enfin, des 60 pieds open sans leur 450 litres de gazole pour un TDM

Nous profiterons surement des progres technologiques qu'ils vont entrainer

En course, les voiliers sont totalement dépendants de leur moteur à raison de 4 à 5 litres de gazole quotidiens pour produire environ 250 ampères-heures (Ah) par jour afin d'alimenter leur matériel électronique de navigation (PC, pilote automatique, GPS, radar...). Sur un tour du monde solo en course, c'est 450 litres de gazole qu'il faut stocker au départ. Forts de cet impératif plutôt polluant pour un sport « propre », plusieurs skippeurs ont décidé de se contenter des énergies renouvelables. Ainsi, Yannick Bestaven, qui prend demain, sur son monocoque de 60 pieds, le départ de la Transat Jacques Vabre Le Havre-Bahia, a chargé les ingénieurs de Cervin EnR, une société d'installation d'énergie solaire, son sponsor, de combiner les différentes sources énergétiques non fossiles pour assurer ses besoins électriques.

De son côté, Francis Joyon n'a pas installé de moteur sur « Idec », son trimaran de 29,70 mètres, avec lequel il va tenter, cet hiver, de battre le record du tour du monde à la voile en solo d'Ellen McArthur. Il se contentera du soleil et du vent.

Les deux navigateurs, comme quelques concurrents plus petits, ont retenu un tiercé d'équipement qui comprend des panneaux solaires, un hydrogénérateur ou une éolienne, et une pile à combustible. Outre les dix panneaux, désormais courants sur les bateaux de course, mais de plus en plus performants, « Idec » arbore une grande éolienne de 1,20 mètre. « C'est un modèle à six pales conçu par AeroGen qui ne fait ni bruit ni vibrations », explique le skippeur, illustrant par là même les progrès réalisés dans ce domaine. Nombre de skippeurs ont renoncé à l'éolienne à cause des vibrations et du sifflement !

Hydrogène ou méthanol
Pour le voilier « Cervin EnR », la traversée de l'Atlantique va servir de banc d'essai avant le tour du monde du Vendée Globe l'an prochain. Elle va permettre au skippeur de calculer précisément l'apport des panneaux photovoltaïques de technologie « polycristalline » afin d'identifier les quantités que les deux autres sources devront produire pour compléter l'apport énergétique.

Quant aux performances de la pile à combustible, elles sont en cours d'évaluation à bord d'« Energie autour du monde » d'Olivier Cusin, un voilier de 6,50 mètres qui participe à la Mini-Transat entre La Rochelle, Madère et Salvador de Bahia. Pour « Cervin EnR », c'est une pile à hydrogène qui a été choisie. Plusieurs autres concurrents de la Mini-Transat ainsi que Francis Joyon sur « Idec » ont préféré opter pour la pile à méthanol. Le navigateur estime qu'un bidon de 20 litres de méthanol devrait lui suffire en dépannage. « On m'a garanti que le carburant embarqué sera d'origine végétale », se rassure Francis Joyon, dont l'engagement en faveur de la préservation de la planète n'est pas récent.

A bord de « Cervin EnR », la pile fonctionnera à l'hydrogène, ce qui pose des problèmes de stockage. « Compte tenu de la pression à 350 bars de 8 kilos d'hydrogène, le contenant est très lourd, ce qui ne convient pas en course », explique Antoine Hédot, responsable du projet chez Cervin EnR. « Il faut que l'on trouve une solution pour le Vendée Globe. »

Enfin, l'hydrogénérateur fonctionne sur le même principe qu'une éolienne, grâce à la vitesse du bateau, qui entraîne une hélice à partir de 2,5 noeuds. A 5 noeuds, elle produit 5 Ah soit 60 Wh. Un apport intéressant mais qui freine légèrement le bateau. Les ingénieurs étudient le couplage du système avec le remplissage des ballasts, ces réservoirs d'eau de mer utilisés pour équilibrer le bateau en course. « La pile devrait fonctionner 70 % du temps et l'ensemble de l'énergie produite sera stockée dans des batteries au lithium d'une puissance de 300 Ah », conclut Antoine Hédot, qui est confiant que l'ensemble du système sur « Cervin EnR » sera prêt d'ici juin. A cette date, Francis Joyon sera déjà revenu

L'équipage
05 nov. 2007
05 nov. 2007

bonne idee
sur un bateau de course , mais en croisiere , pour l instant le gas oil/alternateur/batteries rapidement rechargé reste imbattable est de loin

05 nov. 2007

ben c'est le contraire
jusqu'a maintenant c'est plutot les croiseurs au long cours qui s'equipaient en ENR et les coureurs qui faisaient confiance au diesel.

Perso ca me choque qu'un coureur abandonne sur panne de moteur/generateur
c'est debile, surtout avec les budgets qu'ils ont ls progres vont etre rapides

Phare du monde

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2022