Demande de conseil pour roman. Ketch en gros temps.

Prenons d'abord les parametres : ketch en bois de 69, a priori, gréement avec Yankee, trinquette, GV, artimon.
Le mauvais temps arrive, cirrus, baro qui baisse, houle de sud, vent de SE, tirant Sud rapidement en forcissant.
Sur un gros ketch, j'enleve ma GV en premier. Je ne prends pas de ris, car au vu des conditions, je sais que ça va forcir. Ensuite, je passe du grand yankee au Yankee 2 puis, quand ça forcit encore, enleve mon yankee pour rester sous trinquette artimon.
Je reste tout le corps du coup de vent dans cette configuration, puis, quand le front froid arrive et que le vent tire w voir nw, j'enleve l'artimon et peu à peu, renvoie sur l'avant, yankee 2 puis le grand (je suis portant). puis, quand ca mollit, GV, puis artimon

J'ai un copain qui a eu un mort à bord dans ce coin, psychologiquement c'est épouvantable un scénario de ce genre. Au delà de la compassion que l'on peut avoir pour le gars qui y est resté et ses proches, il y aurait matière à une belle analyse, mais ce n'est peut être pas dans le "pitch" du bouquin.

Il faut aussi tenir compte de l'heure. Avec le soir qui arrive, on a tendance à réduire plus de voilure. Pendant la journée, quand une tempête pourrait se stabiliser, on pourrait en ajouter un peu. Ça dépend des conditions et de la situation (comme suggéré plus haut) avec l'équipage, les repas, le repos. Le capitaine doit prendre tous ces détails et décider quoi faire - parfois tous les cinq minutes, parce qu'un détail change.

Comme ED, c'est le plus simple , et on renforce les fixations de l'annexe en acajou et à clins si ce n'a pas été fait, ou on rentre l'annexe gonflable. Il y a aussi la méthode Moitessier expliquée, croquis à l'appui, dans l'appendice de "La Longue Route", édition Arthaud. Il réduit progressivement toutes les voiles et finit avec tourmentin. Cette voile est toute neuve dans son sac sur 99% des bateaux et n'est jamais utilisée.

Bonsoir à tous,

Pour ED850 : bien saisi, merci. Il va ménager sa monture. L'objectif est qu'ils arrivent à destination.

Calypso2 : Il y avait une dame à bord, elle est descendue à Santa Cruz-del-Sur, à Cuba. Il y a d'autres femmes dans cette histoire.

PeeFi : Top. J'ai bien sûr lu Moitessier, incontournable. Je suis en voyage, je ne l'ai pas avec moi mais je m'y replongerai. Mon Capitaine doit être expérimenté, j'imagine qu'il serait capable de sortir le tourmentin.

Vicking : merci de cette précision. Si le gros grain arrive en fin d'après-midi, vers 18h, il pourrait se calmer vers 3h du matin ?

Babacool : justement, enlever son Yankee, c'est drôle. Laissons le lecteur comprendre, chercher un peu. Vous allez leur apprendre quelque chose, comme à moi. Merci.

Envor : C'est terrible ! Je veux que mes gars arrivent à bon port. Pas de mort. Normalement ils sont entre de bonnes mains et ont de la chance.

Merci à tous, vous m'aider vraiment.

J'ai une autre partie, en mer, avant un cyclone, je vous expliquerai. Un marin, aux Antilles, m'a dit que c'est le calme plat avant l'arrivée du cyclone. Quelqu'un a déjà vécu cela ?

A bientôt,

Le plus agaçant quand on lit un récit ou que l'on voit un film maritime c'est l'incohérence ou le caractère illogique de réactions anti maritimes que l'on illustre sauf à vouloir montrer qu'il n'y a que des abrutis à bord pour faire monter la tension de l'histoire.