Les CHTONS de naviguer en BRETAGNE NORD

Je me présente plus, je suis novice en voile.
Et je débarque en Bretagne nord pour faire mes premiers ronds dans l'eau.
3 ans que ça dure, pour l'instant, pas de grosses avaries, juste quelques frayeurs...( toujours a cause des ces cailloux !!!)
En un we au chantier, 3 voiliers qui ont talonnés avec dégats conséquents, donc vacances "à l'eau" pour eux .
ça reste un coin balaise ici en Bretagne Nord ...
Vous faite comment vous autres pour passer au travers ?
:-(

L'équipage
26 juil. 2010
26 juil. 2010

pas de GPS
......mais une bonne biere la veille avec régle, compas et la bonne carte papier......mais un jour je talonnerai....malheureusement

26 juil. 2010

il y a des coins
tres tres mal pavé et a eviter, surtout sur l'iroise, et puis la y a les cailloux et en plus le courant

26 juil. 2010

kif kif domi.
Le gps en sécurité au cas ou, et navigation aux relevés sur tout ce que tu trouves pour te repérer. Et une fois repéré, un relevé sur des cailloux pour savoir qui est qui.

Jouer avec des alignements pour ne pas dépasser une ligne critique, à défaut le compas et un cap sur un point précis.

Appliquer la technique de la ficelle d'un club bien connu.

Une photocopie A3 des coins à problème sur le pont: Ça aide.

Et puis sortir haute et basse mer avec un calcul des marées fait par écrit, pour comprendre ou sont les rochers ceux que l'on voit et les autres et à quelle heure ils doivent apparaître.

Commencer si possible par petites marées, et si en grandes marées prendre des sécurités de distance parce que le 1/12 À 1m, le paysage change très vite.

Sauf brume, c'est plus facile de naviguer dans un coin ou il y a beaucoup de repères que de chercher à éviter un truc invisible.

C'est plus agréable aussi, il y a moins de monde et des coins sympas à découvrir.

Pour les courants il faut jouer avec, et adapter ses horaires aux marées.

26 juil. 2010

Côte Nord
C'est vrai que c'est mal pavé la côte Nord, c'est pour ça qu'ici, on aime bien y naviguer. J'ai commencé il y a trente ans, je n'y connaissait rien et ça m'a permis d'avoir quelques grosses frayeurs, mais, si on l'aborde avec quelques connaissances minimums en nav. C'est un régal : C'est comme pour le permis hauturier si tu n'as pas de GPS. Compas de relèvement, règle Cras, crayon 2B, compas à pointes sèches. Tu fais de la vraie nav. et quand tu arrives où tu as décidé d'aller, c'est une grande satisfaction qui te remplis de bonheur et de fierté.
Aujourd'hui, tout le monde a un GPS couplé sur un ordi et la réussite d'une nav. n'apporte plus cette satisfaction d'avoir bien navigué. C'est pas que je sois nostalgique, j'ai moi même Max Sea et fais du rase cailloux. Si il y a tant de bateaux qui ont talonné dans les chantiers, c'est que leurs skippers font trop confiance à l'électronique qui leur joue parfois quelques tours en vache. Donc, électronique + sens marin = Navigation réussie.

26 juil. 2010

Pas que l'électronique......
Un ouvrage du SHOM indispensable à bord :

1F - L’hydrographie, les documents nautiques, leurs imperfections et leur bon usage

Qui permet de comprendre le pourquoi de la "règle du pouce" en navigation traditionnelle !

Les erreurs sont à "l'origine". Ne jamais perdre de vue que même numérisées, bien des levés de nos côtes datent d'avant 1920... avec la précision qui découle des instruments de l'époque (sondage au plomb)!

Regardez le cartouche d'une carte papier toute neuve et à jour des corrections.....il y a un petit schéma qui représente l'origine des différents levés; édifiant sur le degré de confiance que l'on peut lui accorder
;-)

26 juil. 2010

"O" sur Caffa, Jean-Pierre ?
Ah, que de vieux souvenirs !!

On peut ajouter à tout ça un peu de "feeling" aussi.

Pour atténuer les frayeurs, choisir si possible les périodes de mortes-eaux.

Il faut se faire à l'idée qu'on est sur un tapis roulant permanent, ce qui peut aider dans certains cas ou être très contrariant dans d'autres. Bien préparer sa nav et anticiper, GPS ou pas.

27 juil. 2010

ô Caffa !
A cette époque, il n'y avait ni GPS, ni Max Sea mon petit Denis. ça reste un sacré souvenir.

26 juil. 2010

carte SHOM des courants ...
indispensable :-)
En plus des pilotes, Rondot et autres Imray.

Ah oui, je suis aussi 100% d'accord qu'en solo et en Manche, on ne s'ennuit JAMAIS, il suffit de faire sa navigation
:pouce:

26 juil. 2010

il faut connaitre et maitriser les définitions
une route de fond, une route de surface et trés bien maitriser la définition de la "dérive" et à partir de ca on est prét à faire du rase cailloux en restant zen..............bien que

26 juil. 2010

C'est par là
que j'ai appris à naviguer et c'est très efficace.

26 juil. 2010

les risques
sont ceux qu'on veut bien prendre.
Je m'explique : si on navigue dans un coin qu'on ne connait pas trop, il vaut mieux éviter le rase cailloux (ce qui n'empêche pas de profiter de la côte) et penser à vérifier les sondes de la carte avec ce que dit le sondeur (il faut avoir calculé la hauteur d'eau avant bien sur!)

tu navigues ou en bretagne nord? Je suis sur perros, si ça te dit...

26 juil. 2010

Pourquoi galère autour de SM ???
J'y ai tout appris de la voile et des bateaux… et je pense qu'il n'y a pas beaucoup d'école de ce niveau ;-)
De cette difficulté naît aussi le plaisir !… Ce lieu apprend l'humilité, à ne pas dépasser ses limites ou celles du bateau… c'est parfois frustrant… mais quelle aventure réussie quand on arrive à ses fins… à toucher les anglos, Chausey, ou même Banchenou quand on sors à marée basse… simplement !
Quel pied de lire cette baie, même la nuit… faut dire que ça clignote !!! Quel bonheur de savoir qu'un caillou va apparaître là dans une heure ou que là, si je passe maintenant… ok… mais dans 10 minutes… j'aurai des cailloux dans les fonds… Quel pied de se dire, "toi, mon vieux, tu ne me comptera pas au nombre de tes prises, épaves empilées à tes pieds" !!!
J'ai aimé vraiment naviguer là… et j'aime toujours sur le BDA… même si j'ai râlé sur le temps, le courant, la mer, le vent, etc etc… Dernièrement, un Evasion 22, branlé dans les Haies de la Conchée… à tenter de pêcher… avec le moteur qui ne veut plus rien savoir, dans le courant… retour par la passe entre Bon Secours et le Grand Bé… à marée descendante, le soir… au juger 1m50 de flotte sur le chemin… quel pied…

26 juil. 2010

bah
un champ de mine, quand même pas.
L'ile grande et treb' par contre, faut savoir serrer les fesses.
Mais quel mouillage superbe que celui de porz gelin. J'y ai dormi le week end dernier, une mer calme, un réveil avec le soleil et du banania. Le bonheur à 2 pas de chez nous.

Si tu veux passer boire un coup, n'hésites pas, je suis à la place 51 du ponton Stella maris.
Pas avant la semaine prochaine par contre car la je suis sur l'ile d'yeu.

Kenavo.

26 juil. 2010

moi
j'ai commencé aussi sur st malo
samedi je pense que tu as une notion du code maritime balise et autre?et bien moi j'ai commencé a suivre le chenal qui vas sur le phare du grands jardin après cézembre et après tu peux en fonction du vent et de la marée partir sur ta gauche ou ta droite il y a de l'eau ,et puis la tu allume une petite clope et voir un verres mes pas trop car il faut revenir ,commence déjà je pense a rester ou les balise te dise de passer ,et tu verres tout doucement sa viendras
bonne ballade c'est un chouette coin .
tony

26 juil. 2010

merci Johann
mais je navigue ( j'essaie plutot ...) sur St Malo.
Galère ...

26 juil. 2010

bien savoir lire une carte
JOHANN
T' as pas compris il a peur des cailloux :lavache:

ici ils sont autan dessus que dessous

dessus :
les sept iles

dessous :
les couillons ( de TOMME )et bien d'autres

et entre les deux :
beaucoup de courant

C'est ,à tout les niveaux ,un véritable champ de mine que je connais bien .C'est aussi mon terrain de jeu

Solitaire35
Comme dit plus haut il faut faire ses armes par mortes eaux (moins de courants)
Bien comprendre les systèmes des marées et des courants
Savoir anticiper sa déviation dû au courant et

bien passer au milieu des balisages

Si tu veux quand même raser la côte jettes un œil sur la mer par marée basse et tentes de retenir les endroits où se trouvent le moins de caillasse plus elles sont proches plus tu trouveras du courant et du danger

En dernier si t'as peur des cailloux va au large
Les cailloux se regroupent tous près de la côte . Ces trucs ne savent pas nager dès qu'ils perdent pieds c'est la panique .

SI besoin tu peux aussi compter sur moi , je suis
également à perros-guirec

bonnes navs

26 juil. 2010

ben oui pourquoi pas
je suis au 51 moi aussi mais sur le ponton YVONNA

On risque de se voir j'ai un amis qui vient de se voir attribuer le n°56 ,si je ne me trompe pas , au Stella maris .

A bientôt dans le secteur

26 juil. 2010

moi c'est autour de Bréhat
que je commence à apprendre.

C'est vrai que cà laisse pas trop de place à l'improvisation, que ça nécessite d'avoir bien préparé son pilotage, bien quadrillé son plan d'eau, d'avoir ses alignements et ses relèvements sécus, bien dans la tête, être précis quand à sa hauteur d'eau..

Mais quel bonheur d'aller mouiller dans le Sound, de rentrer a Vauban, de remonter le jaudy jusqu'a Tréguier après avoir passé les Héaux de Bréhat, de mouiller à la Corderie, de rentrer à Dahouet....

26 juil. 2010

Moi c'est autour
de l'ile des hébiens.

Vendredi j'ai fait demi tour, banc de sable dans l'ouest de saint-jacut. par contre passage entre les portes (Les H).
A+

26 juil. 2010

la peur n'évite pas le danger
et c'est tj vrai
je regrette ce tps ou j'ai appris le respect de cette mer qui me fait tj frémir 30 ans après, même si je navigue ds descontrées plus tranquille
les passages à terre, les e,ntrées de nuit par le gd Jardin avec les ferries au mouillage, les globycéphales ds la bazie de la Fresnay, ouahouuuuu que c'était bon
rentrer ds la baie du Prieuré au jusant, à pied sur le sable en tirant le bato à la main ds le chenal à terre, ça c'est du souvenir
bien sûr faut éviter les truies, les sèches et les plates mais c'est partout qu'il y en a
évidemment qd on a appris là, on n'est pas comparable aux quiberonnais... aïe pas sur la tête... 10 m de marnage, 8 noeuds de courant qd c'est pas 12, la renverse et vent contre courant, la brume et les homards... c'est l'ENA des écoles maritime, faut en profiter tant qu'il n'y a pas de feu rouge ni d'autoroute...
bonne nav,ça ira mieux après
JL.C

27 juil. 2010

Vigilance
Bonjour,

Je navigue aussi au départ de St-Malo, et en 12 ans, j'ai touché 3 fois (heureusement que j'ai un bateau solide). Je peux te dire que les trois fois, c'était par pure distraction.
Autrement, pas de problème, en suivant les conseils pertinents donnés ici, et en préparant bien.
Le principal, les courants dont la vitesse peut être du même ordre de grandeur que celle du bateau: si tu vas à 5 nds avec 3 nds de courant portant, ca fait 8 nds sur le fond; si le courant est contraire, ça ne fait plus que 2 nds, 4 fois moins! Et si tu as le courant de travers, ça te fait environ 40° de" dérive.
Il faut reconnaitre que le GPS qui nous situe en permanence, ça aide, surtout qu'en nous donnant la route fond, il nous fait prendre conscience de la dérive..
Si tu es en solo, un bon pilote est souhaitable pour te dégaer de la barre et pour te permettre de te consacrer à ta nav.
Je serai à St-Malo tout le mois d'août, donc si tu veux en parler sur place, pas de problème. (me contacter en MP)

Philippe

27 juil. 2010

je parle de galère ...
car rien n'est plus frustrant de pas pouvoir faire certaines choses car on sait pas.
Le plaisir de naviguer est toujours intact, et je suis d'accord avec vous tous, ce coin est exceptionnel pour sa beauté.
Je ne suis pas d'un naturel trouillard, mais pas suicidaire non plus, il m'ai arrivé de sortir seul par F7 histoire de voir a quoi ça "ressemble". et je pense que c'est formateur de sortir quelques heures se faire secouer pour se préparer au jour ou le mauvais temps justement, on devra le subir et pas par plaisir.
En revanche, ce qui me fout la trouille, c'est de casser le bateau, voire, de le couler car j'ai pas fait gaffe aux cailloux ...
c'est "ça" ma galère ...
je vois bien des voiliers passer dans des coins hors balisages, mais eux connaissent le coin (j'espère !) moi, je préfère pas tenter le diable .
Quand a lire les cartes, ok. mais quand vous etes seuls a la barre, sans pilote auto (ça va venir j'espère, mais c'est la crise en ce moment ...)vous faites comment ?
le rase cailloux, ça ma plairait bien, mais sans toucher ...

27 juil. 2010

moi aussi j'ai la frousse...
et je n'ai pas encore dépassé Douarnenez en solo vers le nord. Surtout depuis que je sais que même des cartes mises à jour récemment peuvent être fausses (Shom papier + traceur)- expérience récente à l'entrée de la rivière de Belon.

Mon truc pour les passages où il est difficile de quitter le cockpit: écrire sur des post-its fixés sur la descente les infos essentielles (caps, distances, relèvements...). Même avec un pilote puissant on peut être gêné par le voisinage d'autres bateaux, de filets, etc...

27 juil. 2010

Entretenir le doute sur sa position, mais pas trop ...
Bonjour,
La pensée qui me vient dans ces cas là et "qui me tue :
"Et si je n'étais pas là où je crois" ? ... Sueur froide la pemière fois que je suis entré à Sein ... des algues se tortillant sur des têtes de roches à 10m du liston ... Et si je devais "faire demi-tour" ?
En tant que "sudiste" j'avoue avoir la trouille des cailloux et des marnages de la BZH Nord !
Tous les conseils donnés par les pratiques du coin sont judicieux sauf que ils ont l'expérience du terrain et qu'on a toujours peur de ce que l'on ne connait pas !
Comme le chantait Brassens "la première fois ... etc ... mon coeur t'en souviens-tu on n'en menait pas large ..."
Après ça va mieux mais, malgré tout, en ces lieux mal pavés affectés de forts courant de marées, pratique ou pas, faut pas avoir un soucis matériel (bout dans l'hélice, par ex) au mauvais endroit !

27 juil. 2010

Je suis bien d'accord,
Car si j'avouais plus haut avoir déjà touché (je ne suis d'ailleurs pas le seul), je reconnais que si j'avais un bateau fragile, genre JOD 35 dont la quille rentre dans la coque au moindre choc, je serais plus stressé.

27 juil. 2010

nota bene, liaison paysage / carte
oeuf corse , celà sous entend que l'on est à l'aise quant à la liaison paysage carte...

Partir de ce que l'on voit dehors et le reporter sur la carte, et non pas rechercher absolument dehors ce que l'on voit sur la carte :-D

27 juil. 2010

Vue de l'esprit...
Bien difficile parfois d'avoir des certitudes que ce soit par excès ou par défaut.
Car dans le doute, précisément, c'est le manque de certitude qui peut conduire à la panique.
Le problème s'est posé il y a deux semaines à la recherche du chenal d'accès à un port que je connais pourtant bien de jour mais très mal de nuit et qui au vu de la carte n'est pas compliqué du tout.

Mais quand on confond une rouge avec une autre et que le GPS reporté sur la carte indique un point où ne devrait pas être, la certitude est difficile à trouver en quelques secondes.

Au large de St Malo où j'ai navigué il y a assez longtemps, j'avais défini des parallélépipèdes de zones dans lesquelles je devais impérativement me trouver avec des zones orthonormées que je suivais, GPS dans la main gauche car pas de pilote à l'époque.
Le but : ne jamais dépasser telle latitude ou longitude.

Et à condition de bien orienter le GPS pour suivre correctement sa progression.
C'est plutôt efficace. Pour ceux qui ont moins bien le sens de l'orientation, le mieux est de s'entraîner au large à rester dans une zone définie en frôlant les périmètres limites définis sur l'appareil.
L'habitude vient vite.

27 juil. 2010

Vive le GPS ?
Aucune nostalgie (à part celle de l'âge) de cette époque où on n'avait que le compas de relèvement toujours au poignet et les lignes de sonde sur la carte pour savoir où on était sauf à connaître parfaitement le coin.

27 juil. 2010

en fait
il faut que tu prépares ta nav' avant.
alors tu sais que quand tu es dans tel coin, il faut que tu alignes tel cloché avec avec telle balise, de tête.
si tu sais dans quel azimut tu dois relever tes reperes, alors tu vois tout de suite quel décalage tu as.
ce qui peut être pas mal, c'est une planchette veleda dans le cockpit avec tes principaux amers et leurs relevements.
comme ça, pof, juste un coup d'oeil dans le compas de relevement et hop, tu sais ou tu en est.

27 juil. 2010

tu n a pas le chois
Calcule des marée avec ta carte bien regarder tes sonde ,et si tu n es pas équiper et seul reste ou ta de l eau pour éviter la casse.

27 juil. 2010

Balisage
Il faut aussi dire que nous bénéficions dans la région d'un balisage de grande qualité, fait pour des navires de plus grand tirant d'eau que les nôtres, et que tant qu'on ne prend pas de libertés par rapport à ce balisage, je trouve qu'on ne risque pas grand chose.

Ph

27 juil. 2010

Avoir un bateau (très) solide
rend plus serein. Quand on navigue serein, on fait moins de "boulettes". J'ai à mon actif un tdm de 8 ans et des nav régulières depuis 35 ans mais j'avoue que lorsque j'ai navigué en Bretagne nord, pour la première fois, il y a moins d'un an, je n'en menais pas large! ;-)

27 juil. 2010

ça peut sembler une vue de l'esprit
Mais plutôt que de savoir avec exactitude ou l'on est, on peut prendre le problème à l'envers, c'est à dire savoir avec certitude que l'on est pas là ou on ne doit pas être.

Tu quadrilles bien les zones ou tu ne dois pas foutre ta quille, avec des alignements secus, voir des relèvement sécus ( en n'oubliant pas la règle du pouce, la déclinaison et le cas échéant la déviation de ton compas si tu la connais ).. Et une fois que t'as bordé ton périmètre, t'as ta zone d'eau saine ..

C'est une notion que l'on m' apprise dont j'ai mis un peu de temps à appréhender le bien fondé, mais qui m'apporte maintenant une certaine sérénité.

Bien entendu on prend en compte la hauteur d'eau, la dérive et le courant..

C'est sur que ça fait un peu beaucoup de chose et qu'en plus il faut faire marcher la barque...

27 juil. 2010

Ce que tu me dis Breizhou, me rappelle quelque chose
il y a 23 ans de cela… j'en avais 17… je faisais plus de planche à voile que de bateau à l'époque… mais ça commençait à me démanger sérieusement ! Un beau jour, avec des copains et copines, on décide de passer le Cap Fréhel, pour se faire percer l'oreille (MDR, on a les caps que l'on peut)… sur un Super Fréhel (justement) Amiot, au départ de Langrolay, son port d'attache… le bateau avait un nom prédestiné (quicom')...
Ça ne paraît pas comme cela, mais ce genre de nav sur ce type de bateau… avec une inconscience à toute épreuve et de vagues notions de navigation… ressemblait vraiment à l'Odyssée (enfin là j'en rajoute) !
Nous partons donc par vives eaux… marée de 102 (je m'en rappelle)… je décide de prendre au plus près de la côte (pour une histoire de courant que j'avais retenu ;-) )… Le banc des Porceaux n'ayant plus de secret pour moi (m'y étant échoué déjà plusieurs fois, plus ou moins volontairement pour la pêche à pied)… nous continuons dans le chenal… ça semble passer sans problème aux vues des indications de la carte (que j'avais pris, quand même)… la mer continuant à descendre… le coin se hérisse de plus en plus… mais on voit le Cap, au bout, là-bas… Puis il s'efface… brume vague au loin… le vent fraîchit… du nord… nous en profitons… la seule allure qui fait avancer notre navire étant le largue/travers !… Arrivons vers le décollé à marée basse… la brume de mer a englouti déjà une partie de la baie et notre cap… et une copine me dit qu'il y a des algues autour de la coque… et en y regardant bien, il y avait aussi des cailloux dans les creux du clapot qui s'était levé !!!!! Je crois que c'est ma première trouille en mer… pas la dernière !!!! Nous tombons les voiles… moteur démarré… la brume nous rattrape… le vent aussi… à zigzaguer avec 4 têtes au dessus de l'eau à scruter les ombres… Nous avons réussi à ne pas toucher… aucun dégât… l'écluse du barrage fut passée avec soulagement et épuisement par l'équipage…
Dès le soir, la règle des douzièmes fut imprimée à jamais dans ma mémoire. Car dans ce coin… tout est relatif.

Je tiens à préciser que la trouille… je l'ai eu presque à chaque nav y compris dans les pavés de la Baie… et surtout de nuit… Vive le gps, au passage !!!

Phare du monde

  • 4.5 (193)

2022