décision après de la casse
En revenant de Malte, un fort coup de vent était prévu en Méditerannée. En passant à l'est de la Sardaigne et de la Corse, c'était jouable. 40 kt d'ouest, cap Nord et passé 20 NM après le sud de la corse, cela devait se calmer à 25 kt. Malheureusement, alors que j'avançais à 7 kt par 40 kt de vent de l'ouest, mon étai largable a pété vers 1 heure du matin et mon tourmentin s'est retrouvé à l'eau. Au milieu de la nuit bien sûr, à 50 NM du nord de la Sardaigne, à 20 NM de la côte,le bateau avançait à 7 kt, et avec la GV à 3 ris sans tourmentin, je me suis retrouvé à 2,5 kt....2 heures plus tard, la GV s'est déchirée en haut sur les 2 mètres du haut. j'ai décidé de mettre du moteur pour accompagner vers le Nord, mais une odeur est apparue dans le compartiment moteur et j'ai mis 2 heures pour me rendre compte que c'était une batterie de service qui bouillonnait...Je l'ai déconnectée sous 40 kt. Puis devant cette diversité de problèmes, j'ai décidé de partir en fuite vers l'Italie. Pendant cette fuite, un panneau solaire a été arraché. J'ai pu voir l'anémomètre monter en rafales jusqu'à 54 kt. Le PA ne réagissait pas assez vite avec vagues dans le dos et creux de 5/6 mètres, j'ai donc tenu la roue pendant 24 heures jusqu'à Gaeta.
Qu'auriez vous fait?
Continuer plein Nord au moteur ?
Fuite au 90?
se rapprocher de la Sardaigne?
Bonjour,
Tu as eu à gérer plusieurs problèmes consécutifs dans des mauvaises conditions de mer, tu t'es donc bien débrouillé.
En ce qui me concerne, avant le départ j'aurais eu un circuit électrique vérifié et conçu avec voltmètre et protection de surtension par crowbar, comme je prévois dans toutes mes installations.
J'aurais donc gagné 2 heures et un peu de tranquillité "électrique" ;-)
Pour le reste, n'hésite pas à nous faire part des détails, quelles opérations pour contenir les casses de gréement, comment tu as pesé tes décisions, quelles leçons en retires-tu, quels conseils dont nous pourrions profiter.
"un fort coup de vent était prévu en Méditerannée"
ça aurait pu finir en drame, Murphy était dans le coin, tu as eu de la chance, en plus de tes réactions adaptées ...
la baie de gaeta est le meilleur choix ,facile d'accés et on peut bien s'y abriter de plus le fonds sont de bonne tenue .
alain
resterais à comprendre, pour moi, si mon bateau était en état ou si c'etait la loi de l'emmerdement maximum.
- Voltmètre
- Protection de surtension
la cape est aussi une solution en cas de gros mauvais temps. Soit voilée (foc à contre, barre sous le vent), soit à sec de toile (barre sous le vent). Quand on a de l'eau à courir, c'est tout à fait tenable à peu près quel que soit le temps. Le bateau dérape et les mouvements sont doux. Ça permets de se reposer, de réparer éventuellement une avarie, de réfléchir, d'attendre une accalmie.
le bateau ne souffre pas et le sentiment de sécurité est important permettant d'appréhender l'avenir avec plus de conscience.
En déroulant juste un petit bout de cette voile, pour faire route c'est pas top (quoi que au travers peut être?) mais ça peu aller pour la cape non?·le 08 oct. 2020 15:13
A la lecture de ton recit, je pense que je ne serais déjà pas parti avec un avis de fort coup de vent. Mais bon...
Sans vouloir te jeter la touline, vu la succession d'avaries diverses se succédant, il semblerait que ton bateau ne soit pas au mieux de sa forme. A revoir.
Quant à la route prise, bien que n'etant pas familier du coin, vu la carte et la direction du vent, j'aurais adopté la solution préconisée par ED, à savoir faire le canard à la cape, sous le vent de la Sardaigne.
Mettre en fuite vers l'Italie n'etait je pense pas une bonne idée, le fetch augmentant, et l'eau à courir diminuant de plus en plus. Il n'est jamais bon de se trouver au vent d'une côte dans de mauvaises conditions, encore plus avec un bateau blessé et peu manoeuvrant.
ceci n'est que mon opinion. Mais je n'aurai sûrement pas pris cette option.
Salut à tous, oui c'est sûr qu'il vaut mieux consulter la météo avant de partir mais en Med, tout peut arriver très vite et donc dans ton cas (@pertinacité) comme tu étais déjà dans la merde, personnellement j'aurai mis le cap à l'ouest pour me trouver à l'est de la Corse donc +ou- protégé du vent d'ouest en passant entre la Sardaigne et la Corse afin, soit de continuer vers l'Italie, soit en longeant la côte est de la Corse afin de me réfugier dans un mouillage ou un port pour souffler un peu et aussi réparer les dégâts. Mais bon, tu as bien réagi et tu es encore là pour en parler.
Difficile, en étant bien confort dans son fauteuil, de dire à coup sur ce qu'on aurait fait et surtout si on aurait fait mieux. Vu que tu as gérer toutes les avaries et que tu as réussi à te mettre à l'abri, c'est que tu as bien réagit.
C'est vrai que à l'annonce d'un coup de vent, je ne serais sans doute pas parti, mais bon, comme on peu toujours se faire surprendre et pour quand même répondre, si j'ai bien compris, au moment des avaries tu étais déjà entre Corse et Italie, mais plutôt du coté Corse et avec un fort vent d'Ouest. Ne pouvant plus faire route correctement et avec ce temps, j'aurais sans doute opté pour la solution de ED850 en mettant à la cape pour attendre que ça passe et/ou d'avoir la possibilité de remettre en route.
Je n'ai jamais eu à le faire autrement que pour le temps d'aller démêler un plastique pris dans l'hélice et par temps maniable, mais par gros temps, ça parait une solution au moins pour se reposer et voir venir. Tout en surveillant l'approche de la cote bien sur.
Tu as eu de la chance! Beaucoup beaucoup de chance! un caillou sous le vent et cela faisait les colonnes des faits divers
Car en effet avec autant d'avaries en quelques heures, disons qu'il y aurait pu y avoir beaucoup plus de soucis!!! la loi des série!
Un étai largable qui lâche c'est pas fréquent!
Une GV qui se déchire sous l'action du vent sans fausse manœuvre, c'est qu'elle devait être bien bien mure!
Des batteries qui se mettent à bouillir, Ok pas de bol
Un panneau solaire arraché au portant, ca devait pas non plus être fixé solidement.
Bref; pour moi ton bateau n'est pas entretenu de façon bien sérieuse et je pense qu'il faut aller voir les pro en charge de son entretien pour mise en danger de la vie d'autrui!
La météo était prévue et ne posait pas de problème mis à part que ça bouge.....
J'avais encore le génois.
Le coup de vent était prévu pour durer.
Mon bateau tient par 40 kt avec les voiles adéquates sans casses.....
Les casses d étai toujours au même endroit en haut au sertissage.
Il y a deux choses :
1) Quoi (ne pas) faire pour ne pas se trouver dans cette situation
2) Quoi faire une fois qu'on y est.
En aviation on ne juge pas un pilote qui a pris une décision. Mais on la débriefe.
Je note que pertinacité a géré plusieurs avaries consécutives - certaines sûrement liées.
A travers son récit fort succinct, on peut se distinguer une certaine logique et une capacité d'analyse dans des conditions stressantes - même si vu de terre on n'a pas la même dispo - ce qui me semble une bonne chose.
Pertinacité a également entrepris de rendre compte de la situation, de ses actions et pose des questions, au risque d'encourir des "t'aurais (pas) dû", ce qui démontre une certaine capacité à apprendre et à tirer des leçons. Et à accepter les critique, justifiées ou pas.
Sur ces points on ne peut que l'encourager.
Maintenant les leçons :
Sur le 1 il y a un adage qui doit exister en marine :
"Un super pilote utilise son super jugement pour ne pas se retrouver dans des circonstances où ses super capacités deviennent nécessaires".
Autrement dit il faut savoir renoncer - d'autant qu'en bateau on va pas vite, le temps change vite - mais si c'était facile il n'y aurait jamais d'accidents liés à la MTO.
Sur le 2 il y aurait des enseignements à tirer sur
Le gréement : état, dimensionnement ?
Les systèmes électriques : là je suis convaincu par la lecture de Hisse et Ho, que c'était pas optimal ;-)
Les manoeuvres effectuées : gestion des avaries, habileté du barreur etc.
Les décisions : quel processus, discussion avec l'équipage, moral, mal de mer, alimentation, repos, etc.
Bref pertinacité, donne-nous des détails, pour que nous puissions réfléchir et nous préparer en cas de coup dur.
Je me dis aujourd'hui que j'aurais pu continuer au moteur et avec ce qui restait de la grand voile....La fuite a duré 28 heures avec des creux de 5/6 mètres et j'ai tenu la roue pendant ce temps là ( le pilote ne réagissait pas assez vite avec vagues derrière).·le 08 oct. 2020 17:15
40 nds annoncés ou réels ? Parce que quand la météo annonce 30 on a facilement 40 et plus.
Pour ma part à partir de 30 nds annoncés je ne pars pas.
Envisager de remonter la Sardaigne et la Corse dans ces conditions c’est gonflé mais tu as apparemment l’habitude de naviguer dans des conditions très musclées.
Mais ton expérience confirme que ces conditions mettent le matériel à rude épreuve et qu’on peut se retrouver dans des situations délicates.
Mais bravo pour avoir géré au mieux.
La cote Est de la Sardaigne offre quelques abris par vents d’Ouest, sur cet itinéraire il vaut mieux longer la côte pour pouvoir s’abriter si nécessaire.
Il serait intéressant de savoir quel bateau affronte ces conditions ?
Tu laisses entendre que ce n'est pas la première fois que ton étai lâche au niveau du sertissage.
Il n'y aurait pas un truc à analyser, modifier, pas à réparer, à ce niveau, avant de reprendre la mer?
Pertinacité, pourquoi tu n'as pas sorti un string de génois avec vent W de travers?
Après tu choque l'écoute de GV au maximum, tu avances avec le vent et tu ne fait pas trop souffrir la toile Tu aurais peut être pas déchirer la GV.
"Le PA ne réagissait pas assez vite avec vagues dans le dos et creux de 5/6 mètres, j'ai donc tenu la roue pendant 24 heures jusqu'à Gaeta."
C'est le problême de la fuite.
C'est pourquoi j'aurais privilégié la cape courante avec quelques m2 de génois seulement dès le début des emm...
Sur un 47 pieds, c'est tout à fait confortable.
d'après tes infos, tu étais à 50 M de l'île d'elbe ? tu l'avais dans le 30° ? ou je fais une erreur ?
Vu de derrière mon clavier je ne serai peut-être pas parti mais c un 47 piedsqd meme
J aurais serré de près la Sardaigne
A 20 milles de la Sardaigne j aurais tout tenté pour le rapprocher de la Sardaigne un bout de Genoa moteur etc mais partir en fuite non dans ces conditions
Le bateau a clairement besoin de maintenance préventive, âgé des batteries ?
Chapeau la gestion sinon, du sang froid 😎👍
Je vais y aller de mon petit grain de sel...
Sans doute as-tu géré au mieux l'accumulation de tes avaries, et as-tu jugé, en connaissance de cause, que le mieux à faire était de partir vers l'Italie.
C'est toi qui voyait l'état de la mer, du bateau, et de l'équipage, et comme tu es là pour en parler, ça n'était pas une mauvaise idée.
Mais, comme deux ou trois l'ont déjà dit, avec des prévisions pareilles, en automne, en méditerranée, j'aurais été à ta place que, depuis l'Ouest de la Sicile, j'aurais visé la côte sarde un peu au nord du cap Ferrato : on ne sait jamais ce que cette satanée Méd peut nous réserver (des claques à 65 Kn, au hasard ?), et au moins j'aurais été à l'abri de la mer sous le vent de la Sardaigne.
Et là, en cas d'avarie, j'aurais eu comme principale option... le moteur jusqu'à la côte.
C'est ce que j'ai fait en ramenant mon bateau de Circeo cet hiver, mais en longeant la Corse, avec un BMS en cours sur la côté Ouest. Bon... j'ai tout fait au moteur, de mon côté il n'y avait pas un souffle d'air !
Bravo. Mais j'aurais hésité à partir en fuite pour près de 200 milles. D'après le récit, le fonctionnement du moteur ne posait pas d'autre problème qu'électrique. Dans un cas similaire (mais pas par 40nds), j'avais débranché l'alternateur et avais continué au moteur. Même si je n'ai jamais rencontré 40 nds en mer, j'aurais donc débranché l'alternateur et aurais utilisé le moteur pour me rapprocher de la Sardaigne.Parce que 20 Nm de la côte, ce n'est pas à l'abri de la côte et parce que l'amortissement progressif de la mer en me rapprochant de la côte m'aurait fait du bien au moral (tout en continuant à serrer les fesses dans la crainte de voir le moteur caler!)
Personnellement à 40kts, je préfère aller au bistrot si on a le choix.
salut à tous
je me pose surtout la question de la méthode de prise de météo
si on prend uniquement le fichier GRIB, a fortiori le modèle GFS qui sous-estime systématiquement les vents au delà de 25 noeuds, on éprouve facilement un trompeur sentiment de sécurité en se voyant déjà "surfer" entre les zones de vent fort et de vent un peu plus faible
en med, voici ma grille
25 noeuds gfs = 35 probable, rafales à 40 probables
30 noeuds = je ne sors pas (sauf en côtier au portant)
35 noeuds = tout est possible
avant une traversée en Med, je confronte systématiquement le fichier gfs avec un fichier plus fin (arpège), et surtout avec le bulletin large météo france, qui donne une appréhension bien plus réaliste
voici mon expérience, qui est le fruit de mes conneries passées (mais j'en ferai encore !)
Bonjour Perninacite,
Tu dis dans une de tes réponses que le câble de l’étai largable casse TOUJOURS au même endroit, cad au sertissage haut.
Ton étai est pris en tête de mât ou au 2ème étage de BDF? Bastaques?
J’en déduit que ce n’est pas la première fois que ça t’arrive.
Récurrent sur ce bateau? D’une manière générale sur les bateaux t’ayant appartenus?
Ta grand-voile est classique ou à enrouleur?
Si je te pose toutes ces questions, c’est que je possède le même bateau que toi. Toutes tes réponses m’intéressent énormément.
Merci de prendre le temps d’y répondre,
Patrice
Quelle était la position du bateau ? 50 milles au NOrd de la Sardaigne c la côte Est de Corse ? Pourquoi repartir en fuite vers la Sicile ?
C’est effectivement (trop) facile de juger après coup. Cependant vu ta position estimée, nord Sardaigne 50nm, 20nm de la côte Corse. Je pense que j’aurais opté pour un rapprochement sous le vent au nord de Porto Vechio. Zone où les turbulences de relief sont moindres. Un poil de génois, tant pis pour la forme, et moteur en mode décrassage. Il faut pouvoir assurer la fuite ( fatigue ) avec un équipage. Le rapprochement te laissait une marge de sécurité complémentaire, et une intervention extérieure possible si avarie complémentaire...
24 h d’affilée par mauvais temps c’est hard! J’ai donné sur un retour Corse. La question est après je fais quoi? Si épuisement et personne pour prendre la suite. La cape c’est bien mais il faut un minimum de toile en bon état.
Sinon je trouve que tu as bien géré le stress, et que effectivement 30 à 40 kts sont gerables sur une unité de cette taille, mais que cette zone des caps Sardes et Corses est particulièrement infernale par fort coup d’Ouest ( voile ou aéronef) que ce soit au niveau des rafales (tourbillonnaires et descendantes) ou des courants en sortie des Bouches de Bonifacio.
Vous êtes saufs donc c’est cool. Bonne décision.
A un moment il faut faire des choix, il y aurait eu certainement différentes manières de gérer en fonction des skippers. Je ne pense pas qu’il y ai de règles absolues quand on commence à accumuler les avaries.
Ou une seule, les éviter par tous les moyens ;-)
Bon, maintenant, j'ai fait une déclaration de sinistre et je vais voir comment cela se passe avec l'assurance. L'expert est déjà passé.(je suis assuré monde tout risque à la MACIF).
Bonjour,
Rien-nous au courant de la suite de la prise en charge de ton assurance monde MACIF.
Elle intéressera certainement beaucoup de monde à HetH.
Pour info, ayant le même voilier, peux-tu me dire combien tu payes à l’année et pour quel montant assuré?
Éventuellement, tu peux me répondre en MP.
Merci d’avance,
Bonne journée,
Patrice
Vous faites marcher l'assurance quand vous pliez des choses sur votre bateau, pour un étai qui foire, une gv qui se déchire, une batterie qui bouille et la casse d'un ps?
Sans fortune de mer (= événement extérieur), je serais assez surpris que l’assurance prenne en charge !
quand je vois 40 kts,je lis 50 kts...
a moins d’etre un fan des nav musclées,j’attends que ce soit plus clement.
comme en avion,on ne peux pas serrer le frein a main et attendre que ca se passe,quoique la cape c,est pas mal si on a d la mer a courir.
j’invoque l’avocat du diable,et a chaque fois il me dit
wait and see..
Panneau solaire arraché. C'était quoi comme fixations pour surement un grand panneau. Qu'est ce qui a lâché ?
il y avait des impératifs pour mon épouse
N'y vois pas de jugement de ma part. Mais indépendamment du fait que tout ceci a été bien géré, il y a une chose qui est souvent génératrice d'accident, c'est la notion d'impératif. Un impératif de planning est pour moi incompatible avec la sécurité. Mauvaise météo, voire très mauvaise météo annoncée et impératif d'un membre de l'équipage, il existe d'autres moyens de transport.
Mais bon, une fois encore, bonne gestion des problèmes et sang froid, c'est bien, tu as ramené ton bateau et vous deux sains et saufs.
Dernière chose: J'ai un inreach SE+ (utilisé pour la traversée de l'atlantique) et ma fille me servait de routeur...j'ai été en contact avec grisnez qui s'inquiétait et nous a aidés pour trouver le port en Italie. Tous étaient bondés à cause du mauvais temps.j'ai eu également pendant la fuite des moments de "plaisir" avec des surfs à 19 kt, avec ma GV déchirée en haut et au 3° ris....au creux des vagues, mais aussi quelques frayeurs lorsque j'ai fait 2 ou 3 départs au lof. Le 473 se redressait bien. On a eu quelques déferlantes à l'arrière, mais le cockpit se vide bien. On était attachés et chacun avait une balise sur lui. Par contre, je me rends compte aujourd'hui qu'à cause de la multiplicité des normes, 2 balises sont données au CNES et une à l'ANFR. Moyennant quoi, cross grisnez ne connaissait pas les indicatifs de nos balises.....Tout cela pour des problèmes de normes. Espérons qu'un jour un seul organisme soit compétent pour la mer et les opérations de sécurité/sauvetage. Je ne sais pas si je vais rester chez Garmin, car les positions ont été nulles entre Porquerolles et le golfe de Fos et n'apparaissent toujours pas sur ma carte. essayer de contacter Garmin relève de l'impossible...Il semble que GArmin et ATT ont des problèmes de communication.
Avant des navigations sortant de l'ordinaire, il est possible et pertinent de fournir les informations relative à la sortie au CROSS (bateau, taille, nombre d'équipier, MMSI, ....).
Cela peut grandement faciliter les secours en cas infortune de mer.
En juillet 2019, je me suis trouvé dans une situation assez proche : je rentrai des Eoliennes vers Bonifaccio sur mon Sun Rise et les grib avaient annoncé 20 à 25 noeuds d'ouest.
8 heures après le départ des Eoliennes, le vent d'Ouest est monté à 30, 35 noeuds, avec de fortes rafales. Nous étions au bon plein, de nuit et cela commençait à devenir vraiment sportif. J'ai donc décidé de me dérouter vers Naples, c'est devenu tout de suite plus facile. Nous étions alors à 110° du vent, avec juste un petit bout de génois roulé et plus de grand voile. Le bateau marchait à 7 noeuds, mouillait peu, mais était par contre très inconfortable avec une mer courte et des coups de roulis violents. Nous étions vraiment contents d'arriver au bout de 24 heures, même si c'était de nuit dans un port inconnu.
J'en tire deux enseignements : les gribs sous-estiment le vent fort, j'essaierai de ne plus me faire avoir. Nous avons souffert des conditions inconfortables, alors que le bateau passait très bien dans la mer formée, c'est l'équipage (non professionnel) qui est la limite dans les navigations.
voici les positions depuis le début jusqu'à la fin.
EN bas, c'est le 25 septembre à 11 h 45.
Les problèmes de casse ont lieu vers 3 heures du matin le 26 septembre.
La décision de partir en fuite vers l'est est prise le 26 septembre à 7 h 00.
L'arrivée à Gaeta est le 27 septembre à 4 heures 30 du matin.
Bonjour.Je suis admiratif de votre comportement après ces incidents successifs. Vos décisions ont été bonnes , notamment se dérouter sur l'Italie , car essayer de remonter au vent avec seulement une grand voile déchiré même appuyé au moteur pour tenter de s'approcher de la côte sous le vent , avec une grosse dérive me semblait hasardeux.
Pour ma part, quand je lis les gribs, j'envisage comme que je l'ai appris qu'il peut y avoir un vent 20% supérieur avec des rafales à 50% supérieures (ce qui s'est vérifié ici), voire même une aggravation qui peut aller au delà... et si 35 kt sont annoncés, je reste tranquille à attendre que ça passe avant de larguer les amarres.
Ce que je retiens de ce très intéressant retour d'expérience c'est d'une part le danger du "timing impératif" qui nous oblige à prendre des décisions qu'on ne prendrait pas sinon, mais surtout la confiance très relative que l'on doit avoir en son bateau sensé être "apte à passer" : un étai qui lâche, une GV qui se déchire, ça n'est pas le signe d'un bateau apte à passer dans le gros temps, c'est même l'inverse.
Je ne cherche pas à accabler Pertinacité qui dans ces conditions a réussi à mener à bon port son navire et son équipage (et qui donc a pris les bonnes décisions, rien ne prouvant qu'une autre décision aurait mené à mieux), mais l'enclin que l'on a à croire son navire mieux prêt qu'il ne l'est en réalité.
Et j'en retire - pour moi même- quelques interrogations sur l'entretien préventif en général. Faut-il attendre qu'une drisse, une bosse d'enrouleur, un étai... casse pour le changer ? Faut-il attendre qu'une voile se déchire dans une rafale pour la changer ? Faut-il attendre que le démarreur refuse de fonctionner pour le faire réviser ? Faut-il attendre qu'une batterie se mette à bouillir pour la changer ?
et plus généralement : quel est le rapport gain réel / risque supplémentaire àlorsque l'on attend que ça lâche avant de changer ?
En clair : je change cette année ma GV, bien avant (?) qu'elle ne lâche. Quelle économie réelle je fais à ne pas changer sa drisse en même temps ?
Je change la bosse de mon génaker (abîmée), ne devrais-je pas en faire autant pour la bosse d'enrouleur du génoa ?
bonjour et bien après avoir lue cette expérience forte intéressante...ayant eu moi même du gros temps;mais c’était que un grand frais avec un flirt....sur mon nouveau voilier et suite a mes expériences de navigation
c'est pour raison de sécurité que j'ai refait a neuf tout le haubanage de mon voilier ainsi que mon enrouleur...Pour la batterie qui fait bouilloire j'aurais bloqué l'alternateur ou au pire débranché...Par retour de mes expériences je me suis obligé a connaitre mon voilier a fin de faire face au mieux et dans les meilleurs conditions a faire face aux différent aléas que l'on peut avoir seul en mer dans de mauvaise condition....J’espère quand même ne pas avoir a affronter au-temps de désagréments!Pour les décisions a prendre...difficile de me prononcer mais ce que je peut dire c'est que le faite d’être arrivé avec le voilier et en santés...c'est que les décisions prise dans le feux de l'action n’étaient pas si mauvaise....Félicitation pour le bon dénouement de cette traversée...
PS:dans les outils du bord j'ai quelques pièces de rechange qui ne prenne pas trop de place et facile a remplacer au cas ou tel que un régulateur de tentions pour l'alternateur+ courroies,anodes joints moteur poulie de pompe à eau moteur,joints d'injecteur et filtre a huile + huile...fusibles et cosses.
cordialement.