Expertise : avant ou après compromis de vente

Bonjour,

Je m'interroge sur la phase d'intervention de l'expert. Doit-on le faire venir avant ou après le compromis de vente ?
S'il intervient après, comment rédiger les clauses suspensives pour tenir compte de son avis. Cela parait assez difficile d'anticiper ce qui apparaîtrait comme rédhibitoire.
S'il intervient avant, rien n'empêche le vendeur de signer un compromis avec un autre acheteur potentiel.
Merci pour vos avis et expériences.

L'équipage
25 juin 2007
25 juin 2007

on peut partir du principe qu'il vaut mieux
louper une bonne affaire qu'en faire une mauvaise

mais il est possible et recommandé de proposer au vendeur une expertise avec les frais à la charge de l'acheteur si elle est bonne et à la charge du vendeur si elle est mauvaise

un refus du vendeur entraine une suspicion légitime qui doit inciter à aller voir ailleurs

ensuite, si l'expertise intervient après le compromis de vente, la clause résolutoire doit être extrèmement précise et exhaustive concernant les défauts entrainant la résolution, sous peine de nullité et de contestation très sérieuse de la part du vendeur en poursuite du contrat ayant de fortes chances d'aboutir devant un tribunal

amicalement

26 juin 2007

Expertise avant ou après
J'ai dans le cadre de la vente de mon Dehler 34 fait l'expertise après, ce que j'ai regretté car on m'a ensuite reproché des bricoles.

SI c'était à refaire c'est clair je ferai l'expertise avant, ainsi on est couvert d'une certaine façon.

Le problème est qu'il y a expertise et expertise.

Le "service minimum" en matière d'expertise est simplement destiné à l'obtention d'un financement ou pour l'assurance. Coût = env 200 € pour un 10m en plastique.

Une véritable expertise complète avec analyse d'huile, test d'humidité de la coque après séchage, etc c'est 2 à 3 fois plus cher.

26 juin 2007

pour un habitable...
une expertise sur 2 jours, avec visite du mât , sortie d'eau &gt de 3 heures, essai dynamique en mer, rapprt et conseils réels , à l'acheteur ....et au vendeur ressort à environ 70 € le ml, en Martinique, en 2006

Bon vent

26 juin 2007

Conditions suspensives dans le compromis de vente
Il est préférable de signer le compromis de vente avant l'expertise avec conditions suspensives. Si le bateau est en bon état, le vendeur ne prend pas de risque et acceptera sinon méfiance.
Il faut parcontre que ces réserves soient très précises et sans aucune ambiguïtée.par exemple:
- d'un commun accord entre les parties il est convenu que l'expertise du bateau..... sera effectuée au plus tard le...... par un expert du choix de l'acquéreur....
Que si le résultat de l'expertise confirme une osmose de la coque......Que si l'expertise annonce des frais supérieurs à 1500€ sur l'équipement du bateau.... Que si l'analyse d'huile du moteur décèle...........
et ainsi de suite sur tous les postes que vous ne savez pas vérifier ou sur lesquels le vendeur vous aurai menti.
bon courage
Joël&Véro

avant ET après
sinon, de quoi vont vivre les experts NDD!
:litjournal:

Sans rire; Ca dépend de l'expertise de l'acheteur. Si tu as confiance en ta capacité à deceler les petits défauts et à chiffrer les frais de leur rectification, tu inspectes le bateau tout seul, conviens d'un prix en fonction, puis mets une clause suspensive pour les gros vices, osmose etc... et fais effectuer l'expertise après.

Le deal de l'expertise avant qui serait payée par le vendeur en cas de résultat négatif... heu, tu peux essayer bien sur :-(

Je te renvoie à un excellent article (normal, il est de moi) sur les expertises. Un bon expert ne fera pas systématiquement les mesures d'humidité etles analyses moteur. Il jugera si ces opérations sont nécessaires et recommendera de les faire effectuer par lui même ou un spécialiste. Ne pas oublier que les mesures d'humidité demandent un temps de sèchage entre au moins deux séries de mesures pour être significatives, et ce, seulement si le bateau a été à l'eau pendant un certain temps avant l'expertise... Attention aux gourous qui font des mesures spot et en tirent des conclusions.

www.hisse-et-oh.com[...]cle.php

Enfin, pas oublier, obligatoirement à l'eau ET à sec, sinon, c'est du baclé

bonne chance

26 juin 2007

Pb des clauses suspensives et autres questions

Merci pour vos avis.
Nous sommes bien partis dans l'esprit de l'expertise détaillée que vous proposez (admirablement détaillé dans l'article de kiwi) et non seulement à l'estimation du prix pour l'assurance.

Je suis ravie que nous parlions d'un essai sur l'eau car il me semble de plus en plus de vendeurs (brokers ?) voudraient vendre un bateau sans même proposer aux éventuels acheteurs un essai sous voile. Ca me parait hallucinant mais il semblerait que ce soit compliqué (risques ??) ?? En tout cas que l'expertise intègre également cette dimension est pour moi un véritable soulagement. Nous sommes en outre prêt à payer une sortie de l'eau. Comme proposé plus haut, je ne sais pas trop comment contractualiser avec le vendeur le paiement si l'expertise s'avère négative ? Si c'est une idée séduisante, comment procéder ??

Suite à vos reflexions, je pense que nous partirons pour une expertise AVANT le compromis de vente. Tant pis... je pense que si le vendeur signe au même moment un compromis? la moindre des politesse serait quand même de nous faire annuler l'expertise.
La raison de ce choix est qu'il me parait compliqué de rédiger convenablement les clauses suspensives du compromis. Comme le dit si bien Kiwi le risque est complètement indépendant du prix et il n'est pas toujours possible de pallier/réparer certains pb qui nous sembleraient rédhibitoires.

J'ai l'impressions que nous allons passer pour des acheteurs "difficiles" .... ou tout le monde fait-il ainsi ??

26 juin 2007

effectivement...
il est important de replacer les protagonistes...et laisser le broker dans ses rôles et places: ça se passe entre vendeur et acheteur!!
l'acheteur reconnait que le produit est conforme à ce que dit le vendeur: à lui de prendre ses responsabilités et l'avis d'un expert.
Sur le plan juridique on n'a aucun droit de prendre quelque chose à un autre et de le faire expertiser sans droit uo mandat : il faut un compromis d'achat qui crée une semi propriété.
En cas de désacord le compromis est caduque.
Pour l'espertise avant proposition c'est le rôle du broker...s'il est bon ( mais je sais que c'est le classique "Toutes des...sauf ma mère et ma fille!!°)
Pour moi cela a marché parfaitement...et heureusement car j'ai tendance à faire sincèrement confiance, même avec une balle dans le canon !!!
Pour le reste je n'ai mégoté ni sur les haubans ...ni sur l'expert!!!
Bon vent!!!!

pas si simple
Car le contrat d'expertise est entre l'acheteur et l'expert.
Le vendeur n'a aucun contrôle su r ce que serait une expertise "négative", et ne voudra certainement pas s'engager dans ce sens, ce qui est logique.
Au fond, l'acheteur peut avoir des exigences exotiques, et il est absurde d'esperer un deal de ce genre sans entente préalable que l'acheteur veut ce navire, moyennant certaines vérifications.
En outre, beaucoup d'acheteurs n'ont aucune idée des conditions "résolutoires", faut rester pratique
;-)

sans vouloir m'étendre:
quand on parle de valeur de vente, l'expert qui détermine une valeur est un clown, et le client qui attend une valeur de son expert, un niais.

mais bon, il se fait tard, et le porto n'attend pas
:alavotre:

pas vrai
le plus beau cas que j'aie vu:
un bateau vendu pour 27500 roros, valeur vénale, 7000.
deux ans plus tard, et pleins de roros de restauration, valeur vénale 65000 roros, invendable à 40000.

tssss, les banques et les assurances, c'est une chose (vénal, le mot dit tout) la valeur d'achat en est une autre

in porto sanitas

28 juin 2007

valeur !
jusqu'à preuve du contraire, les échanges dans notre joli pays sont régis par les lois du marché donc la valeur marchande d'un bien ne sera jamais supérieure à ce que l'acheteur voudra bien en donner compte tenu de ses besoins (ou ses envies), ses moyens et de l'offre et la demande . Rentrent en compte également : la disponibilité, l'urgence, la psychologie et l'art de persuader, ... .

La valeur d'assurance est une autre chose qui répond à des objectifs différents même si les deux peuvent parfois se rejoindre .
En premier lieu, l'assureur cherche à se prémunir contre la plus banale des escroqueries à l'assurance qui consiste à surévaluer un bien, l'assurer et organiser un sinistre qui permettra d'empocher une indemnité confortable en regard des primes versées .
En deuxième lieu cette valeur correspond au maximum de ce à quoi l'assureur s'engage en cas de sinistre .

Donc rien ne s'oppose à ce que la valeur d'assurance "à dire d'expert" soit supérieure ou inférieure à la valeur marchande .

Tout dépend de la façon dont elle est déterminée .

Certains experts, pour aboutir à un résultat équitable et éviter les aléas du marché, partiront de la valeur à neuf en appliquant des abattements pour vétusté et en ajoutant ou retranchant la valeur des équipements, des réparation, etc... .

D'autres, moins sérieux, iront consulter les petites annonces ou leur fichier .

Il est donc nécessaire que la mission de l'expert soit clairement définie .

Il n'est pas mal non plus de bien le choisir .
On en voit un en ce moment qui vend des bateaux "expertisés" sur Ebay !

Le critère de l'inscription sur une liste de cour d'appel fournit au moins une garantie en ce qui concerne son casier judiciaire

:-D

26 juin 2007

c'est assez simple à faire
il suffit de proposer au vendeur une expertise avec les frais à sa charge si l'expertise est négative et à la charge de l'acheteur si l'expertise est positive

si le vendeur pense sincèrement que son bateau est en bon état, il a aucune raison de refuser car il est certain qu'il ne paiera pas cette expertise et il acceptera cette proposition

si le vendeur refuse, c'est parce qu'il sait bien qu'il y a un loup que l'expert verra et il ne veut pas prendre le risque et dans ce cas, c'est un signe alarmant

en fait c'est la réponse du vendeur qui donne un signal positif ou négatif sur sa sincérité et l'état du bateau et ce test est parfois bien révélateur

un acheteur difficile est celui qui ne paie pas

celui qui paie est bien dans son droit de prendre les garanties qu'il souhaite sur ce qu'il achète

bien sur tout ceci n'est valable que dans le cadre d'une relation contractuelle d'achat normal

si tu as déjà décidé que ce serait ce bateau et pas un autre et que tu angoisses à l'idée de perdre cette affaire, il faut payer tout de suite sans discuter et ensuite assumer.....ton choix

la rédaction des clauses résolutoires de la vente dans le compromis est facile: il te suffit de faire la liste de tous les éléments qui pourraient faire que tu n'achèterais pas le bateau si tu les connaissais avant la vente et d'inclure cette liste comme clause suspensive

amicalement

27 juin 2007

Vendeur, Broker leurs différents rôles

Je suis d'accord sur la difficulté des clauses négatives. Tout lister n'est pas si évident, il suffit d'avoir oublié "le truc qui cloche" et le compromis ne peut être caduque.
Par contre, c'est vrai que d'essayer au moins de proposer au vendeur une expertise avec si pb, sa prise en charge, permet de voir sa réaction. Après, on peut lancer l'expertise.
Quant au broker, j'ai du mal à penser qu'il a une bonne vision de ce qu'il vend. Comment peux-il savoir lui-même si le bateau a talloné ou non, si le moteur a été bien réinstallé (cf. le pb d'Eole qui se bat toujours 4 ans après pour prouver qu'il y avait un vice) ?
Bref, ce n'est pas si simple... et je pense que seule l'expertise avant est un bon moyen de se garantir de mauvaises surprises.

27 juin 2007

expertise négative ?
j'avais procédé ainsi, en demandant une expertise à mes frais après signature du compromis et blocage d'un accompte faible (1.5% du prix de vente). Ma principale clause suspensive de la vente que j'avais mise dans le contrat était que la valeur estimée par l'expert soit inférieure au prix de vente convenu. Dans ce cas, soit un nouveau prix de vente sera négocié (ce qui s'est produit dans mon cas) soit l'accompte sera restitué par le vendeur.

La clause de la valeur de vente inférieure couvre un large spectre de problèmes importants possibles, puisque la découverte d'un problème important conduira nécessairement l'expert à proposer une valeur réduite du bateau.

Faut voir le coût relatif des choses: dépenser (même à fond perdu) 0.5% à 1% du coût du bateau en expertise ne doit pas être un problème. Si 0.5% est un problème, la propriété du bateau sera une galère, car des imprévus il y en aura toujours, et pour bien plus de 0.5% de sa valeur.

28 juin 2007

sauf qu'une partie non négligeable du travail d'expert
consiste à fixer une valeur vénale d'assurance..... ce qui revient aussi de facto à fixer une valeur de vente nominale, en plaisance tout au moins

dura lex, sed lex

et

in vino veritas

amicalement

28 juin 2007

Bof !
Kiwi, pour tout métier tu vas trouver des exemples débiles qui ne prouvent rien à part l'incompétence d'une frange marginale qui existe dans toute activité.

Cela ne met pas en cause le principal: dans un acte d'achat-vente, il y a la loi du marché. Et celui qui en principe la connait le mieux c'est l'expert, qu'il soit dans l'immobilier, les oeuvres d'art, ou le bateau.

Donc l'expert peut se tromper, mais c'est encore lui qui risque le moins de se tromper, s'il est honnête et compétent.

Dans mon cas, cela a très bien joué, le prix de vente a été abaissé suite à la valeur vénale proposée par l'expert au vu des réparations nécessaires apparues à l'expertises.

Bien entendu j'ai moi-même vu aussi ces réparations, mais j'aurais été bien moins persuasif pour baisser le prix sans avoir en main un joli papier d'un agréé auprès des tribunaux qui avait écrit que ce bateau ne valait que X francs (à l'époque des francs).

26 juin 2007

ah bon
tu fais des expertises ?
et tu fais ça dans qu'elle région ?
alentours de breskens ?
ça peut toujours servir au cas ou .....

28 juin 2007

petite experience

Lorsque j'ai acheté Calypso le vendeur avait fait expertisé le bateau pour le mettre en vente.
Le rapport detaillait chaque point (moteur,coque,greement,voilure etc....)en donnant un taux de vestusté et également un tau de vestusté global .Il était egalement precisé les points à reparér ou à mettre en conformité.La valeur du bateau était estimé.

Celà m'a bien servi .Tout d'abord malgre tout ce que l'on dit sur les experts ça rassure et ça donne une credibilité au vendeur.Ensuite cette expertise m'a permis d'assurer le bateau sans probleme car toute les assurances contactées me demandait une expertise puisque le bateau avait plus de 20 ans.

Et maintenant que je connais le bateau de fond en comble l'expertise était correcte à part quelques points .

Je trouve que acheter un bateau avec une expertise c'est pas mal ce qui n'empeche nullement d'examiner le bateau.

josé

28 juin 2007

Bon vendeur
Merci José, je pense que tu as eu de la chance d'être tombé sur un bon vendeur qui a su prendre l'initiative de faire l'expertise et de la payer.

Pour le moment, avec près d'une dizaine de bateaux visités, je ne suis pas encore tombé sur le cas.
Contrairement à ce que tu penses (et moi aussi), on dirait que les vendeurs ont peur de pointer du doigt les faiblesses de leur bateau. Il y en a toujours de toutes façons et je pense que de les connaître précisemment aide à prendre en main un nouveau bateau et à planifier les travaux à faire dessus.

28 juin 2007

et oui

Je croie qu'un vendeur qui fait expertiser son bateau avant de le vendre aura toutes les chances de le vendre plus rapidement.Car l'acheteur est mi en confiance.

Celà a été mon cas surement ,l'expertise m'a bien rassuré et affaire a été faite .

josé

28 juin 2007

expertise
L'expert travaille pour celui qui le paye. Quand on est acheteur, c'est mieux quand l'expert travaille pour soi. Méfiance quand l'expertise a été payée par le vendeur. Malgré tout le respect que je dois à la probité et a la déontologie des experts. Mais cela implique que les conditions suspensives dans le compromis soient très larges pour pouvoir rompre sans problème.

Québec, le cap Gaspé

Phare du monde

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