappele
Revenez à la raison
D accord avec Jef aussi

Enfin si c’etait l’alpha et l’omega ou la pierre philosophale on en verrait peut être ?

Par ailleurs l’absence de haubannage en soi est un danger majeur pour les malheureux qui iront sur le pont par mauvais temps

Promis dernier j’ai pu faire une petite nav de conserve avec Fritz et son non such, en côtière c sûrement génial et TRÈS efficace et même élégant !

ce qui me plait c'est que personne ne parle par expérience ,
un nonsuch 36 m'aurait bien plus mais le 30 avec lequel j'ai traversé plusieurs fois la méditerranée souvent en solitaire
n'avait pas de mat tournant un whishbone et un easy bag dans lequel la voile se rangeait toute seule à l'affalage ,
des coups de 40 Nds et plus j'en ai pris puisque je naviguais plutôt en hiver ,je n'ai pris qu'une fois le troisiéme ris entre les canebiers et porquerolles par un coup de vent d'est plus que musclé .en europe si il n'y a pas du fil de fer pour tenir le poteau ,c'est pas bon ..
aux us des cat boat il y en a plein .les derniers non suchs ont des mat carbone ,ils ne cassent pas plus que les autres .
au niveau confort ils supportent très bien la comparaison
et généralement sont peu gitards .mais surtout très rapides
j'avais 21 de hn pour un 30 pieds d'est beaucoup .

"c'est que personne ne parle par expérience"
Ça c'est évident.
Depuis que j'ai mis à l'eau Lotus, je participe beaucoup plus au forum US dédié aux Freedom, ancienne et ultérieure génération.
Outre atlantique, les cat-boat, cat ketch, sont monnaies bien plus courantes, personne me met en doute ces gréements comme on peut le faire en France, même si là-bas, le doute existe aussi.
Mon Freedom est un très bon voilier, très marin, très sécurisant.
Si j'ai eu des problèmes avec, c'est à cause de son état mais en aucun cas à cause du type de gréement.

Cité en exemple la problématique des voiles à double pli entourant le mât, lors de la réduction de voilure, c'est juste pointer un mauvais choix de voilure de la part de Gary Hoyt, mais le concept de mat autoporté n'y est pour rien. D'ailleurs bon nombre de propriétaires ont laissé tomber les voiles à double pli entourant les mats, et tout est allé mieux après.

S'il s'agit de flanquer à un mât autoporté une GV sur bôme+vit de mulet, perso, je trouve que cela n'a guère d’intérêt car on peut faire beaucoup mieux avec un mat sans hauban.
Par exemple, j'espère bien pouvoir mettre les voiles bout au vent en plein portant.
Eh oui, ce serait con de ne pas pouvoir profiter de l’absence de hauban qui interdit à un espar de franchir l'axe transversale du voilier. Il y aura des bômes sur Lotus, mais pas de vit de mulet, ainsi les bômes pourront se retrouver pointés vers l'avant. De même, pas de rails sur le mât, mais un transfilage via cordage qui permet aux GV de faire un 360 degrés théorique.

j'aurais beaucoup à dire encore…

Ok, tu me rassures, le système d'origine à double plis et ris "accordéon" n'est donc pas si simple...

Gary Hoyt le concepteur a sans doute pensé que de créer un profil épais avec cette voile entourant le mat, permettrait de meilleures performances. Cela a d'ailleurs fait parti de la campagne de pub. Les Freedoms auraient gagné des courses au début (au moins dans leur catégorie) en parti à cause du profil épais.
Je pense que c'est une affabulation. Ces profils épais sont insuffisamment épais pour être véritablement efficace et leur bord d'attaque n'a pas grand chose à voir avec celui d'un Naca. Des freedom ont gagné grâce à leur carène. C'étaient des voiliers performants pour leur époque.

Phare du Strombolichio - IT - 12 juillet 2023

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2022