L'ancre de mouillage en guise d'ancre flottante ?

Salut
J'ai lu et entendu parler (mais très rarement) que, jeter l'ancre de mouillage avec 20 ou 30 m de chaîne joue très bien le rôle d'une ancre flottante.
Perso, je n'ai jamais utilisé d'ancre flottante... mais si je devais me trouver dans une telle situation, l'option "ancre de mouillage" me semble simple et pratique. Par exemple, facile à envoyer et, surtout, facile à remonter. Il semblerait que le poids du mouillage met la chaîne dans une position inclinée qui crée, sur la longueur, une résistance appréciable... utilisable par l'avant, comme par l'arrière, pour éviter que le bateau ne se mette en travers des vagues.

Qu'en pensez-vous ?

L'équipage
11 nov. 2013
11 nov. 2013

Ça doit freiner le bateau, mais sans doute vaut-il mieux n'avoir que l'ancre au bout d'un bon cordage et plutôt pour ralentir une fuite.

Bernard Moitessier (Cap Horn à la voile) avait utilisé ce système avec de lourdes gueuses, pour finalement tout couper et laisser Joshua partir au surf dans les vagues énormes du Pacifique sud.

Dans son bouquin sur le gros temps, Alain Grée parle d'un essai de l'ancre flottante envoyée à l'avant sur Pitcairn, mais cela générait des chocs très violents et il a vite arrêté l'expérience.

Perso, bien que j'ai toujours à bord l'ancre flottante (obligatoire sur le Love-Love en 1978), je ne m'en suis jamais servi, pas plus que de traînards. Mais je n'ai jamais eu plus de 40 nœuds de vent au portant.

11 nov. 2013

les trainards, s'ils sont de la bonne longueur servent bien pour eviter de partir en sur vitesse avec des carènes pas faites pour ça (risque de départ à l'abattée :-( )

11 nov. 2013

Ben, ce sont des trucs à essayer, qu'on n'essaye jamais... Mais qui restent au fond de notre esprit comme possibilité. J'ai particulièrement retenu cette option...

12 nov. 2013

Dans un gros baston au sud de Madagascar, l'ancre d'Olympe, un voilier Amel, est partie à la mer, déroulant la totalité du mouillage; Si je me souviens bien, cela avait eu pour effet de mettre le bateau cul à la mer.

12 nov. 2013

Dans "ancre flottante", il y flottante

12 nov. 2013

Effectivement, laisser filer le mouillage en guise de trainards est une bonne solution utilisée avec succès. UNE CONDITION IMPERATIVE: Que la longueur de cordage soit importante.

12 nov. 2013

nous l'avons fait une fois, ça ralentit un peu le bateau mais pas trop c'est moins violent qu'une vraie ancre flottante, pas de choc mais ça ne m'a pas emballé. Mais bon ! Ca peut être utile de le savoir

12 nov. 2013

je n'aurais pas l'idée d'essayer car pour le remonter avec de la mer ca doit être folklo.déjà dans un mouillage tranquille c'est casse pieds.

12 nov. 201312 nov. 2013

Traditionnellement, en guise de trainard on laissait de la chaine + une grande longueur de bout.
Mais pas l'ancre.
Une ancre flottante est censé réellement ralentir le bateau, en mode cap sèche.
Pour cela il faut de la surface. L'ajout d'une ancre classique ne doit guère transformer le trainard en ancre flottante.
La fonction première du trainard est d'améliorer la fuite.

12 nov. 2013

Dans une galère sans nom, sans safran dans un coups de marin (Med) j'ai utilisé une voile (un inter) jetté à l'eau au bout d'environ 20m de bout. Elle flottait à la surface, faisait amplement ancre flottante et "cerise sur le gâteau" participait à notre balisage pour des secours qui nous cherchaient.
Cela valait largement une ancre parachute.
Oliv

12 nov. 2013

Intéressante ton expérience, Olivier.

12 nov. 201312 nov. 2013

@ Quistinic :
Tu veux dire que le mouillage s'est dévidé par l'avant, et que le bateau recevait les vagues par l'arrière ??? C'est étrange... Est-il possible, dans ce cas que le courant (bigrement fort...) eut été contraire au vent ? Car en toute logique, le bateau aurait du se positionner (plutôt) étrave à la mer... non ?
@ Kaj : Donc, tu avais jeté ton mouillage par l'arrière ? Ça ralentissait un peu le bateau, ok, mais cela l'empêchait-il de se mettre en travers ?
@ Lorenzo :
L'idée n'est pas d'avoir une "ancre flottante", mais d'avoir un système qui joue le même rôle, c'est à dire opposer une résistance. Le fait que, par le poids, la chaîne se positionne plus ou moins "de travers", entraîne une certaine résistance.
@ Viking35 :
Il ne faut pas un cordage, mais une chaîne, pour l'inciter à se rapprocher de la verticale. De plus un cordage s'userait dans le davier. Et une chaîne se remontera facilement au guindeau...

12 nov. 201312 nov. 2013

Et bien justement une ancre de mouillage ne jouera guère le rôle que tu souhaites.
Si c'était le cas, il y a aurait belle lurette qu'elle serait utilisée pour faire office d'ancre flottante.

Faudrait pas prendre les anciens pour des noeuds… ;-)

De toute manière, j'ai l'impression qu'on recherche le mode ancre flottante en cas d'emmerdes du coup l'idée proposé par Olivier me parait nettement plus pertinente.

Je me suis déjà servi de bout comme genre d'ancre flottante.
Cela ne freinait quasiment pas le bateau, mais cela m'avait permis de placer la bateau bout au vent afin de dormir. J'étais épuisé, c'était au milieu de l'atlantique, et dans la situation vent/mer du moment.

12 nov. 2013

Voilà, pouvoir dormir bout au vent, c'est déjà super chouette !
L'intérêt du "mouillage", c'est qu'il est déjà en place, facile à envoyer et à remonter...
Mais ce principe n'est pas nouveau, je crois même qu'Adlard Coles en parle, dans le rapport du Fastnet 79. Il n'en dit pas grand chose... juste que ceux qui l'ont fait n'ont pas chaviré...

12 nov. 2013

Exemple positif sur un half tonner:
"Je demande d’abord à Raoul et Luc de nous passer l’ancre du mouillage léger, une Brittany de 8 kg. Ils ont mal compris et nous passent les 100 m de ligne de mouillage dans leur sac jaune sans l’ancre. Nous filons le tout de façon que l’ancre soit tirée par les deux bouts. Chacun d’eux est amarré à un taquet arrière.

Sur notre demande réitérée, ils nous font passer l’ancre puis l’aussière et nous filons le tout de façon que l’ancre soit tirée également par les deux bouts. Le bateau devient plus stable sur sa route et nous marchons à 5 nœuds de moyenne. Nous surfons encore, mais nous nous arrêtons avant le bas de la vague. Le bon comportement du bateau et la vitesse excessive nous poussent à augmenter les trainards.

Nous demandons alors la grosse ancre, une Brittany de 12 kg, et Olivier l’installe sur les deux aussières d’amarrage tournées sur les mêmes taquets.
Nous ralentissons à 3.7 nœuds de moyenne et prenons beaucoup mieux les vagues. Les déferlantes ne sont pas plus dangereuses qu’elles l’étaient, ce que je craignais au début.

Le jour s’est levé et je suis ahuri par l’énormité de la mer. Je ne pensais pas que cela pouvait exister à ce point là ! J’ai vraiment peur maintenant et je commence à me demander si nous allons nous en sortir entier. "

12 nov. 2013

Oui, le mouillage s'est dévidé par l'avant de manière accidentelle (cela faisait plusieurs heures qu'ils étaient dans le coup de vent, avec des gros chocs ..) je suppose qu'il y a eu rupture des sécurités.

Je ne connais pas l'explication; vent, courant... Mais, sur le coup, occupés à l'avant, à rentrer le mouillage, ils s'étaient félicités de prendre les paquets de mer plutôt par l'arrière.

12 nov. 201312 nov. 2013

Récit sympa !
Mais, si j'ai bien compris, pendant toute la manoeuvre qui consiste à remonter la chaîne, le bateau continue de faire route sous voile, avec quelqu'un à la barre qui le maintient dos à la lame vent arrière. Dans ce cas, ils constatent tout de même que le bateau a ralenti.
Mais cela ne donne pas d'élément sur ce qu'aurait donné la façon "normale" de mettre ce système en place :
- Par l'avant, bout au vent (comme dit Lorenzo, pour aller dormir), ou :
- Par l'arrière, vent arrière pour freiner le bateau et le mettre (plus ou moins) perpendiculaire aux vagues.

12 nov. 2013

ils ont rentré les voiles pour remonter (cf forcer sur les enrouleurs...) ; par contre, au moment ou la chaîne se dévide, ils font route , je suppose que le bateau, avec la vitesse, a tourné autour (est-ce possible?)
En tout cas, on voit bien que ça crée un "point fixe", est utilisable pour se mettre à la cape... ça, ça dépasse mes compétences :reflechi:

12 nov. 201312 nov. 2013

Il était apparemment possible de rester "vent arrière", malgré tout le mouillage à l'eau, sans voile, juste par la vitesse que permet le fardage...

12 nov. 2013

La position du bateau est la résultante du rapport courant/vent, que l'on voit bien sur un corps-mort dans une zone a courant avec un vent qui n'est pas comme le ct. Le mouillage en guise d'ancre flottante, il y aussi les trainards en boucle (offre une grande résistance, par rapport à un cordage et ce remonte en larguant un coté), utilisé par Enza du regrétté Peter Blake, à son arrivé sur Brest (après son TDM).
Je ne vois pas pourquoi cela ne marcherait pas, mais j'ai jamais esssayé.

12 nov. 2013

Ce qui me parait dangereux dans la cape ou/et dans l'usage de l'ancre flottante ce sont les coups d'acculée que doit encaisser le safran à chaque vague. Avec nos safrans suspendus des voiliers modernes ce risque est encore plus fort que sur les voiliers classiques à quille longue.
Je préférerais prendre la fuite avec un traînard en boucle, derrière avec l'effort réparti sur deux taquets. Dans cette hypothèse (et j'espère que ça restera une hypothèse...) l'utilisation d'un traînard de Jordan serait sans doute le mieux :

www.hisse-et-oh.com[...]-jordan

12 nov. 201312 nov. 2013

A mon avis l'ancre flottante (la vraie) n'a d'intérêt réel qu'à proximité des côtes en cas de très mauvais temps vous en faisant approcher un peu trop rapidement.
Pour les autres cas, le trainard me semble nettement préférable pour ce qui a déjà été dit.

12 nov. 2013

En effet lire ce post devient compliqué.
Certains parlent d'ancres qui ralentissent une progression (trainards en boucle à l'arrière le mieux) alors que d'autres parlent de ralentir une dérive bout au vent .Dans ce cas un objet tel qu'une voile a l'avant est mieux que la chaine d'ancre (à mon sens) car la traction est horizontale, alors que la chaine "tombe" plus ou moins à la verticale ou quasi. On ne peut pas mettre de trainard car la boucle n'est pas ouverte comme sur l'arrière ou mieux sur un cata.
Certains évoquent l'ancre flottante dans le cadre d'une cape dérivante (sous voiles, pas sèche). L'ancre flottante sera donc au travers. Pour ne pas qu'elle déséquilibre le bateau, il faut la mettre sur une patte d'oie qui va de l'avant à l'AR du bateau et que le bout de l'ancrage puisse y coulisser. Attention a ne pas larguer la patte d'oie sinon l'ancrage coulisse, sort de la patte d'oie... et est perdu.
Oliv

12 nov. 2013

Si il y a des cas ou j'ai utilisé une ancre flottante ... des trainards pour ralentir, je ne vois pas vraiment. Mais il est vrai que j'ai peu fait de mutlicoques... c'est surtout pour eux.

12 nov. 2013

La terminologie est tout ce qu'il y a de plus clair: l'ancre flottante met bout au vent et le trainard sert à ralentir le bateau par l'arrière.

12 nov. 2013

Dans les années 60 un petit bateau de 5m à déplacement lourd avait survécu à plusieurs jours de force 9 dans le golfe de Gascogne en utilisant l'ancre et sa chaine comme trainard pour stabiliser le bateau.

je crois me souvenir qu'il s'appelait "Anode" et le récit doit être dans les livres de Maurice Amiet "bateaux de l'aventure"

12 nov. 2013

Ah ! Voilà un témoignage ! Merci csb.
Je sais que j'en ai lu d'autres... mais je ne me souviens plus où... j'ai cherché depuis l'ouverture de ce post, mais rien...
@ Oliv44 :
Justement, c'est parce que la chaîne tombe plus ou moins à la verticale qu'elle fait résistance, et plus elle sera verticale, plus elle résistera.
Dans le cas de la voile ou d'une aussière traînées, le principe est différent car, comme tu le dis, elles travaillent horizontalement. C'est la voile elle-même ou la boucle du traînard qui résistent.

12 nov. 201312 nov. 2013

Tu veux du temoignage?
- Alors j'ai passé 48h entre sète et port vendres en fantasia, sans safran, dans un gros coup de Marin en plein hiver (1&2 Janvier) accroché à mon inter qui stabilisait mon bateau avec 3ris+tourmentin en cape dérivante. N'etant pas manoeuvrant ma priorité était que les vagues m'attaquent par le 3/4 avant, la seconde que je ne recule pas trop au large (canyons derrière moi) et puisse rester sur la trajèctoire des secours . La bonne distance de la voile m'evitait les coups de butoirs dus aux rappels, le bout nous reliant "sciait" dans les vagues.
.
- Au mouillage à St Pierre, en Martinique, alors que nous étions tous à terre, l'annexe sur la plage, nous avions fini les courses (ravitaillement) et nous nous regroupions tranquillement à la terrasse d'un café. Je surveillais du coin de l'oeil le GibSea 46 qui m'etait alloué, quant au bout d'un moment, je me demande si il n'est pas de plus en plus loin. Le temps que je valide l'info et que l'on se précipite sur l'annexe, mon canote était tranquilement en train de se carapater au large. J'avais du mouiller en retrait car il y avait d'autres bateaux mais dans des fonds "raisonnables" de 10/12m, mais les fonds tombent trés vite. J'avais mis tout le mouillage (lourd) soit 50m (bateau de loc). Comment et pourquoi il avait dérapé? je n'en saurais jamais rien et c'est pas le but ici. Toujours est-il que quand je l'ai enfin rattrappé, il etait dans ta config, mouillage à l'eau, ancre au bout, presque travers au vent (plus il s'eloignait, moins il était abrité) et il taillait sacrément vite la route (bien ses 3nds). J'ai même été le premier surpris que cela ne le retienne pas plus.
.
Ces deux histoires ne sont pas comparables, ne serait-ce qu'au niveau du fardage d'un 46 pieds "tropical" (capote/bimini) et d'un ptit Fantasia d'école, sans parler de leur poids, mais je peut te dire que la retenue d'une voile en surface est autrement plus importante que 50m de mouillage dans l'eau.
Oliv

12 nov. 201312 nov. 2013

je préfére copier coller

jeanlittlewing
c'est typiquement un truc anglo saxon
dans les revues americaines en particulier et sur les fora c'est discuté à n'en plus finir, les gurus du TDM sans moteur, les pardeys par exemple qui sont de grands marins s'en servent mais il s'agit de carénes tres lourdes

landlpardey.com[...]/

bien différencier les "para anchors" et les "drogues"

www.landlpardey.com[...]-1.html

un test des cones dans practical sailor avait quand meme tempéré l'enthousiasme en disant que c'était bien adapté jusqu'à des vents de F 7.

perso ca ne me dit rien du tout, je suis plus miqe à la cape

il y a des efforts déments

en dernier ressort ca n'avait pas sauvé le cata sudaf de 44 pieds qui s'est retrouné en face de la cote d'oregon en 2007

LIEN SUR UN FIL PRECEDENT

12 nov. 2013

en cas de tempête, pour moi, le mouillage lourd ou léger doit rester sagement au fond du bateau bien arrimé, le plus proche possible du pied du mat; déjà que c'est très compliqué la tempête, alors allez s'emmerder avec un poids lourd me semble vraiment déraisonnable;
essaye déjà de manipuler ton mouillage par un force 6 bien établi et la mer qui va avec, ça fera déjà une bonne expérience
cordialités maritimes
larent le hareng

12 nov. 2013

laurent il y a surtout le danger de se blesser.

12 nov. 2013

J'ai achete une ancre flottante pour une autre utilisation, mais vu la conception, je pense qu'effectivement une vieille voile doit avoir le meme effet avec les accoups en moins

12 nov. 2013

Parfaitement d'accord, j'ai eu une fois à remonter l'ancre (pas assurée par oubli) par grosse mer, le guindeau avait laché quelques mètres de chaîne, c'était sportif et trés dangereux avec le risque de voir tout le mouillage partir.

J'ai un copain en cotier qui a dévidé involontairement son mouillage 60 mètres environ. Bonne blague y intérêt ne pas s'approcher de la côte avant de l'avoir trés péniblement remonté.

Je comprends pas bien l'interêt de mettre 50 à 60 mètres de chaine avec l'ancre au bout à la verticale par gros temps
J'ai lu et relu le bouquin d'A Coles, il ne me semble pas qu'il met en avant cette solution, de mettre un poids (ancre) au bout d'un cablot trés long avec une protection pour éviter le ragage. Les à coups peuvent être tellement violent qu'ils peuvent arracher le davier et les taquets.

12 nov. 2013

L'avantage de l'horizontal (ancre, voile, autre) c'est que vous pouvez régler la distance avec les trains de vague pour que quand le bateau monte, l'ancre deux trains de vague au vent, monte elle aussi, idem pour la decente. C'est comme cela que l'on évite les coups de rappels (si les deux objets bateau/ancre sont désynchronisés)
Oliv

12 nov. 2013

Sur un larguage tt chaine=ancre, je ne m'explique pas les accoup, vu la densité du mouillage je vois mal celui-çi remonter a contre coup de l'étrave ?? ou je me gourre/

12 nov. 201312 nov. 2013

@ Oliv : L'un des avantages "serait" justement que, puisque le mouillage est en profondeur, on n'a plus à se régler sur les trains de vague. Tes témoignages sont intéressants. Tu l'accroches comment ta voile dans l'eau ?
Ceci dit, A. Coles ne "met pas en avant" cette pratique, il n'en parle pas. Il dit seulement, à un moment, que deux bateaux (il me semble...) ont fait cela et n'ont pas chaviré. Il ne dit rien de plus, c'est juste un constat.

12 nov. 2013

Une simple aussière prise sur le point de drisse.
A noter qu'elle ne flotte pas vraiment, elle s'étale et a des parties immergées/emmergées (mer forte à grosse).
Je l'ai utilisé de deux façons:
-sur le taquet avant. maintient mer de face (inconfortable avec mer grosse, des deferlantes qui tapent sur l'avant) mais pas de coups de rappels si bien "réglé"
-sur taquet AR au vent (stabilisation de la cape) mais là c'etait plus pour moins subir la mer... et parce que je n'avais plus de safran.
.
Après, en soi, je ne suis pas sûr que cela soit l'idéal dans du gros mauvais temps. On subit la mer plus qu'autre chose dans ces cas, et même à l'intérieur faut avoir de bonnes toiles anti-roulis. Mais c'est le seul moyen que je vois pour faire façe aux vagues... quand la cape vous y met travers (souvent car mer et vents ne sont pas toujours dans le même axe).

Après si c'est pour attendre et ralentir une dérive le temps de dormir par exemple... là ok

12 nov. 201316 juin 2020

je suis de retour chez moi et effectivement j'ai retrouve le chapitre consacré à Anode dans le livre de Maurice Amiet. J'en donne copie ici en espérant ne pas trop enfreindre les lois sur le copyright. La revue le Yacht avait fait un compte rendu beaucoup plus détaillé. Je dois l'avoir dans mes archives mais qui sont en Bretagne. Il faudra donc attendre jusqu'à Noël

13 nov. 2013

Dans le documentaire "En course autour du monde", on voit bien Peter Blake et ses boys filer une boucle faite d'une chaîne d'ancre et de deux grandes aussières pour ralentir Enza pourtant en courses pour le trophée Jules Vernes. Ils avaient été accueillis près des cotes françaises par une méchantes dépression et le catamaran géant enfournait en rattrapant les vagues et menaçait de sancir .

13 nov. 201313 nov. 2013

salutatous
c'est sûr que pour ralentir enza dans la brafougne, il faut un sacré frein;
ça me rappelle une expérience que j'ai faite :
à sec de toile sur un sun fast 37', 20 nœuds de vent, l'expérience était de voir comment on peut barrer un bateau à sec de toile; j'étais sous le vent de la côte donc pas de mer.
- on barre sans problème de grand largue à grand largue, donc ça fait un choix de cap sur 90° environ; c'est déjà très bien; (au portant bien sûr !)
- j'ai envoyé 2 seaux à l'eau chacun attachés au bout d'une amarre et le frein provoqué par les 2 seaux et les amarres a complètement arrêté le bateau;
ok, il n'y avait que 20nds de vent et pas de mer mais il y avait quand même 20 nds de vent ... (dans la brafougne, ne pas mettre les seaux, ils seraient arrachés lol)
comme dit plus haut, moitessier a testé (mais c'était dans la grande houle du pacifique sud) les trainards mais il a finit par tout couper préférant bien attaquer la vague avec de la vitesse que subir; c'est raconté dans son bouquin "cap horn";
le risque étant de sancir ou de se faire rouler par une déferlante, je trouve qu'être suivi par un poids aussi lourd que la chaine et l'ancre qui, en cas de malchance, seraient projetés sur le bateau ... ça me foutrait plus que la trouille !
ne pas oublier la puissance d'une vague qui déferle qui est capable d'arracher proprement et simplement un balcon alors que cela n'a vraiment pas beaucoup de prise.
cordialités maritimes
larent le hareng

13 nov. 2013

Les déferlantes qui arrachent les balcons sont des réalités qui datent de la navigation du siècle dernier et des trois mats...
Même Tabarly sur Pen Duick VI en 1973 a cru aux récits de Moitessier...
Ceux qui veulent en savoir plus sur les limites de la cape, de la fuite et de l'intérêt des traînards, liront avantageusement mon blog: karibario.blogspot.com

Evidemment, cela ne se passe pas par 30/40 nds mais par 50 nds de vent moyen pendant 12 h...

13 nov. 2013

J'ai entendu plus d'une fois Tabarly dire : "Je suis contre la manoeuvre qui consiste à mettre des traînards par l'arrière pour freiner le bateau. Je ne crois pas, vu la vitesse à laquelle les vagues nous rattrapent, qu'il soit possible d'enfourner la précédente. Je pense qu'il faut, au contraire, garder de la vitesse pour garder la bateau perpendiculaire aux vagues. J'ai toujours à bord une toute petite voile indestructible, genre la partie renforcée de plusieurs couches de tissu du point d'écoute d'un grand foc"...

13 nov. 2013

pour le coup, Tabarly rejoint moitessier

13 nov. 2013

Baboujoli : "Je ne crois pas, vu la vitesse à laquelle les vagues nous rattrapent, qu'il soit possible d'enfourner la précédente." Ce qui est valable pour Pen Duick VI ne l'est pas obligatoirement pour d'autres voiliers plus petits ou plus légers... Avec 50 nds de vent moyen, le problème est de trouver le frein. dans ces conditions, rattraper la vague précédente sur un surf implique un chavirage quasi assuré.

Evidemment, un sabot tel que Joshua courait plus le risque d'être coiffé par une déferlante que de sancir.
Ce qui est valable pour un voilier ne l'est par pour un autre.

13 nov. 2013

@ viking35 : je ne comprends pas tes remarques; tu en dis trop ou pas assez; tu peux préciser stp ? ceux qui ont prétendu se faire arracher leurs balcons mentent ( et il y en a beaucoup)? moitessier a menti ? je ne comprends pas vraiment; mais je vais aussi aller lire ton blog
cordialités maritimes
larent le hareng

13 nov. 2013

@ viking35 : dans ton blog, il est écrit que les déferlantes ont cassé et arraché des chandeliers et balcons ...
1m3 d'eau = 1 tonne et 1m3 d'eau c'est vraiment pas beaucoup

13 nov. 2013

Larent: Bien lu. Mais il s'agissait d'un balcon en titane, plutôt fragile et c'est le seul voilier que je connaisse à qui c'est arrivé. J'ai connu des balcons tordus mais pas arrachés. Le balcon arrière a probablement été arraché à cause de la force exercée par la bouée couronne. (avec laquelle nous naviguons toujours!)

13 nov. 2013

Connais tu beaucoup de voiliers qui se sont fait arracher leurs balcons arrière par une déferlante?
Quand à Moitessier, c'est lui qui a influencé les navigateurs des années 70 sur les grosses mers des 40 ièmes. Etant le premier français seul a y avoir été.
C'est pourquoi, E.Tabarly, en 1973, lors de la première Whitbread sur Pen Duick VI avait fait protéger le barreur par un bouclier en alu lors de l'étape Capetown / Sydney. Il a vite compris son inutilité et a appliqué ce qu'à écrit Babajouli précédemment.

13 nov. 201313 nov. 2013

oui, beaucoup de récit de mer que j'ai lu parle de ces incidents (skippers connus ou inconnus) et il y a un dans ton blog; tout est du pipeau y compris moitessier ?
pour ce qui est des déferlantes, j'en ai pris une gentillounette au large de yeux en rentrant vers saint Nazaire; après 3 jours de grosse tempête passer à visiter yeu; le vent était calmé, seul un résidu de mer un peu raide mais vraiment proche d'un temps presque clément; tout à coup une vague un peu plus forte que les autres qui déferle contre le bateau, vraiment pas grand chose de la rigolade de vague : et bien ça nous a fait virer de bord instantanément, tout le monde s'est cassé la gueule dans le cockpit, si on n'avait pas été attachés et harnais pour tous, on aurait eu 2/3 personnes à l'eau ... et on a pris seulement 200l d'eau maxi sur la tête, une rigolade ... c'était un bateau de 10m
j'ose pas imaginer une vraie tempête et une vraie grosse déferlante de chez déferlante ...

13 nov. 201313 nov. 2013

une autre anecdote qui me vient :
au Scilly en juin dernier, au mouillage derrière hangman island, la houle se met à rentrer et on pense changer de mouillage, on remonte le mouillage au guindeau tranquilou, y avait 2 gars devant et des costauds, le temps de manipuler tout le bordel, sous un coup de houle, (pas grosse juste 20cm à 30cm maxi de vague donc juste de quoi faire se lever et descendre gentiment l'avant du bateau) la chaîne étant mal adapté au barbotin et voila que la chaîne et l'ancre dégringole à l'eau, le temps que les gars réagissent, y a 20 à 30 m à l'eau; bien sur le guindeau refuse de se remettre en marche ... je suis à la barre et je maintiens le bateau à l'à pic de l'ancre pour essayer de limiter les efforts pour les gars qui remontent tout à la main; et bien je vous dis pas (si je vous le dis ...) ce que les mecs en ont bavé de chez baver pour remonter 30m de mouillage dans 30cm de houle; donc, et je reviens au sujet, vouloir se servir du mouillage comme ancre flottante dans la brafougne me laisse grandement dubitatif:
- soit le mouillage est resté devant (et c'est déjà une connerie car dans la tempête un mouillage a vite fait de percer la coque de la baille), et comment on fait ? on mouille devant ? sur les taquets ? on l'amène derrière ? sur les taquets ?;
- s'il est là où il devrait se trouver en cas de tempête annoncée, c'est à dire dans le fond du bateau, je le sors avec mes petites mimines ?
et tout ça dans le temps apocalytique que viking35 décrit dans son blog ?
le simple en mer, et particulièrement sur voilier, apparaît parfois très compliqué alors le compliqué à la base ...
mais bon, je ne suis pas Tabarly, loin de là, ou tout autre grand navigateurs mais j'essaye de rester pragmatique avec ma toute petite expérience
cordialités maritimes
larent le hareng

Phare du monde

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