Ecart de route et cap

Drôlement fort le pilote
Roberto, si à la barre d'un voilier, t'arrives à barrer au degré près t'es vachement fortiche.
Dans le temps, les compas étaient gradués en quart soit 11°1/4 ainsi que les renards, petits appareils en bois avec des chevilles de couleur, les poules, par couple. Pour chaque 1/2 heure ou pour chaque sablier d'une demi heure, on enfichait une cheville sur le quart concerné pour le cap et sa jumelle sur la vitesse réalisée. çà permettait aux illétrés de faire leur rapport de quart.

Il est vrai qu'aujourd'hui on a le GPS et le pilote électrique et que sur les cargos, on démultiplie même le gyrocompas au 1/10è de degré.

Ah, j'oubliais, t'as oublié la dérive dûe au vent.

A+

Jeannot

dur dur d'être cartésien en mer
Combien de bateaux tirent des bords de plus de 60 milles ? Il y en a, bien sûr, mais ceux-là il s'en fiche éperdument d'un degré d'écart de route.
Personnellement, à part dans les chenaux (rarement longs de 60 milles), je n'ai jamais navigué au degré près. Je vise une crique ou un port-parking, et si je les rate, je tire un bord de plus. Ce qui n'est que mieux. Pour naviguer au degré près, il ne peut y avoir que les promène-couillons-à-gros-moteur : un naz au volant, un autre au compas. ces gens-là ne tracent que des traits bien droits sur la mer.
Le voilier, si c'est un voileux qui le barre, il est bien obligé de courber l'échine devant l'axe du vent, et quand on a notre destination dans l'étrave, ce n'est souvent que pendant les quelques secondes du virement de bord.
Bref, aucun "carré de l'hypothénuse" ne tient compte de la direction ou de la force du vent, et aucun "cosinus²" ne tient compte du courant dont la puissance n'est jamais constante...

au secours la trigo
j'ai aussi été amusé par ce "raccourci" dans le calcul pifométrique de la dérive;je pense que Roberto a raison de chercher un moyen rapide pour apprécier la dérive ,pour en avoir un ordre d'idée de sa valeur;malheureusement ,sa démonstration mathématique est à la fois maladroite (car il est vrai qu'on ne peut pas barrer à 1 degré près),et inexacte:si on s'amuse à calculer la tangente-trigo par le rapport du côté opposé(dérive)sur le côté adjacent(route surface) on obtient un nombre qu'il faut ensuite rechercher dans une table de trigo pour obtenir l'angle en degré;le fait de multiplier par 60 est une approximation hazardeuse.
Pourquoi pas se préparer une petite fiche avec des tableaux de valeurs pour vérifier?jel'ai fait:

avec 1/2 nds de courant traversier on a
5° de dérive à 6 nds de vitesse surface
presque 10° à 3 nds!
2 nds à 5,5 nds de vitesse donne 20°!etc...

trigo trigo
Eh bien le calcul pifometrique l'est moins qu'il ne parait.
Comme vous m'apprenez le lim (x->0) de tanx/x=1, avec x en radians, un radian étant approximable à 57.3 dégrés (on va dire 60?), le moyen empyrique retrouve une partie de sa justification dans la théorie n'est-ce pas?
Pour ce qui est de barrer à un dégré près, c'était pour commencer des toutes petites deviations théoriques pour arriver aux grandes déviations réelles, je croyais que personne n'aurait jamais pensé que c'était possible en réalité, comme quoi on se trompe

r

C' est drolement bien
ce qu il raconte....mais ça sert a koi?????.Remarquez que moi je ne suis qu un tout petit marin alors tout ce qui est dérive due au courant , au vent ,et a la mauvaise vue du barreur moi ..!!!:alavotre:

c est quand je vais chez les trapistres que je dérive en sortant.

oui mais
depuis 2006................ils ont pris de bonnes resolutions pour s'ameliorer .............!!!

et surtout de tout verifier et de tout mettre sous controle, comme l'horloge du bord, pour que tout le monde soit a la meme heure.
cela devrai etre suffisant ........................!!

Maurice.