Joshua ?

Avec vue ou sans vue
La définition du programme défini le bateau.
Mouillé dans le lagon assis dans le carré et voir le vaigrage ce n'est pas la même chose que voir les cocotiers par le ouvertures. Au large dans les quarantières une pointe d'adrenaline en plus à cause des belles ouvertures du carré qui offre le spectacle infiniment renouvellé des déferlantes qui exploses sur le vitrage. Donc question de programme...

Original et copies

Si Moitessier a esquissé le cahier des charges, un architecte naval
(alors réputé autant en croisière qu'en régate) Jean Knocker a dessiné
véritabement Joshua.

Plusieurs adaptations ayant été faites sur les quelques 70 exemplaires
officiels et probablement 150 en comptant les plans piratés,
il faut savoir de quel Joshua on parle?

N'en déplaise à la légende, le premier Joshua était un bateau
de course pour l'époque!
Poids lège: 13 tonnes, lest 3 T, voilure de près 110 m2.
Avec seulement 22,5% de lest (mais oui!) et donc une voilure
de l'ordre 9 m2 largement suffisante pour les zones très ventées.

Moitessier en a fait un bateau de voyage, en surlestant grâce à
un réservir de 1200 litres d'eau et 600 kilos de mouillages dans
les fonds (des ancres à jas et de la chaîne de cargo)
Et ne dites pas: Ah si les S.... avaient existé, de toute façon
il n'avait pas les moyens de se les offrir! ;-)

En tout cas, même en config maxi, il était à 37% seulement.
Exit quelques idées reçues...
La quille longue (déjà démodée dans les middle sixties) n'était là
que pour la stabilité de route en solo, pas pour rajouter du poids
comme j'ai pu le lire...

Mais en virant la flotte, BM se retrouvait avec un bateau gîtard,
assez vivace au portant, ce qui vu son programme, grands vents
d'Ouest ou alizés, convenait parfaitement.

Finalement, pour ce genre de bateau, la première question que je me
poserais serait de savoir comment l'acier a été protégé, entretenu,
et s'il a bien vieilli (en allant surtout chercher derrière
les emménagements et sous les planchers)
Ensuite, je me demanderais si le prix est vraiment motivant pour
justifier quelques écarts avec un programme moins musclé que celui
de BM, en aussi si je suis intéressé par un bateau qui tient son
cap tout seul sans une débauche d'électronique et d'électricité.

pas sympa,
pour un voilier historique qui a fait ses preuves( cf. peignon 6 e de la transat Anglaise) .il se trouve que ceux qui ont la dent dure pour les heros de notre enfance n'ont jamais navigué sur un joshua ; en ont-ils vu de pres (?). j'ai rencontré des navigateurs heureux d'etre proprio et navigateur tout terrain ,d'un " Joshua".Il se trouve que j'ai convoyé un sister ship et j'ai plaisir à me rémémorer des moyenne de 170 m par jour sans manoeuvrer sur de longue traversées jour après jour dans un confort total. Impec au mouillage grace à l'arriere norvegien qui absorbe le clapot - pour le prix , ils se vendent plus que 10000 € : voir yachtworld -
les familles se trouvent mieux avec un plan Caroff ou chacun a sa "chambre " ,"la salle de bain" c'est juste un contatation

le joshua
est un bateau que j'irais visiter( et essayer si possible) sans hésitation, pour le comparer aux représentations que j'en ai . Dans le même ordre d'idée, j'avais fait 1500 km en 2 jours pour voir un endurance 35 en acier qui était une poubelle flottante comparé au prix demandé, j'aurais sûrement regretté de ne pas avoir tenté d'acheter un type de bateau que je continue à trouver superbe sous voiles . Je suis resté 1h30 dans le bateau, j'ai fait passer qqs jours + tard un charpentier de marine pour me donner un avis extérieur, et j'ai laissé tomber .
Attention à la rouille, partout où le proprio n'ouvre pas les coffres et les planchers, il faut examiner cm par cm .
Attention aux lisses en cornière, véritables nids à rouille : un bateau de 10 ans mal protégé est mort, un de 25 peut être dans sa prime jeunesse !

les dinosaures
Joshua, plus près de nous Trismus, Madaillan et Omoo, Williwaw, Askoy, et en remontant Spray....
Tous ces bateaux quand on les regarde bien ont presque plus de parentée avec les caravelles de Christophe Colomb qu'avec nos voiliers des 20 dernières années.
Je me suis un jour fritté avec Annie Van de Wiele parce que j'avais osé dire dans un article sur les architectes belges que les dessins de son mari n'étaient pas fort innovants.
Il n'en demeure pas moins que des bateaux de ce genre font de grands voyages depuis des siècles, généralement sans soucis, car dans les compromis, ils ne sont extrèmes d'aucun côté.
si je devais faire du grand voyage avec des traversées océaniques, je jouerais certainement cette carte là. (D'ailleurs, on peu presque en dire autant de mon dufour 12000, sauf qu'il a trop de franc bord à mon avis.)

cela dit, comme cité plus haut, toutes les précautions d'usage au niveau construction/entretien

très actuel
en nombre et en utilisation,
mais soyons honnètes, pas trop innovant. On construisait ce genre de bateaux plus de cent ans avant son dessin... et comme je dis plus haut, c'est cela qui fait son succès.

Juste
d'autant plus qu'il n'est pas question de grand voyage, mais d'un séjour prolongé en med...
privilégier le bateau leger et vaste, avec un solide bourrin vu que pas de vent sauf quand il y en a trop.

Ben ça dépend
ce que veut dire "à finir de réaménager"

Pour prendre les extremes, ça peut aller d'une coque quasi vide, rouillée qu'il faut réaccastiller, ce qui dans ce cas est très cher, à un bateau remis à jour, complet, dont il faut finir 2/3 cablages, ce qui dans ce cas est intéressant.

Un Joshua, n'en déplaise aux puristes, ne sera jamais un bateau qui vaudra beaucoup sur le marché car de conception largement dépassée. A part pour quelques fous fanatiques, mais il faut les trouver.

Donc si tu dois réinvestir 20 ou 30 K€ pour finir le bateau et 1000 H de travail, tu auras perdu de l'argent car le bateau ne se revendra jamais à ce prix là.

Pour moi (mais ce n'est que mon avis), 39 K€, ce serait le prix pour un Joshua en bon état, équipé et quasi finit

pour en voir un nickel
www.yachtworld.com[...]ail.jsp

Madaillan
Pour avoir navigué il y a 20 ans sur un Madaillan, je ne sais pas si je le referais aujourd'hui. Et encore, notre programme était relativement compatible (passage par la Patagonie, 40èmes, Bonne Espérance, équipage de 4 jeunes gars; c'est différent pour des "vacances au soleil" en famille...)

Egalement à prendre en compte: il nous a fallu (même à l'époque) 2 ans pour arriver à revendre le bateau (complètement remis en état), avec un prix considérablement revu à la baisse: il n'y avait tout simplement pas beaucoup d'acquéreurs potentiels pour un bateau avec un programme aussi "marqué" et d'une conception aussi ancienne...

pendant "un long séjour"
fait pas toujours beau...

question non complete ,
car en fait il s'agit en projet d'un tour du monde et ensuite d'un sejour prolongé en Med . ( cf - sail the world ) donc pros et cons de moitessier, du joshua , de l'acier (doux)- on melange et on distribue et on recommence ! A part cela avez vous lu les beaux livres du joshua " Northern light " ? Peut etre que nicole van de kerchove , ancienne éleve de B M en Méditerranee ; actuellement en Antartique serait plus à meme de parler du fameux JOSHUA .