Impossible d'abattre au près dans 20 noeuds

Bonjour,

Je débute sur mon Wauquiez Gladiateur, après des cours de voile et quelques coachings avec Latitude43 (Port Camargue, je recommande).

Situation inédite pour moi hier dans le Golfe du Lion: j'ai +/- 20 noeuds de vent, je suis au près serré. J'ai déjà pris deux ris, mais mon génois est totalement déroulé, et hyper puissant sur ce voilier.

Vu les rafales qui deviennent vraiment difficiles à gérer et la houle de plus en plus forte, je décide d'affaler mes voiles à 4 miles de Gruissan et d'y trouver refuge.

Je veux mettre mon voilier au largue, pour pouvoir enrouler mon génois.

IMPOSSIBLE d'abattre. Barre à fond, avec pour seul effet d'accentuer la gîte à mort (25-30 !), le bateau se couche. Ma question est pourquoi ?

J'ai trouvé comme solution de tout choquer avant d'enrouler mon génois comme un bourrin, et d'affaler la GV tant bien que mal. Mais je ne comprends pas pourquoi avec deux ris dans la GV je n'ai pas été capable d'abattre.

Merci pour vos partages d'expériences.

L'équipage
6j

choque la GV, ca va abbatre tout seul


Pour abattre il faut choqué la GV et aussi le Génois
Tout ça fait partie de l'équilibre du bateau ⛵


philthecat:Équilibre que je commence à comprendre. Même après avoir tout lu et suivi des formations, c'est lorsque ces situations arrivent que l'on apprend vraiment. ·le 21 juil. 09:46
siroccco:Comme docegoChoquer le génoisLa gv avec deux ris ne devait pas vraiment porter comparée au génois. 8m2 contre 44m2 l'équilibre n'y est pasSur ce type de bateau tu peux laisser assez de toile en jouant avec les chariots pour vriller les voiles. ·le 21 juil. 09:54

Ton bateau (au passage super 👍) est très stable de route et c'est le réglage des voiles qui lui donne sa direction. Voiles bien reglées, on ne doit que très peu compenser à la barre. Imposer une direction par le réglage des voiles et vouloir aller dans une autre par l'action de la barre sont en opposition.
Sinon tu peux très bien enrouler ton génois au bon plein. Il faut simplement eviter le près serré pour ne pas que le génois se serre trop autour de l'étai.


Naglfar:Bien vu ! merci pour la suite de mes aventures, j'en prends note lorsque j'aurai mon enrouleur. Tellement évident mais il faut s'en rappeler.·le 22 juil. 11:45
6j6j

Bonjour,

En plus comme tu avais bien réduit la gv et pas le genoa, tu as déséquilibré ton plan de voilure.Peut-être que ton genoa trop puissant faisait loffer ton bateau

Il y a un ordre de réduction propre à chaque bateau ( ou à chaque type de bateau) qu'il faut trouver.

Tu peux très bien rouler ton genoa au pré en choquant un peu de l'écoute.

Tu mets du chariot de gv au vent pour relâcher un peu la pression et réduire la gîte (et/ou tu choque un poil la gv) puis tu choque un peu de genoa et tu enroule un tour puis tu rechoque un peu le genoa et tu prend un autre tour et ainsi de suite jusqu'à réduire suffisamment.

Et il vaut mieux ne pas attendre que la bateau soit difficilement manoeuvrable pour réduire.

Quand tu te dis il faudrait peut être réduire c'est déjà un peu tard.

Tout ça viendra en pratiquant, tu as bien géré cette situation puisque tu as ramené ton bateau et toi même en lieu sûr, ça sera plus facile la prochaine fois.


Kifenlo:Le genois fait abattre. C'est la gv qui fait loffer.·le 21 juil. 10:20
Hubert, de Cherbourg:le génois fait abattre ...au près sous génois seul un bateau peut être très ardent en fonction de la gîte.j'ai vu dans un grain sur un gib sea 105 grand voile entièrement choquée être obligé de choquer largement aussi le génois pour pouvoir abattre et il y avait urgence on filait à 7 noeuds sur la plage.·le 21 juil. 10:33
Now:Effectivement, mais une surpuissance et une gite importante pour peu que la mer commence à être formée, ça peu avoir l'effet inverse non? C'est pour ça que j'ai écrit "peut être"·le 21 juil. 10:34
Requiniste:Tu peux très bien rouler ton genoa au préet le bonheur sera dans le pré.·le 21 juil. 10:51
Requiniste:Tu mets du chariot de gv au vent pour relâcher un peu la pression et réduire la gîte (et/ou tu choque un poil la gv)Le chariot AU VENT accroit la pression en BORDANT la GV; il faut en effet descendre le chariot SOUS LE VENT pour réduire la pression dans la GV.·le 21 juil. 10:54
Now:Oups, décidément ... la c'est une coquille désolé je parlais effectivement de relâcher la pression dans la gv , je tournerais 7 fois mon clavier avant d'écrire la prochaine fois ... ·le 21 juil. 11:21
Domde:Je me suis souvent élevé contre le fait que sous vent fort à partir de f5 bien établi et potentiellement f6 on se mette sous génois seul partiellement roulé. On a une fausse impression de contrôle et de sécurité surtout en côtier : s’il faut virer ça va être compliqué de grand largue, s’il faut remonter ça peut être impossible : la solution abattre pour rentrer le génois et démarrer le moteur. Alors qu’une GV a 2 ris et un génois enroulé ou mieux un trinquette permet de continuer à faire route sous voiles avec un bon contrôle ·le 21 juil. 12:38
iclo420:Domde: en effet, il faut avoir de l'eau à courrir et être conscient que virer sera plus difficile ·le 21 juil. 22:45

Bonjour sur un bateau comme ça tu n'avais pas assez de puissance dans la GV. 1 ris aurait suffit. En choquant le génois en grand et en abattant jusqu'à ce que la GV devente tu aurais roulé tranquille.
A mon avis sur ce bateau il vaut mieux réduire d'abord l'avant contrairement au voilier plus moderne. Ou idéalement un etai largable et un solent.
Bonne navigation.


Hubert, de Cherbourg:"en abattant jusqu'à ce que la GV devente" ???·le 21 juil. 10:34
Requiniste:Etrange....·le 21 juil. 10:54
Batosurleau:En abattant en grand jusqu'au grand largue la GV dévente le génois, ainsi je peux rouler tranquillement...Il faut simplement avoir un peu d'eau et pas trop de monde à coté....Ça prend 2mn...·le 21 juil. 12:12
Hubert, de Cherbourg:ok ! il manquait juste "le génois" après "dévente"·le 21 juil. 12:40
6j

Bonjour
Avez-vous fait de la planche à voile ou du dériveur ? Quelques heures sur un dériveur vous aideront à appréhender l'impact du réglage des voiles sur l'équilibre du bateau. Il était même d'usage de retirer le safran pour diriger le dériveur uniquement en jouant sur les écoutes foc/Gv. A défaut achetez pour quelques euros un livre tel que "Pratique de la voile par Yves-Louis Pinaud" pour y comprendre les bases du réglage des voiles. Bonne journée


philthecat:Bonjour, je n'ai fait ni planche, ni dériveur. J'ai appris la théorie dans de nombreux livres, mais en pratique je n'ai jamais rencontré la situation. Le Gladiateur a un génois immense, et je dois vraiment en tenir compte. Merci et bonne journée.·le 21 juil. 10:10
Envor:Ça me rappelle un stage de 420 où le mono passait avec son zod ramasser les safrans et nous disait, bon maintenant vous rentrez au club! C'est vrai que c'est assez formateur :-)·le 21 juil. 11:38
philthecat:Parmi les livres fantastiques à lire, il y a "Les bons réglages de votre voilier", par Ivar Dedekam. C'est le livre qui m'a le plus appris.·le 22 juil. 07:30

Bonjour,
passer au grand largue pour rouler le génois "proprement" en douceur est une bonne idée.
Mais si le vent est fort il est sage de remonter à 45° du vent pour que le génois ne batte pas sur les haubans, puis quand le point d'écoute est devant le mât, le barreur peut passer face au vent et l'équipage fini l'enroulement du génois.
La Grand Voile s'affale toujours face au vent.

Autre possibilité
Après avoir roulé le génois à 45° du vent avec le point d"écoute devant le mat. Tu choques ta GV au maximum et tu bordes un peu le génois, le bateau va abattre . Tu peux finir de rouler le génois proprement.
Revenir face au vent pour affaler la Grand Voile.

Pour virer de bord avec mes jeunes adolescents à la manoeuvre , je roule le génois pour que le point d'écoute passe facilement devant le mat, sans frotter sur le radar etc .... Virement de bord. puis on relâche l'enrouleur au fur et à mesure que le génois se borde. Manoeuvre sans bruit sans énervement sans efforts. C'est lent, mais on a le temps.

Le mieux est d'avoir un *génois Solent *, tout devient plus facile et beaucoup moins physique.
Solent et GV à 2 ris, le bonheur.
Si le Solent est sur un rail traversant; donc auto-vireur, on peut virer de bord en buvant son café.


Now:C'est une bonne idée le solent pour la brise, (c'est ce que j'ai) mais si tu le mets en voile d'avant principale il faut alors avoir une voile de petit temps (geenaker) pour ne pas couper les ailes de ce beau bateau.·le 21 juil. 10:12
F3D73:C’est la solution que j’ai choisi au moment de changer mon genois HS Un auto vireur,(j’avais le;rail d’origine sur le pont )Et un Genaker pour le petit temps Pour un plaisancier lambda ;c’est que du,bonheur,Confort et …. Securite Un petit bonjour de Fornells ou,l’on se prend des rafales à 30 nds (et previson à 37/38 dans la;journée ·le 21 juil. 10:20
philthecat:Je pense en effet à équiper mon Gladiateur d'une VA plus petite pour les conditions un peu "viriles". Trinquette ou solent, telle est la question.·le 22 juil. 07:33

Bonjour

Ce qui me questionne c'est que tout cela est clairement expliqué dans les manuels de voile type Livre des Glénans.
Faut donc croire que les cours de voile n'ont pas servi à grand chose puisque c'est le b.a.-ba de choquer pour abattre.


philthecat:Commentaire très utile. J'APPRENDS la pratique après la théorie. C'est mal ? ·le 21 juil. 11:15
Toby64:Avec tout le respect que je peux avoir pour les Glénans , j'ai acheté le livre, mais j'ai du mal à rester attentif longtemps a sa lecture.Chacun est plus ou moins enclin à assimiler un livre, ou a apprendre parla pratiqueSi on réfléchit bien, chaque question posée ici a une réponse dans la littérature quelque part.Mais pour certains. C'est intéressant d'en discuter !·le 21 juil. 13:18
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« Impossible d’abattre ». La plupart des voiliers de cette taille sont ardents au point de passer par dessus la barre lorsqu’ils sont fortement gités.
Ce phénomène est plus ou moins accentué selon la forme de la coque, mais il est toujours présent, excepté peut-être sur les scows qui ont une coque plate et rectangulaire.
Il faut éviter de faire gîter excessivement les voiliers ventrus.


Il faut abattre avec ses fesses et choquer les voiles


Bonjour,
En définitive, tu as tout choqué pour pouvoir rouler le génois, affaler la GV et entrer à Gruissan au moteur, c'est ça ?

Instinctivement... tu as fait ce qu'il fallait, en fait.

Mais oui, pour faire abattre n'importe quel voilier, il faut choquer progressivement la GV, même arisée !
C'est normal que le Gladiateur, qui a une bonne stabilité de route, refuse d'abattre si tu laisses la GV bordée pour du près.

Dans ton cas de figure, quand tu as pris le 1er ris, tu aurais dû diminuer la surface du génois, pour équilibrer. Pareil après la prise du 2e ris. Le bateau mieux équilibré se serait mieux comporté, il suffisait alors de gérer les rafales à la barre sans toucher aux écoutes.

Bonne continuation, tu vas te régaler, le Gladiateur est un très bon bateau !


philthecat:Merci beaucoup, j'ai non pas appris quelque chose, mais expérimenté, et c'est ce qui est passionnant. ·le 21 juil. 11:45

Merci beaucoup pour vos partages d'expérience. Il est pénible de voir de temps en temps (rarement) quelques réactions de personnes qui ne comprennent pas qu'apprendre nécessite d'être confronté à une situation et d'y réagir en fonction de ce qu'on croit savoir. D'où l'utilité de ces partages, et l'inutilité des jugements à l'emporte-pièce.


roc:Et tu as bien raison de le dire : il y en a certains ici qui ont tendance à péter largement plus haut que leur bosse de ris. Bon... la pluie vient de s'arrêter à Gruissan... mais pas la tram. Pour ça, faudra attendre lundi soir, au minimum.·le 21 juil. 11:34
philthecat:Oui, je vais attendre mardi pour rentrer au cap, pas assez d'expérience pour partir au baston. ·le 21 juil. 11:46
roc:En général, plus tu remontes, moins tu as de vent (par tram), et de toutes façons la mer est plate. Mais je comprends que tu ne veuille pas sortir par 25 Kn établis, et attendre sagement mardi et ses 20 Kn en rafales maxi. C'est sage !·le 21 juil. 11:53

À mon avis 2 ris dans laGV et le génois non enroulé ce n'est pas normal surtout s'il est puissant. Il aurait fallu faire le contraire surtout au près. C'est ta Gv qui te permet de remonter au vent
Ensuite on peut très bien enroulé le génois au pres


roc:Ca dépend un peu des bateaux, pour l'ordre entre les ris et l'enroulage de génois, mais clairement oui, 2 ris et génois plein, c'est pas équilibré et c'est source d'emm... bêtements, ou tout au moins d'inconfort (sauf au portant).·le 21 juil. 11:36
Flora :):C'était aussi mon avis... déjà développé plus haut ! ;-)·le 21 juil. 11:41
philthecat:Je comprends que j'ai fait cette erreur, oui. Je sais maintenant que je dois équilibrer les puissances des deux voiles.·le 21 juil. 11:48
Jef-370:Sur le Hanse avec le petit foc autovireur, prendre deux ris dans la GV avant de commencer à rouler devant n'est pas rare. Mais on est bien d'accord qu'il s'agit d'un cas particulier. Avec un grand génois, l'équilibre est tout autre. ·le 21 juil. 13:41
Woozoo:Pareil sur mon Dehler on enroule le petit génois au bout de 2 ris …·le 21 juil. 19:32
triagoz29:Sur mon centurion 32 qui a a peu près le même gréement que le gladiateur ja ineu la surprise lors de sortie avec mes enfants en bas âges de m'être que le génois pour ne pas aller sur le pont gérer la GV . Le bateau marcha très bien sous génois remonte aussi bien au vent , la barre est même plus légère et aucun problème pour virer donc ça dépend vraiment des bateaux je pense que le gladiateur avec génois et 2 ris était pas trop mal équilibré dans ce vent. Son problèmes est simplement qu il n a pas choqué pour abattre.·le 21 juil. 22:03

Il me semble aussi que ça fait beaucoup de vent pour un débutant. Pour les premières sorties solo après déjà beaucoup de milles dans toutes les conditions avec des bateaux très divers j’y suis allé progressivement, très progressivement. C’est bien de se lancer mais la tu étais clairement dépassé par les événements


roc:C'est passé à l'orage en fin de journée, c'était prévu pour 20h. En journée, c'était un petit 15 Kn max qui était prévu.·le 21 juil. 11:39
philthecat:J'ai pris du retard en venant de Puerto de la Salva, et en effet cet orage m'a surpris. D'où ma décision s'affaler car en effet c'était trop compte tenu de mon expérience limitée. Restons humbles, et plus prudents encore. ·le 21 juil. 11:50
roc:Il m'a surpris aussi : je finissais de bricoler un truc au bateau et étais sur le ponton à discuter avec un voisin quand on s'est tous précipités dans le carré pour se mettre à l'abri ! Moi qui avais prévu de griller des maquereaux le soir... Bon, on les a grillés quand même, entre les gouttes.·le 21 juil. 12:00

Je rejoins les avis de Flora et d'autres sur ton équilibre de voilure. Il faut probablement que tu équilibres mieux tes réductions au départ. Avec 2 ris ton beau bateau aurait probablement été plus équilibré avec quelques tours dans le génois.

Une autre chose qu'il ne me semble pas avoir lu, c'est le réglage de ton hale-bas de bôme.
Si il est pris à coin, tu auras beau choquer ta GV, tu n'évacueras que peu la puissance.
C'est probablement moins vrai avec 2 ris, mais GV haute le fait de choquer le hale-bas permet à ta bôme de remonter, d'ouvrir la chute et de libérer le surplus de puissance dans les hauts.


Flora :):Absolument, c'est instinctif pour moi mais il faut le préciser ! ;-)·le 21 juil. 12:08

Faut pas s'étonner de rencontrer des navigateurs qui font maintenant du n’importe quoi.
Et qui peuvent mettre en danger.
La voile c’est suffisamment compliqué pour qu'il soit indispensable de se former par la théorie si on démarre directement par du voilier de croisière.
Dans les années 60/70 tout le monde passait par du dériveur. Là où, quand tu fais une connerie c’est pas trop méchant, au pire tu dessales. là où tout se comprend très vite vu la grande réactivité du bateau. On pouvait se priver de théorie tellement c'était formateur.
Moi qui ai grandi loin de la mer, dans mon adolescence j'ai passé beaucoup de temps dans les bouquins, c'était mon seul moyen d'apprendre. C’était une époque où la navigation se faisait à l'estime: cela me paraissait très difficile, j'ai abordé la voile avec une grande humilité et une certaine crainte.

Un voilier d'asso que je connais bien a effectué une sortie découverte par 25 nœuds de vent. Le skipper aurait mieux fait de ne pas sortir vu qu'il y avait des totales débutants à bord
Le génois se déchire. L'alarme température se met en route. Pour faire demi-tour, il fallait virer de bord. Le skipper, pas à la hauteur, n'y arrive pas (c'est un voilier très bon marcheur).
Résultat des courses, la Snsm est appelé à la rescousse et les débutants vont garder un très mauvais souvenir de leur première expérience.

On peut tous faire des conneries mais faut juste savoir se situer à sa vraie place


roc:Et d'un autre côté qui ne tente jamais rien dans sa vie la passe dans son canapé. je n'ai pas le sentiment (loin de là) que philthecat soit une tête brûlée.·le 21 juil. 12:08
Lorenzo&Lotus:Si mon propos provoque une telle réponse c’est que je me suis mal fait comprendre.·le 21 juil. 12:14
Flora :):En effet, tu aurais dû te relire ! ;-)·le 21 juil. 12:16
Lorenzo&Lotus:Je continue de trouver sidérant de partir en mer avec un voilier de 10m sans savoir qu'il faut choquer pour abattre.·le 21 juil. 12:18
roc:En même temps c'est pas totalement indispensable tant qu'on n'est pas "au taquet".·le 21 juil. 12:23
Lorenzo&Lotus:La mer est toujours là pour vous rappeler que rien n'est prévu d'avance quant à ses humeurs·le 21 juil. 12:25

Bonjour PHIL...

Bien sûr que c'est dur à comprendre.
Tout commence à une des premières leçons, qui ne traite pas des algues :), les flux d'air sont laminaires ou turbulents. (première leçon de stage pour devenir moniteur de voile sportive en en en 1970)
Dans le pti vent les flux suivent les surfaces de voiles. La conséquence est que on peut limiter la compréhension avec un point de poussé latéral vers le milieu du génois, un autre pour la GV idem.
Ces deux points luttent tournent +/- autour du mat selon leur distance à hi-celui.
Donc je loffe ou j'abats etc ... dans un monde tranquille. Au passage dans le plan vertical ça pousse à giter, mais la quille veille au rappel.
Quand le vent forcit la quille reste la même, comme la coque, alors qu'un déséquilibre de puissance se forge entre la partie aérienne et la partie immergée. Il n'y a plus que les surfaces de voiles à réduire pour retrouver les équations d'un engin flottant conçu par son architecte.
A 20 noeuds plus de lux laminaire sur la voile si l'ensemble n'avance pas. La gite bloque la progression, (le génois n'est pas en reste).
Quand la gite dépasse 25°, quel que soit le nb de ris, il faut immédiatement choquer l'écoute de grand voile de quelques cm, puis encore jusqu'à ce qu'elle batte un peu pour perdre de son pouvoir gitant et retrouver un équilibre pour les manœuvres.
Avec 2 ris le génois aurait du être déjà réduit.


Salut!

Sur les voiliers de cette génération le génois a souvent un grand recouvrement: sur le notre par exemple le génois complètement déroulé nous rend... Ardent :)

Avec 20kt de vent on a 1-2 ris dans la gv, et on roule le génois grosso-modo jusqu'à ce que son point de tir passe devant les haubans, et là, miracle, on s'équilibre!

On utilise aussi presque tout le temps une trinquette sur bas-étais en complément, et quand on a +25kt au près en général on roule complètement le genois et on garde que la trinquette.

Tu a parfaitement raison de faire tes propres expériences avec ton bateau pour confronter pratique et théorie.

Quelqu'un capable de disserter pendant des heures sur le centre vélique et l'écoulement de l'air ne vaudra rien en tant que marin s'il n'a pas le feeling de ce qui se passe.

À l'inverse, même sans rien piper à la théorie, on peut devenir très bon si on a un bon feeling.

Si tu a ton propre bateau je te conseille fortement de faire un maximum d'essais de réglages, en tout genres et sans forcément de logique. Le but est de voir ce qui se passe si on borde ceci, choque cela, borde ceci et choque cela, borde cela et choque ceci, etc ...

Dès que le liston s'approche trop de l'eau il faut réduire car on perd en vitesse et en tenue de route, et sinon au près avec ce bateau tu devrais finir par arriver a régler les voiles de manière à pouvoir barrer d'un doigt seulement, même dans la brise!

Parfois choquer 3cm de genois ou de gv ou mettre le chariot de gv +- au vent change tout sur l'équilibre!
Mais ça ça dépend de ton bateau, ton bateau et que ton bateau: plan de pont, état des voiles, alure, état de la mer, vent apparent, charge...

Personne ici ne pourra te donner une méthode infaillible pour régler ton bateau sans être dessus et voir comment il réagit en situation.

Par contre en tatonnant tu arrivera très vite à le faire, et c'est d'ailleur très satisfaisant de trouver l'équilibre parfait après 2, 5, 15 ou 30 minutes de réglages minutieux!

Si tu expérimente aux alures de près tu risque pas grand chose et tu peux t'en donner à coeur-joie pour tester tout ce qui te passe par la tête et voir ce qui arrive. C'est comme ça que tu apprendra et comprendra le plus vite ;)

Par contre attention au portant là il y a plus de chances de faire un sketch.

Bon vent :)


philthecat:Merci, c'est bien ce que je compte faire dans les semaines à venir : tatonner dans des conditions clémentes pour mieux apprivoiser mon animal.·le 22 juil. 07:46

20 nœuds apparent ou réel ?

Si c'est 20 nœuds AP, avec un bateau qui file a 5-6noeuds et +, donc 14-16nds réel, 2 ris dans la GV c'était peut être trop peu.

Ensuite, la voilure doit être équilibrée, avoir 2 ris dans la GV avec le génois complet, c'est un bateau instable.

Il faut avoir la toile du temps.

Finalement, tu as fait ce qu'il fallait faire. Le rôle du safran est d'ajuster le cap, mais ce sont les voiles qui dirigent vraiment la trajectoire. Pour abattre, on choque les 2 voiles.

Pour réduire, perso je commence toujours par réduire le génois, car quand on a un grand génois en tête, on est très rapidement en surpuissance. Et la GV permet de déventer le génois, pour qu'il soit plus facile a ranger.

Mais avant de réduire, j’essaie 2/3 choses, de choquer en grand le chariot de génois, pour ouvrir la chute dans les hauts. Généralement ça marche bien s'il n'y a pas trop de rafale. Et ensuite de choquer le chariot de GV pour faire la même chose. S'il y a beaucoup de rafale, je choque le hale-bas de GV en grand, ou carrément je l'ouvre entièrement, pour que la voile "dégueule" le trop-plein. Puis bien sûr, reprisse de bordure/drisse/cunnigham pour aplatir la gv le plus possible dans le bas.

En dernier recours, je mets le chariot de GV complétement au vent, tout en choquant l'écoute de GV en grand aussi. ça vrille complément la voile dans les hauts, et diminue grandement les surventes. ça marche bien quand il y a des rafales vraiment très forte par rapport au vent réel, (genre 15nds en réel, et des rafales soudaines a 23-25+).

Pour réduire:
Je choque la GV en grand, puis le génois, et dès que la barre réponds, j'abats jusqu'au grand large, généralement, la situation a bord s'améliore tout de suite vu que le bateau ne gite plus et le vent apparent perds ~10nds,
L'équipage soupire d'un coup, et bouge plus facilement. Ensuite je choque le génois encore plus par à-coup pour évité qu'il ne se gonfle, pendant qu'un équipier va faire l’arbalète avec la bosse d'enrouleur, car je ne range jamais mon génois au winch.

Si c'est encore trop dur pour l'équipier, j'abats encore plus en lâchant la GV presque dans les haubans, jusqu’à ce que la GV dévente le génois, ça marche même par vent fort. Bien sûr, j'anticipe pour avoir beaucoup d'eau a courir au cas ou.

Ensuite je reprends le génois pour pouvoir lofer jusqu'au près serré sans reprendre la GV, et l'équipier qui a ranger le génois va prendre le ris a la bôme. Si le vent monte, je refait la même chose.

Si le vent annoncé était déjà supérieur ou égal a 20, je sort du port avec le solent déjà a poste, ce qui me permet d'être stable jusqu’à 2 ris dans la GV. Et au pire, je prends un ris sur le solent, mais c'est extrêmement rare car la météo est de plus en plus précise chaque année et j'évite ce genre de situation, car ça ne m'amuse absolument pas de faire du près avec 20-25 nœuds réel dans le pif.

Au dela de 23-27 réel, je ne sort plus, et je regarde Netflix.


Requiniste:En dernier recours, je mets le chariot de GV complétement au vent, tout en choquant l'écoute de GV en grand aussi. ça vrille complément la voile dans les hauts, et diminue grandement les surventes. ça marche bien quand il y a des rafales vraiment très forte par rapport au vent réel, (genre 15nds en réel, et des rafales soudaines a 23-25+).Bonne technique, ca; j'adopte !·le 22 juil. 10:25
Jatim:Tu peux faire ça aussi quand y'a pétole au "près". Chariot au vent, écoute libre, mais hale bas bien serré, ça permet d'avoir la partie haute de la GV presque dans l'axe du vent et bien plate dans les hauts, donc avec un bon flux laminaire, tout en gardant un creux important en bas. Quand y'a juste un très mince filet d'air, ça permet d'avancer, mais faut pas être pressé.·le 22 juil. 16:49

Un bon exercice pour tout comprendre sur l'équilibre de la voilure. Faite de la caravelle par f2 environ et démonté le safran
En 1/4 d'h on a tout compris à vie
Et par ailleurs l'équilibre des voiles se sens à la barre elle doit être douce sans effort, tout au moins sur un bateau bien conçu


Nous sommes dans l’ère où on achète un bateau comme une baguette sans aucune connaissance


Now:Oui et non. Quel mal y a t il à acheter un bateau et à apprendre par la pratique? Il y a de très nombreux autodidactes en voile. Le tout est de savoir rester humble et ne pas vouloir aller trop vite. L'auteur de ce fil n'a pas l'air d'être une tête brulée. Il apprend, il pratique, il se renseigne, rien que de très normal. ·le 21 juil. 14:36
MALWINE:Pas pouvoir abattre il lui manque quelques connaissances pour ne pas être gentil beaucoup de connaissances ·le 21 juil. 14:39
BWV988:@Now, je suis d'accord avec toi pour dire qu'il n'y a aucun mal à apprendre par la pratique, je suis d'ailleurs moi même un autodidacte, mais la sagesse, l'efficacité, et la logique voudrait que l'on apprenne avec un petit bateau (tout comme toi qui a commencé avec un Kelt 6.20), pas nécessairement un dériveur, mais un petit habitable d'environ 6 à 7m, avec lequel on fait ses premières conneries et avec lequel on peut (on devrait...) s'initier à la voile pure et acquérir les fondamentaux, fondamentaux que beaucoup de propriétaires ayant débutés avec un gros bateau ne possèdent pas, et c'est dommage.·le 21 juil. 15:22
Now:Oui j'ai démarré sur un 6.20 et j'ai même fait un stage de voile avant mais c'était une autre époque, un autre contexte et chacun est différent. Et puis un "gros" bateau est plus facile qu'un petit dans certaines conditions. Il n'a mis personne en danger, peut-être lui même mais c'est même pas certain, je ne vois pas de soucis graves dans son récit.·le 21 juil. 16:53

Oui le génois a une forte influence sur la gite d'un voilier, lorsqu'il est trop puissant, il exerce une force latérale qui produit une gite conduisant par effet de carène et perte de contrôle sur le safran (intérêt des bi safran) à des départ au lof.

Pour illustrer, sortie hier avec de la brise de mer de prévue, on part au portant (sur un surprise) avec un petit 7 noeuds réel. Génois et GV haute, le bateau marche bien, on peut avoir l'illusion de porter la toile du temps.

Le vent monte vers une dizaine de noeuds réels et avant de commencer à remonter au vent, on passe bon plein pour essai, le bateau se vautre un peu, on affale le génois et on on hisse un solent, le retour au près dans une grosse douzaine de noeuds réels (16 apparents) en se tirant la bourre avec un j80 se fait en jouant du chariot et en pipant dans le vent, la prise d'un ris n'aurait pas fait de mal et je pense que nous aurions gagné en VMG car il était difficile de tenir un près efficace vu que nous pipions au vent dans les risées et avec un courant défavorable cela ne paie pas.

Le surprise est un gros 470, il permet de voir immédiatement les effets des réglages, il demande aussi des ajustements de plan de voilures plus souvent que sur un croiseur lourd. Mais c'est formateur. Quand on se demande s'il faut réduire c'est qu'il faut réduire.

Donc oui pour décharger temporairement la surpuissance, il faut choquer ( et vriller et aplatir les voiles )mais la bonne solution durable c'est de porter la toile du temps. La barre doit toujours être douce.

C'est en faisant que l'on apprend et chaque bateaux est différent, néanmoins mon expérience sur les bateaux que j'ai navigués montre que l'on gagne à réduire la taille du triangle avant en priorité, mais c'était toujours avec des voiles endeuillées, avec un enrouleur c'est peut être moins vrai).


"Now:Oui et non. Quel mal y a t il à acheter un bateau et à apprendre par la pratique? Il y a de très nombreux autodidactes en voile. Le tout est de savoir rester humble et ne pas vouloir aller trop vite. L'auteur de ce fil n'a pas l'air d'être une tête brulée. Il apprend, il pratique, il se renseigne, rien que de très normal."
Sympa le commentaire... Mais je ne vois pas ça de la même façon: quelqu'un qui lance quelques tonnes de plastique sur l'eau et qui est incapable de les maîtriser c'est un danger, pour lui et pour les autres. Imagine qu'il ait dû abattre en urgence pour éviter un autre bateau en route de collision à son vent? La bonne approche aurait été de se former d'abord pour être capable ensuite de naviguer en sécurité.
Trouver des excuses à ce genre de comportements est totalement irresponsable...
Vdb


tiktak:Où as-tu vu qu’il etait incapable de maîtriser ?Les manœuvres réussies sont des catastrophes évitées. Si on ne peut pas poser de questions ici sans se faire insulter d’irresponsable disons-le. On pourra se delecter des racontars de tout ceux qui savent tout faire et ne ratent jamais rien.·le 21 juil. 15:27

Ben, suffit de lire son post. Maintenant, je ne savais pas que l'adjectif "irresponsable" était considéré comme une insulte. On en apprend tous les jours... VdB


Now:Non c'est pas une insulte mais je ne lit pas la même chose que toi. Il a géré, certes dans l'urgence et pas de façon académique mais il est rentré à l'abri sans dégâts, ensuite il vient ici demander comment mieux faire, je trouve ça normal comme démarche. Qui peut prétendre ne jamais être surpris par la météo, ne jamais faire une manœuvre limite ou même ratée ? Pas moi et ça fait 35 ans que j'ai démarré la voile.·le 21 juil. 16:58
roc:Il a pris un temps plus gros que prévu, il a géré tant bien que mal, il n'a pas tout compris et vient demander des conseils. Je trouve ça extrêmement sain, si tous ceux qui se trouvent dans la mouise en faisaient autant, on aurait moins de problèmes.·le 21 juil. 17:11
tiktak:D'accord avec NowDe plus, lphilthecat s'est formé, il a pris des cours de voile...On ne parle pas d'un néophyte absolu.·le 21 juil. 17:13

J’adooooooooore HEO:
Une question,les 2 premieres reponses suffisent mais non,65 interventions pour finir par se bouffer le nez…j’adooooore


Now:Bah, on se bouffe pas le nez on cause! On est des latins ou pas? 😁·le 21 juil. 17:24
BWV988:Oui mais y'en a qui causent plus fort que d'autres. 😁·le 21 juil. 18:31
mitch58:Dois je ajouter,et cela ne vous vise pas,qu’il y en a qui cause pour ne rien dire,ne pas comprendre la question,ne pas être compétent pour repondre mais le font quand meme…·le 22 juil. 10:18

Bonjour, tout finit bien, et c'est ce qui compte. Mais il ressort quand même de ton récit une inexpérience quasi complète limite ,et je pense que tu n'as pas fait de formation assez poussée pour sortir sans savoir quand réduire et dans quel ordre. Quand tu as voulu abattre pour rouler, je pense que ça faisait déjà un moment que ta barre t'indiquait que tu étais trop toilé. Mais comme tu pensais que seule la gv fait loffer(et que le gènois fait abattre) peu de chances pour que les choses se passent bien; mais tu as vécu une belle expérience dans le sens où elle te pousse humblement à la relater sur ce forum. Prends des cours avec des gens expérimentés, navigue sur le bateau des autres si tu peux, et tu apprendras l'anticipation. C'est ce qui t'as manqué ce jour là, quand une petite voix te disait que 20 nœuds au près avec un grand gènois entièrement déroulé, c'est pas une bonne idée. Tu as juste trop attendu, ou si tu es sorti et qu'il y avait déjà cette force de vent, tu as été imprudent compte tenu de ton peu d'expérience. Bonnes navigations.


philthecat:Merci. Le problème que j'ai rencontré avec l'école, c'est que nous sortions tous niveaux confondus, dans des conditions toujours calmes. Après avoir entendu 10 fois répéter "Drisse, écoute, lofer, abattre, choquer, border..." pour les vrais débutants, j'en ai eu un peu marre, sensation de perdre mon temps. Et comme entretemps j'ai acheté mon bateau (pas trop grand car je ne pouvais pas acheter un petit et ensuite un plus grand), hé bien voilà. Il m'a manqué de sortir par vent fort, avec quelqu'un d'expérimenté, et des camarades de même niveau que moi. Pas facile pour une école.·le 22 juil. 07:58

Un point qui n'a pas peut-être pas été abordé.
Le génois a la réputation de faire abattre; mais ce n'est pas toujours vrai.
Abattre fait giter; si le génois est puissant et le centre vélique sur l'avant, la composante verticale du centre vélique devient importante, l'avant du bateau s'enfonce, le centre de carène avance et augmente la tendance à lofer. Tout dépend des formes de la coque.


Calypso2:Je serai curieux de connaître la composante verticale velique·le 21 juil. 19:45
viking35:Moi aussi. Comme quoi il n'est jamais trop tard pour apprendre...·le 21 juil. 20:36
Lulu2:C’est la déformation dissymétrique de la carène à la gîte qui augmente la tendance à lofer. www.hisse-et-oh.com[...]-carene ·le 21 juil. 22:06
jeec:Tout à fait, on peut penser d'ailleurs à une coque de bateau qui aurait la forme d'une banane, posée sur son "dos". La faire pencher à droite ou à gauche aurait un effet immédiat sur ses capacités à virer dans un sens ou un autre.·le 21 juil. 22:14
SailorAlex:Pas seulement Lulu, c'est aussi (surtout) le déplacement de CV à la gîte qui augmente le moment, sur n'importe quelle carène. Je suis curieux d'en savoir plus sur la composante verticale ceci dit ·le 21 juil. 22:26
Lulu2:C’est clair : le déplacement sous le vent du CV augmente aussi la tendance à lofer. Mais je ne vois pas vraiment l’intérêt de considérer la composante verticale des forces sur la voile. ·le 21 juil. 22:43
Calypso2:Je conçois la composante longitudinale qui fait avancer le bateau, la composante latérale qui fait giter mais verticale alors là ??? Trois composantes pour une force il faut expliquer svp·le 21 juil. 23:10
CapCool:La force vélique peut être scindée en 2 composantes (parallélogramme des forces) : une composante horizontale qui participe de la propulsion du voilier et une composante verticale qui se comporte comme un "poids" enfonçant le bateau dans l'eau. En l'absence de gite, cette composante verticale peut être considérée comme nulle.Comme le précise Calypso2, la composante horizontale peut, à son tour être décomposée en composante latérale et en composante longitudinale.·le 22 juil. 08:14
CapCool:Une autre manière de schématiser les choses : au port, le volume mouillé du bateau est directement fonction du poids du bateau (force d'Archimède). Pour maintenir artificiellement ce bateau à la gite, il faut mettre du poids dans la mâture (beaucoup de poids si on l'applique au 1er tiers du mât); le poids du bateau augmente alors, le volume mouillé augmente (beaucoup), le centre de carène évolue...·le 22 juil. 08:41
Duduche Braz:En planche à voile on utilise cette composante verticale pour sortir son cul de l'eau... c'est aussi vrai avec les wing-foil... ·le 22 juil. 14:13
Polmar:Partons du principe que la force développée par la voile y est perpendiculaire. Avec cette hypothèse la force (vecteur) peut être décomposée dans les trois directions: vers l'avant propulsive, vers le côté et vers le bas qui font dériver et giter. D'autre part le centre de poussée est décalé latéralement par rapport à l'axe longitudinal; ce décalage crée un couple tendant à faire loffer, effet augmenté par la dissymétrie de la carène. Bref, ne pas giter au delà de la valeur maxi définie par l'architecte, ce qui ne peut qu'améliorer le confort à bord.·le 22 juil. 16:00
Naglfar:Très bien vu, du coup je comprends mieux à la vue de la forme de carène du J80 sa particulière efficacité plus importante que le first 3.5. Félicitation à l'architecte. Comme celà à vue de nez le centre vélique du J doit être légèrement plus en avant vu la forme de la coque mais est ramené vers l'arrière par la taille de la gv, du coup équilibre parfait entre avant et arrière et vitesse accrue. ·le 22 juil. 16:26
CapCool:J'aurais peut-être dû commencer par le commencement : la résultante vélique est (très) grosso modo normale au plan de la voile. Avec une voile de kitesurf par exemple, il est facile de constater la composante verticale; elle est orientée vers le haut. Avec un génois ou une GV à la gite, elle est orientée vers le bas.·le 22 juil. 18:52

On l'aura compris, larguer en grand sa GV peut ne pas suffire pour abattre, mais aussi qu'un bateau qu'on laisse se vautrer peut devenir impossible à maitriser.
Ceci étant dit, et bien détaillé dans les interventions précédentes, la réaction à ce post ne peut pas se limiter à analyser ce point purement technique, et je suis d'accord pour dire, comme Van De Boot, que partir en mer sans maîtrise de son bateau est un danger, pour soi et pour les autres.

J'ai l'impression que parfois, l'achat d'un bateau participe d'une sorte de prophétie auto-réalisatrice, avec la croyance de l'acheteur novice de pouvoir se transformer dans les meilleurs délais en un plaisancier capable de maîtriser le dit bateau dans le périmètre de navigation pour lequel il a été conçu.

Si j'avais un conseil à donner à un novice qui voudrait se lancer dans l'achat d'un voilier, ce serait, avant même de naviguer avec des tiers, ou de faire des stages, d'acquérir un cours de navigation (je pense au cours des Glénans, dernière édition bien sûr). Non pas pour se faire une formation livresque, mais plutôt pour prendre connaissance de l'étendue des compétences et savoir-faire utiles. Ce serait par la suite une référence bien utile à utiliser au fil des navigations futures. En tout cas, le coût financier serait sans aucune mesure avec le coût d'un stage, et bien sûr de l'achat d'un bateau, dont le type et la taille serait peut-être mieux choisi.

Jean


mitch58:Merci maitre jehdï 🤤·le 22 juil. 10:21

Je n'ai pas lu tous les commentaires, je viens juste de remarquer ce fil. Je navigue sur un Prétorien depuis 9 ans, donc je le connais bien.
Il faut bien se dire que c'est un bateau à l'ancienne avec un génois à grand recouvrement (le mien est un 130 %), et que la GV n'est pas si grande en comparaison du génois. Au près quand le vent forcit il faut d'abord diminuer la voile d'avant, à fortiori si elle est énorme. Donc tu as fait une erreur en arisant la GV en premier lieu. Il faut savoir que c'est la GV qui fait abattre et le génois qui fait lofer.
Il faut aussi choquer du hâle-bas de GV pour faciliter l'abattée. L'as tu fait ?
Si tu as des chariots d'écoutes de génois réglables tu peux toujours reculer la poulie, comme çà le génois se dévide un peu par le dessus mais c'est évidemment préférable d'enrouler le génois.
Peux-tu enrouler le génois avec un winch et une manivelle ?
Autre critère à prendre en considération : le safran n'est pas compensé, donc au près il ne faut pas attendre trop longtemps pour diminuer la voile d'avant sinon çà devient très sportif. C'est le seul défaut que je trouve à ce bateau, mais avec l'expérience j'arrive à gérer cet inconvénient en réglant les voiles de manière optimale. L'idéal est de savoir à l'avance quand le vent va forcir pour pouvoir anticiper. Par exemple sur mon bateau je n'ai pas chariot d'écoutes réglables, j'en suis toujours avec les poulies Goïot que je dois avancer manuellement quand j'ai enroulé du génois et ce n'est pas facile quand l'écoute est sous tension.


Calypso2:Non le génois fait abattre et la Gv lofer c'est donc le contraire ·le 21 juil. 23:15
Super Typhoon:@ Calypso2, la GV fait lofer si le hâle bas est trop blindé. En choquant le hâle bas de GV on aide le bateau (et le barreur) à abattre. J'en conclus que vous naviguez avec le hâle bas trop bordé...·le 21 juil. 23:44
Peace And Love:Absolument, n importe quoi·le 22 juil. 00:15
Imarra:@Super Typhoon: le génois fait abattre et la GV lofer 😀·le 22 juil. 08:31
Super Typhoon:Imarra, navigues-tu sur un voilier dont le génois arrive jusqu'au winch ? Parce que naviguer avec une GV énorme et un génois comme un Solent ce n'est pas pareil !·le 22 juil. 08:54
viking35:Vous avez raison tous les trois!Oui, la GV aide à abattre si on la choque et lofer si elle est bordée.Mais un génois trop grand 130 voire 150 % rend le bateau ardent du fait de la gîte qui, comme cela a été dit , fait lofer. Ajoutons que les génois à 130 ou 150 % sont, en terme de rendement, une ineptie causée par la jauge du RORC puis IOR.·le 22 juil. 08:59
Imarra:Bon ben voilà Super Typhoon, ton voilier est une ineptie 😂😂😂
C’est une remarque humoristique, restons détendu 😀·le 22 juil. 09:12
Super Typhoon:Bon ben voilà Imarra, tu es un con.·le 22 juil. 09:13
Imarra:Mais non,ton bateau est magnifique, j’ai eu j’occasion de transater sur un Swan 41 avec un grand génois et j’en garde de bons souvenirs mais cela reste des bateaux un peu dur à manœuvrer. Merci à Viking 35 pour cette explication, heureusement les voiliers ont bien évolués dans ce sens.·le 22 juil. 09:22
Super Typhoon:En attendant l'auteur de ce fil navigue sur un Prétorien avec un génois à grand recouvrement, il se retrouve en difficulté et j'explique gentiment comment y remédier et je me prends un -3. Je me fous des votes des ignares, mais le plus grave dans l'histoire c'est que ces mêmes ignares risquent de maintenir l'auteur de ce fil dans l'erreur, et çà, çà me donne envie de gerber !·le 22 juil. 09:43
Imarra:Il ne faut pas ce mettre dans un état pareil pour une histoire de réglage de voiles 😂.
Je suis sur que Philthecat va s’en sortir avec l’intelligence de lire entre les lignes, cette discussion est intéressante.·le 22 juil. 09:50
viking35:Super Typhon: Il y a longtemps que j'ai appris que les votes négatifs sont surtout une preuve d'incompétence ou d'aveuglément. J'ai pris la peine de relire ton post et l'approuve presque entièrement. Mon seul bémol est que choquer le hale bas avec une GV à deux ris n'est pas déterminant. Peu de chose donc. ·le 22 juil. 09:57
Super Typhoon:...une histoire de réglage des voiles qui peut faire passer de vie à trépas une personne inexpérimentée, vu la superficie du génois.·le 22 juil. 10:12
philthecat:Mes chers amis, ce fil est pour ce qui me concerne passionnant, et je ne pense pas qu'il y ait eu des commentaires particulièrement agressifs. Quelques remarques un peu dures, certes, mais pas totalement fausses. Je manque d'expérience, et c'est pour ça que je suis là. Donc 100% positif, et je n'emploie pas les "votes" je ne savais même pas que ça existait. Merci beaucoup à tous, sans exception.·le 22 juil. 10:13
mitch58:🤣🤣🤣🤣🤣et ca continue,encore encore,ce n’est que le debut ,d’accord d’accord…..🎼·le 22 juil. 10:23
Imarra:Merci philthecat, le mieux est de tester le bateau dans différentes configuration de voilure et vent. Bonne continuation sur ce beau bateau qu’est le gladiateur 😀·le 22 juil. 10:27
Super Typhoon:@viking35, quand je disais de choquer un tant soit peu le hâle bas de GV c'était dans une situation où elle était non arisée. Je ne prends jamais de ris dans 20 kn de vent. Si je prends deux ris c'est que je suis dans du force 7 au près ou du force 9 au portant. Le fait d'avoir le hâle bas de GV légèrement choqué rend le bateau plus stable en cap, il a moins tendance à faire des "S". C'est important surtout quand le safran n'est pas compensé, sinon cela devient la galère. Au lieu de çà je prends mon pied, et je ne navigue pas sur un Tupperware mais un Wauquiez !·le 22 juil. 10:36
viking35:Dans ce cas, j'étais entièrement en accord. Par ailleurs, il me semble que beaucoup ignorent les réglages de barre d'écoute.·le 22 juil. 10:48
Super Typhoon:Et un autre réglage qui est important est celui du creux de la GV.·le 22 juil. 11:02
James :Waouh les gars c'est incroyable vous êtes les deux seuls du forum à savoir ça,hi hi hi...Mais les seuls à vous croire au dessus de la pietaille ?·le 22 juil. 13:59
viking35:On ne peut pas dire que ce soient tes commentaires qui ont apporté un éclairage positif à ce fil. Comme d'habitude. ·le 22 juil. 15:38

A lire les critiques du fait que @philthecat pratique la meilleure manière d'apprendre, à savoir la pratique, il est clair que beaucoup ici massèrent allègrement dans leur zone de confort depuis bien longtemps. Attention de ne pas rancir à force.


Mon cher ami @Malwine, laissez-moi vous raconter une histoire qui vous fera peut-être réfléchir.

J'ai découvert la voile à 56 ans, grâce à un ami assez riche qui avait acheté un voilier de 44 pieds, comme "on achète une baguette". Il n'avait strictement aucune connaissance ni aucune expérience de la voile. A notre première sortie de Port Grimaud, il m'a confié la barre. Je n'étais jamais monté sur un voilier. J'allais croiser un bateau qui venait vers nous, et je lui ai demandé si je devais passer "à droite" ou "à gauche". Il m'a dit "Je ne sais pas, tu esquives."

Le ton était donné. Pendant trois jours, nous avons fait n'importe quoi. Comme je suis d'une nature qui cherche à comprendre, j'en savais plus à la fin du voyage que lui, au seul instinct et au bon sens. J'ai véritablement adoré cette découverte de la voile (malheureusement assez tardive), et j'ai décidé de me lancer dans ce projet de naviguer.

Lui avait peur, en permanence, par ignorance. Il a fini par revendre son bateau après deux ans, car toute sortie représentait un stress pour lui. Il a probablement évité le pire.

J'ai donc décidé, de mon côté, de faire les choses beaucoup plus sérieusement, en essayant de lire l'illisible guide des Glénans, super mal foutu, mais aussi une série d'autres ouvrages. J'ai pris dix cours de voile (pas assez, certes), et ensuite trois jours de coaching. Plus un permis bateau, par principe. J'ai 30 sorties à mon actif sur mon voilier (donc rien) mais il faut bien commencer quelque part.

Je pense que les livres et l'école ne sont pas suffisants. Comme on n'apprend pas à skier dans les livres mais sur les pistes en se cassant la gueule, j'apprends la voile le mieux que je peux, sur mon merveilleux 10 mètres, avec prudence, attention, et volonté de devenir assez bon en maîtrisant les choses, en les comprenant.

Donc, il arrive en naviguant (si vous naviguez...) des situations inconnues auxquelles il faut faire face en réfléchissant. Dans mon expérience relatée, j'ai bien réagi, mais assez tard, en "oubliant" que j'aurais du choquer avanr de tenter de virer.

Quand je ne comprends pas, je me retourne souvent vers ce forum extraordinaire où la plupart partagent leur expérience, me permettant de compendre mes bêtises. Voyez ce fil, c'est juste incroyable de recevoir tant d'aide en 24 heures.

Votre commentaire à l'emporte-pièce n'est donc pas faux, car en effet il y a en mer une bonne brochette de gens qui ne devraient pas y être. Mais il ne faut pas faire de généralités. Je ne suis pas une tête brulée (je confirme un commentaire vu plus haut), et non, je n'ai pas acheté mon voilier comme on achète une baguette. Je reconnais mon manque d'expérience, que je ne peux aquérir qu'en pratiquant, et en commettant quelques erreurs. Sinon, je reste derrière mon écran.

Bref, un peu de nuances et de bienveillance n'a jamais fait de mal à personne.


Toby64:Je suis dans un peu le même cas que toi.J'ai acheté un voilier de 10m. N'y connaissant rien en voilier ( 8 ans de hors bord , et tous les permis ) .Ce qui prétendent que c'est nul de ne pas commencer par un petit sont dans l'erreur .Je n'ai pas. Lulu refaire comme avec les HB, un petit pour commencer, tout refaire puis le vendre pour un plus gros et tout refaire ... Mes premières sorties ont été faites avec des amis voileux qui m'ont appris.Il m'a fallu 6 mois pour oser sortir seul avec madame sur mon étang de Thau.Puis 6 mois de plus pour sortir seul de chez seul .Je sais bien qu'il y a encore une marge de progression. Mais autant on apprend avec des bons, autant sortir seul est aussi très formateur sur la gestion du stress et des imprévus .Y'en a marre des donneurs de lessons qui croient que seul leur expérience est la bonne.On aura peut être l'occasion de se croiser , je sors en mer via Sète. Réduire les voiles au bon moment, ca fait partie des choses que je commence à mieux sentir 😁·le 22 juil. 01:14
Imarra:@philthecat: la nuance n’est pas le point fort de la majorité des contributeurs, je suis entièrement d’accord avec toi.·le 22 juil. 08:33
roc:Moi, ce qui me fait surtout rigoler, c'est qu'on retrouve les mêmes, sur d'autres fils, raconter leurs exploits de "quand ils étaient jeunes" en se tapant sur les cuisses, lesquels exploits sont généralement une accumulation de couenneries sur des barcasses parfois improbables et dans des conditions.... disons précaires. Mais ils se tapent sur les cuisses (et les autres aplaudissent) parce que ça s'est bien fini (la preuve : ils sont là pour le raconter). Mais attention : faire des erreurs dans ses débuts, c'était un privilège qui leur était accordé, à eux seuls. Aujourd'hui, tu véux débuter ? Non mais, t'est pas fou ? C'est totalement inconscient ! Et dangereux !·le 22 juil. 08:46
Super Typhoon:En tout cas le Prétorien est un excellent bateau pour commencer à naviguer. Avec sa quille en plomb il est très raide à la toile et pardonne certaines erreurs qui sur d'autres bateaux poseraient problème.Pour ce qui est du bouquin du cours des Glénans, tu comprendras mieux quand tu auras navigué quelques années sur ton bateau. Alors tu verras que ce qu'ils expliquent n'est que logique, en particulier ce qui traite du réglage des voiles.·le 22 juil. 08:49
MALWINE:Conclusion l’argent ne fait pas le marin·le 22 juil. 09:12
philthecat:@Super Typhoon, c'est tout à fait vrai que le bouquin des Glénans est une bible. Le seul problème, c'est son manque de pédagogie et son approche assez vieillotte. S'il faut tout savoir pour comprendre (ce qui est un peu las cas...) on rate l'objectif de rendre la complexité de la navigation accessible aux débutants.·le 22 juil. 10:16
Pierre3:Beau texte et belle déclaration d'amour à la navigation.·le 22 juil. 10:45
Envor:Peut être un détail pour vous mais notre ami parle "d'oubli de choquer avant de virer". Doit on comprendre virer au vent ou empanner ? Parce que selon ce qu'on envisage de faire ensuite la stratégie peut être assez différente!·le 22 juil. 11:03
viking35:Il parlait de virer vent debout. Personnellement, je n'ai jamais choqué le hale-bas avant de virer . Par contre, dans la brise, il est impératif de choquer le hale-bas sous peine de casser la bôme. Bien entendu, cela ne s'entend que si l'on souque réellement le hale bas, au winch par exemple. ·le 22 juil. 11:26
Super Typhoon:Non il dit bien "impossible d'abattre". En choquant le hâle bas on facilite l'abattée.·le 22 juil. 11:32
Envor:Pour virer au vent pourquoi chercher à abattre alors? Dans le petit temps ça peut se comprendre pour rechercher un peu de vitesse mais avec 20knts il ne devait pas en manquer me semble t il. Maintenant si c'était pour empanner en solo dans la brise avec un génois recouvrant tout déroulé, euh... moi personnellement je ne m'y risque pas (mais je ne suis pas non plus un marin très aguerri).·le 22 juil. 11:51
roc:Il a dit qu'il voulait abattre pour rouler le génois proprement, pas pour virer ou empanner...·le 22 juil. 12:04
Envor:Moi j'ai lu ça juste au dessus : "Dans mon expérience relatée, j'ai bien réagi, mais assez tard, en "oubliant" que j'aurais du choquer avanr de tenter de virer."·le 22 juil. 12:05

Il ne fait pas toujours bon d'être novice ici et de poser des questions !!
Certains intervenants sont nés avant leurs parents !!
Ce sont des cons pétants paraît t'il.


Calypso2:On dit chez-moi, "plus vieux que son père" ·le 22 juil. 11:12

MORALITÉ :
-Anticiper..!!
-Mettez le curseur du bon cote,meme trop tot il sera temps de le remettre a sa place
- entrainer vous….avant ..que ca n’arrive..n’attendez pas d’y etre dedans jusqu’au cou pour experimenter
- comprenez ce que vous faites ( a lire toutes les reponses il semblerait que bcp ne sont pas d’accord,pourtant tous le monde fait de la voile)


Fil très intéressant et instructif !


Bonjour,
Il y a deux effets qui rendent le bateau ardent: d’une part bien sûr la répartition avant-arrière de la voilure, mais aussi la gîte - parce que le centre de poussée des voiles, grosso-modo à mi-hauteur du mât, se déplace latéralement sous le vent. D’où un couple de rotation. Ce qui explique qu’un bateau dans la brise peut être équilibré au près sous Solent seul, s’il est bien gîté.
Ça se voit bien sur les planches à voile: quand la voile est inclinée au vent, elle doit être reculée pour garder l’équilibre de direction.
Bref, si choquer la GV ne suffit pas, il faut juste choquer aussi le génois - idéalement progressivement.


De manière générale quant tu abas, donc quant tu t'écartes du lit du vent quand tu es au près, tu choques progressivement tes voiles (toutes ensembles foc ou génois et gv) en même temps que tu accompagne le mouvement avec le safran. Il faut conserver de la vitesse au voilier.

Manoeuvre bien connue en régate lorsque tu passes la bouée au vent et que tu a une bouée de dégagement et que tu passes dans l'ordre arrivée au près puis travers puis passage au portant.

D'où l'intérêt de temps en temps de faire de la régate sur monotype, à force de répéter 3 fois la manoeuvre lors d'une manche sur parcours banane classique tu comprends vite l'intérêt de la démarche et le comment faire. Mais bon, il faut trouver l'équipage, le voilier et le temps de le faire.

Si ça peut t'aider.


roc:Oui mais là manifestement, le problème était que le bateau était passé par dessus la barre : il voulait abattre, mais rien ne se passait. Le remède est le même, tu me diras : il faut choquer (le génois en l'occurence, surtout qu'il est à fort recouvrement).·le 22 juil. 12:03
Naglfar:Qu'est ce que tu entends pas par dessus la barre ? il était au travers au vent ? dans ce cas c'est logique, il n'avait plus de vitesse, et ce prenait le vent par le travers tendu à fond donc normal la poussée se fait perpendiculaire à l'axe du voilier pas vers l'avant. Est je bien compris l'expression ?.·le 22 juil. 13:53
Naglfar:J'allais oublier lors de l'abatté le rôle du safran est surtout de compenser la manoeuvre et corriger en fonction de la progression de l'ouverture des voiles (pour éviter de se trouver trop gitard par vent de travers et que les voiles ne soient pas sufisamment ouvertes par ex - dans ce cas on risque de se trouver immobile comme décrit en introduction), le mouvement du safran permet de forcer et stabiliser le cap pour porter sur le vent arrière, l'effet des voiles étant prépondérant. last but not least·le 22 juil. 16:20
Polmar:Passer par dessus sa barre? Tu la braqués à fond pour abattre et le voilier refuse de faire ce que tu souhaites😭·le 22 juil. 16:39
Naglfar:Compris vous parliez de la barre de safran·le 22 juil. 17:02
Naglfar:Oui ça m'est arrivé aussi et c'est là que j'ai compris de choquer (un peu) tout.·le 22 juil. 17:03

D'où l'intérêt d'être plusieurs à bord même si les experts peuvent faire ça tout seul (encore que ...)


On retrouve un peu la même problématique lors d'un départ au lof sous spi avec le bateau qui reste couché et qui refuse d'abattre, on a beau tirer sur la barre rien ne se passe et le bateau refuse de se redresser, il suffit donc de choque de l'écoute et si ce n'est pas suffisant, de choquer le hale-bas de gv, le bateau se redresse, on abat et on continu la cavalcade...ou on affale.


Polmar:Qu'elle écoute choquée ? GV et/ou spi? Important de préciser pour les néophytes (ce n'est pas une insulte 😉).·le 22 juil. 16:41
Super Typhoon:Celle du spi.·le 22 juil. 17:11
BWV988:Oui j'aurai du préciser, si on a pas anticipé assez tôt, et si le départ au lof est consommé avec le bateau couché, ce qui arrive parfois quant on est trop près du vent et qu'on a pas abattu assez tôt , on choque l'écoute de spi et aussi le hale-bas de gv en grand (en principe l'écoute de gv est déjà pas mal choquée à ces allures ainsi que le chariot de gv bien descendu), et le bateau consent à revenir à peu près horizontal. Mais bon ce ne sont que des incidents de parcours qui arrivent fréquemment, sans conséquences la plupart du temps, et qu'il faut avoir expérimenté pour progresser. A la limite il n'est pas idiot de les provoquer de façon à dédramatiser, c'est du moins mon avis.·le 22 juil. 17:44
Polmar:Mais au départ au lof sous spi, il arrive que l'extrémité de la bôme soit dans l'eau, alors choquer son écoute est peu efficace.·le 22 juil. 18:35
BWV988:Ben @Polmar il faut croire que j'ai eu de la chance parce que ces petites mésaventures se sont toujours terminées par le redressement du bateau, ceci malgré une bôme très longue et très basse, ouf 😁, grâce aussi au largage en grand du hale-bas de bôme conjointement à celui de l'écoute. Cela dit il n'est pas question de donner des leçons comme dit plus bas, mais simplement de ramener toutes ces petites mésaventures à de simples incidents de parcours, et d'ailleurs l'initiateur de ce fil s'est finalement pas si mal débrouillé. Par contre je pense de plus en plus qu'il est intéressant pour un néophyte, dès lors qu'il a quelques notions, de provoquer ces figures de style et de quitter sa zone de confort.·le 22 juil. 19:59
roc:C'est très franchement pas le truc que j'aie envie de provoquer sciemment sur mon croiseur (sportif) de 37 pieds. Autant sur un mouille-cul je me sentirais assez joueur, autant mes 7 grosses tonnes et les 150 m² de toile au portant, je les préfère dans des positions plus académiques....🤪·le 22 juil. 22:54
BWV988:Je te comprend d'oû l'utilité de débuter plutôt sur un mouille-cul, qui permet de se familiariser sans trop de risque avec des situations plus ou moins scabreuses sciemment provoquées.·le 23 juil. 09:09

c'est ce que j'avais compris (et c'est ce qu'on fait en théorie lorsqu'on sent le voilier partir, qu'on a le temps de le dire et que l'équipier qui aurait du le sentir n'a pas anticipé - communication barreur / équipier contre écoute de spi - quand on a un).
Que du bonheur à coordonner !


Discussion H&O classique, on part d'un gars qui est un peu dépassé par les évènements et qui a besoin d'être rassuré et conseillé, et tous les donneurs de leçons viennent s'écharper chacun avec sa propre théorie qui est bien sûr meilleure que celle des autres.
Je plains sincèrement ce pauvre Philthecat qui doit avoir mal à la tête, à force.
Encore heureux qu'il ait fait beau et que le Gladiateur soit un bon bateau.


Imarra:J’ai trouvé ce post bien distrayant avec la météo maussade du moment…(Bretagne,vous aurez deviné)Ça discute , ça la ramène, ça juge, ça insulte….rien de bien méchant en sachant prendre un peu de recul et ne pas se prendre au sérieux 😂.
Tout ça pour un réglage de voile 😂😂·le 22 juil. 18:54
roc:Rassure-toi, j'ai discuté un bon moment avec Phil cet après-midi : il va très bien, n'a pas mal à la tête, la capitainerie de Gruissan lui a trouvé une place d'escale aux petits oignons à l'abri du vent, et il est prêt à rentrer traquilou demain dans ses pénates (enfin, peut-être pas si tranquilou que ça, si j'en crois le run Arome de ce midi : peut-être que ça serait bien de pas dérouler tout le génois 😥). En tous cas, je ne me fais pas de soucis pour lui ou son bateau.·le 22 juil. 23:02

C'est un sujet qui passionne, 160 réponses pour juste dire qu'il faut choquer des écoutes, trop balèze !!!


Imarra:Et ce n’est peut être pas terminé 😀·le 22 juil. 20:18
pascal_d:oui, heureusement que le problème et la solution étaient simples....
Je n'ose pas imaginer les réponses de certains si ce n'avais pas été le cas ... :)·le 22 juil. 21:20
Domde:Un truc qu’un débutant sur un dériveur apprend la première journée trop marrant ·le 22 juil. 21:22
Calypso2:Je n'ai pas compris cela,La conclusion est plutôt d'avoir une voilure équilibrée entre la Gv et le génois sinon ça rend les manœuvres aléatoire ·le 22 juil. 21:35

@Domde: il faut croire qu'il a eu un petit bug dans mon bref écolage, parce que c'est vrai que cette notion qui me semble évidente aujourd'hui n'a pas été abordée. J'ai appris à diriger le voilier avec la barre, et à orienter mes voiles en fonction du vent et du cap. Mais la notion "diriger le bateau avec les voiles" est totalement passée à la trappe. Grace à vous tous, j'ai fait un grand pas vers l'infini et au-delà.


Imarra:Surtout, si tu as une autre question, n’hésites pas 😂😂La meute est prête à intervenir 😀·le 23 juil. 09:03
James :Et la meute aboie fort si on se moque ...hi hi hi·le 23 juil. 09:12
Imarra:Ah, les chiens !!! 😂😂😂Pour faire une belle meute, il faut des clébards 😀·le 23 juil. 09:27
Domde:Loin de moi l’idée de me moquer. Mais il est exact que intégrer théorie et pratique de la voile, le dériveur reste la voie royale. C’est en comparaison une Porsche par rapport à un camping car qui serait comparable à nos vaillants voiliers de vacances parfois appelés caravanes ou pire Tupperware par les mal intentionnés et les jaloux. Ceci mis à part le Prétorien est un très bon voilier loin des excès des voiliers récents.·le 23 juil. 14:43
Super Typhoon:En fait philthecat navigue sur un Gladiateur, c'est moi qui navigue sur un Prétorien et il y a eu confusion dans mon esprit, mais de toute manière ces deux bateaux se ressemblent très fort.·le 23 juil. 14:55
4j

j'arrive un peu après la bataille, mais il y a un tres bon petit livre, le 'guide pratique de manoeuvres' d'Eric Tabarly qui donne vraiment les bases. Le problème que tu a décrit, la difficulté à abattre au près y est clairement décrit, avec beaucoup d'autres. Pour un autodidacte comme toi c'est une lecture que je recommande. Le livre a 45 ans mais il est toujours d'actualité.
N'hésite pas à poser d'autres questions, il n'y a pas de honte a apprendre.


tiktak:oui un livre excellent qui complète parfaitement le guide des glénans ·le 23 juil. 12:13
Toby64:Complète le livre des Glénans ? Ou doit se lire avant celui des Glénans histoire ne ne pas être démotivé 😁·le 23 juil. 13:37
BWV988:J'ai déjà eu l'occasion de le dire, mais je le redis, les deux meilleurs bouquins qui surpassent de loin tous les autres, selon moi, c'est "Connaître et bien mener son voilier" suivi de "Naviguer en solitaire ou en équipage réduit". ces deux bouquins (il faut commencer par le premier) écrits par Gilles Barbanson et Jean Besson sont des modèles de pédagogie, ils sont très accessibles, ce ne sont pas des "pavés" qui découragent avant d'en commencer la lecture, toutes les notions de base y sont clairement expliquées, bref pour moi il n'y a pas mieux.·le 23 juil. 13:59
Super Typhoon:Ces livres sont certainement très bien mais ce n'est pas dit qu'ils expliqueront qu'un bateau avec un génois à grand recouvrement (qui revient jusqu'au winch) et une GV à courte bôme de surcroît arisée dont le gouvernail n'est pas compensé aura toutes les misères à abattre quand le vent forcit.Bizarrement je me suis pris un -3 pour mon commentaire où j'expliquais cela.·le 23 juil. 14:40
Imarra:C’est clairement expliqué et même illustré dans le guide de la manœuvre d’Eric Tabarly.
Tout comme l’utilisation de la GV pour lofer dans les manœuvres de port.·le 23 juil. 15:02
Super Typhoon:Bon et bien alors -3 pour Eric Tabarly !·le 23 juil. 16:11
Imarra:Et il explique pour les manœuvres de port et mouillage que la GV fait lofer et le foc/ Génois abattre …
C’est quand même vachement compliqué 😂😂·le 23 juil. 16:20
Naglfar:et + 3 pour les impuissants de la pensée qui se défoulent·le 23 juil. 16:35

Ce n'est pas ce qui est arrivé à Philthecat en tout cas.


Super Typhoon:Mon commentaire était en réponse au commentaire d Imarra ci-dessus.·le 23 juil. 16:26
Imarra:Il est clairement expliqué et même illustré dans le guide de la manœuvre , explique aussi par viking 35 , ce qui est arrivé à Philthecat.·le 23 juil. 16:32
Super Typhoon:Vous devriez faire une photo de la page et la poster ici.·le 23 juil. 16:41

Je vois que le fil s’essouffle, allez, je relance avec un avis sur le cours des Glénans puisqu'on parle des livres.

Je pense qu'il ne faut pas chercher à l'opposer à d'autres ouvrages. C'est vrai qu'il est souvent considéré comme un pavé indigeste, cela tient sûrement au fait que cet ouvrage couvre un périmètre vraiment très large.

Bien sûr, il traite de la conduite et de la manœuvre du voilier (voile légère et croisière), sujet qui nous intéresse dans ce fil.
Il couvre également dans le détail:
- la météo et la navigation (en vue des côtes comme au large)
- la sécurité, sous pleins d'aspects
- la vie à bord
- la maintenance des différents éléments du voilier, que se soit le gréement, les voiles, le moteur et bien d'autres éléments.
- et même l'environnement marin.

Alors oui, envisager de se farcir ses plus de 1000 pages d'un jet, cela demande des capacités que peu possèdent, pas moi en tout cas!

Il faut plus le considérer comme une encyclopédie, à consulter à la demande. A titre d'exemple, on pourra y trouver des informations pour, au hasard, purger le circuit de gazole du moteur, faire un calcul de marée, empanner dans la brise avec un catamaran, prodiguer les premiers soins en cas d'accident. Et dans la 8ème édition, on lira page 224: "Avec un génois imposant et doté d'un important recouvrement, commencer au près par réduire la grand-voile est un leurre"...

C'est pourquoi je pense que si on devait n'embarquer qu'un seul ouvrage technique à bord, celui-ci aurait ma préférence.

Cela ne retire aucun mérite à d'autres ouvrages, notamment ceux cités plus haut. Et si on a un grand bateau, il y aura de la place pour tous.

Jean


Calypso2:Et la grande majorité des questions posées ici sur la navigation ont leur réponse dans "la bible" des Glenans.·le 23 juil. 18:36
viking35:Il y a longtemps que j'avais lu et relu le " Cours de navigation des Glénans" , et cela, avant de naviguer. J'ai ensuite racheté l'édition de 1982.Ce n'est pas un livre dont on lit la totalité en une seule fois.Mais un débutant y trouveras toutes les réponses à ses interrogations. Sur l'édition en ma possession, il existe quelques points ou, avec une grande expérience, je ne suis plus en accord. Les manoeuvres de spi en particulier. Par ailleurs, depuis des années, je n'ai pas remarqué de livres aussi pédagogiques et complets. Quant au Guide de manoeuvre de E.Tabarly, il est fort intéressant mais loin d'être aussi exhaustif que celui des Glénans. ·le 23 juil. 18:53
Mouetterieuse123:Aujourd’hui le top, ce sont les manuels RYA … en Anglais.·le 26 juil. 23:24
juliusse:Quand on voit le niveau des yachtmaster tout juste sorti de formation, on se demande. ·le 27 juil. 01:55

@ philthecat. La difficulté que tu as eu pour abattre vient aussi du fait que le bateau gîtait trop et il y avait dès lors de l'air qui s'était glissé sur la partie haute du safran. Il réagit dès lors moins bien. Si l'on rajoute à cela que le gouvernail n'est pas compensé on en arrive à la situation délicate dans laquelle tu t'es trouvé.
J'ai lu un chouette article dans Voiles et Voiliers traitant de ce sujet. Je mettrais bien le lien mais je ne suis pas très doué pour çà.


philthecat:@ Super Typhoon: peux-tu me donner le numéro du Voiles et Voiliers ?·le 26 juil. 13:38
Super Typhoon:J'ai trouvé çà sur le net, article publié le 28 février 2011.·le 26 juil. 18:51
Super Typhoon:Le titre de l'article était : "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur votre safran (sans jamais oser le demander) "·le 26 juil. 18:56
Phare d'otrante - IT - 16 juillet 2023

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