La sécurité

Doit on vraiment considerer le moteur d'un voilier comme un element de securité?

Tu parles d'un element de securite fondamental
1)Pour récupérer un équipier à la mer vite et bien

Effectivement, allumer le moteur attendre qu'il chauffe un peu pour qu'il ne cale pas, affaler les voiles, les rabanter pour qu'elles ne battent pas puis revenir sur notre homme a la mer, ca me semble efficace. Mais rapide?

Entrainer a fond la manoeuvre d'homme a la mer a la voile avec retour en cape courante sur le malheureux me semble la maniere la plus efficace de revenir rapidement et surement s'arreter au vent du mal chanceux. Je n'ai jamais vu un seul chef de bord la maitriser alors que mes stagiaires comprennent le truc en deux ou trois seances.

2) Pour quitter un mouillage exposé sans place pour man?uvrer à la voile

Est-ce un mouillage?

3)Pour regagner plus vite un abri quand ça commence à être limite

Sauf erreur, quand ca commence a etre limite, il y a deja beaucoup de vent donc ton bateau sera à sa vitesse de carene sous voile, sauf peut etre contre le vent. Mais a cette allure, la gite t'interdira le moteur!
Le seul interet que je vois au moteur en terme de securite est de pouvoir aider l'ancre à tenir dans un mouillage venté. Et encore si tu vas a la cote au mouillage, c'est probablement dans un endroit qui permettra d'evacuer le bateau sans brisants ni ressac (sinon, je l'ai deja dit, ce n'est pas un mouillage...)

Ma vision peut sembler dogmatique mais si quelqu'un a un jour été sauvé par son moteur alors qu'aucune négligence n'avait été commise, qu'il nous en fasse part!

L'équipage
23 sept. 2002
23 sept. 2002

Un moteur pour la securite?
Doit on vraiment considerer le moteur d'un voilier comme un element de securité?

Tu parles d'un element de securite fondamental
1)Pour récupérer un équipier à la mer vite et bien

Effectivement, allumer le moteur attendre qu'il chauffe un peu pour qu'il ne cale pas, affaler les voiles, les rabanter pour qu'elles ne battent pas puis revenir sur notre homme a la mer, ca me semble efficace. Mais rapide?

Entrainer a fond la manoeuvre d'homme a la mer a la voile avec retour en cape courante sur le malheureux me semble la maniere la plus efficace de revenir rapidement et surement s'arreter au vent du mal chanceux. Je n'ai jamais vu un seul chef de bord la maitriser alors que mes stagiaires comprennent le truc en deux ou trois seances.

2) Pour quitter un mouillage exposé sans place pour man?uvrer à la voile

Est-ce un mouillage?

3)Pour regagner plus vite un abri quand ça commence à être limite

Sauf erreur, quand ca commence a etre limite, il y a deja beaucoup de vent donc ton bateau sera à sa vitesse de carene sous voile, sauf peut etre contre le vent. Mais a cette allure, la gite t'interdira le moteur!
Le seul interet que je vois au moteur en terme de securite est de pouvoir aider l'ancre à tenir dans un mouillage venté. Et encore si tu vas a la cote au mouillage, c'est probablement dans un endroit qui permettra d'evacuer le bateau sans brisants ni ressac (sinon, je l'ai deja dit, ce n'est pas un mouillage...)

Ma vision peut sembler dogmatique mais si quelqu'un a un jour été sauvé par son moteur alors qu'aucune négligence n'avait été commise, qu'il nous en fasse part!

23 sept. 2002

ça dépend du bateau ...
Benoît,

Tu y vas un peu fort ! Cela dépend surtout du bateau sur lequel tu navigues ! Le pêcheurs qui n'ont rien qu'un moteur sortent par des temps bien pires que les voiliers moyens. Je veux bien qu'aux Glénans leurs moteurs soient poussifs :-) , mais il y a des voiliers modernes très bien motorisés. Le mien, qui n'est pas un veau à la voile, remonte avec 35 noeuds de vents pile de face et une mer hachée à 5 noeuds au moteur.

Alors la sécurité, le moteur ? Assurément OUI, s'il est bien fait et fiable, ce qui est facile à obtenir avec les moteurs modernes.

Ton dernier paragraphe ne tient pas debout : il y a plein de circonstances où aucune erreur n'est commise et où on est en danger ! Et où le moteur peut servir. Le plus gros danger, en mer et dans la vie en général, c'est le dogmatisme, justement ;-) ça fait rater plein de bonnes choses.

Robert.

23 sept. 2002

oui mais...
Si les pecheurs et toi ont confiance en leur moteur, c'est tres bien. Pour ma part, je n'ai jamais eu le moindre probleme avec un moteur (je n'ai jamais essayé 35 noeuds de face;-))Mais de meme, a part la panne de vent (qui est rarement dangereuse) mon greement connait generalement peu d'avarie.

Mon point consiste plutot a se demander si le moteur est en mesure de te sauver d'un mauvais pas alors que ta preparation a ete bien faite et que tu pratique la prudence sans moderation comme tout bon marin.

Mon dernier paragraphe est juste un appel a temoin. Jamais mon moteur ne m'a été de la moindre utilité pour assurer la sécurité du bord. Vraiment je ne demande qu'à changer d'avis si un exemple viens me faire la démonstration inverse

Sans discuter l'indispensabilité du moteur au moins pour les ports, je prefere entrainer les manoeuvres a la voile et inspecter cadenes et haubans que de soigner mon diesel (peut-etre que faire les trois, c'est mieux!)
Pour moi, la securite vient de quantités d'autres details bien plus importants a surveiller que le bon fonctionnement du moteur.

Amicalement

23 sept. 2002

Moteur élément de sécurité
Pour répondre à

Mon point consiste plutot a se demander si le moteur est en mesure de te sauver d'un mauvais pas alors que ta preparation a ete bien faite et que tu pratique la prudence sans moderation comme tout bon marin.

J'ai vécu un cas où je peux répondre oui:

Cet été alors que j'étais complétemment encalminé un bateau de pêche, que j'avais vu venir de loin, m'a frolé. Les 3 pêcheurs travaillaient à l'arrière sur leur filets et ne regardaient pas où ils allaient m'a-t-il semblé.

A part de ne pas avoir eu de corne de brume hyper puissante, et de ne pas avoir lancé mon moteur je ne vois pas quelle imprudence j'ai commise. Et la seule façon de m'écarter était au moteur ou il est vrai à la godille :-).

Michel

23 sept. 2002

Moteur élément de sécurité
A la godille! tu l'as dit!

Plus serieusement, merci de ce temoignage où ta prudence et ta preparation ne sont pas en cause. Certes, il faut aussi tenir comptes des autres marins dont la preparation et la prudence , elle laisse à desirer...

(Cela dit, prevoyez tout de meme la godille le jour ou malgre les conseils de michel, le moteur est de mauvaise humeur. La godille, ca vous pousse un 12 tonne à 1 noeud pour peu que l'aviron et la dame soit adaptés)

24 sept. 2002

Un autre point de vue ...
Benoît , je te propose un autre point de vue:

En mer (comme ailleurs aussi), les situations de risque calculé dans lesquelles on accepte de se mettre dépendent essentiellement de la technologie fiable à l'instant où on parle. Voir tout ce qui se passe dans les airs, le spatial, la montagne, etc ...

Or les moteurs sont très fiables maintenant si on veut bien les entretenir. On peut donc admettre pas mal de nouvelles situations dans lesquelles on sait que c'est aussi le moteur qui est un élément de sécurité déterminant.

Libre à toi de restreindre les situations dans lesquelles tu admets de te mettre où seule la voile est un élément de sécurité déterminant !

Simplement, il y aura pas mal de choses et de situations auxquelles tu n'auras pas accès. Pas de problème si c'est clairement choisi.

Pour la godille, je ne sais pas ce que pèse ton bateau. Le mien fait 9 tonnes, et je peux t'assurer que s'il y a le moindre clapot ou courant d'air contraire, tu ne le déplaceras pas d'un poil à la godille :-)

Robert.

24 sept. 2002

reponse a Robert
Je pense que nous sommes tous completement d'accord.

Seulement je pense que mettre le moteur comme 5eme chapitre d'un article sur la securite en mer (par ailleurs tres bien ecrit et tres interressant), alors meme que l'on a pas parlé de l'inspection du greement, de la securite des personnes et de quantité d'autres reflexes a avoir, ca me semble abusif car je le repete la securite peut-etre assuree en tres grande partie sans moteur.

Pour ma part, si je ne fais pas tellement confiance aux diesels, je ne blame personne de le faire (surtout pas les paquebots et les chalutiers!) et certes dans ce cas, une bonne connaissance et un bon entretien sont indispensables à la confiance (sans justifier un chapitre sur 5 quant à la securite).

24 sept. 2002

On cherche volontaire :-)

Benoît,

Un site comme HEO est entièrement virtuel et réalisé par des bénévoles volontaires qui ne se sont souvent même jamais rencontrés physiquement, et qui sont aux quatres coins de l'hexagone (enfin les 6 coins) ou même à l'étranger.

Les articles sont donc réalisés par chacun d'entre nous, et pris tels qu'ils sont, dans l'ordre où chacun veut bien les écrire. Il n'y a aucun "grand chef d'orchestre" qui décide que telle ou telle considération doit être mise avant telle ou telle autre, comme le ferait un éditeur en chef d'un site commercial ou d'un journal "papier".

Donc je te propose d'écrire un chapitre sur la sécurité assurée grâce à la voile pure, et de l'intégrer au site ! Voilà du constructif ... :-)

Tu pourras même proposer au webmestre de le mettre avant le chapitre moteur, ça m'étonnerait qu'il refuse ;-)

Robert.

24 sept. 2002

;-)
Je n'ai aucunne envie de blamer les redacteurs de HEO et l'article en question appelle peu de critique (a part celle que de... voir plus haut) mais le forum est bien la pour nous permettre de reagir aux articles et de confronter nos idees.

Quant a un article de ma part, je peux voir ce que je peux eventuellement ajouter a l'article de michel (je ne pense malheureusement pas avoir son talent!)

A suivre...

24 sept. 2002

Comme un autre
Mon point de vue : je n'ai jamais été sauvé par mon moteur, par une survie non plus, et pourtant je la considère comme un élément important de la sécurité à bord.

J'ai navigué à la voile sans moteur (moins de 6 m habitable), pas même un hors bord. Et bien on faisait sans.

Maintenant que nous avons changé de catégorie et que nous avons la chance d'avoir un moteur, je le considère comme un élément de sécurité et fais en sorte de l'entretenir pour que quand je le sollicite, il démarre au quart de tour. S'il y a vraiment urgence, j'enverrai les tours sans attendre qu'il soit chaud, on va juste faire un peu plus de copeaux que quand la lubrification se fait bien.

Ceci étant, la maîtrise de la manœuvre à la voile est aussi pour moi un élément de sécurité, donc, comme pour les autres éléments de sécurité, exercices, entretien…

Nikolaz

24 sept. 2002

bien sûr
Eté 1988, 6 ou 7 milles WNW de Port-Bail (50). Panne de vent. Renverse de courant NNE pendant les 2 premières heures, puis NE pendant 1h. Sans moteur, c'est les cailloux ou le mouillage catastrophe pour les éviter. En vives-eaux on peut avoir jusqu'à 10 neuds de courant, alors sans moteur...
La carte et le livre des courants sont intéressants à lire.
Oui, le moteur est un élément de sécurité.

29 sept. 2002

ouh la!
je rentre de vacances et je suis ravi de voir des réactions sur mon vieil article..

comme je n'écris que sur ce que je sais un peu, je n'ai pas écrit sur les manoeuvres de sécurité a la voile pure, car , franchement je n'y suis pas trés bon.. alors, aux volontaires!

amicalement

30 jan. 2003

Recherche
Monsieur,

Je voudrai faire flotter un qwad de 450 kg a l'aide de 2 flotteurs , un à l'arrière et l'autre à l'avant comment puis-je dimensionner ces flotrteurs ?

30 jan. 2003

Le tourne-broche : Alternative aux fusées parachutes ?
C'est bien ça le sujet, ou je n'ai pas tout compris...Ah les opinions sont tranchées, y-a pas de doute: D'un côté : Jamais sans mon bourrin-
-De l'autre : Je méprise mon diesel et il me le rends bien, et en plus il pue... Na. - - - - -
- - -On va pas aller loin comme ça.
L'un est tellement prévoyant dans sa navigation qu'il n'a jamais eu besoin de la bourrique pour le sortir d'un mauvais pas ( Chapeau !!!) -L'autre a tellement confiance en son bourrin pour le sortir d'une situation scabreuse,... qu'il prend des risques inconsidérés. ET S'IL EXISTAIENT DESS NAVIGATEURS NORMAUX ... qui font presque tout à la voile et qui lorsqu'ils se trouvent dans une m.... noir fonçé se régale d'entendre le doux ronronnement du diesel, quelques secondes aprés l'interminable coinnnement du pré-chauffage, partiellement couvert par le bruit des déferlantes du rivages aux rochers escarpés, dont le reflet se lit dans les yeux effrayés de son épouse. Presque content d'entendre ce ronronnement de diesel qui m'agaçait hier encore dans la pétole, presque heureux de sentir ce remugle de gaz oil en ouvrant le coffre, alors qu'hier le même fumet a failli me faire rendre mon saucisson.
Et puis pour faire hurler les intégristes, mon diesel, je me l'aime parceq qu'il me donne de l'eau chaude pour que ma douce puisse se laver la tête, l'hiver ou en mi-saison, mon diesel, je l'aime parce qu'il me permet de faire tourner mon frigo et de conserver mes maquereaux, mon diesel je l'aime parce que je lui ai collé une pompe attelée qui me transforme en bateau pompe, si je veux, mais ça m'empéchera jamais de bouffer des écoutes.
Petit exemple moins rigolo : En 1992,lors d'une prise de ris difficile,au large de Nouméa, alors que j'étais à peu prés à cheval sur la bôme, ma fille de 9 ans, a choqué l'écoute de GV au lieu de la border, et j'ai fait un méchant vol au terme duquel j'ai attiré sur le plancher du carré 3 mètres plus bas avec 4 fractures...mon épouse qui ne se voyait pas ramener le ketch de 38 pieds toute seule à la maison, a tout ferlé, a mis le PERKINS 4108 en marche, et 50 nautiques et 8 heures plus tard, j'étais gentiment dans la salle de radio de l'hôpital de NOUMEA. Si elle avait dû tirer des bords dans le corail avec des virements de bords à 4 voiles et un enfant de 9 ans à gérer, et un mari prostré par la douleur, elle serait arrivée en pleine nuit, avec le stress, et j'aurais souffert combien d'heures de plus, ça c'est mon exprience, ma vraie expérience du moteur et de ses avantages. Bon vent et... bon gaz oil.

17 fév. 2003

Avec ou sans moteur , suite ...
Hum... sujet délicat mais tellement irrésistible. Bien sûr les conseils nous attendent toujours au premier détour et adorent nous faire paraître ridicule. Je suis revenus en septembre 02 d'une navigation solo de 17000 milles avec un voilier sans moteur de 8.5 m. Faut dire que la navigation en question était surtout loin des cailloux c.a.d. Iles-de-la-Madeleine, Acores, Porto Santo, Madère, Canaries, Cap-Vert, Afrique du Sud, Ste-Hélène, St-Martin, Bermudes, Halifax, Iles-de-la-Madeleine, Gaspé. Mon voilier se nomme PETIT DÉLIRE... et porte maintenant très fièrement son nom. J'ai fait le "trip bateau" que je voulais et je suis revenu d'une seul morceau comme dirait ma fille. Bien qu'il m'est arrivé de solliciter l'aide(remorquage) et/ou d'apprécier celle qu'on me proposait, je ne regrette pas cette expérience. Sans la recommander,je me plaît à imaginer(sans nommer de noms) qu'il s'agit dans certain cas d'un stage obligatoire. C'est fou ce que cette idée me fait rigoler. Évidement, il m'est plus facile de philosopher maintenant qu'au milieu de la Z.I.T.C. entrain de me battre contre moi-même pendant les calmes et avec Dame Nature pendant les grains. Il est également clair que je n'aurais pas oser aller "jouer" en Manche, en solo et sans moteur, sans radar, etc.

Pour encourager ceux qui osent et peut-être par goût de la polémique. Je me permet de "jeter de l'huile sur le feu" en recopiant ici, un entretien avec un autre copain navigateur.Rappelez-vous qu'il y a un tout un monde de différence entre la culture voile en France et celle qui se débat au Québec.

Naviguer sans moteur ? Pas évident en quelques mots, comment dire, comment expliquer.
SANS FOLIE L'HOMME EST PETIT...!
Ou si tu préfère une version un peu moins philo-machin-truc, disons que la navigation sans moteur était beaucoup plus fidèle à ma façon d’enseigner la voile, de donner le goût de la voile, d’initier les gens à ce “jeu millénaire”. Une coque, une voile, du vent, un équipage et le jeu recommence.

Lorsque j’ai eu la chance d’être initier à ce “nouveau jeu”, l’embarcation n’avait pas de moteur. Le seul but était de pouvoir glisser sur l’eau, d’avancer dans toutes les directions et de n’avoir pour seule aide, que celle du vent. Le plaisir ultime était d’apprendre une nouvelle façon d’avancer un peu plus vite, d’aller un peu plus près du vent, etc. Doucement mais sûrement, les équipages tout comme les bateaux, s’agrandirent et s’alourdirent. L’expression “moteur auxiliaire” apparu dans le vocabulaire. Au début le moteur était là, au cas ou…. Puis, le mot auxiliaire disparu du langage. Le moteur auxiliaire était devenu simplement “le moteur”. Dorénavant, le mot voilier signifiait un bateau avec des voiles et un moteur. Tranquillement, il devint impensable de monter à bord d’un bateau sans moteur. Le plaisir de glisser sur l’eau et de jouer avec le vent était subtilement remplacer par la nécessiter d’aller quelque part. Évidemment, lorsque le plaisir de jouer sur l’eau est transformé en nécessité d’aller quelque part, l’état d’esprit de l’équipage n’est plus aussi léger. Pendant que nous préparons notre saison de voile en préparant notre changement d’huile, de filtres, de bougies, etc. des tonnes ce savoir-faire marin continue de disparaître de nos bibliothèques, de nos instructions nautiques et de nos mémoires. Alors si vous croisez un marin qui ose naviguer sans moteur, de grâce, ne lui lancer pas vos reproches au premier pépin qui lui arrivera. Lorsqu'il aura finit ses manoeuvres et qu'il aura mouillée son ancre, prennez plutôt votre annexe(et une bonne bouteille) et ramez tranquillement jusqu'à lui. Votre seuil d'insécurité fera peut-être un repli "stratégique".
Yves Plante / Capitaine du PETIT DÉLIRE...

18 fév. 2003

n'est ce pas
aussi avoir un moteur que toujours compter sur celui des autres pour te remorquer?

je note aussi que dans ton esprit , celui qui paie à boire (et qui rame pour le faire) est celui qui a le moteur et celui qui se fait rincer gratos (sans rien faire)est bien celui qui n'en a pas

mais peut etre est ce un hasard.......
amicalement

18 fév. 2003

Confort...............;
Bonjour à tous,

Je ne pense pas que le moteur soit foncièrement
un outil de sécurité . Je le conçoit comme un élément de confort !!!
Maintenant j'ai un moteur je l'entretiens ,
il a embarqué à bord le jour où je n' plus eu le
courrage depasser la nuit encalminé devant un
port à veiller les chalutiers alors que je pouvais grace à son aide passer la nuit à l'abris
à roupiller . J'essaye de ne pas en abuser.
Mais en solitaire (99,9 % du temps ) je répète
pour moi c'est surtout du confort .
Avec 15 cv pour 7,5 tonnes et 10,50 m il ne faut pas se mettre dans une mauvaise situation et compter dessus pour s'en sortir .
Ceci dit dans les zones circompolaires
( Spitzberg , Groënland ) l'anti-cyclone peut être
si étendu et durer si longtemps que sans bourrique
même de faible puissance , il ne faut pas compter
faire grand chose vu la durée de la bonne saison!

Voila un peu ma conception .

Mais cela me fait mal de croiser si souvent des
"voiliers " tirant droit contre le vent au moteur
alors que les conditions sont idéales, mais que
tirer des bords semble être vécu comme une contrariété pour le moins inoportune !

DOMMAGE !!!!!!

Bonnes navigations à tous .

Laurent

19 fév. 2003

Confort...
Merci Laurent, tu résume mieux que moi-même ma vision du moteur. J'ai naviguer sans moteur durant la dernière année mais si un jour un moteur reviens à bord, j'espère que ce sera dans cette esprit.

Bon vent

Yves

19 fév. 2003

Réponse à JP
Hum..., premierement je te dirais que je ne crois pas que quelques mètres sur une "ballade" de 17000 milles peut être qualifié de "toujours compter sur le moteur des autres".

Pour ce qui est de mon esprit, sache que de manière générale, je n'ai pas l'habitude d'aborder mes voisins de mouillage avec les mains vides et qu'à moins de conditions météo défavorable ou de distance, j'utilise les rames, annexe motorisé ou pas. Question de goût!

Au plaisir de t'offrir un verre.

Yves Plante

08 août 2003

avec ou sans moteur...
...on est tous des voileux d'abord.Il FAUT, c'est sûr, d'abord savoir se déplacer en toutes circonstances à la voile pure, comme quand on apprenait la vie sur un dériveur ou même plus tard
sur le petit croiseur de nos débuts qui n'avait pas de moteur, ou si peu (un Seagul sur le tableau arrière d'un 6,50m,ça dissuadait vite fait de s'en servir!).Perso, je considère le moteur comme un complément et comme un plus, pour le confort (ça c'est incontestable) et même pour la sécurité dans certaines circonstances où l'on ne regrettera plus les 50 ou 100 kf qu'a coûté l'engin.Se déhaler d'un danger quand pour "x" raison on ne peut plus le faire à la voile, pétole
de marée barométrique de longue durée avec un malade ou un blessé à bord...ou un avion à prendre, je ne vois pas pour quelle raison valable s'en passer, sauf celle du coût.Moi en conclusion j'aditionne les arguments des "pour" et des "contre"...et je ne partirais plus sans moteur.Le vrai problème se pose pour qui confondrait voilier motorisé et bateau à moteur ayant en plus des voiles pour faire joli (voir la location, où cette faune abonde), autrement dit un blaireau irresponsable sans culture de voileux.Je n'ai pas l'impression qu'il y en ait ici.Yeched mad.

02 nov. 2004

moteur !
personnellement je pense qu'effectivement le moteur est plus présent pour le confort que pour la sécurité et pour faire une comparaison je prendrai pour exemple celui de l'ABS qui équipe nos voitures et personnellement en 15 ans de permis je n'aijamais eu de cas ou il m'aurai sorti d'un mauvais pas , pourtant je ne veus pas remettre en cause son efficacité dans le cadre de la sécurité , pour le moteur , c'est pareil .

02 nov. 2004

Et la perche IOR ?
En dehors du moteur, il y a un élément de sécurité que j'avais trouvé sur un de mes derniers bateaux achetés d'occasion et que depuis je rachète sytématiquement, c'est la perche IOR. Je vois peu de bateaux équipés et pourtant je crois qu'en cas d'homme à la mer c'est un des seuls espoirs de retrouver le bonhomme (en cas de mauvais temps ou la nuit). Et si c'est moi, je compterais plutôt sur le moteur pour que ma femme vienne me rechercher..

03 nov. 2004

sujet qui merite de remonter
il y a eu un autre fil super sur la securité avec ou sans moteur, et ma conclusion est toujours la même: avec un equipage experimenté , le repechage a la voile est possible mais toujours difficile, alors qu'un moteur qui demarre sans surprises (bien soigné , comme celui de jp..)permet a tout equipier novice aprés une rapide repetition de revenir au "mob"

independamment de l'homme a la mer, un bon moteur permet de sortir d'un mouillage piege, alors que sans! bien sur les puristes diront qu'a la voile on ne rentre jamais dans un mouillage qui peut s'averer etre un piege, etc..c'est juste un pb de philosophie, donc sans conclusion universelle.

la perche ior est devenu moins utile depuis le gps: avec un "goto mob" on arrive a coup sur , avec cependant un calcul de courant a faire si on traine trop

03 nov. 2004

Pas tout à fait d'accord
J'ai 3 GPS à bord, aucun n'a une touche "Homme à la mer.." et je crois surtout que si quelqu'un tombe à l'eau, l'urgence c'est de lui balancer la bouée avec la perche accrochée : ca prend moins de 30 s. Ca a aussi l'avantage de rassurer le bonhomme : il va aller chercher la bouée et il sait qu'on peut le voir. Un des pb majeurs en cas de naufrage, c'est la gestion du stress (PS : j'ai donné..).

14 juil. 2005

sans moteur
c est vrai le moteur on peu s en passer un peu comme les freins d une voiture..........

15 juil. 2005

AMORTLEMOTEUR
Il y avait déjà eu de très longs échanges
sur "Pas de moteur sur un voilier".
Tant que la situation ne nécessite pas vraiment
de moteur, un Saint voileux, ne peut pas
comprendre le problème. Tant mieux pour lui,
tant pis, peut ètre.
Tout seul on peut au milieu de nul part
faire ce qu'on veut. Quand on a la responsabilité
d'autres personnes, le problème change.
Pourquoi priver volontairement ces personnes
de leures chances.Car un moteur (qui marche)
au bon moment est une chance (testé), et inversement une voile quand le moteur est en panne (retesté).

Petite Terre en Guadeloupe

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