Incidents de mer

Je suis à la recherche de témoignages concernant des incidents de mer dus à des malfaçons des constructeurs ou à des réparations mal faites… Pourquoi ça casse, et qu'est-ce qui a cassé…
Un grand merci par avance.

L'équipage
19 jan. 2010
19 jan. 2010

Peu de cas...
Je navigue depuis longtemps et n'ait aucun cas à relater de défauts de structures sur des voiliers sur lequel j'ai navigué.

Dans des conditions un peu rudes, il m'est souvent arrivé de penser que les voiliers étaient incroyablement solides.

Je mettrais un bémol sur certains voiliers construits depuis une vingtaine d'années. En effet, que des voiliers importants, plus de 10m, "prennent" une centaine de litres d'eau à cause d'infiltrations par la baille à mouillage par exemple, m'apparait anormal.

Les concessionnaires ont tendance à considérer que c'est parce que les conditions étaient trop difficiles!

Attention aux voiliers en contreplaqué de plus de 25 ans. Les bouchains avant peuvent s'ouvrir.

20 jan. 2010

Viking 35
Peux-tu développer ce que tu évoques dans ta dernière phrase concernant les voiliers en CP ?

Ca m'intéresse : j'ai un sauvignon de 30 ans.

J'en avais entendu parler il y a longtemps, mais ça ne concernait que quelques rares cas de Mousquetaires (2 bouchains) et l'année passée un Armagnac qui aurait "explosé" dans le raz Blanchard, bien que la façon dont ça s'est produit ne me semble pas bien établie...

A ma connaissance, les constructions de chez Aubin n'ont jamais été mises en cause.(?)

Aurais-tu des expériences précises là-dessus ?

20 jan. 2010

L'eau douce sur les chants...
...Tout à fait : c'est l'ennemi ! Il faut veiller à les bichonner !

Que n'avaient-ils inventé l'époxy à cette époque! Ca nous aurait épargné quelques soucis!

armagnac
l'armagnac qui a fait naufrage dans le Raz n'a pas coulé, l'épave a été ramenée à Cherbourg.
Elle était très abîmée. Les panneaux de contreplaqué éclatent au choc en retombant dans les creux, pas spécialement au bouchain.
Ce sont des panneaux entiers qui s'arrachent.

Comme tous les matériaux, le contreplaqué vieillit et pas seulement par pourriture, il y a fatigue mécanique.

Les Mousquetaires eux avaient un défaut de conception : une petite cloisonnette rajoutée en travers dans le poste avant formait point de rupture : le contreplaqué de fonds se cisaillait à ce niveau si le bateau tombait dans un (gros) creux, même sur des bateaux récents.

Les muscadets et autres Primat avaient des lisses en diagonales pour éviter cela.
Les As de TRêfle, intermédiaires entre le corsaire et le mousquetaire avaient eux une faiblesse de fixation de quille et en cas de mauvais entretien cela finissait mal : quatre morts à Ouistreham au début des années 70 et trois dans le raz de Barfleur quelques années plus tard.
Egalement un mousquetaire perdu dans le raz lde Barfleur par mauvais temps de Nordé, (quatre jeunes décédés) mais là on ne connaît pas exactement la cause hormis le mauvais temps car on n'a rien retrouvé.
Oui les matériaux vieillissent, et d'autant plus vite que l'échantillonnage est faible (c'est comme un clou que l'on tortille : il va se rompre rapidement) et pour le bois il y a la pourriture et pour le polyester il y a l'osmose même si cela semble plus lent.
Une bateau en polyester qui tape à l'échouage à chaque marée va voir ses fonds devenir souples puis se délaminer puis ..

Hubert, de Cherbourg

20 jan. 2010

Voiliers en CP : ennemi, l'eau douce
Effectivement les Mousquetaires sont particulièrement sensibles à ce souci. J'en connais ou ait entendu parler de plusieurs qui ont eu leur bouchain éclaté.

Cela semble être aussi le cas de l'Armagnac qui a coulé dans le Raz Blanchard. J'avais déjà entendu parlé d'un Armagnac qui a eu le même problème.

Dans le passé je me souviens de cas avec des Costantini en CP avec un bouchain .

A dire vrai, je pense que cela dépend essentiellement de la manière dont un voilier a été entretenu.

Imagine un Armagnac (j'en connais) abandonné pendant 10 ans avec de l'eau de pluie dans les fonds, il serait normal que le CP pourrisse. Et si c'est bien camouflé...

19 jan. 2010

presse étoupe
bonsoir, il y a quelques années un bateau a bien failli couler en sortant de la darse après carénage. Le mécano avait simplement oublié de serré de presse étoupe.
Un autre a aussi failli couler mais très lentement à cause d'une vis changée sur la crépine de sortie moteur. En remplacement d'une cassée le mécano a percé et remis une autre vis mais trop longue et l'eau s'est infiltrée doucement.
Un autre encore, le proprio pour faire beau certainement, fixe une plaque de protection au niveau de la crépine moteur avec des vis trop longues qui sont passées à travers la coque. Infiltration puis beaucoup d'eau ....
etc.

19 jan. 2010

une autre
experience , mon voisin de panne m'invite a essayer son bateau ( Rush ) apres une revision complete de son moteur par son mecanicien .
apres une 1/2 h au moteur , le bateau n'avance plus , gaz ou pas de gaz , a l'arriere pas le moindre remous .
verification faite , l'arbre est desaccouplé du tourteau ...( mauvais serrage et pas de clavette ).
on se fait prendre en remorque par un pecheur , qui nous lache en debut de ponton .
durée du remorquage pas plus de 10mn .
amarres au taquet , pas le temps de prendre l'apero , le niveau de l'eau monte au dessus des planchers.....
l'arbre d'helice avait reculé ( pendant le remorquage l'helice tourne ) et l'eau rentre tres vite ...............

19 jan. 2010

tres solides
Bonsoir

Pas d'anecdotes, mais par expérience je sais que les bateaux, en tout cas jusque 2002 2003, sont très très solides. (les suivants aussi, pour la plupart).
J'ai déja assisté aussi à de très imprudentes sorties de marins du dimanche, par temps trompeur, qui ont été très très très secoués sur une barre violente de sortie de port.....sans aucun dommage alors qu'ils s'y sont extrêmement mal pris......vu leur expérience de quelques deux ou trois semaines de mer par an.
donc, peu d'inquiétudes sous réserve de quelques modèles d'aujourd'hui.
O

19 jan. 2010

Epontille de mât
Sur mon Neptune 94, (première version 1980) le mât traversait le pont et était posé sur un sabot en bois prenant appuis sur une varangue.
Pour éviter que le pont ne se soulève, deux tirants vers le bas, le reliaient au mât dans le carré.

L'inconvénient d'un tel système était que lors de pluie, il y avait toujours de l'eau qui rentrait par le mât et venait ensuite remplir la cale en dessous. J'avais installé une pompe électrique pour la vider régulièrement.

Pendant plusieurs saisons j'ai navigué ainsi, mais au bout de 4 ans, je devais retendre de temps à autre le haubanage qui prenait du jeu. C'est alors, au cours d'une croisière aux Baléares que je me suis aperçu que le sabot s'était enfoncé et que le mât ne tenait que parce qu’il était suspendu au pont par les tirants !! J’aurais pu démâter !!!

J'ai entièrement démonté le plancher pour accéder à la varangue en CP et ai constaté qu'elle était non plastifiée sous le sabot, qui appuyait en biais dessus. L'eau rentrant par le mât, l'avait complètement pourrie.

J'ai donc fait une réparation provisoire avec un bloc de bois trouvé dans un chantier et me suis dépêcher, de retour à Port Camargue, de faire une réparation définitive, avec un sabot stratifié.
J'ai revu le bateau il y a 2 ans, il n'y a plus eu de problème.

C’est un défaut de construction certain : des varangues non entièrement stratifiées, baignant dans l’eau douce, et soumises à de gros efforts.

Les premiers Neptune 94, étaient de construction nettement bâclée, les cloisons n’étaient pas stratifiées au pont et grinçaient en marche, la liaison coque/pont peu étanche. Ça a été amélioré après avec la deuxième version et mât posé sur le pont.

19 jan. 2010

Et oui.
Dans la vielle marine il y avait des boîtes à sel au pied des mâts.

20 jan. 2010

Excellent
Je retiens l'idée de la boîte à sel.

19 mars 2010

Neptune 94
Bonsoir,
Je suis l acquéreur de ce bateau ,pourriez vous m en dire plus sur la reparation du pied de mat ?
La stratification du sabot a t elle été faite sur place ,ou s agit t il d un sabot neuf stratifié sur toutes les faces ?

Merci d avance

20 jan. 2010

La structure est solide
sur mes deux Hanse successifs, aucun problème majeur de coque, gréement, moteur, etc. C'est vrai que dans certaines mers démontées on se demande comment ça tient mais ça tient.
En revanche j'ai eu les petites avaries du neuf : joints ou colliers mal serrés donc fuites, pannes de pilote (en fait un fusible caché que personne ne connaissait...), pannes d'afficheurs de cockpit (j'en suis au 7è remplacement !), panne de tableau de commande moteur, porte de coffre inaccessible car montée à l'envers, usure prématurée de mousquetons, manilles, filoirs et autres goupilles, etc.
Pas de mise en danger réel mais il m'a fallu parfois écourter une navigation en raison de ces problèmes (la drisse de GV qui lâche par son mousqueton, ça gêne !).
Au bout d'un an tout ce qui devait casser a cassé, j'espère être à peu près tranquille maintenant.

20 jan. 2010

reparation mal faite

un copain demate en revenant de Chausey :cadene arrachée...

fait reparer ,le balcon avant est changé.

en arrivant au barrage de la Rance il attrape une bouée d'attente et s'appuie sur la filiere :le bonhomme à l'eau .

la filere avait été juste mise en place sans serrage : heureusement que sa femme était là ; seul il était mal avec le courant , la bateau à la derive...

josé

19 mars 2010

épontille
sur un first 35 d'asso j'ai passé le mat a travers le pont, la platine au dessu de l'épontille a cédée, le mat s'est emmenché sur l'épontille qui a traversé le pont d'environ 10 a 20 cm... on n'a pas dématé ni meme flambé le mat... impossible a vérifier sans démonter le faux plafond. au pré cela fait bizarre de voir son mat faire le spaghetti dans la houle... surtout quand tout le gréement est en place... j'ai mis un certain temps a m'apercevoir que le pont était vouté vers l'intérieur. Ce bateau navigue beaucoups entre toutes les mains et n'a jamais été ménagé... (il était sortis dans du F8 15 jours avant)

19 mars 2010

Platine sur épontille
Outre le First 35, le F 310 a aussi son mat posé sur le pont et soutenu par l'épontille sur laquelle est soudée une platine.
Il faut surveiller les soudures de cette platine sur l'épontille, ce qui nécessite de démonter le cache du vaigrage en pied de mat.

20 mars 2010

je suis
en plein dedans après une "réparation" par un représentant d'une marque de voiles connu, le mat est descendu sur l'épontille, j'attends la proposition de l'assurance pendant ce temps si je n'avais pas fait faire un constat à mes frais le bateau serait immobilisé depuis deux ans

19 mars 2010

Voie d'eau par la ferrure de gouvernail
J'avais un First 235 et ce bateau présentait un défaut de conception. La ferrure inférieure du safran était fixée au tableau arrière uniquement par 2 boulons, même pas avec des écrous indéserrables ni autres contre-écrous, laquelle se désserrait et faisait une voie d'eau. Après plusieurs resserrages, rien n'y faisant de façon durable, j'ai fini par faire faire une platine tenue par 3 boulons supplémentaites (plus les 2 d'origine de la patte de fixation soudée sur la platine) et contre-plaque à l'intérieur : 20 ans sans la moindre infiltration...
Un copain a failli couler devant La Cotinière avec son 235, boulons de fixations de gouvernail perdus... heureusement qu'il n'était pas en solitaire, il n'aurait jamais pu remettre vis et écrous !
Et tant que j'y suis, pour les propriétaires de ces bateaux, une grave faiblesse de construction: le tableau arrière (toujours..) peut s'arracher si le safran heurte un obstacle un peu trop dur (talonnage ou ofni). J'ai vu sur le bassin d'Arcachon un plaisancier allumer ses feux rouges pour avoir oublié de relever le safran avant la quille et avoir voulu passer en dehors des chenaux. Aaah "Bénét'eau"...

21 mars 2010

souvent des defauts visibles
genre boulons de quilles et varangues en ferrailles voire galva , quand on voit la difference en prix matiere inox 2euros le kilos on reve , le balsa aussi est un bon coup , comme la mousse pu genre pompe a flotte , on ne peut pas tous avoir des swans ou des wauquiers alors un canot s'achete aussi au poids dans les années 70 80 plus un bateau etait "lourds" plus il etait cher il y a surement une raison , dans les chantiers navals de repara tions on voit de tout et on se dit que le bon dieu doit exister ,les challengers qui n'etaient pas de mauvais canots sur l'eau avaient les cloisons popées etc .;.

Ilha da Berlenga, Peniche, Portugal

Phare du monde

  • 4.5 (123)

Ilha da Berlenga, Peniche, Portugal

2022