Les termites à bord (espèce DOM-TOM)

Le termite, c’est pire que le cafard : lorsque vous en voyez un, c’est qu’il y en a 1.000.000 à bord.
Mon bateau est en polyester mais l’intérieur est en bois, de belles boiseries dont la plupart sont entièrement creuse et ne tienne que pas le vernis (c’est pratique pour passer les câbles)
Lorsque j’ai acheté mon bateau, j’étais conscient de la présence des termites, mais j’étais loin d’imaginer qu’il y avait 3 termitières …
Le termite a besoin d’eau - sans eau, il n’y a pas de termite – les termites à mon bord avait creusés des galeries jusqu’au pont pour récolter l’eau de pluie, mais aussi dans les réservoirs d’eau du fond en cas de sécheresse ; des tunnels composés de salive, d’excréments et de cellulose arrivaient jusqu’au fond des réservoirs et étaient très résistants : les termites étaient capable de construire jusqu’à un mètre de tunnel par nuit, ce qui leurs permettaient d’être protégés de la lumière du jour. J’avais des termites partout et le soirs, je les entendaient grignoter le peu de bois qui restait à bord, même le teck était mangé ; cela ne pouvait plus durer. J’avais déjà trouvé 2 termitières mais leur disposition dans le bateau me faisait penser qu’il y en avait forcément une troisième plus importante et placée probablement au centre.
J’ai donc employé les grands moyens : après avoir vider entièrement le bateau, j’ai fait appel à une entreprise spécialisée qui m’a injecté sous pression un pesticide directement dans tout les bois du bateau. Pendant 3 jours, il était impossible de rentrer à l’intérieur tellement le produit était puissant. Ma curiosité m’a poussé à vite faire un tour dans le bateau, ce qui m’a rendu malade pendant une semaine (vomissement, nausée, vertige).
Le termite (et oui, c’est masculin) a une durée de vie de 6 mois environ ; j’ai donc était très vigilant pendant cette période et c’est précisément au bout de 6 mois que j’ai découvert par hasard la termitière principale, au centre du bateau, dans un endroit le plus inaccessible qui soit et surtout le plus improbable car très bien caché ; le plus surprenant, c’est qu’elle n’avait pas été atteint par le pesticide car trop cloisonnée pour toucher à la reine, placée au centre ; toute la termitière était restée en sommeil en attendant des jours meilleurs. Un copain m’avait dit : lorsque tu tombes dessus, tu le sais tout de suite : il avait raison : des millions de termites, des ouvrières, des soldats et surtout des grappes de larves par paquet. J’ai rempli un sac poubelle de 100L et j’ai maintenant un nouveau placard.
Je suis débarrassé des termites, pour le moment car il est fréquent de voir des nuages entier de termites : ici, on appelle ça des éphémères : lorsqu’une termitière arrive à saturation, elle crée une race de termite avec des ailes (2 paires !) afin de coloniser d’autres endroits : votre bateau par exemple. C’est toujours au crépuscule qu’ils s’envolent et dés qu’ils atterrissent, ils perdent leurs ailes et cherchent une faille dans le bois. Donc, il est important de bien protéger les bois tendres par un vernis, Everdure, etc… et de limiter au maximum l’humidité.

Produits employés :
- Termidor : à base de Fipronil : inodore et assez efficace ; contrairement à ce que l’on dit sur le Fipronil, il n’a jamais été prouvé que le produit se transmet de termite à termite. C’est valable pour les cafards : très efficace. Je crois que ce produit est interdit en France car il est nuisible pour les abeilles.
- Chlorpyrifos PCO : extrêmement toxique, à utiliser avec beaucoup de protection (masque et gant) – ne pas rester dans le bateau après utilisation.
Pour ces 2 produits, j’ai dilué avec de l’eau et injecté dans le bois avec une seringue – en utilisant un foret du même diamètre que l’embout de la seringue, on arrive à pénétrer le bois assez profondément. Ne pas hésiter à faire des trous, ne pas hésiter à casser un bout de cloison, ils sont plus malin que vous ne le pensez.
Bonne lutte ; MooTEA