encore une réflexion sur la garde-robe

Mon bateau est plus petit... 10 m.
J'ai un solent sur enrouleur, taillé très plat, que je conserve entier jusqu'à environ force 7.
Quand je l'enroule, j'ai une voile encore très présentable.
Un génois à 150% sur emmagasineur, envoyé sur la delphinière.
un spi asymétrique avec sa chaussette.
C'est sûr, il y a un trou entre le foc et le génois, mais je m'en accommode !

Dès que tu quittes les variables pour l'alizé, tu te retrouves dans du vent permanent. Tu ne porteras des voiles légères qu'en changeant d'hemisphere.
Au Antilles 90% des catas sont avec 2 ris en permanence et 90% des monocoques en ont 1. Avec trinquette ou GSE bien roulé.
D'après moi, le bon compromis : Un petite génois à tout faire, à 70% du maxi, assez lourd et qui peut être roulé. Ça, c'est le minimum. Après, un spi. Dans les traversées, les jours ou ça baisse. Puis, un étai largable avec un grand génois léger pour le pot au noir, un foc au cas où ton génois explose et un petit foc, parce que c'est obligatoire.

Ce diagramme "à la main" peut-il résumer correctement les deux options solent+ Geenaker ou Solent+Génois?

Et il faut la capacité à stocker les voiles + les trimballer sur le pont . Un spi de 130 m2 avec sa chaussette ,c'est assez lourd , surtout s'il y a de la houle.

En fait il y a autant d'options que de manières de naviguer et de zone de navigation. Au RORC en Manche, les J/109 naviguent avec leur foc#3 parce que c'est venté, en Med c'est Génois#1 partout.

J'aime bien ce qui a été dit plus haut avec un beau solent bien coupé qui serve de 7-8 à 15-18 nds quitte à se trainer un peu en dessous, surtout parce que ça limite les manoeuvres et un grand génois roulé dés 12 nds qui poche. C'est mon choix en régate en équipage réduit.

Pour la même raison j'éviterais un Solent arisable. Un 411 est déjà un gros barlu et ariser une grande voile n'est pas facile, surtout que par définition on arise quand le vent monte et que ça devient vite humide et acrobatique. Par contre une trinquette à mousquetons sur étai largable, c'est top dans la plume : centre vélique reculé et abaissé, voile plate, pas de cascades sur la plage avant, y'a pas mieux.

Le trou au prés dans cette config, c'est le petit temps, mais franchement en croisière dans 5 nds de pétole ensoleillée, la risée Perkins est pas mal. Un code Zéro, n'est PAS une voile de prés, c'est une voile de travers plus ou moins serré dans le tout petit temps, les tensions deviennent vite dingues (drisse mouflée) et le budget est inversement proportionnel à la fréquence de son usage. C'est à mon sens une mauvaise idée, surtout en croisière, mais si tu en as les moyens, pourquoi pas.

Après un beau gennaker est toujours une voile agréable et facile à gréer, même sans enrouleur ou sans chaussette, mais ça n'est pas une voile de portant. Si tu n'as pas peur de bosser pour installer un tangon, je pense qu'un petit symétrique très plat est idéal sur une plage d'utilisation proche du code zéro, avec un grand symétrique maxi léger pour la pétole, mais je comprend que ça ne soit pas pour tout le monde.

Le problème avec les enrouleurs, c'est que ça ne marche pas toujours. Que faites-vous si la bosse casse au près dans 30 Kn? (c'est arrivé à mes voisins de ponton aux Acores).
Perso, dès que je pense que dérouler et affaler le génois sera trop difficile (évidemment, j'irais au vent arrière pour affaler), je roule tout et je mets mon solent arrisable sur l'étai largable (j'abats le temps de faire la manœuvre, c'est plus confortable).
Une fois que le solent est en l'air, l'arriser n'est pas très difficile, là encore, il suffit d'abattre 3 minutes, et je suis tranquille jusqu'à 40 kn. Après, il resterait le tourmentin, qui lui aussi va sur l'étai largable, mais a vrai dire, je n'en ai jamais eu besoin. Je touche du bois, ranger le solent dans 45 kn ne serait pas très amusant...