Grément dormant : remplacer ou pas ?

Les compagnies d'assurance ne couvrent pas la perte du mât si les étais ont plus de 14 ans. Pili Pili (un trisbal) navigue depuis 25 avec le même grément soit pratiquement deux fois la limite fixée par les assureurs ! De plus la dernière expertise dont il a été l'objet a révélé que le grément est en parfait état apparent (pas de trace d'oxydation sur les ridoirs et les câbles, diamètre de câble -relevé au pied à coulisse- identique au collet des sertissage et 15 cm plus haut. (cependant l'expert s'est bien gardé de formuler ses observations dans son rapport). Un artisan spécialisé, consulté régulièrement pour remplacer le grément a formulé les mêmes observations que l'expert maritime pour conclure qu'il ne pouvait pas garantir qu'un grément neuf ne casserait pas la passe du port franchie (il faut souligner l'honneteté de ce professionnel : Techni Voile à Canet en Roussillon) et que si le grément avait tenu jusque là il ne fallait pas le remplacer. Il faut donc chercher à comprendre l'attitude des assureurs qui considèrent les voiliers de série actuels pour lesquels les constructeur tirent les prix en maximisant les performances plutôt que les voiliers conçus et fabriqués pour le long cours. En effet les Trisbals initialement gréés en côtres ont un mat court et un grément redondant : double étage de barres de flèches, étais,haubans, galhaubans, bas étais avant et arrière, étais de trinquette, bastaques et double pataras.
1) Faut-il suivre ou non les préconisations des assureurs ?
2) Quels sont les critères pour évaluer l'état d'un grément ?