Equation Galicienne

Voilà,

Les sujets du site concernant la navigation vers et en Galice sont nombreux et bien entendu je les ai consultés. Mais je n'y trouve pas vraiment les réponses aux questions que je me pose. Donc à présent j'aimerais associer les héonautes, qui le souhaitent et qui fomentent quelque projet similaire, à mes réflexions actuelles concernant la traversée du golfe de Gascogne et l'atterrissage à viser sur la côte espagnole.

J'espère aussi permettre à ceuss qui le souhaitent de s'exprimer sur leur propre projet... et pourquoi pas que nous concoctions quelques belles rencontres estivales...

Les données du problème :
- Départ 1er WE de juillet de Bretagne Nord (Morlaix) pour une croisière de 5 semaines, aller et retour vers l'Espagne, entre Cantabrique et Galice
- Le bateau : 8,50m , Mopelia ; bon marcheur, sans plus ; moyenne raisonnable de 5nds sur longues distances (mais bcp moins par calme avec un moteur à ne pas trop solliciter, un peu plus au débridé avec mer régulière ; etc..) Bateau bien équipé (notamment solent à ris et étais largable, régulateur d'allure, pilote électrique, carto papier et électronique, et le reste évidemment)
- Traversées aller et retour, en toute probabilité, en solo. Expérience du solo : plusieurs traversées de la Manche ; côte irlandaise ; ... Durée max : 36 h. Et bien d'autres nav en équipage réduit en Bretagne, GB et Irlande.
- Ensuite, navigation familiale avec en objectif plus particulièrement les rias galiciennes (et au minimum, les marinas et la concentration plaisancière).

Les inconnues (ou interrogations) de l'équation
- La météo, avec naturellement une dominante des vents de secteur Nord dans le golfe (et le long des côtes au sud du Cap Finistère)
- Ma résistance à la fatigue et au sommeil sur plus de 48 h de nav solo
- La meilleure route pour se tenir à l'écart du flux navigation marchande... mais aussi de pêche (pour moi bien plus dangereuse car imprévisible dans les changements de route
- La beauté et convivialité des côtes et mouillages de Cantabrique, comparées à celles de Galice (Nord et Sud)

La solution ?
A partir de cet exposé, votre sagacité et expérience sont à présent sollicitées. Quel point de départ et atterrissage privilégier ?
- Brest/Camaret/Lorient -> Santander/Giron/Vivero/La Coruna
Choix à argumenter et illustrer de votre vécu, naturellement.
Question subsidiaire : l'âge du capitaine ? Joke !

Merci infiniment de vos intelligentes... et surtout maritimes, contributions

Bien cordialement
Hervé

L'équipage
05 juin 2011
05 juin 2011

salutatous

5 nds moyens pour un 8.50 m ? je prendrai plutôt 3 nds sauf si c'est vraiment une luge style pogo et autre

vents de dominante nord dans le golfe ? comprends pas ce qui vous fait dire ça

que ce soit de brest ou camaret ou lorient, y a environ 300M pour "toucher" la côte galicienne, donc 60h de nav à 5nds

et pas de moteur sûr ?

merci de bien vouloir préciser ta demande car, pour l'instant, je ne te suis pas

cordialités maritimes
larent le hareng

05 juin 2011

Hum, hum,

5 nds, un peu optimiste effectivement... C'est ce que j'ai fait sur une traversée le Diben - Kinsale (peut être même un peu plus vite 5,5 d'après horaire départ et arrivée de livre de bord et distance parcourue) ; 260 MN ; mais il est vrai conditions optimum ; NE 15 à 25 nds sur tout le trajet. Mais aussi des traversées plus courtes, du genre Dingle - Aran ; 5,5 nds à 6 nds (là j'ai pas le livre de bord sous les yeux mais j'ai un bon souvenir) ; Mizzen Head - Scillys à 5 nds ; etc...

3 nds, c'est possible, et ça m'est aussi arrivé, mais là c'est que les conditions sont vraiment défavorables... mais possible c'est vrai. Par exemple, Bear Island/Scilly 180 MN à 3,9 nds, pas un bon souvenir. Donc en général je m'estime satisfait entre 4 et 5 nds sur une traversée de plus de 24 h ; la raison doit peut être me ramener l'équation à cette moyenne de 4 nds ; mais bon j'aurai la cambuse pour 3 nds, voire 2 nds...

Moteur pas sûr ? Mon principe c'est qu'un moteur n'est jamais sûr et que ma meilleure sécurité c'est la voile. Le mien est vieux, bien entretenu, mais pas fait pour tourner 20 h de rang (enfin c'est moi qui l'arrête avant)

Vent dominant ? Peut être aurais-je dû parler de probabilités. Il me semblait que du secteur NW au NE on était dans le plus fort % de vents constatés. Mais je ne demande qu'à affiner voir infirmer cette assertion.

Suis je plus clair ?

Merci de vos aimables apports.

Hervé

05 juin 2011

Très peu de pêcheurs quand on a quitté le plateau continental.
Les cargos font la 'route du fer', entre le Cap Finistère et Ouessant
Sommeil: très individuel. Je n'arrive pas à dormir par tranche de 15', donc je dors de jour par tranche d'une heure (bateau plus visible), et je veille toute la nuit.

05 juin 2011

re

5 ou 3 nds, la différence est énorme puisque tu passes 67% de temps de plus en mer ... c'est pas une mince affaire

je ne pensais pas à la bouffe mais à la fatigue du marin

pour l'orientation dominante, c'est quand même plus d'orientation ouest globalement dans le golfe puis plutôt nord le long des côtes galiciennes et, en moyenne, 5 heures de pétole sur 100 heures de nav

une météo à 3 jours est fiable donc ça le fait, même à 3 nds (moi, je prendrai 3 nds "le pire n'est jamais décevant")

le seul problème, c'est si tu as du sud ouest, faut augmenter la distance de 50% mais avec une prise de météo et un départ dans une vraie fenêtre, ça le fait

faire gaffe à la houle dans le golfe, c'est quand même pas top quand ça veut déconner

j'arrive à faire des tranches de sommeil assez courte mais un cargo apperçu à l'horizon est sur toi en 1/2 heure ...

si pas de gros coup de vent à partir de l'W vers le NE, seuls les ports espagnols sont de vrais ports de secours, oubli les ports français, y en a pas un pour rattraper l'autre

cordialités maritimes
larent le hareng

31 oct. 2021

horizon ,sur toi en 1/2 heure ...bin il va pas vite sachant que l'horizon se situe au max à 3 mn ,cordialement

31 oct. 2021

Un cargo a une certaine hauteur, ça change tout...
Et sinon, le post auquel tu réponds date de ... 2011 !

cordialement aussi...

31 oct. 2021

oui j'avais vu mais faisant réguliérement le trajet en solo je pensais que cela valais la peine de le signaler mais cela n'est que mon simple avis ;;;cordialement aussi

05 juin 2011

Bien, bien,

Merci pour ces premiers éclairages qui m'aident à affiner le projet. Mais pour essayer d'approfondir et revenir à mon "équation" de départ, je reviens sur certains éléments.

Mon départ s'effectue de Morlaix, donc naturellement la première étape c'est de "démancher" (en soit déjà un ptit exercice de nav intéressant ; on sera en VE, donc va falloir valoriser au mieux les horaires de marée) et de viser une escale "technique" à Brest ou plus certainement à Camaret. Pour se caler au mieux en fonction des prévisions météo (prévisions à 3 jours, grib à 7, etc.). Mais de là se présente au moins deux options.

  • Soit descendre sur Lorient, en vu d'une traversée vers la Cantabrique, où on est quand même à nettement moins de 300 MN (255 MN pour Santander, 265 MN pour Giron). Oui mais alors, arrivé en Cantabrique, traversée plein W vers la Galice ; quid de cette côte Nord que je sais pourvue en mouillage, c'est pas le pb (quant à la Gironde et les Landes, ça fait longtemps que je les ai rayés de ma liste) ; la question, c'est, qualité des paysages, des mouillages, etc / à la Galice. Points de vue évidemment subjectifs mais c'est cela qui est intéressant... la subjectivité quand elle part du vécu !

  • Soit traversée en partant de Camaret, et là c'est plutôt Galice en direct (mais quoique, si vous me convainquez de l'escale en Cantabrique), avec tout de même deux options possibles : Vivero, un peu moins de 300 MN ; ou La Coruna, un peu plus de 330 MN. Différence minime, mais différence tout de même, surtout à l'arrivée...

En tout cas bien noté les infos sur flux maritime. Concernant la gestion du sommeil je serais un peu comme sailor54 ; difficulté à gérer des tranches de 15 mn ; donc privilégier des pauses plus importantes de jour. De nuit, je considère qu'un cargo repéré visuellement est possiblement sur moi dans un créneau de 20 ou 15'.

Merci encore pour vos observations

Hervé

10 juin 201110 juin 2011

J'ajouterai Ceidera pour ta premiére escale plutot que la corogne

05 juin 201116 juin 2020

Si tu choisis la Galice et si tu lis (un peu) l'anglais, le guide Imray Galicia est suberbe (mais cher)
www.imray.com[...]ord.cfm (prend la mise à jour sur le site 'latest supplement')
Le base marina de STW est bien faite
www.stw.fr[...]ays.cfm
(Je ne connais que la Galice)
Pourquoi aller à Lorient ? une journée et de l'argent perdus (à dépenser dans un bistrot en Espagne) !
Camaret (gratos si tu mouilles devant la plage de galet à l'ESE du port Vauban), le raz de Sein avec le flot et hop, cap SSW. La distance (pour la Galice) est presque la même.
A Coruna, toujours de la place, facile d'accès même de nuit avec un plan de détail (en évitant bien le brise lame !!!, passer à droite) (deuxième ou troisième ponton de gauche par exemple en venant de l'extérieur), souvent fort thermique dans l'après-midi

05 juin 2011

Merci Sailor, surtout pour ce lien marina de STW que je ne connaissais pas (STW si, mais par le répertoire des marinas)

Euh, si ça t'ennuie pas, je prendrai le raz de sein avec la renverse de jusant ;-)

Cette hypothèse de Lorient, c'est surtout si je devais viser la Cantabrique, moins fréquentée je pense, mais avec des mouillages intéressants semble-t-il... mais pb ensuite pour se taper la remontée W vers les rias galiciennes... voilà, voilà, le choix à opérer !

05 juin 2011

salut RV,

5nds de moy, si ça va bien avec du vent, et pas dans le pif !
il n'est pas rare de traverser le golfe depuis la Bzh dans la pétole (aller ou retour ...), alors sans moteur diesel qui puisse tourner 48h d'affilée, pas évident !

les prévisions météo sont en général bien fiables sur 3 à 5 jours en cette saison dans cette zone

de la pointe Bzh, tu peux descendre de Sein ou Audierne par ex, direct sur Gijon, puis tranquille côte nord vers les rias de galice dans le sens des vents dominants en principe

assez peu de risques de croiser des cargos venant de loire ou de gironde sur ce parcours

attention aux chalutiers côtiers espingois jusquà 50M des côtes, mais la nuit ils sont illuminés comme la tour eiffel !

06 juin 2011

Bonjour Jean-Christophe

Je ne sais pas si mon moulin peut ou ne peut pas tourner 48 h d'affilé ; ce que je sais c'est que je ne ferai pas le test (à vrai dire, il tourne à merveille ces temps ci, surtout pour charger mes batteries et pour quelques menues manoeuvres portuaires). J'ai souvenir d'avoir fait la traversée du Golfe avec un Cognac équipé d'un HB et sûr qu'on n'avait pas les réserves de carburant pour pousser le bateau sur de telles durées. Mais je sais, "autres temps, autres moeurs..." Le plus gênant, je pense si vraiment on est encalminé sur une grande durée, c'est l'inquiétude des proches restés à terre qui doivent compter les heures à attendre le coup de fil du TVBAB.

Puisque tu évoques un atterrage à Giron, as-tu quelques informations intéressantes sur les mouillages jusqu'à Vivero ?

En tout cas, un grand merci à tous pour vos contributions

Cordialement

Hervé

07 juin 2011

ribadesella
gijon
cudillero
viavelez
ribadeo
ortiguera
el ferrol
la coruna
sada
caraminas
fisterra
muros
arosa
entre autres ...

c'est ce que j'avais fait de Santander à Cambados

07 juin 2011

Bonjour à tous,
Juste mon expérience avec mon evasion 32, en famille:
1 aller retour Lorient La Corogne puis Galice jusquà VIGO,
puis nouveau choix: 1 aller retour Lorient/Gijon/La Corogne, rias autour de la Corogne,
Puis Arzal/Noirmoutier/YEU/Gijon/La Corogne jusque POVOA au Portugal en faisant toute la Cote de la Corogne à Povoa. Bateau toujours à POVOA.
A savoir: choix de Gijon car plus court et ville trés sympa. De mémoire c'est 240 NM.
Gijon/La Corogne se fait en une étape J+N.
A+
salutations

07 juin 2011

Veinard ! j'y retournerai à l'été 2012 (à moins que j'aille plutôt vers l'Irlande).

Tu peux aller à Cedeira, tu gagnes quelques milles mais il n'y a pas de ponton. Viveiro est sympa aussi. Mais il faudra aller à La Corogne, c'est vraiment génial. Si tu veux aller en Galice, je ne vois pas trop l'intérêt d'atterrir à Gijon.

J'ai un 8.50, moi je prendrai bien les 5 noeuds de moyenne (avec moteur).

Pas d'accord avec bil56, relativement pas mal de cargo sur la latitude de la Gironde. C'est quand même tranquille en général....

07 juin 2011

La côte cantabrique (et les montagnes dans le fond), la Galice, tout est beau sur la péninsule ibérique.

J'adore La Corogne.
J'y ai connu il y a 25 ans, en août, une teuf GIGANTESQUE. Avec un feu d'artifice de 40 minutes à quatre heures de l'après-midi. En fait des fumigènes qui coloraient le ciel, dans un boucan TERRIFIANT.
Et avec un quai de 100 mètres de long rempli de marmites de 2 mètres de diamètre remplies de poulpe qui mijotait lequel poulpe était servi gracieusement (gratuit) à une foule IMMENSE !

La ville de La Corogne est posée sur un isthme. D"un côté la plage, de l'autre les ports. Et le centre ville est posé au milieu. Que c'est plaisant !
Désormais, un tramway façon San Fransico (mais sans les collines) dessert le tour de la péninsule en passant par Hercules, le plus vieux phare du monde dit-on. Superbe.

Chacune des profondes rias qui découpent la côte entre La Corogne et Vigo vaut la peine.

Les escales de la côte portugaise sont aussi très belles. Lisboa est splendide et les portugais, même s'ils souffrent un peu en ce moment, sont ravissants. Prêts à tout pour vous aider.
La morue grillée avec un verre de Porto jeune ? Vous ne pouvez pas l’imaginer si vous ne l'avez pas goutté !

07 juin 2011

RV29N a indiqué l’essentiel : famille et amis entre Cantabrie, Asturies et Galice.
La traversée du Golfe de Gascogne, sans doute en solo, je crois qu'il faut alors le voir comme un "convoyage".

AMHA, il ne faut fixer aucun programme pour la traversée.
C'est la météo du moment qui induira la route à suivre.

Quelques précisions...

Par vent TRÈS favorable (Nord-ouest à Est), au départ de Morlaix, il faut de mon point de vue embouquer le Fromveur et filer flash vers La Corogne (330 miles). Ça sera fait.
RV29N semble faire confiance à son bateau. À près de 5 nœuds, c'est 2 jours 1/2 (deux nuits).

Si le vent est pointu (Sud à Ouest), alors c'est plutôt Le Four et descente le long de la Bretagne par étapes, jusqu'à Groix, Belle-Île, et même Yeu, et même Noirmoutier, et même Oleron. Une telle route a tout son sens dans de telles conditions en attendant plus favorable.
Dans ce cas l’atterrissage en Ibérie se fera entre Santander et Giron.
Beaucoup plus court (distance) avec 185 miles entre Chassiron et Santander et surtout beaucoup moins long (temps) s'il faut louvoyer partiellement.

Bon, ensuite, sur place, c'est pas tout à fait la même croisière. Mais tout est beau.

07 juin 2011

Les pêcheurs ?
Le plateau continental, en Bretagne Sud, c'est 80 miles max. À 5 nœuds, c'est 16 heures.
À l'arrivée en Espagne, le plateau c'est 30 miles à Giron et 40 à La Corogne. 6 ou 8 heures.

Les cargos ?
HV29N reste à terre de la route Ouessant - Cap Finistère ; là où est le gros du trafic.
Bien sûr il y a les flux vers St-Nazaire, vers la Gironde, vers le Pays Basque espagnol très industrialisé ne l'oublions pas.
Là, si on veut une aide véritable pour détendre son sommeil, je crois qu'il faut passer au récepteur AIS. Tous les cargos émettent en AIS.

Le récepteur AIS ne verra pas les pêchous non équipés d'un émetteur (ou qui ont cessé d'émettre pour s'esquiver), ni les plaisanciers ; on est d'accord.
Mais les pêchous sont à peu près tous équipés d'un récepteur AIS. Perso, mon option c'est l'émetteur AIS. Pour être vu par TOUS les cargos, TOUS les pêchous, et la petite fraction de plaisanciers qui se sont équipés d'un récepteur.
Je sais, c'est pas le même budget.

Mais il y a un outil qui est en passe de devenir obsolète du fait de l'AIS, c'est le radar (et sa conso élec).
J'ai déjà écrit ça. Ça ne fait pas plaisir à tout le monde, je sais. Mais il n'est pas utile de rouvrir ce débat dans ce fil.

07 juin 201116 juin 2020

Je suis sceptique. Si le vent est trop pointu à partir de la Bretagne c'est qu'il est de S à WSW, souvent l'annonce d'une dépression. Dans ce cas, il passera O, puis NW. Il est urgent d'attendre, et surtout ne pas s'enfoncer SE le long de la côte, où il faudra faire plus d'Ouest, le vent dominant !!!

Voir les roses des vents pour le golfe ici (deux premières semaines de Juillet) par exemple
cioss.coas.oregonstate.edu[...]ht.html
Passer la souris sur un point, la rose s'affiche à droite...

07 juin 2011

Ça peut se jouer comme tu dis sailor54.

Et j'ajoute...

Si le vent est de S à SW et en voie de passer au N, la vrai route, c'est de faire de l'Ouest bâbord amure, donc d'aller du côté où le vent va tourner.
C'est le plus classique et le plus efficace. Parce que après la saute de vent, c'est tout dans le dos.
Mais ça ne raccourcis pas la route, ça fait franchir la grande route des cargos (deux fois), ça fera peut-être trois nuits.
Sur un bateau que l'on aime bien, avec un équipage initié, et un peu de motiv, ça fait une bien belle nav.

Mais je crois avoir compris que RV29N sera seul, qu'il n'attend pas particulièrement la compagnie des cargos et qu'il ne souhaite pas multiplier le nombre de nuits en mer.

Dans ce cas là je pense que faire un peu d'Est le long de la Bretagne est une solution parmi d'autres, un possible ; selon le contexte véritable que nous ne connaissons pas tout à fait aujourd'hui.
Je n'en fait pas ne règle.

Ouessant - La corogne, Belle-Île - Giron, Yeu - Santander, c'est exactement le même cap.
Par contre, si la cible c'est La Corogne et seulement La Corogne, ce plan par l'Est ne marchera probablement pas.
Si c'est seulement La Corogne, soit il faut attendre comme le préconise sailor54, soit on peut partir à l’Ouest pour aller vers le vent futur.

07 juin 2011

Pas mal ce site de climato, sailor54.
College of Oceanic & Atmospheric Sciences Oregon State University.

Je mets un signet.

07 juin 2011

Mazette,

Un vrai diesel ce fil. Le démarrage a été un peu lent, mais une fois parti, les contributions s'enchainent et enrichissent de plus en plus mon équation...

Merci jpla pour l'analyse des différents scénarios. Ceci suscite plusieurs réflexions.

D'abord je ne pense pas vraiment aborder cette traversée comme un "convoyage" mais bien comme une partie essentielle du projet de nav. J'aime bien la navigation en solo qui me place face à mes capacités et responsabilités propres. Je serais heureux aussi de faire la traversée avec un équipier (pas bcp plus pour garder un peu de confort), mais après les recherches infructueuses, ce "non choix" dans l'absolu me convient bien.

Cela dit, là où ça rejoint l'idée de convoyage, c'est qu'il s'agit avant tout d'optimiser la traversée en combinant les paramètres fatigue/Meteo/distance/temps de traversée/risques collision. En ce sens je suis pleinement d'accord sur le fait que le scenario final se décidera probablement au dernier moment à partir du bulletin Meteo le plus fiable. L'hypothèse d'échelonner le long de la côte bretonne n'est pas absurde, même si Sailor a raison de souligner qu'un SW au départ n'augure pas très bien de la suite quant au passage de la (et surtout des) dépression(s) et la giration au NW. Mais bon, ça peut aussi faire passer le temps et puis s'il faut abandonner le projet (mes expériences irlandaises m'ont appris la prudence et la modestie), pousser à Yeu ne me déplairait pas, ça fait bien des années que je n'y est pas mis les pieds ! L'autre scenario un peu extrême d'embouquer le Fromveur pour filer en direct sur La Coruna est assez excitant (et se taper le Four et le Raz de Sein, même avec escale intermédiaire à Camaret, sera aussi source de fatigue) mais faudrait vraiment que les conditions soient sûres dans la durée et idéales pour la direction du vent. Autre pb ; n'y a-t-il pas risque de trop tangenter la ligne des cargos ?

Sur le chapitre climatologie et météo, d'abord un grand merci Sailor, ton site est exactement ce que je recherchais pour mieux analyser les statistiques de vents, même si la réalité n'est pas une statistique, naturellement. Du coup une question concernant la réception des bulletins MTO en mer. Je suis équipé du Sangean recepteur BLU. L'été dernier je crois me souvenir que je captais le bulletin du CROSS jusqu'aux Iles d'Aran (pas toujours très bien et au dessus, je crois que c'était out ; en tout cas, sûr en dessous de Dingle). Quid dans le Golfe et en Espagne ?

Autre point souligné avec pertinence par JPLA, la similitude du cap Ouessant-Corogne ; Belle Ile-Giron ; Yeu Santander. Avec naturellement des distances qui elles sont différentes : de 330 MN à 250 MN ; et ça en solo effectivement ça va compter. En fait dans les inconnues de mon équation, il y a ma méconnaissance de la côte Cantabrique. Je ne peux pas dire que mon objectif absolu est La Coruna ; je connais un peu la Galice (peu) et sait que les rias sont superbes et suis évidemment très tenté d'y aller. Mais si quelqu'un peut m'en dire un peu plus sur les mouillages entre Santander et Vivero (pas sur le plan technique, mais sur l'attractivité, les paysages, ...) ça m'aidera également dans mes choix.

Pour finir, dans le débat AIS / Radar, n'ayant ni l'un ni l'autre, je ne rentrerai pas dans la polémique... L'AIS semble être présenté comme ayant un bon rapport sécurité/prix... mais bon là aussi, quand je me remémore ma première traversée, avec un loch à filin et hélice, une ferrite de gonio assez aléatoire et un sextant plastoque dont on savait pas se servir (par contre on était pas mauvais à l'estime), je me dis que je vais encore attendre un peu pour cet investissement. Ceci dit sans ironie aucune à l'égard de ceux qui se sont dotés de cet équipement. Si on me le prêtait, sûr que je l'embarquerais !

A oui un dernier mot à jpla ; je ne fais pas très confiance à mon bateau et d'ailleurs d'une façon générale je ne fais pas totalement confiance à rien (à moi même pour commencer). Je suis plutôt de ceux qui pensent que le doute est la qualité première du marin. Par contre je crois assez bien le connaître et je l'ai emmené à l'Ouest de l'Irlande, là où je n'ai pas vu bcp de bateau de la même taille (en croisière longue s'entend), pas vu bcp de bateaux tout court d'ailleurs. C'est donc en analyse relative de ces contextes et aussi parce que j'ai fait la traversée sur un plus petit bateau encore, que je me lance.

Et bien encore mille merci pour tous ces apports

Très cordialement
Hervé

10 juin 2011

En atterrisssant plus bas que vivéro attention a la brume mais je vois que tu as compris le therme humilité

08 juin 2011

Tangentes de cargos ?

Lorsque tu sors du Fromveur, la Jument est à 11 MILLES du rail de cabotage, à 25 MILLES du rail principal montant et à 35 MILLES du rail descendant. Je viens de mesurer.
Tu ne verras aucun cargo de visu sauf à grimper en tête de mât !
Pas sûr qu'un radar à pas cher puisse les voir à cette distance.
L'AIS les verrait tous.

Entre les deux rails du Cap Finistère et de Ouessant, pas de souci. Les cargos restent bien dans l'axe entre les deux groupes de rails, sur la route directe... sauf bien sûr ceux qui sortent du rail pour aller à San Sebastian.

Ensuite, le rail du Cap Finistère est plus éloigné de La Corogne qu'il ne l'est de Ouessant.
Plus tu prends du Sud, plus tu t'éloignes de la route des cargos... sauf bien sûr de ceux qui font route vers la Gironde.
Là tu dé-tangente.

Et les cargos ne sont pas qu'une menace.
Si vraiment ça va très mal, si tu coules, un petit coup de VHF (antenne de qualité en tête de mât) pourra suffire pour qu'une machine de 300 m soit là pour toi une demi-heure après... sauf bien sûr celles qui ont déjà quitté le rail pour filer vers la Loire.

08 juin 2011

je suis en galice depuis 15 ans alors si tu as des questions ... je navigue dans la ria d'arosa.je pense meme te donner mon tel, est si tu est proche de la cote de galice je te donne la meteo,le trafic de la zone etc meme la dirction du resto du coin por una mariscada.un saludo

10 juin 2011

Bonsoir Jasper, Je vous ai envoyé un MP
merci et bonne soirée
Michel

08 juin 201116 juin 2020

Attention à la route des cargos/pétroliers qui sortent de la Loire pour aller prendre le rail d'Ouessant (je me suis fait prendre une fois :non: :non: :non: )
Il avait (je crois) un radar en bande S (et non X) et mon détecteur de radar n'a pas sonné...

08 juin 2011

Salut,

Moi aussi je prévois la traversée pour Août (4semaines). D'Arzal a Vivero puis tranquillement jusqu'a la ria de la corogne. Pour l'aller je vais attendre que l’anticyclone soit bien établi pour avoir des vents portants (nord). Pour le retour comment faire? attendre une dépression qui donne des vents portant ou remonter contre le vent sur un régime anticyclonique?

Merci de vos expérience.

08 juin 2011

La chose la plus importante qu'il faut espérer est avoir une fenètre météo favorable la fiabilité à 3j semblant acquise pour cette région. Les vents dominants sont pluteau W.Cela pilote tout. Le bateau doit ètre préparé pour pouvoir durer nettement plus longtemps. En solitaire le problème est la gestion de la fatigue et du sommeil ce qui devient critique si la météo évolue défavorablement car le Golfe peut devenir vraiment sportif, la veille de nuit étant n'arrangant pas les choses. Il y a peu de gros bateaux mais vous pouvez tomber sur des concentrations de pèche en plein milieu du trajet si vous ètes sur le plateau continental. A l'approche de la remontée des fonds espagnols ont peut en sentir les effets. Les grands ports sont assez faciles d'accès. Pour certaines petites rias magnifiques, sans connaitre, il vaut mieux un temps manoeuvrable. J'aurais tendance à viser vers l'W genre Corogne pour ne pas me faire pousser trop dans le fond du Golf (Le charme de la voile est souvent de se retrouver dans un port où on ne voulait pas aller), en cas de changement météo comme cela m'est arrivé, ne voulant pas rajouter une grosse louche de près. Toute la côte nord de l'Espagne mérite vraiment d'ètre explorée.

08 juin 2011

Pas réveillé à 12h30 c'est grave: Pluteau=plutôt.

08 juin 2011

Pour les traversées, cela a été dis plus haut, on fait ce qu'on peut selon les conditions du moment. C'est entendu.

Toutefois.
Puisque Hervé souhaite aussi faire une belle traversée du golfe (et pas seulement un convoyage), il doit réfléchir et préparer la route la plus belle, la plus élégante, celle qui a de l'allure.

C'est quoi depuis Morlaix ?
Dernier mouillage à Wrac'h, Benoît ou Porsall.
Appareillage autour de la pleine mer.
Fromveur et Pierres Vertes.
Ensuite direct Santander [b]OU[/b] Giron (290 NM) [b]OU[/b] La Corogne. Selon les options touristiques, logistiques (famille), et même météo du moment.

Et justement, au dernier moment, ce sera possible ou ce ne sera pas possible.

Pour ça, il faut accepter de croiser les cargos qui font route sur La Rochelle, de passer deux nuits en mer et d'envisager la troisième, de se prendre une sale houle venue d'Islande, de traverser un banc de brune inattendu, de se faire une pétole alors que l'on ne compte pas sur son moteur, de se faire un petit coup de vent imprévu et compter sur les ris, d'avoir une panne à bord, ou deux, ou trois.
J'en oublie.
C'est la mer.

08 juin 2011

Hello!
Je souhaiterai aussi faire cette traversée cette été si les vents sont bons....mais je serai probablement en Cornouaille avant.
Mon idée serait de faire un Falmouth La Corogne direct....si tout va bien!
Est ce que quelqu'un parmi vous aurait fait déja a peut prés ce meme trajet?
Ma question est pour la route des cargos:
Faut'il contourner Ouessant au large en laissant bien le rail sur Babord pour 'couper' plus loin dans le golfe la route fictive des cargos entre Finistere et Ouessant? Est ce une vue de l'esprit car dans le golfe il n'y a presque plus de cargos...ou y a t'il des mini rails dans le golf de gascogne?
Au plaisir de vous lire
Philou

31 oct. 202131 oct. 2021

« Traverser un banc de brune inattendu« 
Même si on préfère les blondes, quand on est en solo on ne fera pas la fine bouche, enfin…même pas en rêve ;-)

08 juin 201116 juin 2020

Problème intéressant...

La route directe (bleu foncé) Falmouth - La Corogne passe en plein dans le rail d'Ouessant :::
En rose et bleu clair les limites de la route directe rail Cap Finisterre - rail d'Ouessant.

Solution: passer dans la zone côtière près d'Ouessant pour être définitivement à l'intérieur du rail sur tout le parcours ???

A priori dans le Golfe, tu peux trouver des cargos qui se dirigent vers le cap Finisterre ou Ouessant (ou en viennent) à partir des (ou vers les) grands ports Français et Espagnol (Donge/St-Nazaire sur la Loire, La Pallice, Bordeaux, Vigo etc...)

08 juin 2011

Ah, ce que c'est bon...
De se faire mener en bateau !

Dans mon équation initiale, il n'y avait pas de point plus Nord que Camaret (ou Brest) pour donner le top départ de la traversée.

Et voilà que jpla m'invite à l'élégance, à la beauté de la trace, en m'incitant à cette sortie par le Fromveur (dois je l'avouer, je ne l'ai jamais emprunté) pour filer vers La Coruna... voilà qui parle à ma raison, et surtout à mon inspiration ! Mais aussi, si les conditions l'imposent, la descente vers Belle île, Yeu, ... Connaissez vous d'autre entreprise humaine qui offre une telle palette d'hypothèses, donc de stratégies, donc d'imaginaire, donc de rêve. Etre rationnel, calculateur et raisonnable tout en débridant le rêve ; c'est quand même pas banal le nautisme.

Merci, merci, d'avoir ouvert cet éventail qu'il m'appartiendra seul de refermer en disant, voilà c'est cette route que je prends !

Fou de bassant : quel date de départ envisagée ? Vaudrait mieux que je prenne quelques jours d'avances si d'aventure nous devions nous croiser en Galice.

Vraiment parfois avec HEO, on prend un peu de hauteur...

Cordialement
Hervé

09 juin 201116 juin 2020

Pour répondre à fou de bassant et en ajouter aux propos de sailor54...

Dans le golfe, à l’intérieur de l'axe Finisterre - Ouessant, il n'y a pas de rail (de petits rails) administrativement administrés.
Il y a des routes de fait.

Peu ou prou selon l'image que j'ajoute en annexe.

Mais je ne crois pas qu'il faille se faire tout un monde des cargos.
Même dans les rails les plus fréquentés, comme Sao Vicente (Sud Portugal) ou Gibraltar, lorsqu'il y a des bateaux tout autour, il reste encore un ou deux milles d'eau libre entre deux navires.
Dans le brouillard, OK, ça justifie de réfléchir à deux fois avant de se lancer à travers un flux.
Sinon c'est cool.

Et puis on peut jouer à reconnaître celui qui transporte du pétrole, du gaz, des voitures, 2000 touristes, des avions pour la guerre, etc.

Dans le golfe, avec toutes ces micro-routes de fait, on peut tout à fait faire une traversée Bretagne - Espagne sans voir un seul cargo.
C'est différent pour la pêche. Là, c'est à tous les coups.

Une autre image.
Le trafic devant La Corogne ce jeudi matin à 8h13.
C'est impressionnant ?
Peut-être.
Mais c'est très maniable lorsque l'on est sur le terrain.

09 juin 2011

Et nous attendons tous que :
- RV29N
- fou de bassant
- ilforde
et d'autres...

... nous disent à la fin de l'été ce qu'ils ont trouvé comme conditions, à quelle période, et ce qu'ils ont fait.
Ce serait une sorte de courtoisie.
Et la courtoisie est un pendant à l'élégance.

09 juin 2011

oui, un beau fil, et une belle hauteur ! Chouette !
reflexions et infos tres justes,

base a Sada, et Cap au long cours, je ne peux qu'abonder :
- toutes les Rias en valent la peine a l'est et a l'ouest de la Corogne, et le long de la cote, les distances de l'une a l'autre permettent pas mal de choix pour les arrets,
- La Corogne est magnifique, on y vit bien, on y mange et boit bien, les gens sont au depart un peu reserves, puis plus du tt ... on peut quasi tt y faire a pied, puisque c'est une presqu' ile, il y a de bons shipchandlers (mieux que a Sada), pour les reparations et mises a sec, les Coruniens (et moi aussi) vont a Sada, et actuellement, c'est Manu au Clubo Nautico qui est le moins cher et le plus efficace,
- la meteo est ton guide, tu veux du sportif, tu en auras, tu veux tt faire au moteur, tu auras la petole, tu choisis donc la fenetre meteo qui te plait,
- il y a aussi pas mal de thermiques dans les zones cotieres, donc si tu commences la journee avec 15 noeuds de vent, il y a bcp de chance que tu la termines avec 25kn, valable aussi de 25 a 35kn ...
- doute et modestie sont essentiels a tt marin en effet, c'est quasi confirme a chaque sortie dans cette zone de houle, vent et ... cailloux, mais bon, les bretons connaissent cela,
- l'autoroute des cargos va d' un TSS a l' autre, de Ouessant a Finistere, une route a croiser a 90degres pour faciliter les choses et eviter les miseres, meme au milieu du golphe, puis rester d'un cote ou de l'autre, mais bien sur rester attentif au traffic vers les autres ports du Golphe (les marchands aussi ont encore une grande liberte de route),
- vive l'emetteur-recepteur AIS, mais vive aussi la nav pure a l'ancienne, mais sur qu'un jour, j'investirai ! (en gardant mon radar),

Bonne route
Bruno

09 juin 2011

A Moscatel...
si tu es base a sada, tu dois connaitre l'adage local :
" cuando paso la Marola, paso la mar toda " ?
( Caillou a mi route Sada - A Coruna )

:-)

10 juin 2011

claro, por eso, alli al fondo empezemos, pour l'amarrinage de madame et les petits, rien de mieux qu'un fond de Ria tranquille,
et ca marche, les grands veulent maintenant au moins 20 noeuds reels pour sortir ...

09 juin 2011

elegance et courtoisie sur les forums comme dans la vie, essentiel en effet !
un vrai bonheur quand on les rencontre... et c'est tres souvent en mer ...

09 juin 2011

Beau projet, la côte nord de l’Espagne mérite la visite. C’est beau et pas encore surpeuplé (soyons discrets…). Ma dernière balade là-bas remonte à 2008, je l’avais raconté pour mes proches ici :
clinkemaillie.free.fr[...]am2008/
Nos conditions respectives sont comparables : Nav en solitaire,voilier de 8,50 mètres, environ 300 milles à faire.
Dans votre cas, je sauterais le pas depuis Concarneau. Cela reste assez « dégolfé », à l’ouest (au vent), le port est en ville et on peut avitailler et faire les derniers achats à pied. Partant avec une bonne météo sur trois jours, il est probable que les conditions seront anticycloniques, donc pétole ou vents thermiques favorables à la descente vers le sud. J’ai évoqué les conditions de navigation dans mon petit récit, première difficulté : gérer le sommeil. Le facteur personnel est ici déterminant, il n’y a pas de solution idéale. Pour ma part, ce sont des petits sommes de 20 minutes la nuit, tout habillé avec réveil fort. Au réveil, un tour d’horizon attentif et on replonge. Le jour, comme dit plus haut quelqu’un, on est plus serein pour faire de plus longs sommes. Il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui les navires de commerce vont vite. D’un horizon plus ou moins lointain à l’abordage, il peut se passer moins de vingt minutes…Les pêcheurs sont moins à craindre sur ce plan de la vitesse, par contre ils ont souvent des routes erratiques à surveiller. Je ne manque jamais une occasion de faire l’éloge de l’AIS, cela me parait aujourd’hui indispensable. Les navires professionnels sont actuellement quasiment tous contraints d’être équipés et d’émettre. En mauvaise contrepartie, ils arrêtent leurs radars par souci d’économie (intervalles entre maintenances ou frais de location selon usage).
Je me suis équipé d’une VHF ASN RT-650 de Navicom qui sert également de récepteur et alarme AIS. Mon système comporte par ailleurs un GPS (« vieux » Magelan portatif) et une cartographie numérique sous Opencpn. Le tout est intégré dans un ordinateur portable arrimé à la table à cartes. On dort beaucoup plus tranquille avec un tel ensemble qui n’est pas hors de prix.
Préoccupation importante aussi : l’énergie électrique. Les feux de route bouffent terriblement (5 watts x 3)/12 V = 1,5 ampères/heure. Il faut donc tourner au moteur quelques heures seulement pour charger. Pour le pilotage automatique, tant qu’il y a du vent je suis un inconditionnel du régulateur d’allures (Navik) qui lui ne mange pas d’ampères.
La destination : Le cap Ortegal constitue à mes yeux une première frontière ; on le passe ou pas (Sympa et pas cher l’escale de Carino-Ortiguera au pied du cap). En 2008 je suis resté derrière car seul avec une météo maussade. J’ai été très satisfait de mes escales, Obarqueiro pour la virginité de la ria, Viveiro pour ses commodités et son caractère, Ribadéo pour sa beauté tranquille et malgré un « marinero » un peu « bourin ». Gijon offre l’étrangeté, le plaisir et les commodités d’une escale en plein centre-ville ; Santander m’a semblé moins accueillant, une ville où « on s’ la pète » un peu entre riches.
Au-delà d’Ortegal et de ses terribles « aiguillones », on plonge dans la véritable Galice. La visite de l’ensemble des rias autour de La Corogne suffirait déjà à occuper une quinzaine. Eviter toutefois la marina d’Arès. Si la baie et le village sont très agréables, les tarifs de port sont plus élevés qu’à La Corogne, sans justification. Mais dans l’ensemble les tarifs des marinas sont bien plus raisonnables qu’en France (ce n’est pas difficile…). La Corogne est une ville où j’aurais plaisir à vivre, c’est la seule que je connaisse à avoir consacré une place publique à l’humour. Cette place de l’humour est le soir un rendez-vous de la jeunesse. Il existe depuis l’an dernier deux marinas qui se concurrencent. La plus chaleureuse est l’ancienne, plus proche du centre-ville (La belle place Maria Pita).
Pour continuer vers l’ouest, il faut une bonne météo et décider de franchir ce qui me semble une seconde frontière : les iles Sisargas. Belles et sauvages, elles sont la porte de la « Costa de la muerte », tout est dit dans le nom…Corme et Lage me paraissent des abris précaires et il faut considérer comme première escale véritable Camarinas. On peut ensuite commencer un très beau vagabongage dans les « rias bajas » (ou baixas) jusqu’à Bayona, avec peut-être une visite à St Jacques de Compostelle. Commencera ensuite la vraie difficulté qui me fait considérer les Sisargas comme une frontière : remonter vers le Nord contre l’alizé portugais pour revenir. Un ami a comme stratégie d’appareiller très tôt pour gagner de la route avant l’après-midi, où le vent contraire se renforce généralement et où il est temps de s’abriter pour la nuit suivante.
Le retour vers la Bretagne à lui aussi toutes chances de se faire contre le vent. Dés lors, pourquoi ne pas laisser porter et atteindre Gijon par étapes. De là on peut traverser pour La Rochelle et remonter tranquillement une côte familière par navigations diurnes.

09 juin 2011

Je trouve que LAGE est un bon mouillage. J'y ai passé deux nuits à 2 ans d'intervalle. Mouiller près de la plage. J'y ai vu des dauphins à moins de 500m de la plage.Si le vent est d'est, aller à Corme.
Pour le retour c'est vrai qu'à partir du 15 aout et même avant la MTO peut être délicate. J'ai vu de nombreux équipages, préssés par le temps,laisser leur bateau à La Corogne et rentrer par train pour revenir plus tard le chercher. J'ai du faire demi tour en 2006. Cette fois là j'ai vu un cargo trés prêt, de nuit, m'étant déporté vers l'Ouest pour rentrer sur Lorient en tirant des bords (24 heures aller, demi tour puis 9heures pour revenir. Je n'aurais jamais du partir, c'était une connerie...Une semaine après ça passait)A part cela, jamais vu un cargo en 5 traversées.

09 juin 2011

Oui jpla
la courtoisie est le pendant de l'élégance, elle en est le reflet, la symétrie, elles partagent la même racine, celle du coeur.

Tiens le toi pour dit, camarade, au retour rapport de mer, c'est promis.

Et donc continuons d'abuser de cette si courtoise et conviviale compagnie ; plus haut j'interrogeais les limites de réception des bulletins MTO en BLU (Cross) ; jusqu'à quelle distance est-il raisonnable de l'espérer ? Un ptit REX, encore un, je ne m'en lasse pas !

CLK mon TGV et ma connexion 3G ne me permettent pas de me rendre sur ton site, mais tes commentaires et la similitude des dimensions de nos canotes respectifs m'ont alléchés. Ce soir, jurés, je m'y connecte.

Merci encore à tous, que dire d'autre ; la passion et l'élégance, c'est vraiment bon de les partager :-)

10 juin 2011

Salu, RV, je ferai bien le parcours avec toi, en flottille, si tu pars vers le 10 de Morlaix, et si tu ne trouves pas mon "fil" trop "teu-teu" :
www.hisse-et-oh.com[...]turiere

denis

10 juin 2011

Denis,

A cette date je serais heureux d'avoir touché les côtes espagnoles ou pour le moins d'avoir entamé la traversée.

"Teu teu" ton fil ? Je ne sais pas ce que cela signifie ; intéressant, voire édifiant, certes...

Cordialement
Hervé

10 juin 2011

"teu teu" veut dire trop bête pour les loups de mer que sont quelques personnes du forum.

Bon, dommage, je lirai peut etre tes exploits dès ton arrivée en Corogne, si l'internet espagnol le permet, chose qui était difficile du temps de feu mon père.

11 juin 2011

Hello RV29N,

Tu devrais nous dire plus précisément ce que tu attends de ta BLU.
Capter des émissions voix ?
Capter les météo fax sur ton computer ?
Capter les NAVTEX ?
Requêter et recevoir des fichiers météo .grb (grib) ?
Emmètre ?

Pour discuter BLU, il y a un fil actif actuellement ici :
www.hisse-et-oh.com[...]9-radio

Pour la voix, 60nora y dit que RFI - radio France International (le bulletin météo voix) est recevable sur tout l'Atlantique Nord ici :
www.hisse-et-oh.com[...]9-radio

11 juin 2011

salutatous

la BLU captent des "grandes ondes" que l'on est censé recevoir quelque soit le point où on se trouve sur la terre puisque les grandes ondes rebondissent sur les couches hautes de l'atmosphère

dans le golfe de gascogne, pas de problèmes pour la BLU

cordialités maritimes
larent le hareng

07 juil. 2011

on prend france inter en ondes longues tout simplement et sinon RFI jusqu' au milieu de l’atlantique, avec un sony banal

22 juin 201116 juin 2020

Trouvé par hasard
Une carte des routes des cargos dans le Golfe de Gascogne

www.esa.int[...]_1.html

22 juin 2011

Je ne connaissais pas.
Là il y a de l'info.
Il faut lire ça comme des données statistiques.

Et ça confirme nombre de propos tenus plus haut :
- Entre deux groupes de rails, les cargos restent bien dans leurs axes,
- Dans le Golfe de Gascogne, la principale destination c'est le Pays Basque espagnol ( diagonale et le long de la côte Nord de l'Espagne), ensuite La Loire.

Et où faut-il passer pour minimiser la probabilité d'une rencontre de cargos au large ?
Réponse : Fromveur - La Corogne.
Avec ce document ça ne peu plus se discuter !
Bon, on l'a dit. Si la météo autorise une telle route...

22 juin 201122 juin 2011

J’ai fait de la croisière en Galicia 2 saisons. C’est très bien, comme on a déjà dit, pas beaucoup de bateaux, de la bonne bouffe, du bon vin (albariño) et pas chère.

Après cap Finisterra il y a plus d’abris naturels. Dans le Nord ils s’ont joli mais offre moins de protection qui dans le Sud. Dans le sud son magnifiques (Rias Baixas) et tu es toujours à l’ abri de tous les vents, il ‘est nécessaire seulement chercher la bonne cotée.

Pour descendre la cote c’est facile pour monter c’est parfois difficile, avec des semaines avec du vent contre entre 20 et 30n, surtout aprés cap Finisterra.

Si tu peux descend vers Viana do Castelo, le premier port Portugais. La cité est très agréable. La dernière échelle dans Galicia est aussi très bien : Baiona et les iles Cies.

www.google.pt[...]/search

www.google.pt[...]/search

22 juin 2011

Chers marins avertis et fraternels, je reviens vers vous,

D'abord pour répondre à la réponse (sic) de Jpla relative à la réception de la MTO en BLU. Initialement je pensais aux émissions voix, autrement dit, le bulletin du Cross Corsen 2 fois par jour. Mais depuis, j'ai suivi l'excellent didactitiel de Keralas pour la réception sur ordinateur, à partir du Sangean Ats 909, des bulletins en RTTY, Navtex et les cartes MTO, après téléchargement de Seatty... et ça marche plutôt pas mal, en milieu urbain, donc je pense qu'en mer, ça va le faire. Je recommande vivement cet article de quelqu'un qui n'est pas un expert en electro machin et donc qui se met vraiment à la portée du béotien que je suis. Lien : keralas.free.fr[...]teo.htm

Bon, ensuite, je ne peux masquer ma jubilation et mon amusement au propos, toujours de Jpla, qui au vu de la super carte du trafic maritime dégotée par Sailor54, me renvoie dans le Fromveur ; je voudrais juste être sûr que ce n'est pas du casse pipe. J'ai relu le Rondeau le WE dernier, et brr, pas très encourageant d'aller y tremper sa quille, surtout qu'à mon départ, selon le jour effectif, les coef varient de 90 à 86, donc VE. Mais vraiment, j'ai envie de passer par là ; j'ai bien noté, c'est le bon sens même qu'il vaut mieux s'y aventurer à l'étale de pleine mer ; oui mais laquelle ? Brest, corrigé de combien ?

Enfin merci PCP pour tes indications qui viennent encore enrichir les descriptifs précédents sur les possibilités de nav et mouillage. Je doute que je descende au delà de la frontière Hispano-Portugaise... quoi que...

Et bien au risque de la répétition

Merci ; bon vent et bonne mer à toutes et tous
Hervé

22 juin 201116 juin 2020

Pour le Fromveur, tu trouveras toutes les indications dans le Rondeau ou dans le Bloc-Marine ou le Bretin Marron...
C'est quand même le B A BA de la nav en Bretagne...
Et si l'angoisse tenaille encore, il existe un site officiel qui donne des prévisions toutes les 15 minutes à 3 jours
www.previmer.org[...]ntation
(Il faut s'inscrire, mais c'est gratuit)
Allez à prévisions/courants et choisir Modèle Atlantique NE/Chenal du Four
Exemple, le 25 juin a 23h45... (rappel 1 m/s = 2 noeuds)
Avec tout ça....

Ca n'est casse-pipe de vent fort au SW contre courants (mais dans ce cas ça chahute bien aussi dans le Four et le raz de Sein, je sais j'ai donné une fois...)

22 juin 2011

Oui évidemment, la question était un peu stupide, je m'en excuse, cartes des courants on a tous ça ; je plonge penaud mon nez dans l'almanach et me tais (bloc marine, bof)...

Et surtout, mazette le site previmer ; là on est dans la stratosphère de la recherche océanographique de pointe ; vraiment impressionnant. Bon ben ma question stupide aura au moins élevée la science de la communauté internautique ; pourvue que sa conscience également...

22 juin 2011

Hello à tous!

C'est promis! si j'ai une bonne météo et le temps et que j'arrive à descendre sur la COrogne , promis juré je vous fait un topo d'enfer!!!
Cela fait deux fois que je dois ajourner ma destination: contrainte de temps et de météo!!!
Merci pour les cartes de la route des cargos: cela donne une tres bonne idée des trajets...
Merci à Clinkemaillie pour ces conseils precis et ...pratiques!
Philou

22 juin 2011

Hello JPLA,

Juste une petite précision:
Sur ta premiere photo sur open cpn...dois je lire que d'un point (001) toutes les routes (002) ont la même distance?
Merci pour tes photos
Philou

22 juin 2011

Ma seule intention, fou de bassant, était de figurer les routes "classiques".

Si l'on y regarde de près, c'est vrai que les distances sont toutes très similaires.
Mais cela ne tient qu'à la conformation géométrique du golfe de Gascogne.

Bonne nav Philou.
Bonne nav les autres.

23 juin 2011

JPLA,
Ton graphique m'a permis de me rendre compte d'une chose toute bête que je n'avais jamais remarqué : éffectivement depuis la pointe du Raz j'usqu'à l'embouchure de la Gironde...la distance est quasiment toujours la même pour aller à la Corogne!

En vitesse ,sur google earth, en utilisant la régle avec conversion en miles, on le voit trés bien en direct en faisant bouger son vecteur le long des cotes Francaises (heu Google prend t'il en compte la courbure térrestre dans on algorithme?...j'ai l'impression que oui...)
Donc cela vaut le coup de 'descendre' un peu le long des cotes Francaises pour bien se positionner en évitant de tirer des bords en allant sur la Corogne...

Pour ceux qui connaissent le coin y a t'il pour, le retour, une dégradation météo à partir des premiers gros coef de maréee vers le 15/20 Aout...
Moi qui navigue en Manche j'ai souvent (pas toujours!) observé le phénomène sans explication...
Y at'il des statistiques sur les 10 dernieres années...Pas les Winds Charts que j'ai et qui sont le résultat d'une moyenne sur une centaine d'années avec tous les défauts d'une....moyenne
Bon vent à tous!
Philou

PS: tres bien ce forum: pratique, réaliste et non polémique....On est beaucoup à vouloir voir la Galice...
A ce propos quel stand magnifique et tres pratique ils ont depuis deux ans au salon nautique de Paris!!!!

24 juin 2011

retour,

statistiquement, les premières deps commencent à descendre vers le 15/20 aout. (l'année dernière, 3 se sont suivies, la première dep secondaire significative est passée le 22)

on a profité des deux premières pour rentrer des açores, la première pour "applatir" l'anticyclone et faire moins de route vers le nord, la seconde pour aller vite au portant.

il faut juste router pour ne pas être sur la ligne des 200 ou à l'entrée de l'Iroise quand la mer croisée devant le front froid vous rattrape.(sinon impossible de dormir)

par contre si vous ne voulez pas profiter des deps, l'attente peut être longue car elles se suivent vite.(avec souvent du NE derrière quand le train est passé).

à cette période je pense qu'il faut être opportuniste et partir quand le créneau est là (même si on part plus tôt que prévu).

07 juil. 2011

Alors RV29N, arrivé ?

07 juil. 2011

Eh non JPLA, pas encore,

Et pour la belle diagonale (du fou) par le Fromveur, ce sera pour une autre fois ; meteo pas du tout propice !

Appareillage du Diben, lundi 4 juillet soir ; escale renverse à l'Aber Wrach et arrivée à Camaret mardi fin de journée. Avec un embrouillamini meteo, pas vraiment démentiel, mais du SW entre 25 et 30 nds pas du tout propice à mes 8,5 m. Attente mercredi et jeudi (aujourd'hui) et normalement c'est tout bon demain soir pour la renverse dans le Raz de Sein ; avec encore de l'W SW un peu serré et ensuite bascule vers le nord... avec un risque de marais baro... et pétole ??

Et bien à suivre, chers amis

09 juil. 201116 juin 2020

[b]RÉSOLUTION DE L'ÉQUATION GALICIENNE EN TEMPS RÉEL
SEIN H ZÉRO[/b]

Bon.
RV29N est parti le vendredi 8 juillet en soirée.
Depuis Camaret.
Cap Galice.

Vendredi soir, étale de PM à 23h00 dans le Raz de Sein (capture ÉtalePM-Sein jointe).
Il est parti de Camaret à 21h00, un peu avant la nuit.
Quinze NM pour Sein.
Vent de secteur Ouest.
La pointe à passer contre le vent.
Un petit nœud de courant (qui continue à remplir la rade de Brest) contre lui.
Hervé n'avait aucune chance de couvrir la distance en trois heures.
Il a fait la route en quatre.

La Vieille Samedi à 01h00 avec le jus dans le dos (capture PM+2-Sein).

09 juil. 201116 juin 2020

[b]RÉSOLUTION DE L'ÉQUATION GALICIENNE EN TEMPS RÉEL
SEIN H + 12[/b]

Dix nœuds de vent d'Ouest.
C'était un peu pointu pour faire route directe sur La Corogne.
Il était plutôt bon plein ; cap sur Giron au 200.
Il n'a pas pu tenir sa moyenne à 5 nœuds ; il a plutôt fait 4.
En douze heures 48 NM.

Il est là.

10 juil. 201116 juin 2020

[b]H + 24[/b]

Le vent a adonné.
Hervé a pu reprendre la route directe sur La Corogne.
Allure de largue tribord amure.
Mais il a faibli.
Par force 2 Beaufort, le bateau a marché à 2 nœuds.
Hervé ne compte pas vraiment sur son moteur.
Il a fait tourner la bourrique juste deux heures pour refaire les batteries avant la nuit mais sans trop monter dans les tours. Vitesse 4 nœuds.
En douze heures 10 x 2 NM plus 2 x 4 NM = 28 NM.

Il est sorti du plateau continental maintenant.
Fini la pêche.
Et il est hors des grandes routes maritimes où il pourrait tangenter un cargo.
Cette nuit, il n'hésite plus à piquer un petit somme de temps en temps.

Il est là :

10 juil. 2011

Très interessant, on suit son périple avec attention.
Bon vent à lui.

10 juil. 201116 juin 2020

[b]H + 36[/b]

Le vent a poursuivi sa lente rotation vers le Nord.
C'est bon ça ?
Ben avec un air aussi faible, c'est pas vraiment une affaire que de se retrouver au grand largue.
Hervé a donc lofé un peu pour faire un peu de vent relatif et rester avec un vent apparent plutôt par le travers.
Ça le fait franchement sortir de la route directe, mais en marchant plus vite, il fait plus de Sud.
Il se fixe néanmoins une limite : ne pas se rapprocher à franchir l'axe des rails Finisterre - Ouessant (ligne magenta sur la carte).
Il a aussi fait tourner un peu le moteur. Juste deux heures pour le moral quand la voile est peu efficiente. Ça lui crève le cœur. Ce qu'il veut c'est naviguer avec le vent.
En douze heures 10 x 2 NM plus 2 x 4 NM = 28 NM encore, mais avec plus d'Ouest.

Du Raz de Sein à la Galice à 5 nœuds, c'est moins de deux jours et demi. Trois journées et deux nuits. C'était le premier plan.
En partant avec le jusant de vendredi soir, et donc en débutant par une nav. de nuit, RV29N se condamnait de fait à naviguer au moins trois nuits.
À la vitesse où il progresse, il va en faire quatre !
C'est la mer.

Il est là :

11 juil. 201116 juin 2020

[b]H + 48[/b]

En juillet, dans la Bay of Biscay, plus on fait de l'Ouest et du Sud, plus on se place dans un courant avéré.
À l'opposé, plus on rentre dans le golfe, moins ce courant est établi et s'il l'est il est conditionné par les vents de surface.
C'est pas moi qui le dis, c'est les Charts (capture jointe).
Désormais Hervé bénéficie de ce courant. Pile dans sa route !
À 0,4 nœuds.
Ce qui fait un bonus sur le fond d'environ 5 NM pour 12 heures.

Le vent a plutôt été de Nord.
Peut-être les risées sont-elles montées un peu plus haut ; surtout en fin de période.
En terme de cap, il est est resté à l'allure de grand largue. Le vent étant à peine plus fort, ça a tenu.
La machine à marché à 2 nœuds 1/2 de moyenne.
Encore deux heures de moteur.
En douze heures 5 NM pour le jus portant plus 10 x 2,5 NM à la voile plus 2 x 4 NM au moteur = 38 NM.

Deux jours déjà et il n'a pas fait la moitié de la route !
Mais il est heureux.
La mer est belle.
Il a une houle d'Ouest. Elle fait un mètre avec une période de 8 secondes.
Bref, c'est la même chose que de l'eau plate.
Un régal les navs de petit temps.

Il est heureux là :

11 juil. 201116 juin 2020

[b]H + 60[/b]

Hou la la. C'est que là tout a changé !
Le vent à adonné encore jusqu'au Nord-Est.
Et les régulateurs d'allure c'est fait pour suivre le vent.
La machine a bien fait son travail.
Lorsque Hervé est sorti de son petit piquage de nez qui a bien duré deux heures, le bateau faisait cap direct sur… Les Açores !!!

Empannage.
Bâbord amure au grand largue, le port d'atterrissage s'impose désormais. Ce sera Viveiro.
Pour La Corogne, Hervé serait plein VA. Soit 20 NM de plus et l'obligation de tirer des bords de grand largue ! Pas spécialement réjouissant après quatre jours de mer.
Et plusieurs intervenants sur Héo ont fait l'article pour Viveiro.
Et il est fatigué.
Le vent à aussi forci. À 4 Beaufort et un temps jusqu'à un petit 5.
Toute la toile est restée dessus.
Le bateau à filé à 5 nœuds 1/4 de moyenne.
Le moteur ? Niet ce matin.
En douze heures 5 NM pour le courant plus 12 x 5,25 NM sur l'eau = 68 NM.

Il est fatigué là :

12 juil. 201116 juin 2020

[b]H + 72[/b]

Hou la la la la la la. C'est quoi qui voit Hervé en face ?
Des arbres de Noël de pêchous ?
Des cargos en caravane qui vont à San Sebastian ou qui en reviennent ?
Le pire serait donc droit devant ?
Non.
C'est les lumières de la côte !
Le meilleur feu à Viveiro : Estaca de Bares, 2 éclats blanc 7,5 secondes 25 milles.

Il exulte Hervé.
Si son mât ne tombe pas avec le zeff qui pousse dans le dos, il a réussi.

Petit 5 Beaufort tout le temps, autour du Nord-Est, au grand largue bâbord amure.
Un peu plus de mer après une journée de bonne brise ; mais c'est pas encore un calvaire.
Il a réduit pour la nuit.
Vitesse moyenne 5 nœuds.
Le moteur 45 minutes pour les feux cette nuit. À cette vitesse là, le bateau ne gagne pas grand chose.
En approchant de la côte, le courant général est moins favorable à la route fond. Il porte plus à l'Ouest. Bénéfice 3NM au lieu de 5.
En douze heures 3 NM pour le courant plus 12 x 5 NM sur l'eau = 63 NM.

Il exulte là :

12 juil. 2011

[b]H + 77[/b]

Il reste 21 nautiques à courir pour toucher les pontons du port de Viveiro.
Le vent est plutôt à 4 Beaufort cette nuit.
Il va affaler, lancer la bourrique, ranger un peu.
À 4 nœuds au mieux avec les manœuvres de port, ça fait 5 heures.
Il va tourner les aussières autour de 06h00.

Raz de Sein - Viveiro en 77 heures.

12 juil. 201116 juin 2020

PRÉVISION À 3 JOURS SUR LE GOLFE DE GASCOGNE

Puisque j'ai les fichiers sous la main, il est intéressant de comparer une prévision avec la situation rencontrée sur l'eau 3 jours plus tard.
En réalité, on compare ici deux prévisions :
- Celle du Samedi 9 juillet 00h00 pour le mardi 12 juillet 02h00 (à 3 jours donc), et,
- Celle du mardi 12 juillet 00h00 pour le mardi 12 juillet 02h00 (à 2 heures).
Sources modèle GFS.

Note : Plus de flèches sur la seconde cause requête avec une maille de 0,5° alors que la première à été faite avec une maille de 1°.
Ça ne change rien aux conclusions que l'on peut en tirer pour cette prévision.

12 juil. 2011

JPLA = big brother is watching you ????

Alors, là je suis estomaqué. Arrivant tranquillou au cyber café (A estacion) de Viveiro mon pti ordi sous le bras, je me connecte sur HEO... et je tombe sur mon équation dont à présent toutes les inconnues sont tombées puisque me voilà rendu en Galice... et là, voilà le récit de ma traversée suivie heure par heure par le grand manitou JPLA, routeur de son état ??

Bon, là où on voit qu'il n'y avait ni balise argos embarquée subrepticement, ni observation céleste, c'est qu'au fil des heures la prévi s'écarte (un peu) de la route vraie. Mais quand même, c'est sympa mais aussi presqu' inquiétant ce récit anticipatoire de l'ami JPLA.

Reprenons dans le monde de la vraie vie.

Départ donc de Camaret vendredi 8 juillet, pas à 21 h cher routeur (2 heures pour atteindre le Raz, faut pas rêver), mais à 18h, pour se donner une vraie marge pour atteindre le raz de sein un peu avant 23 heures pour la renverse. Naturellement le courant contraire et surtout le vent contraire se sont fait sentir, et le moteur a apporté sa contribution pour pousser le bateau. Le Raz est passé pile à l'étale, donc avec une mer bien arrondie sans remous et clapot excessif.

Dégagé du Raz, la route a pu vraiment démarrer ; un cap Sud, avec un vent W SW ne permettant pas la route vers la Galice. Ca monte dans la nuit : GV 1 ris et Solent qui sera ensuite réduit à 1 ris (F 5). Le bateau avance bien (près pas trop serré) à 5 nds ; 5,5 nds.

La journée de samedi se passe tranquillement avec un vent qui est retombé un peu et donc une voilure établie GV + solent, mais avec toujours un vent trop SW pour y aller en direct. Progressivement ça adonne quand même permettant de progressivement pointer vers La Coruna. En soirée ça tombe, ça tombe, et nous voilà en pleine pétole comme certains me l'avaient prédit. En gros de samedi 23 h à dimanche 19 h. Pas un petit F1. Non 0 de chez 0. Mer d'huile comme on dite dans les romans maritimes ! Eh bien la brise Volvo va fonctionner, et bien plus que dans ta prédiction, cher JPLA. Là, je sais plus, j'ai pas le livre de bord sous les yeux, mais en gros 2 à 3 heures de moteurs puis 1 heure de repos, etc. Parce que le pb, c'est que mon pilote électrique a grillé dans le Four, lors du trajet Diben - Camaret ; et donc sans vent et le régulateur qui marche admirablement bien, je dois m'astreindre à la barre ; les ptits élastiques et divers bouts de rappel sur la barre ne permettent pas de garder le bateau sur son cap plus de 2 ou 3 mn. Donc obligé pour le repos d'arrêter la mécanique ; moteur stoppé, vite dans la banette pour le ptit dodo.

Dimanche en fin de journée, le vent reviens, et ça monte très vite, du Nord puis NE. GV 1 ris, puis 2 ris (prise de ris toujours un peu anticipée sur le besoin réel, bateau au portant, j'aime pas attendre le dernier moment pour remonter à faire fasseyer la GV, au moment ou ça va devenir le Bronx dans la mer formée) ; génois enroulé au tiers. Et là ça pulse vraiment bien. Entre 6 et 7 nds pendant 16 ou 18 heures, avec 2 ou 3 pointes visualisées au GPS à 10 nds (brèves évidemment) dans les surfs.
On va dire un bon 5 qui va culminer à 6. Le régulateur est admirable ; et moi parfaitement pépère (je m'emmerde un peu même...). Un peu d'inquiétude ; la météo mal captée (on en reparlera) évoque du grand frais ; sur un bulletin navtex en novlangue illisible, apparaît le mot "gale". Bon, on va raccourcir le trajet, cap sur Viveiro (je gagne +/- 40 NM).

Lundi dans l'après midi, le vent baisse un peu ; la vitesse aussi. Génois un peu plus déroulé ; GV 1 ris. La vitesse décroit entre 5 et 6 nds. Le temps est un peu bouché. Les reliefs autour de Viveiro ne sont visibles qu'à un peu moins de 20 NM.

22h30 : les amarres sont tournées au ponton de la marina de Viveiro. 76 h ; 312 NM réels parcourus ; moy +/- 4,2 nds. Babalou, brave Mopelia, tu peux en redire à des congénères plus
"modernes". On pourrait refaire le compte en retirant les heures moteurs et surtout les heures "d'arrêt", et on aurait une moyenne "voile" plus proche de 5 nds certainement.

Gestion du sommeil et fatigue ; je n'en reviens pas encore moi même. Je me sens presque plus frais qu'au départ (après notamment la traversée Diben Camaret et la gestion toujours pénible des courants en VE, au large de Portsall puis du Four). En tout cas sans aucune mesure avec mes transmanches et nav solo en Irlande (traffic interdisant tout repos prolongé ou en côtier imposant la plus grande vigilance). J'ai à peu près appliqué la règle que j'avais envisagée (avec aussi plusieurs indications de ce fil) : tranches de 15 mn de repos la nuit ; 1 heure le jour ; avec retour banette immédiat après tour d'horizon. Le plus fatigant a donc été, incontestablement, les heures moteur interdisant le repos ; un comble !!

Le trafic : eh bien conforme à ce que vous aviez évoqué. Un peu à la sortie du Raz ; et pratiquement rien ensuite, jusqu'à l'arrivée en vue des côtes galiciennes (quelques cargos en sortie du cap Finisterre + quelques pêchou).

Voilà donc pour l'aller ; pour le retour, ce sera une autre paire de manche... Naturellement, je reviendrai vers vous quand il sera effectué. Et encore merci de cette foison de contribution sur l'équation galicienne, à la fois proche et naturellement différente des scénarios partagés.

Voilà pour ce compte rendu de mer. C'est quand même bien de passer du virtuel au réel, même si certains sur ce forum ont une capacité stupéfiante à rendre le virtuel presque réel.

Amicalement
Hervé

12 juil. 2011

Merci pour ce CR et bravo pour cette traversée!
Je pensais que jpla était en liaison (balise ??)...
Mais non, il a bien imaginé la situation !

Cette traversée me tenterait bien un jour mais c'est la gestion de la fatigue qui me soucie le plus.
On attends la suite donc..
Bont vent,

12 juil. 2011

A Vivero, pour retrouver la vie terrestre ne pas manquer la petite balade sur la hauteur qui domine la baie avec une vue magnifique. Chaque point de cette côte mérite qu'on s'y arrète.

19 juil. 2011

Il y avait une inconnue à l'équation : la beaufitude....

Bon, là tout d'un coup on va sortir du consensuel heiossien...tout d'un coup la Galice me fait regretter le Connemara et ses vaste solitudes humaines.

Je me permets ce hors sujet sur un fil que j'ai moi même lancé, tant pis mais naviguer c'est aussi se révéler, être sincère sur l'environnement dans lequel on évolue, en quelque sorte le biotope qui nous enserre.

Arrivé en cette belle ria de Camarinias et sa marina "à taille humaine" on voudrait s'y lover en tranquillité. Et puis voilà, 2 Océanis truc muche et un Bavaria bidule débarquent, VHF crachottantes ; mais si j'te dis coco, à côté du ptit jaune (c'est mon canot), t'auras une place. Ah mais chéri, les pontons sont vraiment bas pour les parbattes (mais non chère, c ton tuperware qu'est trop haut sur l'eau, faut pas confondre camping car et voilier). Et ça crie sur le ponton, et ça y va de de ses exclamations franchouillardes ; et ça fait honte à côté de l'absolue discrétion des anglosaxons et même norvégiens à proximité.

Sympa le skipp du gros tuperware voisin ; on était 5, on est plus que 3 ; ouf, nous voilà soulagé !

J'en pleure un peu ; ce soir je vais me faire quelques ennemis sur HEO, tant pis. Cet espace de liberté qu'est la mer, mais aussi d'élégance, de regards croisés faits de respect qui ne vient pas de l'épaisseur du portefeuille mais de la juste évaluation de la belle manoeuvre, de sa discrétion, du regard sur la carène en se disant, celui là, qu'importe sa taille (elle peut être importante) elle prend la lame comme il faut. Cet espace semble devenir exsangue quand arrivent de tels équipages...

Retour en Irlande l'année prochaine, on verra...

A tous, amitiés salées

Hervé

20 juil. 201116 juin 2020

Mais non Hervé !

Des beaufs franchouillards à couple de ton canot, c'est pas la Galice !!!
Cette terre et cette mer d'Ibérie n'est pas en cause ici.

Et au principe de l'alternance, si ces tupperwares ont fait la route du Sud cette année, il y a une certaine probabilité pour qu'ils fassent la route du Nord l'année prochaine.
Si l'an prochain tu vas en Irlande...

Le golfe de Gascogne est une grande mer à lui seul Hervé.
La Galice est belle. Sublime même. Partout. Et je l'adore.
Profite pleinement de l'un et de l'autre et fait abstraction de ces menus désagréments, lesquels n'ont aucun caractère autochtone, et peut-être sont-ils tout simplement universels.

Ce qu'il ne faut jamais oublier de la France...
... c'est que deux ou trois générations en arrière, les français était tous des fils de paysans et ils vivaient tous dans des cabanes.
Il suffit de visiter les musées dits d'Arts et Traditions Populaires pour s'en convaincre.
Ce que l'on a appelé la "promotion sociale" qui a traversé toute la seconde moitié du XXème siècle, oui Hervé, ça continue de chauffer la tête à quelques-uns.
Mais j'ai rencontré sur la mer tant de gens tellement raisonnables, que quelques beaufs qui se "représentent socialement" en se la pétant avec des pare-bats à la main dans le port de Camarinas, ça doit plutôt faire rigoler.


Camarinas déjà Hervé ?
Demain le Cap Finisterre au portant ?
Tu vas faire les rias du Sud alors ?
Et tu as zappé La Corogne ?
Et au retour tu vas te taper le plus gros Venturi d'Europe plus connu sous le nom de "alizés portugais" ?

Juste une image en PJ pour bien te rendre compte.
Pire.
Si ça reste comme sur la capture, c'est retour à Morlaix au louvoyage !
Je taquine.

Bonne route sincèrement.

20 juil. 2011

Merci Jpla pour ce réconfort,

Et soyons honnête, le désagrément est vraiment anodin. Oui, la mer est grande et la place ne manque pas dans les rias espagnoles ; tout va bien donc ne serait-ce cette meteo très, très celtique encore cette année !!

Quant à voir des tupperware en Irlande, là vraiment je doute pour une raison simple : en l'absence presque totale de marinas, je ne vois aucune de ces superbes périssoires venir affronter le péril de ne pouvoir se brancher au 220 et à l'eau courante plus de 3 jours consécutifs (et je parle pas de la wifi devenue la nouvelle béquille indispensable à toute aventure nautique).

Bon pour revenir à des considérations plus maritimes, je pense que Camarinas sera l'étape la plus Sud. Le flux de Nord qui va s'installer d'ici demain ne m'incite pas à passer Finisterre pour y rester bloqué alors que j'envisage de remonter vers la Bretagne la semaine prochaine. Et puis Camarinas est le point idéal et le plus dégagé au NW de la Galice pour lancer la trajectoire retour. L'idée serait de tirer un premier bord de dégagement à l'ouest, avant de virer N-NE. Se pose alors à nouveau la question de la traversée du rail de contournement de Finisterre et donc de l'obligation de vigilance du trafic cargos, ce qui en solo est la principale contrainte. Autre question, il me semble avoir lu précédemment qu'il y avait des heures (matinales ?) plus propices pour remonter l'entonnoir des "alizés portugais", moins soutenus à ce moment là ; surtout que je serai juste en limite (pour Biscay, ça semble plutôt être assez sympa, une oscillation entre W et NW, sans excès).

En attendant, je vais profiter du véhicule motorisé de mon cher équipage féminin, pour aller découvrir la Galice de l'intérieur et faire un peu fonctionner l'énergie pédestre, et randonner, une autre de mes (anciennes) passions.

Bonne journée à tous

Hervé

22 juil. 2011

Traversée des rails : C'est toujours un moment "sport". Le récepteur AIS s'impose aujourd'hui à mon avis, au moins pour éviter l'angoisse. Mes notes de 2010 sur le passage en question sont à cette adresse :
clinkemaillie.free.fr[...]our.htm

22 juil. 2011

Traversée des rails : C'est toujours un moment "sport". Le récepteur AIS s'impose aujourd'hui à mon avis, au moins pour éviter l'angoisse. Mes notes de 2010 sur le passage en question sont à cette adresse :
clinkemaillie.free.fr[...]our.htm

20 juil. 2011

HELLO,

Pour naviguer facilement en Gallice deux ouvrages indispensables qui se trouvent partout, aux éditions ..geoPlaneta.. NUEVASAEROGUIDAS : EL LITORAL DE GALICIA RIAS ALTAS De Ribadeo a Fisterra et EL LITORAL DE GALICIA RIAS BAIXAS De Fisterra al rio Miño, la dernière édition est de 2004 mais est une mine d'or pour qui veut explorer la Gallice et ses 700 rias. Pour le temps, depuis le 15 juin et jusqu'à ce jour à Ribadeo terme de notre ballade en Gallice c'est moins que moyen, mais heureusement les fêtes Galicienne sont là et surtout si vous voyez QUEIMADA foncez y vous ne le regretterez pas; Pour la pêche, pas une journée de nav sans Bonitos ou maquereaux et même un beau thon albacore de 5kg devant port Alumina.

Bonne nav à tout les Héossiens d'ici est d'ailleurs.

22 juil. 201116 juin 2020

[b]Camarinas - Morlaix pour le retour de RV29N ?
Par l'Ouest du golfe de Gascogne ?
En franchissant la grande route des cargos de Finisterre à Ouessant ? Et deux fois ?
En solo sur un mono de 8,50 mètres ?
Mais ça c'est de la super nav méga intéressante ![/b]

Pour ça, il y a peut-être une fenêtre à partir de ce dimanche 24 juillet.
Dans le courant de la semaine qui suit, c'est plutôt plein vent debout.
Fin de semaine prochaine ou celle d'après, c'est trop tôt pour parler.

Il y a un mois, Hervé, tu avais deux soucis :
- La gestion de ton sommeil,
- Les cargos.
Pour le sommeil, tu as réglé le truc lors de la traversée aller. Je fais référence à ton compte-rendu. C'est cool ça.
Pour les cargos, tu n'as à peu près rien vu à l'aller. Et je te dis que traverser un rail c'est rien du tout le jour par temps maniable et bonne visibilité. Et nous sommes en été. Et l'hiver c'est pas beaucoup plus.

Force 3 Beaufort plus ou moins tout le temps ; le bateau va marcher à 4 nœuds.

TOUT SE JOUE LE PREMIER JOUR…
Appareillage de Camarinas dans la nuit de samedi à dimanche pour être sur le rail au point du jour. Tribord amure. Il y a 25 NM.
Traversée des rails (il y en a quatre). Ils font en tout 20 NM.
Dans la journée virement de bord pour venir bâbord amure et, peut-être, y rester jusqu'à Morlaix. C'est le pari.
Route entre le Nord et le Nord-Est en restant à l'extérieur de l'axe des rails Finisterre-Ouessant.
L'objectif est de rester suffisamment à l'Ouest pour anticiper le refus du vent au jour 3...

Si ça refuse trop, l'atterrissage va se faire entre Bénodet et Lorient.
Si ça tient, c'est Ouessant plutôt par l'extérieur si c'est direct Morlaix. Mais le Fromveur peut faire aussi pour rentrer sur les abers.

Pas de genak à bord ; ça peu manquer avec 10 nœuds de vent pour tenir 4 nœuds de vitesse.

Quatre captures pour illustrer la route sur quatre (premiers) jours.
Avec une grosse louche et à main levée.

22 juil. 2011

Bonjour,
Passionnant... (sans ironie), j'attends la suite et j'espère qu'Hervé va "jouer le jeu" Bonne nav, en tout cas, je vais suivre ça avec attention.
:-)

22 juil. 2011

Oui Moustic, ça serait rigolo.
On va tout de même laisser Hervé décider du jour où il part et de la route qu'il fait.

En plus, si il démarre effectivement dimanche matin, ce coup par l'Ouest avec changement d'amure, ça marche bien si il y a une petite saute de vent une fois les rails franchis.
C'est ténu.
Et ça peut changer d'ici 48 heures.

22 juil. 2011

jpla, puisque tu as l'air de suivre ça de très près, pour quelqu'un qui est parti ce matin de Perros pour l'Ecosse, avec quelques escales, tu prévois quoi ?

22 juil. 2011

Ben, Moustic, vent debout tout le temps, puis pétole, puis re vent debout.
Une menu galère.
Ils vont faire de nombreuses escales.
Ils vont attendre au pub.

La mer d'Irlande n'est pas plus facile que le le golfe de Gascogne lorsque l'on est sur l'eau. Mais les distances sont beaucoup plus courtes.
On peut y faire des sauts de puce successifs chacun avec une bonne couverture.
Ce n'est pas le même engagement.

Plus sérieusement, je ne peux pas dire grand chose de plus.
D'abord parce que s'il s'agit bien d'une route celtique, elle n'a rien de galicien.
Ensuite, sans connaître le bateau, la voilure, les équipements, la composition de l'équipage, la personnalité du ou de la chef et les types de navigation qu'il ou elle affectionne, je ne peux vraiment rien dire.

22 juil. 2011

C'était un aparté et ça confirme l'impression que j'avais au vu des prévisions à court terme ce jour. Merci

22 juil. 2011

Mes chers amis, qu'il est bon d'être conseillé

Et c'est sans ironie aucune, tant les réflexions de Jpla depuis le début, mais aussi celles de Moscatel, Clk, Totor et tant d'autres que j'implore de ne pas s'offusquer de n'être ici cités, m'ont été précieuses et réconfortantes.

Bon, Jpla, oui, j'envisage de partir dimanche, mais pas en pleine nuit, je ne vais pas mettre femme et fille à la baille pour gratter encore quelques précieuses heures. Ptit dèj en famille, hop elles montent en voiture et moi je largue les amarres. Alors, ces fichus gribs ils changent sans arrêt ; ce matin encore il semblait qu'une bascule à l'Est se fasse en milieu de semaine ; donc une option semblait pouvoir être, tirer le plus à l'E en démarrant et virer tribord amure avec un E en travers ; pas mal. Mais ce soir, non ; ça garde de l'W même si ça remonte tendanciellement de plus en plus Nord. Donc l'option, un premier grand bord à l'Ouest, tribord amure, puis virement babord amure semble à cette heure l'option intéressante, telle que décrite par Jpla. Mais ce rail fait qd même un peu ch... Pas le traverser, ça j'ai fait plusieurs fois en Manche, c'est une vigilance à avoir, point barre ; mais rester en proximité +/- toute la traversée du golfe, me dérange un peu plus, sans AIS (désolé Clk...), et avec le souhait qd même de prendre du repos. Bon reste de toute façon la journée de samedi à passer; ça va encore bouger dans les fichiers meteo.

En attendant, je peux vous assurer que les sentiers pédestres galiciens sont de toute beauté. La rando en 5 heures de marche autour de la ria Camarinas et Cabo Vilan est splendide et vous faisant traverser des paysages très divers, vous fait aussi méditer sur l'esthétique des champs d'éoliennes vs centrale nucléaire. Bon, sous les pales propulsées par un vent de 30 nds, c'est un peu angoissant (et bruyant), mais avec le recul, assez acceptable.

Et bien oui, Moustic, je continue à jouer le jeu, et comme à l'aller, y aura debrief à l'arrivée que j'aimerais être Molène plutôt que le Diben direct (j'ai un peu de temps et j'aime beaucoup la vie trépidante et urbanisée de Molène...)

Bien à vous tous

Hervé

22 juil. 2011

Chouette, de la lecture en perspective ! :bravo:

23 juil. 2011

j - 12 h

Bon, le sempiternel choix cornélien : gagne petit du louvoyage vs bord au grand large. Malgré mon esprit romantique (sic !)je crois que ça va être la première option, sauf si vous venez me convaincre du contraire(ou qu'UGRiB le fasse).

Je m'explique. Le grand bord au large, signifie traverser le rail et prendre de la marge, soit +/- 60 NM de Camarinas. Le vent doit normalement osciller progressivement du N au NW sans que je profite pleinement au début de cette oscillation (la route traversière me mènerait du NW à l'W). Je vire, et prend à présent un cap au NE, +/- en parallèle du "rail". Mais voilà de précieuses heures et milles perdues avec ce bon NW, et inexorablement (enfin d'après UGRIB) le vent remonte au Nord, donc moi je redescend à l'Est et fini par couper le fromage du trafic en diagonale : pas bon ça. Et pour finir autour de mercredi en journée le vent semble franchement vouloir venir au NE ; serais-je arrivé du côté Brest-Molène-Aber Wrach ? Rien de certain.

Donc à ce stade, mon idée est d'assurer la montée au Nord, avec quelques bords pour se dégager de la Galice et ensuite NE tant que ça le fait, puis certainement progressivement plus d'Est, et on avisera alors en tirant les bords qu'il faut.

Bon, sans capture d'image, tout cela est peut être abscond ; mais je compte sur Jpla, champion en la matière. Ah oui, pour moi le minimum, c'est 4 jours pour cette remontée... peut être 5. L'autre option radicale, c'était clore l'équation galicienne par une valse irlandaise (500 NM pour Crookhaven et O'Sullivan Bar !), mais là, ma douce moitié risquerait de pas apprécier... une autre fois ; enfin qui sait...

Salutatous

Hervé

Cordialement

23 juil. 2011

salut Hervé, sans soucis, vis ta vie !
ton choix de route et de jour de départ me semble bon,
longe la Galice comme tu peux,
ensuite si je vois bien sur les gribs de passageweather,
plein nord, 2 jours de largue sur du vent d'W,
puis pas bcp de vent et dans le nez, tu peux alors repiquer W,
puis bascule, et relargue sur du vent d'est,
le tout avec des vents pas un peu faibles sur les gribs, mais en réalité sans doute un peu plus, ça m'a l'air pas trop mal pour avancer qd mm,
y a un gros H à l'ouest de l'espagne, ça devrait ètre assez stable,

et surtout ne t'inquiète pas pour les rails ou les marchands, si tu passes sur leur route de nuit, fais une veille normale et éclaire tes voiles pour ètre vu, sinon, pas de soucis,
(mème sur les gros, on aime les voiliers)

un amateur qui t'envie de cette belle balade
et te souhaite bon vent depuis la pluvieuse et venteuse baltique

23 juil. 2011

je voulais dire des vents faibles sur les Gribs qui le seront sans doute un peu moins en réalité, comme souvent (toujours) dans cette zone

23 juil. 201116 juin 2020

Oui, champion de Finistère Nord - Galice. C'est suffisamment modeste pour m'être seyant.

Ensuite, des deux routes décrites par Hervé, les deux marcheront...
Je fais tout de même un choix…

Perso je choisirais la route de l'Ouest parce qu'elle est plus belle. Affaire esthétique. Nous parlions plus haut d'élégance.
Je rappelle : un bord de dégagement vers l'Ouest (franchissement des rails), un SEUL virement, et un long second bord "refusant" pour toucher l'Iroise. Et fini.

La route directe avec louvoyage, puis travers, puis re louvoyage, c'est un peu plus une route en force.
Avec une certaine probabilité d'atterrissage sur le Finistère Sud ! Pour RV29N, est-ce bien acceptable ? Ou pire le Morbihan !
Non. C'est rien. Je taquine juste les bretons.

23 juil. 2011

Si la chance n'est pas avec vous, à vouloir faire une route trop directe on dérive facilement et se retrouve à faire des changements de bords fatiguants pour ne mème pas arriver à franchir le cap car la météo évoluant on finit par se faire enfermé et on rallonge nettement le parcours.

23 juil. 201123 juil. 2011

Oui outremer, la route de l'Ouest c'est une veille plus soutenue aux traversées de rails, mais beaucoup moins de manœuvres tout le temps.
D'autant que...
RV dispose d'un régulateur d'allure (il l'a dit tout en haut). Dans la route de l'Ouest, il règle son bateau au bon plein après le virement et ne touche (presque) plus à rien jusqu'à être à 50 NM de Molène !

C'est pas de la nav exquise ça ?

23 juil. 201116 juin 2020

Pour demain matin, au départ de Camarinas :
Situation donnée par le modèle "Europe" de MF à 06h, 12h et 18h UTC. 0,29 euro.
Je pose aussi le 18h UTC pour le modèle "GFS" de la NOAA. C'est très similaire pour 0,00 euro.

Edit :
Pour la première fois que j'envoie des fichiers .tiff : marche pas !
Je refais des .jpg.

23 juil. 201116 juin 2020

Au format .jpg !

23 juil. 2011

C'est passionnant cette confrontation virtuel- réel, et en plus place est laissée au choix individuel et humain, la classe.
Pour moi qui revient après 30 ans d'arrêt, quelle leçon, la technologie n'a rien enlevé à l'élégance.
Frigidaire a alcool, sextant et aucune prévision mto, ça parait très loin.
Bravo et merci de faire partager.
Mais qui c'est ce jpla, un peu plus d'info pour les petits nouveaux?

24 juil. 2011

C'est parti (enfin façon de parler ; pétole) !

... mais grand ouest ou nord ; ça vous le saurez à l'arrivée (je sais pas encore moi même, j'attends l'inspiration en mer !)

Salut

Hervé

24 juil. 2011

On ne peut donc que te souhaiter une nav "exquise" (j'adore !) :-)

26 juil. 2011

J'espère qu'Hervé a trouvé la bonne inspiration car dimanche et lundi c'était pétole, brouillard et crachin près de la côte sur la zone. Heureusement les pêcheurs étaient au repos (dimanche puis fête de la Galice pour la St Jacques) et il y avait peu de bateaux et de marques de pêches mal balisées en mer.

Quant à son aparté sur la mauvaise éducation de certains français je confirme en précisant que c'est en général à partir de mi-juillet qu'on la subit. Mention spéciale pour une "dame" qui s'était enfermée dans les sanitaires et m'a claqué la porte au nez quand j'ai demandé poliment d'aller aux toilettes, ou ce couple qui a descendu la passerelle pendant que je patientais en bas en me dévisageant d'un regard bovin à l'arrivée (les suivants m'ont par contre dit "bonjour" et "merci" avec un sourire pour les racheter).

27 juil. 201127 juil. 2011

À carpe diem, Moustic, gepetto, outremer, moscatel et tous les autres qui lisent et qui suivent la marche de Hervé vers le Nord à travers le Gascogne...
Si vous avez regardé le vent ces trois derniers jours...
De votre point de vue...
Il aura choisi quelle route ? Directe ? Par l'Ouest ?
Et il va atterrir où ?

C'est sans engagement de votre part.
Même pas un pari.
Juste de l'estime à vue !

27 juil. 2011

Et t'as vu un peu comme on est bons élèves, moscatel et moi ...
:bravo:

27 juil. 201127 juil. 2011

Moscatel, Moustic et carpe diem.
Je vous félicite.

27 juil. 2011

Bretagne sud pour une escale de quelques jours ...
en tout cas, le H est tellement stable qu'il bouge pas, et il a tt dans le nez jusque fin de semaine, et pas fort, et une houle d'O ... si on en croit les grib,
ou alors il va au moteur vers sa destination ...
de tte façon, la réalité, c'est lui qui la vit, pas nous !
Bonne journée !

27 juil. 2011

Hello,
J'ai pas suivi assez assidûment... beaucoup de boulot ! Mais j'ai un peu regardé quand même, je subodore qu'il aura suivi sa première idée de gagne petit sur la route directe, vu qu'il a pas du avoir beaucoup de vent... et maintenant il devrait avoir un peu d'Est, non ?
Quant à l'atterrissage... s'il peut, il visera la pointe bretonne, parce qu'il va à Morlaix ???

:star2:

27 juil. 2011

Je n'ai pas suivi les prévisions pour le large, car mon objectif - plus modeste- était de ne pas rester coincée plusieurs jours au sud de la zone Finisterre - Sisargas.

Les prévisions pour la côte ayant pas mal varié d'un jour à l'autre le choix était difficile pour Hervé.

Je ne peux donc prédire qu'une chose à vue de nez : qu'il sera fatigué à l'arrivée...

28 juil. 2011

Bretagne sud je ne crois pas.
Route directe je crois aussi (avec du vent d'Est non, c'est du Nord).
Pointe de Bretagne je crois aussi.
Fatigué nécessairement.

La route par l'Ouest, à l'Ouest des rails, ça marchait bien en partant samedi soir.
Je lui ai suggéré d'appareiller en milieu de nuit pour arriver sur le rail au point du jour. Mais ce n'était déjà pas se mettre en avance.
Il est parti dimanche à 8h00 du mat. C'était sans doute trop tard pour profiter d'une petite saute de vent annoncée par les gribs.
Et puis dans la journée de dimanche, le crachin constaté par carpe diem ne l'aura pas encouragé à aller tangenter les cargos sur le rail.
Donc route directe.
Au moteur dimanche pour se dégager de la Galice.

Après, le vent semble avoir été très proche de ce que les gribs annonçaient depuis plusieurs jours.
De l'Ouest d'abord. Mais pas très longtemps (1 jour).
Puis une lente rotation à droite jusqu'au NNO ou N.
Depuis Camarinas, c'est pas une catastrophe. Rapidement il s'est retrouvé près du vent, et en suivant le vent, le régulateur devrait le conduire naturellement à atterrir entre Penmarc'h et Groix.

Mais c'est RV29N (pas RV29 et encore moins RV29S).
Il a pensé à une ambitieuse route Galice - Irlande (c'est lui qui le dit).
Il nous a parlé de Molène.
Il va à Morlaix.
Donc :
Il va s'accrocher à l'idée d'atterrir à la pointe de Bretagne, en Iroise.
Il va tout faire pour s'approcher de Molène.
Ce au prix d'une journée de louvoyage.

Et au final, avec la fatigue, peut-être une arrivée du nuit, les courants traversiers dans les chenaux de Molène…
… Il va poser sa pioche en [b]baie de Lampaul.

Enfin, peut-être.
Il va nous dire.

28 juil. 2011

Bonjour,
Rentré le 15 juillet d'un "Bénodet-La Corogne-Gijon-Bénodet" j'aurais bien aimé que les GRIB me conduisent à plus de vent que prévu (F2 et en réalité F0 !!! ... après une petite dizaine d'heures musclées au départ avec une grosses houle de face et 20-25N de vent et de la pluie... ce furent 38h de Volvo sur un golfe sans une ridule ... complètement irréel ! une grande flaque de mercure avec de longues ondulations de moins de 30 cm ... l'océan semblait "solide" ...on aurait pu "marcher dessus ?" ... A défaut de voile, j'ai fait de la photo ...

28 juil. 2011

Pas de réponse de ma part,
pas par manque d'intérêt, bien au contraire je suis fasciné, mais pas de formation suffisante, ni intellectuelle ni matérielle, pour l'instant, alors en attendant la formation mto, qui suivra celle de survie sécurité prévue en Octobre, je vous suis avec intérêt et navigue avec mes modestes moyens d'une époque révolue.
Mais je me soigne et ne désespère de participer bientôt.
Autour du 25 26 Août, si la mto le permet, je descend, modestement, mon nouvel Arpège de Brest à Loctudy ou La Foret et m'y prépare un peu plus que d'autre!
Les coeff. semblent favorables, je patouille encore un peu dans les horaires, mais serais prêt, il n'y a plus qu'à attendre la météo locale par météo France! pour l'instant!!!
Si il existe mieux avec mes moyens, je suis ouvert à toute proposition.
;-)

28 juil. 2011

salut Gepetto,
modestie et humilité sont des qualités fondamentales pour sortir sur la mer belle (et surtout moins belle ...), donc bravo,
mais ne le sois pas trop,
ce sont souvent les bateaux les plus "modestes" qui navigue le plus !
amoureux des vielles carène ou tout est chaque jour à retaper (la mienne surtout) ... peu importe, on navigue !

l'internet a démocratisé et facilité bcp de chose, notamment l'information,
en météo aussi,
tu surfes par exemple sur :
passageweather.com
tu choisis ta zone en cliquant sur les cartes, et tu obtiens vent et mer pour la semaine qui vient, après, quand tu connais ta zone de nav, tu finis par savoir si ils exagère ou pas (leurs ordis, je veux dire),

sinon tu t'inscris et tu télécharges le petit logiciel sur :
www.grib.us[...]/
si tu ne lis pas l'anglais, il ya les explications de Banik ici :
www.banik.org[...]RIB.htm
j'utilise mm ce pgm à des fins professionelle pour cause d' internet lent, c'est simple et efficace,
amuses-toi !

28 juil. 201128 juil. 2011

Ca c'est une réponse,merci beaucoup,
.ni trop modeste ni trop humble, réaliste sur des domaines apparus pendant toute la période où j'ai cessé de naviguer :famille:.
.la taille du bateau je l'ai choisie donc pas de Pb.
Je vais tester tout ça peu à peu,
Existe-t-il un livre de reférence pour se former en théorie sur cet aspect mto numérique?
bon vent

29 juil. 2011

les choses évoluent en tout, mais la base ne reste-t-elle pas la base ? en météo comme dans bcp de choses, (mème en amour, je dérape...) ...
je viens par hasard de trouver ce dossier, peut-ètre basique, mais que je vais relire qd mm,
ensuite, étudier et analyser les "analyse de surface" ou les gribs va dans la mm logique ...
www.attalia.fr[...]eo2.pdf

29 juil. 2011

Quand on en appelle à mon élégance...
cher JPLA, on me trouve !

Donc c'est l'option Ouest qui a été prise... et 5 jours après (quasi à la minute), ma pioche croche à St Evette - Audierne.

Pas trop l'énergie, la mienne et celle de mon ordi (!) pour un CR détaillé, mais assurément une nav intéressante, parfois éprouvante (du près tout le temps), et en tout cas 5 jours en mer avec ma solitude, et ça c'était intéressant... Même pas très fatigué à l'arrivée, et ça c'est mon premier motif de surprise, on en reparlera.

Promis, je reviens vers vous très prochainement ; et mon équation ne s'achève qu'arrivé à Morlaix (plus exactement Primel) faut pas oublier ; j'ai une semaine devant moi, ça devrait le faire !

Amitiés à tous

29 juil. 2011

Bonjour,
et merci pour ce fil.
JJ :bravo:

29 juil. 2011

Magnifique, tu vas faire plein d'envieux ! On a hâte de te lire en détail !
Amicalement

29 juil. 2011

Bravo pour cet aller retour en solo!

29 juil. 2011

Bravo RV, bon repos quand mm !

30 juil. 2011

Ça alors, la route de l'Ouest !
Celle du grand large.
Avec deux franchissements des rails.
Cinq nuits de mer.
Sur un moins de dix mètres.
En solo.
Près du vent tout le temps.

Et un atterrissage en baie d'Audierne.
C'est à dire au plus Nord qu'il soit possible du Finistère Sud.
Mais c'est du quasi parfait ça.
Un truc pour se faire des souvenirs pour la vie !!!

J'espère qu'on va tout débriefer.

Perso, j'étais certain que tu allais faire de l'Ouest d'abord.
Et le rapport d'état in situ de carpe diem a conduit à ce que je révise ma position.
Je ne te voyais pas dans la brouillasse entre les cargos.

Justement sur ça...
J'ai des questions :
Une heure avant le départ, tu nous as dit "j'ai pas choisi".
À quel moment as-tu opté pour la route de l'Ouest ? Pourquoi ?
Quelles étaient les conditions de mer, la visi, dans ce premier bord vers le large ?

Et une trace éventuellement ?

31 juil. 2011

jpla, il l'a dit dès la 1e ligne : pour l'élégance... il développera + tard, j'espère ! :-)

03 août 2011

Juste pour pas oublier ! :-)

21 août 201116 juin 2020

Eh bien,

Il faut à présent clore cette équation qui du printemps à l’été, nous a permis de naviguer virtuellement avant d’enchainer concrètement ; l’internet a quand même du bon, surtout quand il permet de poser calmement des questions, exprimer même des craintes, et de bénéficier en retour des conseils et expériences parfois chaleureux des uns et des autres. Soyez en tous à nouveau sincèrement remerciés.

Nous en étions restés aux options du retour, avec un départ de Camarinas (juste au Nord de Finisterre) le 24/07 et la pointe bretonne en visée, avant retour au bercail de la baie deMorlaix. Nos chers « routeurs » menés par Jpla dessinaient deux trajectoires possibles, avec des vents globalement installés secteur Nord, s’orientant W-NW pendant environ 36 h puis inexorablement remontant N, puis NE au cours des 3 journées suivantes. Vent dans le nez dans tous les cas, avec soit l’option de suivre au plus près la trajectoire directe en tirant des bords, où alors partir plein ouest, virer une fois et ensuite serrer babord amure en suivant progressivement la refusante infléchissant la trajectoire vers l’Est.

C’était plutôt la première option qui recueillait mes suffrages quelques heures avant le départ, surtout parce que me mettre deux fois en travers de la trajectoire des flux de cargos ne m’enchantait pas vraiment ; et voilà que c’est la seconde qui au final a été suivie. Pourquoi ?

« Affaire d’esthétique » lançait Jpla pour afficher sa préférence pour le départ vers l’Ouest ; voilà de quoi piquer mon amour propre ! Plus sérieusement, c’est la réflexion brève d’Outremer qui certainement m’a déterminé : se mettre d’emblée sur une route qui risquait de me rabattre vers l’Est et laborieusement louvoyer contre cet enfermement en fond du golfe de Gascogne, avec un atterrissage possible entre Oléron et Yeu, bof, bof. Et le sentiment qu’avec des vents globalement faibles, ce serait encore plus pétoleux à l’intérieur du Golfe.

Pas franchement encore décidé en sortant de Camarinas dimanche matin, le temps bruineux et embrumé avec la faible brise de Nord, m’a décidé : tirer péniblement des bords le long de la côte espagnole avant le dégagement au large, et avec la présence des bateaux de pêche, beurk !… basta, cap à l’Ouest.

Et voilà, c’était parti pour 5 jours de mer (à l’heure près !), 477 milles, avec atterrissage à Audierne le 29 juillet au matin.

Je vous remets les 3 captures d’écran qui illustrent les 2 options possibles (joliment dessinée par Jpla), les stats de traffic maritime (dégottées par Sailor54) et enfin ma trajectoire réelle (celle de gauche pour le retour, à droite c’était l’aller).

Bon, je vais pas trop m’étendre sur le récit de la navigation ; « les histoires heureuses n’intéressent personnes ». Du près pendant 5 jours, c’est pas vraiment ce qu’il y a de plus confortable, surtout quand le vent souffle à 20 nds (heureusement sur une période assez brève d’une dizaine d’heures). Mais globalement, une navigation sans incident, avec des vents moyens à faibles (avec une dizaine d’heures particulièrement éprouvantes en raison d’un vent oscillant entre calme complet et revenant à 2-3, ce tous les quart d’heure ; donc réglages permanent des voiles et du régulateur) . Juste quelques éléments de réflexion et d’enseignement.

La traversée du rail et son prolongement : c’est moins la traversée du rail de Finisterre au départ, que le 2ème RV avec la trajectoire des cargos qui m’a posé quelques soucis. Au départ ; traversée bien perpendiculaire et sortie du rail avant la tombée de la nuit, des cargos en nbre raisonnable, bien visibles, et manoeuvrant comme il faut pour passer devant ou derrière. J’aurais bien aimé poursuivre plus à l’Ouest pour me dégager plus nettement, avant de virer, mais la bascule W-NW étant arrivée, il a bien fallu changer d’amure pour partir vers le Nord (à 5 mille du rail donc). C’est plutôt en revenant sur cette route des cargos, dans la nuit du mardi au mercredi que j’ai eu quelques sueurs froides, et d’ailleurs plutôt juste avant d’y pénétrer à nouveau : à quelques heures d’intervalle, 2 cargos en « dégagement » de cette « route Bretagne-Finisterre » m’ont vraiment frôlé de très près, en tangentant ma propre trajectoire et me contraignant à manœuvrer au moteur pour dégager fissa. Un stress très désagréable…

L’AIS y aurait-il changé quelque chose ? A vrai dire, je ne crois pas, puisque tout cela est arrivé alors que j’étais en veille et avais parfaitement repéré le danger (je ne me suis pas fait surprendre, au chaud au fond de ma banette) ; mais de nuit, même avec une attention visuelle scrupuleuse, c’est un peu au dernier moment que les choses se dessinent, me semble-t-il.

Gestion de l’énergie. Ca reste ma préoccupation première (toute relative). Ma consommation électrique principale est celle des feux de navigation (la nuit donc) mais qui m’oblige quand même à faire tourner le moteur régulièrement non pas pour me propulser mais pour charger les batteries (une batterie de servitude de 75 AH). Et c’est une nuisance sonore et un peu olfactive que je supporte mal. Chantier prioritaire pour cet hiver : démâter pour remettre en service les feux en tête de mat (actuellement 2 feux dans le balcon et un feu de poupe, donc conso max) et certainement des leds. Dans tous les cas, à nouveau, plaidoyer absolu et enthousiaste pour le régulateur d’allure (pour ma part un navik) : silencieux, robuste, indépendant de toute énergie électrique, efficacité de plus en plus grande avec le vent qui monte (ce qui est rassurant). Et à ceux qui me parlent de l’inesthétique bâti du régulateur sur le tableau arrière, je leur renvoie leurs horribles échafaudages des portiques supportant moultes éoliennes, panneaux solaires et bouquet d’antennes variées…

Gestion du sommeil : dire que j’étais frais comme un gardon à l’arrivée à Audierne, serait peut être un peu abusif… mais pas loin tout de même. J’ai eu 2 nuits d’insomnie totale (la 3ème et la dernière), mais les nuits sont courtes encore en juillet, et je me suis payé des vraies bonnes tranches de sommeil régulières en journée (1h). J’attendais vraiment le lever du jour avec plaisir pour ça ! En tout cas rien à voir avec la tension permanente d’une traversée de la Manche ou d’une navigation solo longue en côtier.

Utilisation du moteur : je m’étais fait un peu rabrouer par certains sur le risque à partir avec un moteur peu fiable. Certainement, j’avais exagéré cette crainte puisqu’à aucun moment il ne m’a fait défaut. Il a effectivement été sollicité assez souvent, mais tout de même dans des limites raisonnables : 20 % du temps de la traversée à l’aller (avec 15 h de pétole totale il faut dire) et 10 % au retour. Mais mon seuil de résistance à la « lenteur » de la propulsion vellique est certainement plus élevé que la moyenne de l’impatience plaisancière contemporaine. En dessous de 3 nds, je commence à me gratter la tête, sous les 2,5 nds je tends la main vers le contacteur ; j’ai quand même entendu cet été quelqu’un me dire : en dessous de 5 nds, je lance le bourrin… bon…

Enfin pour terminer, les moyennes (question évoquée au début de ce fil). 4,25 nds à l’aller ; un ptit poil sous les 4 nds au retour. Bon, rien de très excitant, mais vu les temps restés à bouchonner sur place pour prendre du repos dans la pétole (sans vent le régulateur marche pas, et mon pilote électrique a cramé 2 jours après le départ), c’est correct et en tout cas nettement supérieur aux 3 nds que certains m’avaient pronostiqué. 5 jours en mer ; ça va très bien ; cf gestion du sommeil. En définitive, la principale inquiétude ressentie en voyant le temps s’allonger, c’est de supposer l’inquiétude des proches. Pas facile de donner une estimation (enfin si maintenant, un peu plus). J’avais dit pour le retour : 4 jours mini, sans fixer de barre maxi. Arrivé après 5, j’ai bien senti le soulagement de ma femme en entendant ma voix…

Bon voilà, Moustic, Jpla et compagnie ; contrat rempli. La boucle est bouclée et le rapport rédigé. Sûr ; on y retournera en Galice. Il y aurait beaucoup à en dire ; elle n’a été qu’à peine effleurée ; ses gens comme ses paysages donnent vraiment envie d’approfondir la connaissance.

Amitiés salées

Hervé

22 nov. 2012

Je viens juste de découvrir àvec interet le sujet: vu que je suis un peu dans le même cas que RV: même taille de bateau, même style de nav et même resistance à la lenteur de propulsion..

Anecdote: j'avais il y a quelques années traversé en solo entre Lampedusa et malte: 80 miles, parti l'après-midi, petit temps avec mer plate et bateau entre 2,5 et 5 noeuds. Bref une belle traversée pas fatiguante.

En arrivant à Gozo le matin, j'ai été étonné et un peu vexé de voir le bateau francais que j'avais laissé la veille à Lampedusa (donc parti après moi mais arrivé après ). Je vais discuter avec le gars "pas assez de vent, j'ai du tout faire au moteur..."
No comment

21 août 201121 août 2011

MERCi Hervé, bel effort !
J'ai lu rapidement, il faut que je relise... :pouce:

21 août 2011

Beau périple, sympa le compte-rendu, bravo et bon retour à terre en attendant la prochaine "expédition". :bravo: :pouce:

21 août 2011

Après relecture attentive, je vais y aller de mon petit commentaire...
Comme on se connait pas, inutile de prendre quelque précaution que ce soit.
Ton récit est un modèle du genre : bien écrit, bon français, pas de fautes, ça c'est pour la forme !
Ta navigation aussi est tout à fait remarquable d'intelligence, d'opportunisme et d'intuition au départ, grâce tu dis à la petite remarque d'Outremer, modeste en plus !

Je reprends deux passages pour les souligner, parce que j'adhère tout à fait à la philosophie qu'ils sous-tendent ;

« les histoires heureuses n’intéressent personne »

'Mais mon seuil de résistance à la « lenteur » de la propulsion vellique est certainement plus élevé que la moyenne de l’impatience plaisancière contemporaine. En dessous de 3 nds, je commence à me gratter la tête, sous les 2,5 nds je tends la main vers le contacteur "

Avis aux anciens et nouveaux héossiens : ce fil est à lire et relire !

Merci encore !

21 août 2011

Bravo Hervé, et merci pour ce récit très instructif! :pouce:

21 août 2011

Très bien, un sans fautes qui t'incitera à y retourner. Mais quand même : puisque tu as déjà une carto numérique, achètes une VHF-Récepteur AIS; ça change pas trop les routes mais beaucoup les angoisses...

16 oct. 201116 oct. 2011

Bravo et merci pour ce formidable récit, un modèle du genre, jpla bravo également, je commence à rentrer dans le monde de la voile et j'aime beaucoup l'esthétique que vous lui donnez, de l'art d'être voileux

Avec mes mots : " la classe !"

:bravo:

17 oct. 201116 juin 2020

Superbe, belle ballade et récit plein d'humilité... Egalement adepte de la lenteur, dernièrement on a traversé de Palma sur Barcelone, on a passé 24h à moins de 1 noeud, mais on avait le temps on était attendu que pour le lendemain matin, on a mis le moteur à 2h pour les 45 derniers milles... Mais on a eu le temps d'apprécier le coucher du soleil :-)

18 oct. 2011

Ah , si tous les posts étaient comme celui ci !

Merci à tous pour ce bel exercice de nav virtuelle puis les " TP " pour confirmer les hypothéses .

bons vents Bernard

13 juin 201213 juin 2012

Superbe conversations,
Merci j'ai beaucoup appris, souris,

ma traversé vers la Corogne cette été sera simplifié.

22 nov. 2012
22 nov. 2012

alors des projets pour la saison prochaine, été 2013 ??

:coucou:

31 oct. 2021

Ben.
C'était il y a 10 ans.
:-))

31 oct. 2021

Très chouette à relire

31 oct. 2021

Merci à ceux qui ont ressorti ce fil :)

Un régal sur tous les aspects.

Fañch

31 oct. 2021

Hello RV,
Si tu devais écrire ce fil actuellement, (ce dont je doute fort au vu de ton expérience) il faudrait rajouter une autre inconnue à ton équation : les Orques
Amicalement
Jakez

31 oct. 2021

Pas faux, Jaquez 😉
Ça fait drôle de voir ressurgir ce fil, 10 ans après. L échange heossien avait été très utile autant que tolérant et amical. Un très bon souvenir qui m avait conforté dans cette première traversée solo du golfe de Gascogne... Depuis, de l eau a coulé sous l étrave !

A l'interieur du phare Amédée Nouvelle Calédonie

Phare du monde

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2022