Échouement de la Grosse-île à Maria la Gorda Cuba

sur le site de l'Escale Nautique :
"DIDIER ÉPARS DONNE DES DÉTAILS SUR L'ÉCHOUEMENT DE LA GROSSE-ÎLE
On a échoué volontairement à Maria la Gorda Cuba pour sauver nos vies.
J'ai pris la décision de poser le navire sur la plage devant le village où nous avons demandé assistante le 26 janvier.
Malheureusement une tempête du nord nous a obligé de quitter le mouillage pour aller se réfugier à la Bajada dans la baie de Corrientes. C'est la même nuit qu'un front froid a fait 9 morts à la Havane dans la nuit du 27 au 28 janvier 2019
Le refroidisseur moteur s'est obstrué à une heure de l'autre refuge au nord de la baie. À partir de ce moment, on n'était plus manœuvrant sous voile à 50kn avec des rafales a 60 kn. Nous avions plus qu'une plage de travail d'environ 30 degrés.
Nous allions nous écraser sur un cap de roche avec un long récif déferlant. On avait 90% de chance de nous écraser si on essayait de rejoindre la pleine mer. On avait peu de chance en regard de la dernière météo d'espérer une rotation du vent. Il fallait trois heures pour réparer et nous avions juste deux heures avant le naufrage. Pouvant choisir avec un angle de 30 degrés notre point de chute, j'ai choisi ce qui me semblait être une plage de sable que j'avais remarqué le 26. On a jeté l'ancre en arrivant, manœuvre très dangereuse en arrivant sur les hauts fonds. Elle n'a pas tenu. Nous étions sur un platier de corail lisse.
Dans la baie, les fonds remontent brutalement de plus de 1000 m à 40 m. La marge de l'estran côtier fait moins d'un 1/2 mille, les déferlantes on poussé le navire à la côte. On a fait un paquet de survie avec les documents essentiels. Puis on a enfilé un gilet de sauvetage et on s'est jeté a l'eau. Les déferlante nous ont poussé à la plage où nous avons été recueillis.
Je suis depuis en garde à vue et assigné a résidence au Resort de Maria La Gorda qui est en fait une base militaire. L'armée cubaine veut le bateau en échange de ma liberté, l'ambassade pratique la langue de bois.
L'assurance se traîne les pieds depuis maintenant plus de 34 jours. Je suis, selon l'assurance, responsable de la surveillance de mon bateau qui se fait pillier toutes les nuits.
Nautae Semper Liberi
Amitié a tous, bonne journée.
Didier"

et ailleurs :
journalmetro.com[...]r-cuba/

L'équipage
06 mars 2019
07 mars 2019

c'est triste, et comme d'habitude, l'assurance est absente quand ça va pas
les fortunes de mer sont toujours assujetties au droit maritime, si je sauve le bato, il m'appartient alors ds un pays aussi fermé difficile de trouver le gars sympa qui aidera et soulagera la facture et malheureusement c'est aussi vrai un peu partout
JL.C

Phare du monde

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2022