Gib Sea 302

La semaine dernière j'avais loué un GIB SEA 302 (L: 9,10m HT, 8,95 à la flotaison, 3,30m au maitre-baud) en Martinique. Je vous fait part de mon sentiment sur cet engin.

Navigation :

Le bateau est des plus véloce même si à cause d'un faible tirant d'eau (1,40m) il faut réduire assez vite. Nous avons toujours eu de 20 à 30 nds de vent et les 4/5 de la croisière a été faite sous 2 ris et génois plein. La moyenne au travers et grand largue a tourné autour de 6,5 nds avec des pointes à 8,9 nds. En traversant la baie de Fort de France nous avons eu plus de 35 nds de vent au prés et avec 2 ris et génois enroulé au 2/3 la moyenne fut de 7 à 7,5 nds. Au moteur pas de problème : 5 nds, et 1l/1,5l/h et une réservoir d'une 60aine de litres. En marche arrière (je n'en ai fait qu'une pour rendre le bateau "cul à quai") il suffit de bien se placer, prendre de l'erre passer au point mort et il se range comme une voiture (et pourtant, je suis super nul en manoeuvre moteur)
Au bilan, c'est excellent bateau, rapide, facile à manier mais un peu gitard.

Confort :

C'est la que le bat blesse. Ne formant pas un couple de géant, ma femme et moi (1,68m pour moi et moins pour ma tendre et douce), il nous a fallu abandonner la vie de couple : je suis resté sel à l'avant, ma moitié s'installant dans le carré : avec mon 1,68m je touchais de la tête et des pieds, et comme il n'y avait pas la place pour 4 pieds .... Notre fille de 9 ans était dans la cabine arrière, qu'elle partageait avec nos sacs : pour dormir à deux dans cette cabine, il y en a un qui devra accepter de n'avoir que 15cm entre son front et le plafond !!! et ne pas être claustrophobe. Donc Goudspide doit s'abstenir !

Question équipement, rien à redire : frigo pas trop gourmand tenant 12 h sans recharge, cuisine avec four, SdB avec douche mais seulement 140 litres d'eau (!!!) .. bref largement suffisant pour 1 couple + 1 enfant.
En revanche, sur ce bateau de 10 ans : les hublots fuyaient (la goute qui tombe dans le dos en attendant la fin du grain, c'est d'un pénible), les boiseries étaient toutes à refaire et les ch..ttes ne sentaient pas la rose, loin de là, malgré une aération perpétuelle, même sous grain, les dossiers des coussins ne tenaient pas en place : toujours sur les planchers dès 5° de gite, etc.

Electronique :
Réduit à sa plus simple expression : loch, sondeur et VHF. J'avais apporté mon GPS, mais il n'a pas servi : on navigue à vue et à l'Est de l'île il faut vraiment naviguer à l'ancienne comme à Chausey, Minquiers ou aux Ecrehou c'est à dire au compas de relévement et à la carte + l'indispensable guide Patuelli + lunettes Polaroïd avec soleil haut (bon, c'est vrai, je me suis échoué 2 fois, mais dans le sable et suffisemment doucement pour en sortir avec la marche arrière. Ne le répétez pas !). On passe en effet quelque fois à moins de 50 m du corail, mais c'est vraiment marrant et puis il n'y a quasiment personne, le locataire usuel n'aimant préférant se retrouver avec 150 coreligionaires coté Caraïbes, qui n'est pas mal aussi =&gt l'anse Dufour est un must où nous étions seuls.

Mouillage : c'est là que j'en ai le plus bavé car ce sont mes petits bras qui faisaient office de guindeau ... bilan : je devrais faire un peu de sport pendant le reste de l'année !!. Question ancre, j'ai été étonné car tout le monde, presque sans exception, utilise la bonne vieille ancre plate + 5 fois le fond, qui n'a pas son pareil pour tenir et bien tenir malgré de sacrées rafales. Je vais en remttre une à bord de mon bateau.