Formentera et autre, quoi faire
Bonjour
Je me demande depuis longtemps qu'elle attitude avoir dans des cas pareils
Rester sur place avec 2 ancres et moteur allumé
Partir et tourner en rond au moteur
Autres ..
Merci
Camille
Il n'y a rien de spécial à faire : contre un évènement imprévu, on ne peut (par essence) rien prévoir. Sauf à rester chez soi (à condition que ça ne soit pas en zone inondable, sujette aux coumées de boues, au invasions de criquets pélerins, aux tremblements de terre ou je ne sais quelle plaie d'Egypte).
Par exemple, la trombe en Sicile, que veux-tu faire ? Pas prévu, indomptable...
Par contre, on peut éviter les comportements trop légers. Rester au vent de la côte avec des intempéries prévues, c'est totalement idiot et dangereux (Formentera).
Ne pas sécuriser le bateau (GV bien ferlée, génois bien roulé, annexe remontée - voire sécurisée sur le pont - moteur enlevé, trucs qui traînent à droite et à gauche quand le mauvais temps est annoncé est aussi un minimum (Formetera encore), et sécuriser le mouillage (mouiller le plus long possible).
Il est rare qu'on ne puisse trouver un abri (relatif, éventuellement) à une journée de nav de là où on se trouve, et une journée, c'est grosso-modo l'horizon météo des prévisions presques sûres (l'épisode Corse fait exception).
Dans le pire des cas, prendre le large avec de l'eau à courir.
Formentera était un phénomène météo prévu. On ne reste pas au vent d'une côte.
Une trombe est imprévue, c'est la roulette russe.
La base c’est de prendre la meteo au moins une fois par jour. Avec ce qui était annoncé le mieux aurait été de bouger ailleurs 1 ou 2 jours avant.
Ensuite si tu décides de rester sur place, au moins aller mouiller loin de la masse en mettant tout son mouillage et en étant prêt à dégager si besoin ou au moins a tenir le mouillage le temps que ça passe.
Sur toutes les videos on voit que des voiliers de luxe, aucun voyageur lambda, ça m’interpelle
Pour les cellules orageuses consulter la carte "pluie & tonnerre" de Windy ?
Et ça uniquement quand on est à proximité des côtes et couvertures internet.
En gros avoir une possibilité de consulter une carte "radar". C'est ce que font les équipes en F1 pour évaluer la probabilité de devoir mettre des pneus pluies dans les heures/minutes qui viennent ou non...
Dans mon cas j'ai tendance à trop me fier uniquement à la carte "vent" ou/et "rafales" de Windy. Ce n'est pas suffisant.
dejà dans un premier temps ,lorsque l'on mouille sur ancre c'est pour etre abrité et etre "tranquille" donc on s'arrange pour etre sous le vent d'une cote et non le contraire
Depuis que je suis passé du mono au cata (qui n'évite pas de la même façon dans le mouillage), systématiquement lorsqu'un orage arrive je quitte le mouillage pour aller au large. C'est bien plus confortable et beaucoup moins stressant.
Si possible une fois passé, je reviens au mouillage.
Pour rebondir sur les interventions de viking et Calypso, il est incompréhensible pour moi, comme pour la plupart des plaisanciers de la côte atlantique, de voir autant de bateaux mouillés au vent d'une côte. Si je prends l'exemple de Belle-Ile, avec du vent d'W, même s'il est faible, je ne vais pas aller mouiller à l'W de l'île pour y passer la nuit, tout comme avec du vent de NE je ne vais pas à Sauzon pour me faire brasser, pareil en Iroise je ne vais pas mouiller à Ste-Evette quand il y a du vent de SE.
La seule et unique fois ou j'ai eu l'occasion de naviguer en méditerranée, c'était sur le bateau à moteur d'un membre de ma famille qui, pour le déjeuner, a mouillé l'ancre à quelques mètres au vent de la côte, bon il faisait beau, et ça ne risquait pas grand chose, mais c'était tellement contraire à nos habitudes bretonnes que ce comportement m'avait interloqué, d'autant qu'il ne s'agissait pas d'un mouille-cul de 5m, mais d'un bateau d'au moins 12m...
En méditerranée il est fréquent que le vent tourne à 180° au cours d'une même journée, et ça peut même arriver plusieurs fois. La notion d'abri sous le vent est donc très relative. On essaie de ne pas être au vent de la côte quand il est le plus fort, mais c'est surtout la houle qu'on essaie d'éviter, et elle n'est pas toujours dans la direction du vent. Cas typique : le vent tombe le soir, mais la houle continue pendant des heures ; le bateau est face au peu de vent dans une baie "protégée", mais la houle entre quand même et le bateau est travers à la houle : roulis très désagréable. Si le vent reste à moins de 10 nœuds environ, je préfère être au vent de la côte, ce qui me met face au vent et à la petite houle du vent, d'où quasi-absence de roulis. Bien entendu tout cela s'applique en cas de vent faible, ce qui est la règle en med (juste avant le medicane !).
En Méditerranée, je fais exactement comme je fais en Bretagne: proche de la côte dans la journée, voire côte au vent si on a 5 noeuds de vent. Et la nuit, dans un abri sous le vent de la côte et surtout abrité de la houle.
Car en Méditerranée, tu peux avoir localement du vent d'Est (fort ou pas) et recevoir une houle d'Ouest de 2 à 3 m.
ET je prends la météo 3 fois par jour!
Les phénomènes sont beaucoup plus locaux et soudains (voire violents) qu'en Atlantique!
Comme cela, et avec un peu de chance sans doute, je n'ai jamais été réellement en danger.
Hello,
Avec une météo à 24h, on a le temps de foutre le camps et de parcourir au moins 120 miles...
Je ne connais pas assez le coin, et je ne me souviens plus à quelle distance se trouve l'Espagne continentale, mais j'imagine qu'on doit pouvoir du coup trouver un meilleur abri que ce mouillage.
Dans le "pire" des cas, si on part trop tard, on sera peut-être encore au large, mais suffisamment loin pour être en sécurité, surtout sur un évènement à priori localisé.
Encore faut il prendre la décision et avoir un équipage et des passagers prêts à modifier le programme prévu.
J'imagine que dans les années à venir, ce genre de décision sera plus facile à faire "avaler" à des passagers parfois récalcitrants.
Comme je l'avais déjà écrit, il ne faut pas non plus oublier l'effet de "meute", ou de "troupeau" bien présent chez les plaisanciers...on peut vite se retrouver seul à prendre la décision de partir, les autres bateaux présents préférant souvent rester ensemble, quitte à se retrouver également échoués ou coulés ensemble le lendemain.
C'est ce que j'avais vécu aux Antilles en 2017...
Ça m’étonnerais fort que la météo ait annoncé ce coup de vent 24 heures avant sur Formentera. Il est arrivé du nord ouest sur Formentera je crois. Pour passer de la côte nord à la côte sud, je dirais une bonne heure est nécessaire à compter du moment où tu as l’info, le temps de lever le mouillage et faire le tour par la passe entre Ibiza et Formatera. Donc tout dépend du délai entre l’annonce (sa réception) et l’arrivée du phénomène.
C’est pas si évident, et rester la journée l’oreille scotchée à la VHF n’est pas évident….
La passe ,le "freus" (il y en a trois mais deux exploitables),est accessible à deux pas c'est très rapide.
Le lundi déjà j'alertais des potes sur Majorque sur le phénomène qu'on voyait très bien se dessiner...
Ça a eu lieu le mercredi ou le jeudi ?
C'est exactement la situation classique depuis plusieurs années qu'on voyait.
C'était annoncé, même à terre les parcs étaient fermés,il y avait eu un appel à la prudence,etc...
Je suis loin d'être un cador en météo, mais ne rien prévoir en voyant ces cartes veut dire qu'il vaut mieux se mettre au tricot...
Et ne pas bêtement attendre un bulletin vhf passivement,se renseigner,demander aux locaux etc...