Estimer la force du vent
Et vous, quelles sont vos techniques pour estimer la force du vent sans instruments?
Bonjour
comme çà
Échelle d'estimation mise au point par Francis il y a deux siècles (pas lui l'autre !)
En fonction du comportement du bateau.
Personnellement, c'est l'ambiance générale qui me donne la force du vent, c'est venu avec la pratique.
C'est comme avec la pluie. Enfant, une fois que tu es sorti de chez toi sous une "bruine", une "pluie", une "averse" ou des "trombes d'eau"... tu es capable de mettre un mot sur chaque type de pluie que tu rencontres ensuite, sans pluviomètre.
Pour le vent, c'est pareil.
Mes sensations (mais c'est une description très perso) :
1 BF : j'ai l'impression qu'il n'y a pas de vent.
2 BF : je sens que ça va être pénible, alternance de voile et de moteur
3 BF : ça sent la balade tranquille, le gréement commence à danser un peu, les drisses commencent à battre.
4 BF : le bruit au port est caractéristique, les drisses dansent, tu as une irrépressible envie de lever l'ancre et tu sais que l'équipage de novices va s'amuser.
5 BF : le bruit des drisses, le vent dans les haubans, tout donne envie de naviguer mais il y a une excitation particulière, une ambiance d'aventure, et tu as intuitivement envie de prendre un ou deux ris avant de partir et de vérifier que les gilets sont accessibles
6BF : le vent commence à être impressionnant, tu redoutes les manœuvres de départ et d'arrivée au port, tu te dis qu'une panne de moteur dans le chenal serait malvenue et tu vérifie 10 fois que le moteur est bien refroidi et qu'il n'y a pas de cordage qui traine dans l'eau ! Tu te dis que tu vas être crevé ce soir et tu sens que tu ne vas pas beaucoup dormir au mouillage
7BF : tu sens qu'il est impossible de partir avec des équipiers inexpérimentés, et eux-mêmes ont peur de partir. Le vent est entêtant et gêne la prise de décision.
Hello,
Je regarde surtout l'état la mer...surtout quand ça commence à blanchir.
Sinon le degré de gîte ?
Avec le cata, la vitesse était aussi un bon indicateur, il était bien plus réactif que le mono, vu l'absence de gîte.
Pour le petit temps, j'ai un petit anémo portable, juste pour m'occuper...
Bonjour,
à l'époque où nous n'avions pas encore d'électronique spécialisée, il nous suffisait de regarder la mer pour connaître la force du vent.
Tant qu'on pouvait naviguer au sec, c'était en dessous de 4. Tout dessus.
Dès que les embruns venant de l'étrave commençaient à atterrir dans le cockpit, les vagues crêtées de blanc et 20° de gîte, c'était du 5 et +, on prenait d'abord un ris, on remplaçait le gênois par le foc 1 et on capelait le ciré avant de se poser d'autres questions.
Après, ben, quand le bateau commençait à se vautrer et qu'il fallait un ris de plus et foc 2, on savait qu'on était pas loin des 7. Plus tard, au bistrot, on pouvait comparer les estimations
Si ça forçait encore, on se retirait sur la pointe ses pieds.
Maintenant, on regarde le répétiteur, suffit juste de savoir lire...
VdB
Quand on est au port ou dans une zone abritée, regarder la toile portée par les bateaux qui naviguent donne déjà une information intéressante.
Je me posait cette question car je suis au mouillage, avec un avis de vent frais. Comme le mouillage est bien abrité de la houle, il est difficile d'observer le bassin.
On m'avait dit que quand les haubans sifflent c'est que y'a 30 knts de vent, ça vous semble cohérent?
Sinon c'est sùr qu'en mer c'est relativement facile d'estimer les conditions
Voir les voiliers des autres voiliers, mais aussi leurs allures.
Qui ne s'est jamais fait surprendre par la force du vent au près alors que le bord de vent arrière était vraiment facile ?
Un truc qui fonctionne pour tout couple (bateau, équipage) : si on est encalminé, le vent est trop faible ; si le bateau est couché, le vent est trop fort. Entre les deux, c'est bon.
_heuver
S'il hausse les épaules en regardant le mât.... c'est qu'il n'y avait pas assez de vent !
S'il se jette par terre, pour embrasser le sol.... c'est qu'il y en avait trop !·le 15 nov. 2022 13:53
Bonsoir,
Quel est l’intérêt de la question?
Toute unité digne de ce nom possède aujourd’hui une girouette/anémomètre.
C’est un peu comme si tu demandais: comment se rendre compte de la hauteur d’eau sous la quille sans sondeur?
Tout le monde peut poser ici la question qu’il veut, mais là, franchement….
Bonne soirée,
Patrice
Salut :)
Patrice franchement je comprends pas trop ta réponse...
Il y a plein d unités équipées d'une girouette anenometre ( mon bateau le premier)
Ça n'empêche pas de s'interroger sur la lecture du plan d'eau (la base en navigation)
C est la même chose sur la cartographie électronique... ça n empêche pas de S'interroger sur l'estime, le courant etc...
Tu le sais bien tu peux avoir des effets de sites, des effets venturi. Des cotes sous le vents ou au vent... personne ne navigue le nez sur l'anémo... on regarde tous le plan d'eau...
La question est donc fondée et je vais tenter d'y répondre...
Apparition des moutons à force 3...
Force 1 ou 2 aucun moutons...
Nombreux moutons force 5 ou 6.
Les haubans commencent à siffler...
La mer est plus blanche que bleue : force 8 ou 9...
La mer commence à fumer...
Au delà 10 et plus... ba soit tu sais lire le plan d'eau soit ça vite être compliqué ;)
Bonsoir,
Mon unité n'est malheureusement pas digne de ce nom, puisqu'elle n'a ni girouette ni anémo.
Ça ne m'empêche pas de naviguer loin de là.
Je me posait la question plus particulièrement au mouillage, lorsque la météo annonce des raffales a 25knt.
Mouillage abrité derrière des genre de colinettes.
Constat: ça souffle, mais aucun fetch et baie bien abritée, donc difficile d'estimer le beaufort sur la mer.
Mais alors comment savoir si on a eu les 25knt annoncés ou 20, ou 30?
Je pensait que le bon sens marin regorgeais de petits trucs mnémotechniques bancals et pas très précis genre (à partir de 30knt les haubans sifflent, à partir de 15 les drisses claquent, ou autres), mais qui sont quand même bien pratique pour différencier à coup sûr les 20, 25, 30 ou 40knt, car 5knt de différence c'est quand même significatif.
J'ai sans doute mal posé la question, car en nav quand on peut voir l'état de la mer il est plus simple et commode de regarder a quel beaufort on est, mais au mouillage sans houle, voire au port, c'est plus difficile.
Je cherchais juste une méthode empirique d'estimation des différents paliers de vitesse de vent, mais je commence à penser que ces méthodes se sont perdues avec l'arrivée des anémomètres...
Si dans ton mouillage abrité les haubans sifflent dans le vent, pourquoi se poser la question du vent possible dehors🙄?
Hello,
Quand tu tiens difficilement debout sur le ponton, et que la pluie tombe à l'horizontale...c'est que ça souffle fort, au dessus de 50 noeuds...
Souvenir d'un gros coup vent dans le port du Havre, en Juillet 2013...on avait été nombreux à attendre que ça passe, à l'abri des sanitaires !🙄
Le sémaphore avait enregistré un maximum à 70 noeuds.
Par un concours de circonstances malheureuses, j'ai navigué sans girouette-anémomètre entre juin 2017 et juin 2022.
Ma girouette-anémomètre est tombée en panne pendant ma transat retour de la Guadeloupe à Horta dans les Açores (juin 2017). J'ai ensuite amené mon bateau de Terceira dans les Açores à Lanzarote dans les Canaries (juillet 2017). Puis toutes mes navs dans les Canaries depuis 2017, sauf celles de cet été.
L'absence de ma girouette-anémomètre ne m'a pas empêché de naviguer. Estimer la direction du vent n'est pas difficile. Mais je trouve effectivement qu'estimer la force du vent n'est pas si facile.
Au delà des réponses relatives à l'aspect de la mer qui ont été données, l'estimation du vent DEHORS (en dehors du mouillage ou du port) me paraît tout à fait pertinente.
En effet, souvent, on est plus ou moins abrités du vent dans un port ou un mouillage (en tous cas, c'est en général ce qu'on cherche, après bien sûr être abrités de la mer).
Et komenkonfait avec l'anémo du bord pour estimer le vent qu'il y a dehors, hein ? L'anémo du bord, y va nous donner la vitesse du vent là où on est, pas de l'autre côté de la jetée !
Donc oui, c'est important d'avoir une idée relativement précise du vent en regardant simplement l'état de la mer, avec ou sans vagues (vent de terre / de mer) et/ou houle.
Enfin... je trouve.
En nav, outre de regarder les voiles des autres voiliers, et avant d'être équipé de l'excellente girouette US de LCJ, j'utilisais un petit anémo très pratique, facile à mettre en œuvre et à utiliser:
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Il est toujours à bord du bateau dans ma TAC. 😎
Bonsoir
Lorsque nous naviguions sans anémomètre, nous avions différent bout de différent diamètre dont certains étaient lestés d'un nœud.
En étalonnant les angles que prenaient les penons, nous arrivions à être assez précis en comparant avec les anémos des copains.
l'anemo ne donne que la force du vent apparent et entre les indications au pres et au portant il y a une sacré difference qui peut etre de 1 à 2 échelle beaufort ..
et lorsque je voie l'anémo au bout d'un mat de 12 ou 15m passé d'un bord à l'autre et d'avant en arriére a la vitesse grand V j'ai un sacré doute sur ses indications ..
j'ai un truc lorsque la cloche tinte on est f5
en route ou au port?
En route la gite en fonction de la toile assez simplement.
Au port au son cela demande un petit temps de calibrage: son/contrôle instrument.
Ce n’est pas vraiment récent.
Comment !!! Tu n’as pas d’électronique ??? 😉😊
Un moyen très simple,économique et qui ne tombe jamais en panne...pisser au vent !
Force 0 aucun dommage
Force 3 on commence à mouiller le slip
Force 5 le tee-shirt
Force 7 ça monte au cou
Quand ça fait shampoing il est temps de rentrer au port...
Perso je n'ai jamais eu d'anemo et ne désirant pas de mode vent sur le pilote je ne suis pas près d'en avoir un à bord...
Par contre achetez achetez mes frères ces bestioles consommables en tête de mât...ça enrichit les ship et ça me fait bosser pour aller les poser...
Merci !
Humour dixième degré pour ceux qui se vexent facilement...
Après sans girouette sans anémomètre on peut vivre et naviguer sans, en fait le plus souvent on ne s'en sert pas ou si peu, au près nous avons les penons, si nous serrons trop le vent cela fasèye, si nous nous écartons trop du vent le bateau gite de moins en moins.
Au portant si nous nous rapprochons trop du vent arrière le point d'amure de la voile d'avant tombe.
Si tu passes en surpuissance c'est que le vent est monté. il est temps de faire quelque chose...
Et ces infos sont bien suffisantes pour naviguer en sécurité.
Sauf peut être sur un catamaran?
bonjour
pas de pile
pas d'afficheur
pas d'emm......
et pas cher
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JF
Bonsoir,
le plus simple et incassable la "biroute" en rayures rouges et blanches comme sur les petits aéroports
Nom officiel:
Avec du ruban fluorescent c'est même lisible la nuit.
Pour les aéroport elle doit être conforme à une norme "STNA" , c'est moins de 3000€
50€ chez l'amazone
le badin a équipé les petits avions très longtemps, les sondes pitot sont plus ou moins sur le même principe, mais tombent en panne. Seule précaution, vérifier la propreté du badin si on a par exemple traversé du sable saharien.
Quand le chapeau de pêcheur à large bords ne tient plus sur la tête, c’est force 2.
Quand c’est la casquette qui ne tient plus , c’est force 4.
Quand le bonnet qui ne tient plus, c’est force 8.
Avec des années d'expérience, à 5 ds près je suis bon.
Pour la hauteur des vagues, c'est beaucoup plus difficile.
Sur le Bel Espoir II (le trois-mâts de l'AJD, père Jaouen), nous n'avions pas d'anémo, ni même de girouette.
Et en plus, le poste de barre était dans une timonerie fermée, donc il fallait ouvrir une porte pour sentir le vent sur le visage.
Et ça ne nous empêchait pas de naviguer vent arrière voiles en ciseaux dans la houle des alizés.
Pour un navire école je trouve ça très pertinent car ça force à développer tous les sens qui peuvent nous permettre d'estimer la force et la direction du vent.
D'ailleurs je remarque qu'à chaque fois que je suis sur un voilier doté d'une girouette, j'ai tendance à oublier comment on faisait sans !
Pour moi le repère n°1 c'est l'état de la mer. C'est suffisamment précis jusqu'à force 5/6, après ça devient plus compliqué de dire, à 5nds près, où on en est entre 40 et 45nds de vent par exemple.
Ensuite, le bruit du vent dans le gréement. C'est assez relatif à chaque bateau, mais quand on a l'habitude ça devient un bon indicateur.
Et puis tout simplement la sensation sur le visage...
Enfin, je dirais que connaître la force du vent au nœud près n'est pas vraiment utile, en tout cas en croisière. Ce qui nous intéresse, c'est de savoir quelle toile porter selon le vent du moment. Et pour ça, l'échelle de Beaufort est largement suffisante, à mettre en rapport avec la connaissance empirique du comportement de son voilier.
-vent réel et vitesse du vent , -vent apparent et vitesse , angle du vent, - cap observé par rapport à la prochaine marque, et si nécéssaire,- direction et force du courant. Rassures toi, c'était pour conforter mes impressions visuelles. En convoyage, j'étais plus cool mais toujours attentif.C'est effectivement non indispensable mais c'est un plus.·le 18 nov. 2022 11:19
Pour info, nous naviguions au 1/10 ième de nds et au degré. ·le 18 nov. 2022 14:09
Même si l'anémomètre n'est pas calibré, encore mieux ça donne l'occasion de dire qu'il faut s'en méfier, ça donne un repère, donner des repères c'est de la pédagogie