Histoire de "Où qui va ?"

je vous livre ici la nouvelle de Laurent Gourvez, qui relate l'histoire de cet étonnant petit bateau, l"Où qui va", frèle esquif de polystyrène et de ciment, que j'ai construit et lancé des îles Scilly en 2001.

j'ai succintement raconté la construction et l'épopée dans le fil " les bateaux les plus moches". Vous y trouverez deux photos du bateau, lors des essais et à son arrivée en presqu'île de Crozon.

de magnifiques dessins et poêmes ont étés écrit par les mômes ayant participé à la fête qui a suivit la découverte du bateau, mais je ne les ai pas.

Pardon si c'est un peu long !


Il lève les yeux au ciel.

L'homme ne regarde pas assez le ciel, se dit-il en regardant de gros cumulus qui s'approchent inexorablement de l'île.

L'azur est gris, chargé d'eau, l'océan est gris, perlé d'écume blanche mais ils ne sont pas tristes : le moment est calme, le lieu tranquille et l'atmosphère paisible.

L’extraordinaire aventure commence aux îles Scilly, là-bas, à l'extrême sud-ouest de l'Angleterre. Cet archipel, placé sous le règne de la pierre, s'abreuve de verdure et s'éclaire de ruisseaux innombrables.

Le jeune homme regarde sa montre. Il est huit heures en ce matin du 13 juillet 2001, l'heure où il fait bon être seul en tête-à-tête avec l'océan. Il est assis sur la grève : il contemple, réfléchit, s'étonne du spectacle sans cesse renouvelé qui s'offre à lui. Il pense aux rivages explorés, rêve de ses conquêtes futures.

Le ciel chahuté les souvenirs de la Bretagne de son enfance. A cet instant précis, son cœur est la bas. Il pense à ces mots de Julien Gracq :"Pour ceux qu'elle aura choisis, c'est peu de visiter la Bretagne ; il faut la quitter en souhaitant y vivre, l'oreille contre ce ce profond coquillage en rumeur, et son appel est celui d'un cloitre au mur défoncé vers le large : la mer, le vent, le ciel, la terre nue, et rien : c'est ici une province de l'âme."

Cet homme est un baroudeur, un loup de mer, un marin : il écume sur son voilier toutes les mers du globe. Il semble encore jeune, mais son visage est déjà buriné par les assauts salés d'une belle parfois trop empressée. Ces fiançailles, tellement absurdes aux yeux d'un terrien, défient non seulement la raison mais aussi le temps : les années de navigation, d'escales, d'avaries et d'émerveillements, parfois pour le meilleur et souvent pour le pire.

Son nom ? Vincent léger. Son visage s'éclaire d'un sourire :
- avec un nom comme le mien, normal que je sois navigateur. Léger comme le vent ! Léger pour flotter ! C'était mon destin : voguer sur les vagues vives de l'océan...

Soudain, un évènement extraordinaire se produit, un déclic (...)
-construit moi un bateau !
Drôle d'idée, s'étonne Vincent.

Toutefois,, comme obligé par ce message incongru, il se lève et commence à arpenter la grève. Toutes les grèves du monde recèlent des trésors : galets multicolores, planches, billes de bois échappées de je ne sais quel cargo mais aussi - lourd tribu versé à la civilisation - bouteilles en plastique, perles de mazout, vieux cordages, sacs éventrés, chaussures, boites de ketchup... et j'en passe...

Les Iles Scilly, n'échappent pas à la règle : l'aéropage de déchets qui s'offrent à lui, servira de matière première à la construction du bateau : pour la coque, il taille un bloc de polystyrène, pour le mât, une tige de bois fera l'affaire, pour la quille, un providentiel morceau de ciment compressé, pour la voile, ni toile ni kevlar mais un morceau de sac plastique.

  • Il ne manque même pas le sponsor ! , s’exclame le grand Vincent en lisant sur ce qui servira de grand-voile : « Dé-ca-tlon »

Improvisé architecte de marine, le navigateur se met à la tâche. Il n’est ni novice ni maladroit : une heure plus tard, le frêle esquif est prêt à appareiller, la proue conquérante, paré à voguer sur les vagues vives de l’océan. D’un geste solennel, Vincent approche son chef d’œuvre de l’eau, s’apprête à le lancer lorsque son bras est stoppé net dans son élan.
- Un nom ! Il faut un nom à ce bateau ! Oui mais lequel ? Titanic ? Trop risqué… Charles De Gaulle ? Oui… mais il faudra combien de temps pour qu’il navigue un jour, lui ? Le Père Peinard ? Mon rêve ? Ar Vag ?
Non, tout ça est vraiment trop… bateau !

Soudain, on ne sait trop comment ces choses là arrivent, l’idée s’insinue puis s’impose. Et si je l’appelais…Où-qui-va ? Trois mots interrogateurs qui préfigurent à merveille la destinée inconnue d’un périple hasardeux.
-oui c’est ça, il s’appellera Où-qui-va !

Le nom enfin trouvé, l’Où-qui-va ? peut fièrement s’élancer et voguer sur les vagues vives de l’océan. Le bras s’élance, le bateau va enfin faire corps avec l’élément liquide… il s’arrête brusquement, comme stoppé net.

Un contact ! Il faut une adresse, un nom, un e-mail, un numéro de téléphone… Si ce bateau ne sombre pas, il accostera bien quelque part, peut être dans un endroit accessible ; Quelqu’un, sans doute par hasard, le trouvera au creux d’un rocher, le regard attiré par une petite embarcation de fortune. Tout s’embrouille dans sa tête.
-Ca fait beaucoup de si pour ce petit bateau-là…, murmure Vincent, soudain inquiet de laisser son œuvre aux mains du hasard.

Mais la mer apprend à l’homme la maîtrise de l’émotion : cette fois le geste est sûr, l’Où-qui-va ? est enfin mis à l’eau et s’en va voguer sur les vagues vives de l’océan, en ce 13 juillet 2001.

C’est parti pour un long périple périlleux ; il s’éloigne de la côte, déjà ballotté au gré des vents et des courants. Rien ne lui sera épargné : tempêtes, houle monstrueuse, cargos trop pressés, eaux glacées de l’Atlantique Nord, rencontre d’une bouteille de Johnny Walker à la dérive…On dit même qu’un soir de pleine lune, il sut résister aux avances des sirènes…

22 août 2001. Plage de Porsmel, presqu’île de Crozon, Finistère, France.

Une famille de vacanciers s’adonne à son plaisir favori : la pêche à pied. Jean-Luc, Isabelle, Morgane et Laure n’ont pas les deux pieds dans les mêmes sandales : ils sont les rois du crochet et de l’haveneau. Les dormeurs n’en dorment plus, les étrilles craignent d’être étrillées et les crevettes en crèvent de peur.

Ce matin là, toute la petite famille fouille avec détermination les trous d’eau lorsque soudain, c’est… LA… découverte : tapi dans le creux d’un rocher, un petit bateau. Attendrie, intriguée, Laure prend l’objet trouvé dans le creux de ses mains, comme on porterait un oiseau blessé. La famille se rassemble autour d’elle : vous l’avez deviné, le petit oiseau trouvé s’appelle Où-qui-va ?. Salé, la voile froissée, la quille écornée, il en a fini de voguer sur les vagues vives de l’océan. Soulagement ? Désespoir ?

C’est pourtant le début d’une nouvelle histoire. L’après midi même, Jean-Luc compose le numéro de téléphone méticuleusement noté sur la coque. Au bout du fil, le père de Vincent. Le contact est établi, chaleureux. C’est d’accord, il expédiera plus tard, des photos de son fils mettant à l’eau l’Où-qui-va ?

Peut être bien qu’un jour chacun de nous voguera – qui sait ? – en compagnie de l’Où-qui-va ? sur les vagues vives de l’océan. Mais ça, c’est une autre histoire.

Epilogue

Assis à son bureau, dans la maison paternelle, Vincent sort du vieux coffre ses cartes marines. Le compas écume la manche à la recherche de la distance parcourue par l’Où-qui-va ? lors de sa fabuleuse épopée maritime…

Il y eu une fête, là-bas, près de Porsmel, il y eu des rires, des cœurs qui se trouvent, des gens qui se retrouvent, des regards qui se quittent pleins de promesses d’un au-revoir. L’Où-qui-va ? était là, parmi eux, témoin bienveillant de ce moment d’humanité. Il y eu le mariage heureux du rhum et de l’accordéon, des chansons et des danses, fraîches empreintes de bonheur, que l’on veut croire indélébiles.

Il paraît que, ce soir-là, l’un d’entre eux sut répondre à la question qui poursuit Vincent…

L'équipage
02 oct. 2004
02 oct. 2004

POESIE-TENDRESSE-REVE
merci-hisse et ho

02 oct. 2004

Merci Guillemot,
pour cette jolie histoire... :-)

Je vais la raconter autour de moi !

02 oct. 2004

waou !!!!
encore.....

gg. ;-).........

03 oct. 2004

Chapeau.
Ça c'est une belle histoire de mer...
En plus du concours de photos, il faudrait ouvrir un concours de belles histoires... Des drôles, des tristes, des poétiques, des vraies et des inventées... why not ?
bili

03 oct. 2004

merci Guillemot d'avoir pris en compte notre requète
Bon sang!!que cela fait du bien!
je la conterai à mon petit fils,qui va adorer.
Sur une histoire si gentille,vraiment,HetO,prend de l'altitude!!! :-D :-D :-D :-D
jacquot

03 oct. 2004

bravo
:-)

03 oct. 2004

Merci!
Monsieur Léger, c'est que du bonheur :-)

03 oct. 200416 juin 2020

La voilà l'idée que je cherchait
c'est pourtant simple.
Je suis instit en BZH, et tous les ans en septembre j'attend le "déclic" qui lancera les projets pour l'année en cours.
En cette fin d'été, et avec l'arrivée des premiers "coup de tabac", les déchets ne vont pas manquer sur la côte ...
Je vais proposer (comme souvent) une ballade pour observer le littoral (y compris les déchets) et essayer d'exploiter ces déchets. Avec ça, on a déjà fait des "arts plastiques" (terme générique qui permet de justifier tout ce qu'on veut aux inspecteurs).
Mais jamais on ne s'en était servis pour rechercher des correspondants ...
Sur un autre site, j'avais eu un tread avec un canadien qui intervenait dans les écoles au Québec pour construire des canoës avec les enfants. On a mis le temps, mais l'année dernière, avec ma classe, on a construit 23 canoës.
Depuis j'ai changé d'école, et il y a quelques jours, un ancien élève a demandé à sa mère de l'amener après la classe dans l'école où je suis maintenant. Il m'a raconté son été avec son canoë. Il avait descendu et monté le Trieux, navigué en centre Bretagne, pêché 12 bars à la traine etc ...). J'en aurais pleuré de plaisir. D'autres parents ont fabriqué des corps-morts pour que les enfants puissent s'en servir seuls. D'autres canoës ont été stockés chez ceux qui habitaient au bord de mer, et à chaque sortie collective, les parents (qui ne se fréquentaient pas avant) finissaient autour du barbecue.
Je ne sais pas si c'est dans thème lancé par Guillemot, mais j'ai cru reconnaître quelques sentiments similaires aux miens quand on a mis les canoës à l'eau la première fois.

03 oct. 2004

et voilà...
Encore une story bien sympa'
Guillemot peut être content d'avoir lancé ce genre de fil,bravo du geste! :-)
jacquot

03 oct. 200416 juin 2020

Merci les gars !
je gardais cette aventure bien rangée dans un coin de ma mémoire, pour la raconter plus tard à mes enfants.

je suis ravis de vous l'avoir faite partagée, sur les conseils de Jacquot.

ces histoires font naitre des vocations chez les mômes, Rezkebil en sait quelques chose ... et la mienne n'y est pas étrangère ( photo ) !

Guillemot

04 oct. 2004

j'y vais de ma petite...
Mois de Février,il y a 3ou4 ans.
Je remonte de Yeu vers Belle-Ile,tribord amure.
Vent 25 nds mer avec qques rouleaux.
Comme il fait à peine 0 degré,je passe mon temps dans le carré,me contantant d'un tour d'horizon toutes les 20 mn.
A environ 25 nautiques d'atterrir,mon attention est atirée dehors par un bruit genre poulie qui couine par manque de lubrifiant,je me promet qu'au prochain tour de veille qu'elle va prendre sa dose de suif.
Un quart d'heure plus tard,je sort,et je me rencontre que le bruit ne vient pas de là,en fait,j'ai trios dauphins sur mon babord,qui semblent jouer avec la vague d'étrave.
Leur cri,une nouvelle fois retenti,de l'autre côté,je me retourne pour voir deux d'entre eux exécuter un looping et retomber sur le dos dans une gerbe d'écume.
Intrigué,par ce manège,en observant bien,je me rend compte qu'il sont beaucoup,vont par trois,et leur jeu est de suivre le shipp un moment,d'accèlerer pour partir sur mon avant babord,à 100m environ,puis ils surfent vers moi et au dernier moment plongent à ras l'étrave,pour ressortir en chandelle de l'autre côté,splendide!!!!
Leur manège a duré une vingtaine de minutes,je suis tétanisé de froid(je ne me couvre pas habituellement pour la veille derrière le hard-top)et là je suis dehors depuis un bout de temps!!
Ce n'est que quand je n'en vois plus un seul que je me rends compte qu'il y en a quand même un,à toucher le navire.Là,je tends la main et je prend doucement son aileron entre mes doiqts,nous avons dû rester ainsi,je ne sais pas combien de temps,tant j'étais dans une autre dimension.
Puis,tout doucement il s'est écarté,me regardant et a définitivement disparu a mes yeux.
Je garde un souvenir de ces moments difficilement expliquable,je croyais même devenir un peu mystique,comme Moitessier,sauf que là,je vivais presque la même chose,et pour moi tout seul.
Voilà ma petite histoire.
cordialement jacquot

04 oct. 2004

waou !!!!!! les gars encore .....encore....
vous etes des cadors de nous faire partager vos grands bonheurs.......c'est cool les gars ....

si vous en avez d'autres des comme cela,je prends et je suis pas le seul,c'est certain...

gg.merci les gars............. ;-)........

nb : quand allez vous vous decider à faire des articles de vos anecdotes,c'est simple et bien plus accessible à tous,car là,celui qui lis ce fil,peut les trouver,les autres ............

04 oct. 2004

anecdote
Cela se passe près des îles vierges américaines vers st john.
.

Je venais de Great Tobago et cherchais un coin pour passer un coup de vent en toute tranquillité.

Je vois devant l'étrave de mon boat 4 dauphins. Cela m'étonna car je n'en avais pas vu à cet endroit précédemment.
Heureux, je leur cause, 3 ou 4 phrases insignifiantes pour eux, comme s’ils pouvaient me comprendre, l'homme et ses petites faiblesses...

Il s'amusent en surfant pendant 10 mn puis se séparent.
Il n'en reste qu'un devant l'étrave qui fait des bonds insensés sur tribord, file plus loin puis, refait des bonds en s'éloignant.
Continuant ma route il disparaît pour revenir 5 mn plus tard environs et recommence ses pirouettes toujours sur tribord et en s'éloignant.
Malgré le coup de vent qui se préparait, je décide de le suivre.
Ce dauphin m'a mené jusqu'à une petite île entre st thomas et st john.
Face à moi sur un rocher, un gamin gesticulait et me faisait de grands signes.
Je jette l'ancre et vais le chercher.
Ce gamin m'explique qu'il attendait ces amis depuis hier sur ce petit rocher mais qu'ils ne sont jamais venus le rechercher. En fait, je n'ai jamais vraiment compris son histoire.
Bref il me demande de la ramener à st thomas (qui n'était pas ma route.
En retournant à bord quelle ne fut pas ma surprise de revoir le dauphin solitaire sous le pneumatique nous attendant en faisant des ronds.

Ils nous suivit 1 mille puis fit un dernier bond et repartit.

J'ai tenté plusieurs années de mettre ces faits sur le compte de la coïncidence.
Mais....... Je n'en ai jamais été certain.

Ps je trouvais un superbe abri à St Thomas dans un bon lit et une maison pleine de chaleur humaine.

Ce gamin était en fait un jeune pêcheur de lambis et j'ai bien l'impression que le dauphin était son petit ange gardien.

04 oct. 2004

c'est chouète tout ça!!!
voilà,du bonheur,que du bonheur :-) :-)
J'hésitais à vous compter "mes dauphins",maintenant,je vois que je ne suis pas tout seul un peu "allumé",avouez qu'il y a de quoi,quand on vit un truc comme celà on en ressort différent!
jacquot

04 oct. 2004

J'ai vécu...
cet instant magique bien trop court avec mon épouse entre La Turballe et Yeu, au sudouest de la Banche, il y trois ans déjà en juillet sous un ciel chargé de gros nuages inquiétants.
J'aurais aimé que ce moment ne se termine pas.
Nous étions tellement tétanisés par le spectacle offert que nous n'avons ni l'un ni l'autre pensé à sortir l'appareil photo.
Mais je pense que nous garderons longtemps cet instant inoubliable.

Alain

04 oct. 2004

magique, vous avez dit magique ...
Fin août, retour du sud en solitaire, entre les glénan et l'Aber Ildut.
vent 10 noeuds environ, sous spi et pilote.
environ 20 h 00
Je me dis qu'après une si belle navigation, une bonne bière est méritée.
Je descends dans les fonds du bateau (là où la bière reste fraiche) et je me dis qu'il est aussi temps de préparer à manger quand ... j'entends parler tout à côté de moi.
Alerte, j'en renverse à moitié ma bière, et je sors en catastrophe.
Et devinez ce que je découvre sur mon tribord : le trimaran gitana qui avance sous la même amure que moi. Deux membres d'équipage me regardant et me parlant sans que je comprenne. Je leur fais un grand signe ravis et fier que mon frèle esquif ait su attirer l'attention de ces preux chevaliers des mers :-D
et là ... j'entends à nouveau un cri derrière moi. Re-Alerte, il est temps de jeter ma bière et de sortir l'évian : sur mon babord, rien de moins que Groupama. Je me suis retrouvé ainsi en régate avec ces deux monstres ... pendant près de 3 secondes !
En fait, je ne saurais si c'est vrai, mais je me plais encore à croire qu'ils m'ont rasé de si près pour me faire plaisir. Si c'était le cas, tant mieux.
Un petit bémol, tout de même. A la VHF, Groupama a appelé le CROSS Corsen pour avoir la force et la direction du vent. A la fin de la communication il leur a dit : Merci à vous et à bientôt, nous serons devant vous dans 1/2 heure.
Il m'a fallu deux heures ... et quelques bières ...

04 oct. 2004

dis donc....
rezkebil...
que faisais-tu dans la cour des grands?

;-) ;-) ;-)

cordialement

Alain

06 oct. 2004

la mienne, lamiennne
Je travaillais sur la Licorne (qui comme plusieurs le savent est une goélette aurique)

nous étions toutes voiles dehors aus sud de St-Pierre et Miquelon, vent du Nord Est 20-25 kn.

au loin un point apparait, puis grossit, c'est une autre goélette sortie elle aussi d'une autre époque, tout dessus, la moustache au vent.

On se croise, bonnets à la main, salut au drapeau, y'avait là quelque chose, une atmosphère comme si tout les pêcheurs des grands bancs étaient là réunnis pour assister à un spectacle des âges oubliés

Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

Phare du monde

  • 4.5 (37)

Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

2022