équilibre avant arrière

Amis du réglege bonjour !
je navigue sur un 26 pieds à bouchains, plutôt vif et léger (une évolution du scout challenger, gréé 7/8 ) depuis deux ans et demi.
Le gréement neuf en place, l'assurance venant, je porte plus de toile qu'avant, mais pas toujours avec le même succès. Pour un bon vent comme semaine dernière, 5 et 6 suivant les sorties, rafales au dessus, j'ai toujours au moins un ris GV et foc avant, parfois deux ris et foc arrisé aussi.
Le vent turbulent (rafales presque tout le temps) et irrégulier me fait parfois être surtoilé : aux surventes le bateau encaisse en lofant et en gitant d'avantage.
Soit je choque un peu si ça dure et que ça revient pas, soit la risée est courte et tout rentre dans l'ordre progressivement.
Mais la barre doit souvent être avec un angle important (tirée), avec l'effet de frein sur l'allure que montrent remous et efforts sur celle-ci.
J'ai beau modifier l'ouverture dans les hauts, aplatir au mieux les voiles, remonter le chariot d'écoute au vent, j'ai rarement un bon équilibre.

D'après vos connaissances : d'où vient ce déséquilibre qui me fait tirer sur la barre ?
Suis je surtoilé, mal réglé, en quel sens ?..
corolaire : le position du mât peut être avancée ou reculée d'une dizaine de centimètres ; dois aussi chercher par là ?
Merci de vos contributions,
Pierre

L'équipage
04 juil. 2011
04 juil. 2011

...me lance ;)

Il me semble que tous les bateaux sont conçus pour êtres ardents, (par sécurité ? ça me semblerait logique...). Du fait, je vois mal l'équilibre barre au centre. Je règle au mieux pour qu'il soit léger à la barre, et je me débrouille pour limiter la gîte au minimum afin que le bateau reste dans ses lignes, mais aussi -surtout- pour le confort de ma famille. Donc ma réponse serait "trop de toile", éventuellement chute fermée, creux trop haut, voile d'avant trop creuse (rail d'écoute en avant ?).

...mais je peux me tromper :-)
Franck

04 juil. 2011

Sans aborder les diverses manoeuvres de réglage des voiles, du chariot, du halebas, du pataras, etc...
Essaye, lors de la survente de ne pas tirer sur ta barre, mais au contraire, d'anticiper la risée en loffant. Cela nécessite de naviguer sur la "plage fine". Lors d'une survente le vent adonne, il faut donc loffer pour accompagner cette adonnante. Si tu tires sur ta barre, l'angle du vent augmente fortement, et la bateau gîte encore plus et c'est l'auloffée assurée. L'ennemi N°1: c'est la gîte !
Encore vérifié il y a 4 jours avec un barreur peu habitué à ces réglages un peu pointus, par 20 à 23 kn, avec GV haute (neuve) et solent.
Mais cela nécessite -bien sûr- de régler correctement le canot.

04 juil. 2011

Franck,
pour "les lignes", je me cale sur un bouchain, comme j'ai entendu dire :)
peut-être un élément de plus dans ta réponse : le creux de la voile d'avant. En effet, la dernière fois je n'ai pas assez étarqué le foc, j'avais "oublié" d'enlever une petite rallonge textile que je mets pour une voile plus petite... et le bord du foc faisait des plis (visible sur la photo).
Quant à Sterdenn, merci aussi, mais je vais voir ce que c'est qu'adonner...;)changer d'angle ? Vite, mon cours des Glénans !.. :pouce:

04 juil. 2011

Quand tu es au près serré et que le vent adonne, cela te permet de mieux remonter au vent. Si tu fais un cap au 90° babord amures à 35° du vent apparent et que le vent adonne de 10°, cela va te permettre de caper au 90°-10°= 80.
Quand le vent adonne, il te permet de faire une route plus proche de ta destination.
Quand c'est l'inverse, on dit que le vent refuse: ta route s'éloigne un peu plus de la route directe.

04 juil. 2011

La réponse de Steredenn est bien :) L'adonnante c'est la survente, avec en prime un changement de l'angle du vent : Le but c'est de laisser le bateau monter dans le vent, au plus près, pour rester à un angle acceptable.

D'ailleurs, il me semble avoir compris que dans l'hémisphère nord, les adonnantes sont toujours dans le sens horaire... Mais là, c'est plus une question qu'une affirmation ;-)

05 juil. 2011

Merci pour vos enseignements, ça concorde bien, il manquait les mots...
Y a t il d'autres avis sur le réglage équilibré des voiles, pour un près bon plein à près serré et éviter de tirer sans cesse sur la barre ?

05 juil. 201105 juil. 2011

pour le chariot, il faut le mettre sous le vent et pas le remonter

ça devrait déjà considérablement améliorer les choses

cordialement

05 juil. 2011

Pour le chariot, il y a deux écoles (celle des glénans et l'autre :heu:)

  • soit au vent pour vriller la voile et vider les hauts
  • soit sous le vent pour l'aplatir
05 juil. 2011
  • soit au vent pour vriller la voile et vider les hauts

ça permet de garder le bas de la voile efficace pour caper a mon avis la meilleur solution

  • soit sous le vent pour l'aplatir

ça oblige un peu a abattre ou bien ça donne un bateau un peu mou dans les molles (si on parle de la gv)

05 juil. 2011

Le safran n'est pas fait pour rattraper un surtoilage ou autre erreur. Les efforts augmentent inutilement, la coque est maintenue trop inclinée ce qui la freine et l'angle d'incidence élevé augmente la trainée et rapproche du décrochage du plan devenant brutalement inéfficace (l'amplitude utile est au maximum de 35° par bord).
Il y a longtemps en Med un type voulant épater des filles à son bord, m'a coursé comme un malade avec des gites importantes, il ne m'a jamais rattrapé alors que j'étais règlé assez pépère, les bateaux étant globalement très voisins .

05 juil. 2011

En principe, ce que j'ai appris c'est:
Quand ça forcit (le vent) descendre le chariot et border plat.
Quant c'est mou, monter le chariot et arrondir.
A+

05 juil. 2011

Bha il y a un peu 2 écoles c'est ce que j'avais aussi appris.

Quand le vent monte j'ai testé aussi le chariot au vent hall-bas relâché pour laisser monter la bome et Je doit avouer que ça marche quand même pas mal. l'impression de moins forcer sur le matos aussi puisque tu as moins tendance a tout blinder pour faire une tôle.

Du coup je change doucement d'avis je trouve que cette "nouvelle" technique un peu a la mode en ce moment est pas mal du tout, dans les claques je trouve le bateau plus tolérant.

06 juil. 2011

Merci les potos,
on va sortir à deux la semaine prochaine, on en profitera pour tester les solutions proposées : à deux dans un bon vent, ce sera plus facile.
A y réfléchir, je crois qu'au dessus de F5 je dois prendre un deuxième ris.
Un ami qui a construit trois bateaux, dont deux de voyage, me conseille de retendre l'étais avant, de donner un peu moins de quête ; et si pas de résultat d'avancer d'un poil le mât sur sa fixation (plusieurs trous dans la base en inox). Il dit que ça se joue à pas grand chose, qu'après un changement de gréement, c'est un réglage à considérer.
je vous dirai les résultats
Pierre

06 juil. 2011

Je ne pense pas qu’il n’y ait qu’une vérité dans ce domaine, parce qu’une fois de plus, ça dépend du bateau, de la coupe des voiles, et des conditions de mer.

Mais à mon avis, remonter le chariot au vent pour faire vriller la gv, n’est pas une réponse à apporter lors d’une rafale, mais plutôt un réglage de base que l’on a pu choisir en fonction des conditions de vent, et surtout de mer (mer plate ou clapot).

La réponse à apporter à une rafale est plutôt de descendre le chariot, (on aura pu choquer préalablement un peu d’écoute), et, ou, de « piper » pour effacer en partie la gv Cela se fait instantanément, contrairement à l’action qui consiste à le remonter.

Cela dit je ne prétends détenir la vérité, parce que comme dit plus haut il y en a plusieurs…

06 juil. 2011

"au dessus de force 5, je dois prendre un deuxième ris"

Ca me semble évident, surtout sur un bateau ardent comme semble être le tien.

Bon vent !

08 juil. 2011
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