LOGICIEL

pouvez-vous me renseigner sur un logiciel de conception naval.si oui: lequel? et à quel prix ?
et pourquoi celui-là?.merci.

L'équipage
04 mai 2006
06 mai 2006

Précise un peu
tes compétences, ce que tu veux faire... Un archi n'utilise pas "un" mais "plusieurs" logiciels.

Si tu veux comptendre comment tracer une carène moderne à base de nurbs, vois

sailsoft.free.fr[...]

Si tu veux un logiciel gratos, fonctionnant sur la base de "surfaces de division", soit une variante des nurbs, vois

www.freeship.org[...]

Tout ça gratos. Et pour plus pro, et évidemment plus cher, faudrait te poser la question de savoir si tu as besoin d'un archi ou si tu veux devenir archi, auquel cas il faut que tu aies la formation de base, laquelle te permettra de juger de l'utilité de telle ou telle fonction d'un soft et donc de son adéquation à tes besoins. Vois quand même les pages de liens suivants :

www.boatdesign.net[...]ftware/

boatdesign.net[...]ead.php

membres.lycos.fr[...]ool.htm

07 mai 2006

Ah bravo
Bien le site d'archi.

Tous les voileux un jour ou l'autre jettent sur le papier un projet idéal qui mijotte en permanence pendant les navigations.
Et ensuite peu passent à la réalisation, parce qu'il manque les outils de conception. (au départ, il manque ensuite d'autre trucs comme la motivation, le temps le fric, l'appuis de l'entourage ...faut pas se leurer)
J'ai pour ma part une idée minimaliste de projet: ce logiciel est il dédié voile, ou peut il aider pour un bateau-maison de rivière?
Précisons: une maison sur l'eau optimisée en taille par rapport au désir de naviguer partout.
C'est pour mes trés vieux jours :-D

06 mai 2006

merci sailsoft
je cherche aussi un remplacement a mon vieux soft "carene" sur win3! sur le site que tu as donné "free ship " je tourne en rond sans trouver le bouton de download! je tombe sur les statistiques de download, c'est tout..
y a un truc?

06 mai 2006

Un peu tortueux, certes...
depuis la page "downloads" de freeship.org tu accèdes au site "sourceforge", à savoir

sourceforge.net[...]eeship/

Et de là en cliquant sur "download" tu accèdes au choix des différentes versions téléchargeables sur

sourceforge.net[...]les.php

Tu choisis celle que tu veux, tu charges, tu installes. J'ai pas eu de pb, mais j'ai fait ça il y a deux ou trois mois.

le logiciel
n'est jamais qu'un outli de dessin performant qui effectue le lissage semi automatiquement, puis fait certains calculs. Le logiciel ne fait donc jamais la "conception".

Avant de se poser la question du logiciel, il est utile d'avoir effectué un design à la main, de comprendre les calculs que l'on fait...

le site de sailsoft est un bon outil didactique pour le traçage d'un bateau qu'on a déja conçu en tête.
Pour l'ensemble du design, on a pas fait mieux que Howard Chapelle dans le genre "attendez, je vais vous expliquer" quoi que certains auteurs français ont produit de bons ouvrages, mais souvent trop concentrés sur le tracé et les calculs, sans fort aborder le concept lui même.

07 mai 2006

tout a fait
d'accord avec kiwi: ce sont des logiciels de CAO: dessin de carene, parfois d'ménagements et de plaques, avec les calculs de tous les paramètres statiques. On peut donc faire un superbe sabot bien dans ses lignes.

Je ne connais pas de logiciel d'architecture assistée par ordinateur ,(AAO (:&gt)
qui par exemple, en entrant déplacement et dimensions souhaitées, caractère du bateau (confort, ardeur, sportivité..), budget prévu, te sort les tracés! ça serait la mort du mètier!

07 mai 2006

Pas tout à fait d'accord
Evidemment le problème d'hydrostatique numérique est bien résolu, alors que l'hydrodynamique numérique est encore balbutiante, du moins si on n'a pas les moyens des syndicats de l'America's cup.

Avec freeship et l'interface Michlet, ou son calcul de résistance paramétrique "Delft" tu peux travailler sur l'optimisation de vitesse de la coque. Manque encore la simulation complète sous voile avec l'évaluation de la force propulsive et du moment de redressement.

Avec sailsoft, ça va venir... un peu de patience, j'ai été chargé par autre chose. Mais je vous garantis qu'avec une boucle VPP complète, on va pouvoir en quelques secondes déplacer un point de controle de la coque et voir le gain en vitesse à force 4 à 50° du vent, etc... En rajoutant autour ce ça une boucle d'optimisation (étape future) qui déplace automatiquement certains points de contrôle jusqu'à trouver le meilleur critère de perf, en fonction d'un programme de vitesse de vent et de parcours (au près, au portant, ...), on pourra éviter de faire un sabot, un gitard, ...

Et les VPP, c'est comme les coques, ça s'améliore d'année en année, ce qui veut dire que si on ne peut pas espérer gagner l'america's cup ou une open 40 avec un outil gratos comme ça, on devrait normalement, on va dire d'ici un an ou deux, pouvoir faire en "presse bouton" un bateau qui donne du plaisir au plaisancier moyen.

Une grosse difficulté est la stabilité de route. Mais les publis scientifiques, notament du labo de Delft, commencent à mettre ce critère en équation. Une fois intégré dans les modèles, on va pouvoir optimiser les appendices pour avoir des bateaux doux à la barre qui peuvent gîter sans devenir excessivement ardents (problème de beaucoup de carènes modernes).

Tout ça change très vite... nous vivons une époque formidable... même si je reconnais que c'est stressant pour les gens qui vivent de ces métiers et si ça n'évite pas évidemment les plantages.

Je parlais il n'y a pas longtemps avec un prof de génie mécanique, qui enseigne l'usage de softs de CAO récents intégrant un module calcul de structures. C'est assez bluffant à voir : on applique des contraintes globales sur la structure (par exemple un bateau), et on voit, en couleurs, les contraintes locales sur un couple, une lisse, etc... Et notre réflexion était que les élèves ingés qui utilisent ça ne savent plus faire des calculs simples de rdm et ont tendance à perdre le "sens pratique" ou l'habitude des "ordres de grandeur". S'ils font une erreur d'un facteur dix dans certaines données de départ, ils vont aller jusqu'au bout de la conception en trainant l'erreur, en mettant de la matière, etc... et aboutiront bien à ne plus avoir "de rouge sur l'écran", ce qui va les satisfaire. Résultat : un truc hyperdimensionné, et ils ne s'en rendent pas compte !

sauf que
un bateau, c'est beaucoup plus qu'une carène, une toile et des appendices.
le logiciel miracle ne te fournira pas la contenance du frigo, la surface des salles de bain, la hauteur de la table de salon ni le nombre de bouteilles par personnes à stocker dans le bar.
il faudra toujours un enfoiré d'incompétent en informatique de haut vol pour réaliser un plan de principe sur un coin de nape au yachete cleube.
:alavotre:

07 mai 2006

on aura beau faire

et inventer le logiciel que l'on voudra il ne fera jamais une carene.

La carene est faite par le concepteur par celui qui est devant l'écran et par personne d'autre.Les logiciels ne sont que des "crayons magiques" qui aident à la conception vu leur vitesse de modification et de calculs mais apres il faut interpreter ,imaginer,avoir un but à atteindre (qui n'est pas forcement que la vitesse).Et tout concepteur à sa petite touche personnel ,sa signature.

Une carene n'est pas seulement quelque chose qui doit etre en équilibre,qui doit etre stable ,qui doit repondre à des criteres hydrostatique mais aussi doit permettre la vie DANS son enveloppe .Donc seul le concepteur peut faire la synthese de tous les parametres et lui seul decide .

Alors AMHA avoir un logiciel pour faire un bateau celà ne sert à rien.IL faut avoir appris à faire un bateau,avoir la formation, puis l'experience,avoir été épaulé,puis avoir volé tout seul,s'etre planté,observé,écouté,ne pas écouté aussi, puis....apprendre aux autres , puis se remettre en cause ...enfin une vie entiere même peut etre plusieurs ....enfin un un mot ,une passion qui peut etre devorante .
Ce "logiciel" s'existe pas et c'est tant mieux

Et pour moi un bateau ce fait sur un papier avec un crayon et une gomme et ensuite une fois que tout est clair l'on passe aux autres outils mais là tout est dejà fini dans la tête.

josé

07 mai 2006

Tu as raison et tu as tort...
Par exemple l'exercice classique donné à un apprenti ajusteur est de faire un cube à la lime. Eh bien c'est un boulot qui en général lui fait chauffer les méninges autant que les biceps, et il n'est pas certain qu'il y arrive correctement. Donne lui un soft de CAO interfacé à une machine outils adhoc et tu auras un cube au 1/100°. Pareil si je te demande de faire une boule de croquet en bois avec le ciseau et la rape. Avant de prendre les outils, il faut réfléchir, et si possible être bien conseillé.

Avant les outils de conception de carène dont on parle, en admettant que ce soient les outils qui seront disponibles d'ici un an ou deux, la démarche qui consiste à passer des besoins (qu'est ce qu'il y a dans ce bateau, quel est son programme, ...) à la conception géométrique de la carène nécessite une grande expérience. Simplement parce qu'on ne peut (pouvait) pas se permettre d'essayer 36 solutions différentes à moins d'avoir une vie pour concevoir un seul bateau. Avec le "crayon magique" comme tu dis, version 2007, qui te calcule en temps réel la position du bateau dans ses lignes et la polaire, tu peux te permettre, en deux heures, d'essayer une centaine, un millier... de carènes. Et si t'es encore plus flemmard, tu demandes au soft d'en essayer autant qu'il peut pendant quelques heures : pendant que tu dors une nuit, il en essaye un toutes les dix secondes, autant que tu pourrais en faire une vie durant à la main...

Alors effectivement, le côté noble de la démarche de conception, celui qui repose sur des années d'expérience du métier, va disparaître, ou du moins, pour ce qui concerne les voiliers les plus pointus, évoluer vers une capacité à mobiliser l'intelligence et l'expérience d'utilisation de softs de plus en plus performants. On peut le regretter. Mais j'ai peur que ce soit inéluctable.

07 mai 2006

L'effet d'expérience joue aussi pour les softs...
à savoir que lorsqu'on se plante en utilisant un outil informatique, il est toujours possible de se demander pourquoi on s'est planté, et soit de corriger un bug si le plantage vient d'un bug, soit de rajouter une fonctionnalité au soft pour permettre de détecter - et éviter - de se replanter une nouvelle fois de la même manière.

Tout ça est un effet d'expérience, et les informaticiens dans leurs constructions sont bien comme les archis navals avec leurs carènes. On ne peut prétendre avoir la science infuse et tout réussir du premier coup.

On est là en plus dans un domaine, en tous cas pour ce que je mets actuellement en place (modélisation paramétrique de performances) où on reste soumis à l'effet d'expérience de gens qui vont chercher "les limites", notamment pour la compet. Et c'est après constatation de tel ou tel effet qu'on peut faire évoluer les modèles paramétriques (cas des "séries de Delft").

Pour être clair, un bateau qui imite les prédécesseurs sera bien modélisé. Un bateau qui innove a toutes les chances d'être mal modélisé, et donc si l'archi a du métier et se dit "je passe outre ce que me dit le soft", il gagne. S'il passe outre et n'a pas ce "feeling", il a toutes les chances de se planter et de faire un veau. Tout ça est évidemment relatif, un veau sur le circuit 40' open sera une machine extraordinaire pour le plaisancier moyen.

Le cas est évidemment complètement avec les modélisations par éléments finis, mais c'est pas le même budget et les temps de calcul sont tels qu'on ne peut pas essayer des milliers de solutions.

08 mai 2006

Les courses en temps compensé
sont le meilleur moyen de faire évoluer les choses. en effet, les handicaps sont maintenant calculés en utilisant des softs vpp. Evidemment, comme depuis l'époque des jauges primitives (ior, ...) le jeu des archis est de "battre la jauge". Mais les jaugeurs ne sont pas fous et s'aperçoivent vite que tel bateau est avantagé par la jauge, même avec un équipage lambda, donc vont chercher à introduire dans le logiciel vpp utilisé par la jauge les caractéristiques un peu "hors normes" qui permettent à ce bateau d'avancer plus vite que prévu. Et ainsi de suite...

Et bien évidemment, les paramètres utilisés ne peuvent pas tout prendre en compte, donc tel bateau passera mieux si les vagues sont courtes et croisées, tel autre si les vagues sont longues et régulières, etc... Mais globalement tout le monde avance en même temps : les informaticiens - jaugeurs et les archis, et le bateau d'aujourd'hui, globalement, marche mieux que celui d'il y a dix ans.

Pour finir, si je pouvais définir une jauge, je ferais une jauge "financière" : faire une course de protos avec le même budget de construction pour tous :))))) Finalement, c'est ça le vrai talent de l'archi : faire le maxi pour un budget donné.

08 mai 2006

à Kiwi

Je partage totalement ton avis ,rien à y ajouter.

L'interet du logiciel est dans sa création propre quant à son aide dans la conception , je dis bien conception pas realisation il n'apporte rien.

Penser qu'en sachant utiliser un logiciel l'on pourra concevoir un bateau est pur illusion.

josé

08 mai 2006

Hum pas bien d'accord
car justement la jauge ior était immuable, privilégiant des paramètres trop simplistes comme la longueur à la flottaison ou interdisant les "bout dehors" ou dépassements de bout de bome en arrière du bateau. Résultat, des bateaux avec des élancements avant / arrière démentiels, dont plus personne ne veut aujourd'hui pour naviguer. Je ne parle pas évidemment des collectionneurs qui s'en régalent, comme ceux qui sortent le dimanche leurs bagnoles américaines avec débauche de chromes et d'ailerons arrière à la mode aéronautique.

L'intérêt des jauges modernes est d'être évolutives, c'est à dire que l'archi qui réussit à "battre la jauge" va justement faire évoluer la jauge pour intégrer son "innovation", avec comme résultat à long terme de pousser à une nouvelle innovation non encore intégrée par la jauge, et ainsi de suite... Et forcément, il faudra aller chercher les dixièmes de noeud ailleurs, donc aucun risque de voir les bateaux évoluer vers l'exploitation "monstrueuse" d'une faille originale de la jauge (cf les "délires" ior).

Mais pour le reste, assez d'accord avec ton analyse.

07 mai 2006

humm

et bien non ,tu vois j'ai fait toute ma carriere dans les bureaux d'études et bien tu avais des types geniaux et d'autre non .Certains concevait des trucs tres bien et des autres arrivait à rien.
Prends le calcul des elements finis , tu as des points rouge qui apparaissent , bien , certains vont augmenter les echantillonages et d'autre auront une autre façon de concevoir le truc qui sera plus leger ,moins cher,et sans points rouge et ça le logiciel te ne le diras pas.

J'ai m^me vu le bassin de carene se planter ,mais propre et pourtant tout le monde était d'accord et bien dans la pratique aux essais en mer les resultats n'étaient pas là.

Je vois bien ce que tu veux dire ,j'ai fait de même lancer des calculs le vendredi et revenir le lundi et ce n'était pas fini mais pour moi un bateau c'est un tout , pas seulement une carene aussi étudiée soit-elle ,il faut aussi y vivre ,travaillé,dormir,se distraire,etre stable, et m^me j'ajouterais etre beau.

josé

07 mai 2006

bon continons

Allons plus loin dans notre discution trés interessante du reste.
Pour ce qui est des logiciels et de la mise en informatique d'accord l'on peut faire , mais là j'y connais rien.
Mais ou pour l'instant ça bute c'est la connaissance de modeles mathematique de effets hydrodynamique sur une carene ça c'est pas developpé.L'on n'est pas encore rentré dans le domaine des simulations comme on le fait pour la bombe atomique je suppose ou pour la deformation des voitures .
Si l'on veut vraiment faire un grand pas en avant il faudrait multiplier la recherche fondamentale dans ce domaine par dix mille durant 10 ans.Et là l'on pourrait savoir les effets sur le comportement d'un bateau de la vague d'etrave avec une houle de travers et des vagues pyramidale conjugé avec les bulles sur la carene et de l'effet de glisse ,de la temperature de l'eau ainsi que sa profondeur de sa salinité ainsi que sa viscosité du moment et que saisje d'autre.....de la derive , du courant,des appendices, de la gite,de l'assiette...

Mais là c'est un pb économique ,il faudrait que ses recherches valent le cout et raporte de l'argent , peut etre le jour ou le carburant coutera tellement cher que celà deviendra rentable de faire ses recherches.

Mais bon il faut bien laisser des choses à faire à nos enfants , dans 50 ans peut etre pour l'instant nous sommes à l'age de pierre dans ses domaines.

josé

bah!
en mer, la ligne droite n'est jamais le chemin le plus court de A à B
les "batteurs de jauge" de l'IOR ont créé une génération de rèves de révolution sanglante qui sont des merdes flottantes dont personne ne voudrait aujourd'hui... et il en sera de même tant qu'on essayera de concilier une jauge ou un vpp avec des aménagements de touriste ou une capacité de chargement.
Un navire quelle que soit sa taille reste affaire de compromis. Aucun logiciel ne pourra fixer les impératifs de départ, connaitre le client, et faire les sacrifices opportuns au cours de la spirale du design.
Car qu'on le veuille ou non, un bateau de plaisance reste d'abord et avant tout une rencontre entre un rève, des moyens, et un esprit éclairé qui peut réconcilier les deux. celui qui veut confier cela à une machine se prépare de beaux jours en vérité.
:mdr:

08 mai 2006

Moi j'aimais bien l'esthétique des
maxis IOR. Ils avait l'air mois "toc" que certaines bêtes de course d'aujourd'hui. mais c'est un avis purement esthétique !

07 mai 2006

quand on voit le peu de talent nécessaire
à faire de la "musique" écoutable avec un PC et un bon soft je vois pas pourquoi demain n'importe quel gland ne serait capable de dessiner un bateau potable.

07 mai 2006

c'est quoi un bateau potable?

qui peut dire sans raconter de connerie si tel ou tel bateau a été conçu correctement et si sa conception est optimum ? pas grand monde .Je dirais m^me que seul le concepteur sait si le bateau est bien ou non et encore pas toujours.Un bateau navigue il a tel ou tel comportement on constate,bien ,voilà tout,tout le reste c'est du "marketing" du blabla de la poutre aux yeux.

Et de toute façon le client propriétaire a forcement le plus beau et le meilleur bateau du monde alors.

josé

07 mai 200616 juin 2020

Ciel à vous lire,

je me demande comment j’ai osé bricoler ce truc sans avoir utilisé un logiciel CAD, seulement un peu de logique... ;-)

pfffzzzz

08 mai 2006

intéressant
Je pense qu'en effet un soft de conception , ainsi qu'une bonne expérience empirique de divers bateaux doit permettre à un "amateur" de faire un plan équivalent a ce que sortait un Herbulot, un Joubert (un Caroff?) à leur débuts : ils consacraient beaucoup de temps a des tracés et calculs fastidieux à la main, en basic, puis en excel, optimisant par exemple déplacement ou stabilité, en remettant peu en cause l'idée générale .
Et les Herbulots et les Joubert n'était finalement que des "amateurs "(au sens noble de "passionnés") avant de devenir des "pros " au troisième bateau...

Si on se place du point de vue d'un constructeur amateur, qui a le choix entre des plans d'archi et des plans persos, je doute qu'il soit rentable de se payer un soft pro à 2000E alors qu'un plan d'archi est au m^me prix..

donc: les softs gratuits ou quasi (100E) permettent-ils de faire ce que sailsoft nous dit? non: aujourd'hui ils font de beaux dessins, et de bons calculs d'hydrostatique.

Ce qui est largement suffisant pour faire un bateau qui marche bien sans gagner des courses si on "extrapole " ou "s'inspire" d'un existant qui marche bien pour son programme( bon j'ai pas dit "copié" (:&gt). Et l'existant qui marche bien, c'est bien un archi au bon feeling qui l'a sorti...

ceci dit dés que sailsoft sort son truc, j'achète (heu gratuit !)

ah j'oubliais : amha(:&gt)

08 mai 2006

C'est quoi un soft aussi abouti soit-il ?
Sinon la possibilité d'intégrer des millions voire des milliards de calculs en un temps court, ce qui était impossible avant l'arrivée de l'ordinateur.

Mais tous ces algorithmes, c'est qui qui se les rentre dans les programmes et fondés sur quoi ?

Je partage complètement la thèse de kiwi, le soft permet d'aller vite, mais il ne crée rien. Un ordinateur, c'est bête par définition, çà ne fait que ce pourquoi c'est programmé et rien d'autre.

Donc, même avec les moyens d'aujourd'hui, les archis évoluent de proche en proche en améliorant au fur et à mesure, comme avant, à la pêche en bois, le patron pêcheur disait au chantier, :"il lui faudrait un peu plus de fesses" ou il faudrait allonger la voute (dundees thoniers) etc... Et puis de temps à autre, informatique ou pas on prend une voie de garage.

J'utilise aussi des softs pour mes dessins de marqueterie, sauf que ce n'est pas le soft qui crée. Il me permet tout au plus de sortir des courbes parfaites avec une épaisseur de trait constante et même de réaliser des marqueteries virtuelles à partir de photos de bois. Sur la photo tu n'y vois que du feu, c'est pas beau çà !

Au final c'est la possibilité de multiplier les simulations qui fait avancer le smil, mais à partir des connaissances accumulées. Dès qu'on innove, il faut tester grandeur nature pour valider les nouveaux algorithmes.

Il n'en demeure pas moins qu'un bon soft permet de profiter de l'expérience des autres, à la condition expresse de savoir comment le soft travaille et ne pas l'appliquer sans comprendre car on va vite à la catastrophe aussi.

pas demain en tout cas
Je me souviens d'une discussion avec un condisciple il y a environ 25 ans.
Il me soutenait mordicus que de laisser un être humain conduire des cargos était voué à une disparition rapide grâce aux satellites, logiciels etc....
Ca date d'une époque ou il devait faire la file devant la machine à perforer les cartes chaque fois qu'il voulait tester un algorithme pour l'unif.

aujourd'hui, un ordinateur plus puissant que celui qu'il utilisait prend à peut près la place d'une montre. c'est la taille de nos doigts boudinés qui nous oblige encore à les faire si grands. Il y a tant de satellites qui orbitent la planète que pour sortir, une navetts doit pratiquement jouer des épaules...

et tout ça pourquoi?
Pour qu'un philippin soit toujours le dernier en place sur la passerells de ces cargos et soit toujours le seul et le mieux placé pour prendre des décisions et agir.

alors, de l'avenir de toute cette technologie galoppante???

quand ils auront tous LE logiciel, il feront tous le même bateau... sauf si un décide de ne pas faire comme dit le logiciel... gagnera-t-il? pas sur, mais au moins il aura créé

08 mai 2006

La est la bonne question :
"Mais tous ces algorithmes, c'est qui qui se les rentre dans les programmes et fondés sur quoi ?"

L'évolution à laquelle on assiste, et à laquelle je participe en tant que concepteur plus qu'amateur de bateau (c'est la première fois) mais en tant qu'architecte de solutions informatiques (et là je ne suis pas un bizuth), est que justement il y a du nouveau.

Comme souligné plus haut par certains, le logiciel de conception navale est ajourd'hui (2005) un "crayon magique" qui permet de dessiner entre autres l'enveloppe extérieure d'un bateau (carène, tableau, appendices, pont, cockpit, ...), et en fixant le poids et le centre de gravité, d'y appliquer des calculs d'hydrostatique afin de voir comment il flotte dans différentes conditions (assiette initiale, courbe de stab). Avec ça, faut vraiment être con ou faire un bug impardonnable pour faire un bateau qui a besoin d'une tonne de lest au cul pour être dans ses lignes.

Il se trouve qu'aussi bien dans le domaine du calcul paramétrique (jauge IMS, travaux de modélisation de Delft, ...) que dans le domaine des codes à "éléments finis" (codes simplifiés à calcul de potentiel, Michlett, ...), ça évolue, et qu'on va pouvoir demain (2007), plus ou moins bien suivant les moyens qu'on y met (du gratos sur le net au très cher pour les syndicats America's cup) rajouter au "crayon magique" la fonction "prédiction de vitesse" (VPP) ou encore la fonction "calcul de stabilité de route". Cela veut dire qu'il faudra vraiment être con ou faire un bug impardonnable pour faire un bateau qui, a budget (matériaux - taille) donné, n'avance pas ou se comporte comme un sabot à la mer.

La réponse à la question "Mais tous ces algorithmes, c'est qui qui se les rentre dans les programmes et fondés sur quoi" est "ce sont des informaticiens qui soit transforment en algorithmes le métier des archis navals (approche paramétrique), soit utilisent des méthodes de simulation fines des écoulements aéro et hydrodynamiques (approche éléments finis)".

Il en résulte que forcément, si l'amateur devient capable de tracer un bateau "correct pour ses besoins" avec des outils gratos ou presque, le métier des archis navals va se déplacer vers autre chose, en amont (adéquation besoin - tracé, esthétique, design) et en aval (passage du tracé à la réalisation, calcul de structure, intégration de constituants, ...). D'un côté l'artiste créateur, de l'autre l'ingénieur gestionnaire de projet. On risque de pleurer l'époque où l'archi naval devait être les deux.

08 mai 2006

a kiwi
avec LE logiciel ils feront tous le même bateau?

justement pas: ils feront le même bateau (la même carène plutot car le reste est beaucoup plus variable) si on leur rentre les m^mes exigences (prix,longueur, techno, gout de la clientèle) c'est déjà le cas entre les grands chantiers de masse. Si au contraire un chantier ou un client demande d'optimiser différemment ils pourront trés rapidement le satisfaire, et sortir des designs originaux mais qui marchent (donc sans risque de raté )

ben oui
et l'interface entre le client et le logiciel,
c'est qui vous croyez? un clavier?
Si le client ne comprend rien au design, malgré le logiciel, avec ses exigeances, il va quand même créer le mouton à cinq pattes
:mdr:

13 juin 2006

et aussi
le chantier qui va réaliser le projet, n'à pas sont mot à dire ??

je suis le fil depuis le début et cela me fait penser ce qui est arrivé à mon boulot !!!

j'ai récupéré ma planche à dessin avant qu'elle ne parte à la benne.:-)

ce qui ne m'empeche pas d'être fana d'ordi (autocad et bien d'autres)

09 mai 2006

merci
C'est vraiment passionant et surtout génial de savoir discuter comme celà au traver du net! avec pleins de matelots partout dans le monde !
merci l'ordinateur et ses softs.

Grans merci à vous tous, grasse à vous j'ai maintenant une vision plus claire sur le sujet.

13 juin 2006

Logiciel conception naval
Tu as Naval designer Très performant, et pas cher!

Green Point Lighthouse, Capetown SA

Phare du monde

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2022