équipiers inattendus
Bonsoir,
Lundi j'ai eu de l'aide pour ma navigation.
2 equipiers ( étourneaux) se sont relayés pour me pousser dans ce violent F2 a partir de ouistreham.
Le premier, fourbu trempé ( nous étions dans la brume) s'est remplumé alimenté avant de continuer sa route vers le sud.
Le deuxième grogui par la fatigue a percuté ma grand voile et chamboulé a été retenu par le filet de filière.
J'ai eu droit aussi à des tentatives d'accostage par de petits oiseaux( passereaux au poitrail rouge orangé inconnus de moi) perdu dans ce brouillard.
Ils venaient tous du nord allaient vers le sud.
Ca occupe.
JJ
Rouge gorge ? C'est un migrateur partiel qu'on rencontre le long des côtes. Un gros point de passage en baie des Veys.
Dernièrement, les étourneaux ont repeint pas mal de bateaux à Ouistreham. Ces animaux lorsqu'ils sont plusieurs centaines laissent des traces pas sympas. Il devraient être interdit de navigation !
Pas un pétrel tempête, ceux-là sont pélagiques noirs avec un peu de blanc sur la queue. Et ne se pose jamais sur un bateau.
Sur ta photo c'est un oiseau terrestre qui se repose.
Un équipier nous est arrivé vers 02h00, à 60km de la côte de Massachussetts. Dans la piaule et le noir on ne savait pas exactement de quoi il s'agissait, jusqu'à ce qu'il s'est accroché en dessus du notre bimini: (voir photo)
Il y a dormi jusqu'au soir, 200km plus tard, quand nous étions amarrés à Tennants Harbor, Maine, et les moustiques sont sorties.
Au retour des Baléares une tourterelle s'est posée sur notre filière à l'avant du bateau et restée là pendant 5 heures sans bouger . Il y avait de la brume et on ne voyait pas la côte alors qu'on était à moins de 20 miles de la côte. Elle s'est envolée à notre arrivée à Porto de la Selva quand la côte n'tait plus qu'à 200mètres
cet été au large, on a eu 2 papillons !
un des 2 est resté plus de 24H accroché sous la capote avant de repartir ...
quelques années déja : au retour de la Grande Bretagne , des centaines d'abeilles ont investient le bateau , intérieur compris pendant queques minutes !.....
nous n'avons pas osé bouger une oreille ; elles sont reparties comme elles étaient vennues , sauf une demie douzaine sans doute épuisées qui ont fini la route avec nous ......
dommage , pas de photos , quoique je ne serais pas descendu dans le carré pour le chercher !
Ce n'est pas un pétrel non plus, leur bec est tubulaire. J'ai envie de dire un jeune goéland, peut-être une grosse mouette...
Au large du Portugal un petit oiseau s'était posé sur l'épaule de mon coéquipier, puis sur notre bib. (Pas de photos ch'uis au boulot, chuuut)
En fait il avait passé la nuit dans la cabine car il en est sorti au petit matin, en même temps que mon coéquipier venu prendre son quart.
Ce qui est étonnant, c'est l'absence de méfiance de leur part : on peut être tout près, les photograhier sans les effaroucher, alors que sur terre ils s'envoleraient au moindre mouvement de notre part, et surtout ne se poseraient pas aussi près !
Ils doivent bien sentir du'on les aiment et que parfois en mer l'homme n'est pas le prédateur de l'oiseau.
Quand tu vois les daufins et que tu tapes sur la coque pour jouer avec eux, là aussi ils comprennent et c'est magique.
ah! ça fait plaisir de voir qu'il y a des gens qui aiment les oiseaux ailleurs que dans leur assiette !! :bravo:
:bravo:
Mais comme j'ai hâte de connaitre ce genre d'aventure également !!
Pour moi ça fait parti du plaisir, du bonheur de la navigation.
J'ai souvent eu des oiseaux semblables à bord: dessus marron-vert, ventre vert-jaune, un peu plus ronds que des moineaux. Quelqu'un connait leur nom ?
Comme AnnaKarenine j'ai toujours été surprise de voir que les divers oiseaux hébergés à bord n'avaient pas peur de moi, au point de se poser sur ma tête ou mes pieds.
Peut-être que ces sites t'aideront à identifier ?
Y'a des fiches, mais faut connaitre le nom :
www.oiseaux.net[...]ce.html
si non par photos ?
www.oiseaux.net[...]ier.cgi
www.oiseaux.net[...]ex.html
Ou sur ce site, qui semble bien moins complet
guide.des.oiseaux.free.fr[...]-14.php
Rappel d'un triste souvenir lointain.
Je suis au milieu de l'après-midi à 20/30 milles du Cap Corse. Le vent tombe et je mets la bourrique. Me rendent visite une vingtaine d'oiseaux, genre moineau.
Barres de flèches occupées.
Quand le Cap Corse est bien en vue, un à un ,ils s'élancent vers la terre. Le dernier attend un peu, puis s'envole. Je le vois raser les flots sans prendre d'altitude puis revenir se poser sur le pont. Je lui met une coupelle d'eau et quelques miettes de pain. Quand j'arrive au port de Maccinagio, je me dis qu'il est sauvé. Je termine mon amarrage et m'apprête à le prendre pour le déposer sur la digue. Quand je m'approche,
je découvre qu'il est mort!
Il m'a vraiment gâché ma soirée.
Ca me rappelle que nous avons récupéré trois équipiers inattendus un dimanche après-midi au large de Dublin une fois. Un papa et ses deux gosses étaient sortis pour faire la pêche une belle après midi d'été, et nous étions en route de Wicklow à Dublin. Un orage est passé tout à coup: pluie comme une douche à l'hotel Crillon, et à la fois un vent de 50 noeuds. Le vent continuait après les quelques minutes diluviennes, Malgré les efforts du papa aux rames, ils étaient en route pour Liverpool à 5 milles de la côte quand nous les avons croisé. On leur a pris à bord et trainé leur bateau pour les ramener à Dublin. Je n'ai pas de photo; on était occupé.