Envoi affalage du spi symétrique: chronologie

Bonjour à tous, après deux années consacrées à la remise en état et la prise en main de mon surprise arrive le moment d'envoyer la bulle.

J'ai déjà pratiqué le spi symétrique et asymétrique sur différents supports (Dart 16, j80, first 235, SO379) mais jamais comme Chef de Bord. Je connais donc les principes de la manoeuvres et j'en ai déjà expérimenté les problèmes: spi qui ne monte pas pour causes de blocages divers, coquetier, spi qui ne descend pas bien... bref je me tourne vers la communauté pour essayer de construire une chronologie d'envoi et d'affilage la plus simple et la plus sure possible.

Mon contexte
équipage de deux sans pilote.
Mes questions
1) envoi depuis le balcon ou envoi depuis la descente, avantages/ inconvénients de chaque méthode, trajet de la drisse depuis la descente pour ne pas qu'elle coince (j'ai un très mauvais souvenir en j80 où la drisse s'était bloquée entre la GV et les barres de flèches)
2) garder la voile d'avant ou pas et quelles positions des écoutes de spi par rapport au tangon est et écoute de VA
3) quelles astuces à connaitre?
4) quelles erreurs à éviter

Je vous remercie de vos réponses les plus détaillées possibles en gardant en tête qu'il y a plusieurs méthodes

L'équipage
4j
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Je suis loin d'être un expert de la chose, mais je vais te donner ma méthode en solo (ou à deux) mais avec un pilote. C'est pas loin de deux sans pilote...
Sur un 37 pieds avec un spi de 110 m² (je crois, il était dans le bateau quand je l'ai acheté).

Envoi :
1) Mettre le cap à 130 du vent à peu près, spi dans le sac, sous le vent, au balcon
2) Mettre le tangon presque contre l'étai et tendre le bras (du spi) et le hale-bas pour que le tangon soit horizontal une fois le spi envoyé
3) Reprendre l'écoute de spi pour qu'il soit à peu prés bordé une fois hissé
4) Je hisse en pied de mat, ça va plus vite, je fais un noeud gansé une fois le spi en haut
5) Je reprend la drisse au piano (et les quelques centimètres qui manquent à cause du noeud), ou bien je règle bras, écoute, balancine, hale-bas si l'un de ceux là sont vraiment mal foutus (et le spi aussi, du coup)
6) Je fais ce qui n'a pas encore été fait au 5)
7) Je prends mon cap (qui n'est pas forcément celui au moment de l'envoi du spi) et règle les voiles.

Affalage :
1) Cap au 160 du vent réel
2) Je lache le bras
3) Je prends l'écoute à la main juste derrière la descente, je commence à embarquer mon spi
4) quand je commence à forcer, je largue la drisse et embarque le plus vite possible
5) une fois que le bestiau ne risque plus de prendre le vent et si le chemin d'écoute de génois est clair, je déroule de génois.

Je n'envoie ou n'affale pas sous génois, parce que j'estime que ça serait une source d'emm...êlage de ficelles en équipage réduit : on n'a que deux bras, et c'est déjà tout juste suffisant pour s'occuper des 5 ficelles qui règlent un spi (plus deux autres si on est avec bras et écoutes séparées). En plus, il faudrait que je reprenne l'écoute de spi sur un winch du piano, vu que je n'en ai qu'un de chaque côté au cockpit. Donc, le tricot, le point de croix, les dentelles du Puy, avec des bouts de 10 ou 12, je préfère pas essayer.

Jr suis sûr que d'autres proposeront autre chose, mais moi, je suis content avec ma méthode.


Je fais pareil, sauf que j'envoie directement depuis le piano pour éviter un aller et retour sur le pont. Il ne faut pas trop border l'écoute car le spi peut gonfler avant d'être en haut. Pour finir, bien déborder la GV qui masque le spi en manœuvre. des barbers aident à dompter la bête si il y a de la houle


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Merci pour ces réponses détaillées

d'autres ont peut être des compléments, des astuces, des erreurs à raconter


A l'identique de ce qui a été exposé sauf que j'utilise le génois pour masquer le spi à l'envoi ou l'affalage ...

Peut-être une déformation "régate" ... mais ma GV étant (très) petite, elle ne masquerait pas grand chose.

Le plus important c'est que la drisse soit claire afin de permettre par exemple un affalage en drapeau le cas échéant ... mode urgence (Le spi se met à plat avec la drisse lâchée en grand)

Certains en solo mettent la drisse à l'eau afin d'avoir un frein lors de l'affalage (mais sel ensuite dans les réas)


jihesse:pareil, sac sous le génois, attaché au balcon, j'affale le génois quand le spi est en l'air.retour dans la descente masqué par la GV (en général avec le génois envoyé)c'est à pondérer en fonction de la force du vent. en vent faible je peux affaler le génois avant.·le 23 juil. 18:57
jihesse:et je précise, à la descente, génois pas trop bordé pour laisser de la place au spi entre la chute du génois et les haubans.·le 23 juil. 18:59

L'intérêt à garder le génois lors de l'envoi du spi(et son usage) hors cadre régate réside pour moi dans le fait d'éviter que le spi ne s'enroule autour de l'étai lors de bidouillages.
Sur le Surprise on envoyait le spi depuis le balcon mais ce n'est pas obligatoire.
Lorsque c'est possible le plus simple est d'envoyer et d'affaler au vent arrière amha.


tiktak:Tu pourr is me detailler la position di spi par rapport au genois quand tu envois depuis le balcon?·le 23 juil. 18:36
roc:Je trouve plus sûr d'envoyer au grand largue : le spi n'a pas trop envie d'aller s'acoquiner avec l'étai. Et pour affaler, l'allure la plus abatue que tient le bateau (ou le barreur, ou le pilote) en étant sûr de pas envoyer un empannage chinois.·le 23 juil. 19:42
Sailortoun:Si tu as un sac rond classique, le plus simple c'est posé sur le haut du balcon à l'étrave. ·le 23 juil. 21:35
BS13:@tictak : je ne sais pas si je comprends bien ta question.Le spi est devant le génois (et l'étai).La position de Roc sur le fait d'envoyer grand largué se défend, surtout dans les petits airs avec un peu de mer.·le 25 juil. 10:37

Hisser le plus vite possible.
Ne pas faire porter le spi avant qu'il soit tout en haut.
Ouverture du tangon vers le haut, cela facilite les empannages.
Pour l'affalage, largage du bras ou mieux ouverture du mousqueton et rentrer en ne tirant QUE sur la chute après l'avoir récupérée via l'écoute. Prendre les deux chute est le meilleur moyen pour que le spi porte encore trop. Bien sûr il risque d'être un peu mouillé.


roc:Judicieuse remarque pour l'affalage : prendre le plus de chute possible (et forcément un peu de bordure aussi, de temps en temps) pour pas qu'il porte. En gros, ça doit être deux ou trois bonnes brassées de chute pour une de bordure (en fait elle vient toute seule).·le 23 juil. 19:38

C'est plus facile de de l'envoyer du balcon si tu as un sac adapté, mais si tu l'as affalé dans la descente au tour d'avant, tu le renvoies depuis la descente. Ce qui est pratique pour cet usage, c'est une sac/baille que tu accroches dans la descente.
Pour affaler :
- abattre
- récupérer l'écoute au niveau du point d'écoute, et la ramener dans la descente
- larguer le mousqueton du point d'amure
- le spi vient derrière la GV, déventé
- l'affaler dans la descente


En équipage réduit, l'envoi depuis le balcon est plus simple, depuis la descente, il faut qqn qui vérifie que le spi ne se croche pas quelque part en sortant.

  1. Préparer le sac sur le balcon (ne pas oublier de l'attacher), brancher bras, brin et drisse.
  2. Passer le bras dans le tangon, crocher le tangon au mat et le hisser à la perpendiculaire du mat.
  3. Brasser un peu le tangon pour faciliter l'ouverture du spi
  4. Si tu as des barbers : les bloquer à environ 1 mètre.
  5. Envoyer aussi vite que possible, avec le taquet fermé pour éviter de te cramer les pattes si il gonfle avant d'être hissé complètement, 50cm de mou dans le hale-bas et l'écoute choquée.
  6. Dès que le spi est hissé, border l'écoute pour gonfler le spi.
  7. Choquer barber dessous et prendre à fond barber au vent.
  8. Régler bras et hauteur du tangon si besoin

Affalage :
1. Choquer le bras en grand
2. Attraper le point d'écoute et ramener un maximum la base puis choquer la drisse que tu auras préalablement lovée correctement depuis le bas pour qu'elle parte sans faire de nœud. Mettre un tour au winch pour la ralentir si le vent est un peu fort.
3. Ranger le tangon en vérifiant que les écoutes de spi ou les hale-haut/hale-bas ne gênent pas ton génois au virement.
4. Ranger le cockpit
5. Rebrasser le spi dans son sac

Pour le génois, si tu as un emmagasineur, je trouve que c'est mieux de le rouler après l'envoi et de le dérouler avant l'affalage.
Si mousqueton alors plus simple de l'affaler au moment de crocher le spi, ça évite de devoir retourner devant.


Sailortoun:J'ajoute que si comme sur beaucoup de Surprise, tu n'as qu'un clam au mat et pas de retour cockpit, c'est encore plus important de faire attention de ne pas border avant que le spi soit en haut. ·le 23 juil. 22:09

Tout a fait d'accord sur tout, juste un petit point que j'utilise quand il u a du vent: je récupère l'écoute de spi (ou le bras si je suis en écoute/bras) et je le tourne au winch de roof, ce cette manière il ne bouge plus et reste sagement derriere la GV , cela me permet de récupérer "tranquillement" le spi en commandant par le bas, donc jusqu'au bras. J'ai installé dans la descente deux brins en spectra sur lesquels je "clippe" le sac et je range le plus proprement possible en gardant les 3 points bien dégagés pour ne pas devoir replier le spi avant un nouvel envoi ou le voir sortir comme une grosse boule.

La manoeuvre la plus délicate est quand même l'empannage. le reste est quand même très simple.


Bonjour Tiktak,

des fois, il ya des coïncidences dont on doit profiter : tu viens de remercier palatrek pour son post dans un autre fil et justement je voulais te parler de lui ici !

Il a longtemps tenu une chaine YouTube dans laquelle il y a 3 videos sur les manoeuvres de spi. Ces vidéos sont hyper claires et accessibles. elles m'ont définitivement réconcilié avec cette voile surtout en solo ou avec juste un équipier.

Voici le lien de sa chaine


tiktak:Merci pour ce rappelOui les video de palatrek sont super. ·le 25 juil. 15:50
Portland Head Light, Portland, Maine USA

Phare du monde

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Portland Head Light, Portland, Maine USA

2022