Étai largable par beau temps

Bonjour,
J'aimerai avoir votre avis sur l'utilisation de l'étai largable par beau temps sur des longs bords.

Est il judicieux d'ajouter une voile avec l'étai en plus du GE ? En se disant qu'on augmente la surface de toile ? Ou bien cela peut nuire aux capacités des voiles déjà à poste en créant des turbulences ou autre ... Et donc réduire la vitesse au lieu de l'augmenter.

L'équipage
04 oct. 2024
04 oct. 2024

Ça rejoint cette question.
www.hisse-et-oh.com[...]ue-1985

Un drifter est la solution


04 oct. 2024

Ta question est intéressante.
En croisière lointaine, on a opté pour un "petit" génois, lourd, sur l'enrouleur. De l'ordre de 125% qui fait 45 m2 alors que notre grand génois léger en faisait 65.
Ce génois lourd sur l'enrouleur est très tolérant et on le porte jusqu'à 20 kn réels, soit 25/26 apparents et se tient bien avec quelques tours.
On a ensuite l'étai largable avec un petit foc de près de 25 m2 et un grand génois léger de 60 m2 qui dans mon idée était destiné aux navigations en avant du travers par moins de 10 kn de vent.
En fait, dans les navigations qu'on pratique, plutôt alizéennes ou traversées plutôt longues et peu de près, on ne s'est jamais servi de ces voiles sur étai largable.
Malgré ça, je pense que pour une navigation dans les variables, cette solution peut être adaptée.


04 oct. 2024

Par curiosité, j'ai plusieurs fois conservé le solent sur l'étai largable après avoir déroulé le gênois sur enrouleur quand le vent faiblissait. J'ai été surpris de constater que les deux voiles continuent à fonctionner sans se déventer mutuellement. Mais difficile de dire si cela marche mieux ou moins bien ... en tout cas, sur mon bateau, s'il y a une différence, elle est minime.


04 oct. 202404 oct. 2024

il faut que les deux étais ne soient pas trop proches pour éviter que les voiles ne s'aspirent (1.50 m serait un minimum). Mais cela dépend beaucoup des voiles utilisées sur chaque étai. Un conseil ? fait un essai sur ton bateau car, en plus, aucun bateau n'est comparable.
Sur le mien, j'ai solent devant et trinquette "derrière" sur un étai fixe (car je voulais absolument une voilure fractionnée). J'utilise sans problèmes les 2. Quand le vent monte un peu, j'enroule en partie le solent qui agit alors comme une sorte de yankee. Avant d'enrouler totalement le solent quand le vent est plus fort.
Pas de frein à l'imagination !


juliusse:Au portant quand le vent monte essayer d'être sous Yankee seul, ça marche bien aussi ·le 04 oct. 12:55
mocitoo:je fais aussi mais uniquement vent arrière, solent d'un cote, foc tangonne de l'autre.·le 04 oct. 13:00
04 oct. 202404 oct. 2024

C'est joli les cotres. 👍


04 oct. 2024

Oui cela marche bien entre le près et 70° de vent apparent, cela fait un effet de couloir entre les deux voiles qui augmente nettement la puissance.
Je l'avais testé en grande traversée où on a le temps de faire ce genre d'essai. Je laissais le solent de 20 m² sur l'étai largable et quand le vent montait je roulais plus ou moins le génois de 44 m².
En plus cela semble rendre le bateau moins ardent, peut-être parce que le flux renvoyé dans la GV la neutralise plus tôt.


05 oct. 2024

Il faut BIEN comprendre que sur l'extra dos d'une voile il y a une dépression qui aspire et qui est responsable des 2/3 de la portabce et que sur l'intrados il y a surpression responsable de 1/3 de la portance. DONC, HORS EFFET RECHERCHE DE FENTE provoquant une accélération du flux sur l'extrados de la voile visée si les voiles sont trop proches la surpression de la voile avant va neutraliser la dépression de la voile plus arrière.
Avoir bien tête également que le flux arrière d'une voile est très nettement dévié vers la zône en arrière de l'intrados.
Les centres de poussées de chacune des voiles se combinent en fonction de leur position relative ce qui revient le plus souvent à reculer un peu le centre de poussée de la voile principale.
Les centres véliques des voiles d'avant se combinent avec le centre vélique de la grand voile et ce foyer résultant se situe entre les centres véliques avant et arrière.
Quand il n'y a pas de grand voile le centre vélique est donc avancé.
La position du centre vélique final a une position fondamentale par rapport au centre correspondant coque + plan antidérive dans l'équilibre général et la propulsion du voilier
(le gouvernail n'ayant pas pour fonction première de corriger un déséquilibre vélique).


05 oct. 2024

Bonjour,
j'ai fait cet essai involontairement par paresse, car en Med, la situation peut changer en une heure, et c'est un peu ce qui s'est passé ce jour là: Tramontane bien établie à 35knt, j'étais sous deux ris et trinquette sur étai largable.
Le vent faiblit et tourne au Sud Ouest 15 à 25knt dans les rafales.
J'ai déroulé le gênois aux 2/3 en gardant la trinquette et en larguant un ris, en me disant que je n'allais pas m'emm... à rentrer la triquette si la situation devait évoluer dans le sens du bulletin météo, c'est à dire retour à la Tram.
Ben c'est resté au SO jusqu'à Port Camargue, merci la météo, et le bateau a super bien marché, je pense mieux que si je n'avais pas eu la trinquette.
Je n'ai pas renouvelé l'expérience car après, il faut rincer la trinquette, la faire sécher, la plier et la remettre dans son sac.
Et comme je ne suis pas fan du boulot...
Vdb


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