début de panique cocotier dans spi

Bonjour,
Le sujet est dans le titre. Je me repasse la scène et j'aimerais vos conseils pour éviter cette situation.

Hier après midi, petite sortie aux sables sur mon sf3200 accompagné de ma frangine découvrant la voile. Vent 13 à 18 nds. Après un bord de 1h30 au près, je me dis un petit envoi de spi pour le retour serait cool. C'est au moins la 40 ème fois que je fais voler mon spi en solitaire, jamais eu de panique. (je ne compte pas les envois en équipage les années ou je régatais sur le bateau des autres).
Le spi est asy 100 m2, la voile avant sur étai creux.

Première erreur, nous ne sommes pas en régate, je prends le temps de descendre le gen avant d'envoyer le spi.
Deuxième erreur, je ne reprends pas suffisamment l'écoute de spi avant d'envoyer et je suis trop vent arrière.

Dès les premières secondes, le spi s'enroule une 10 de tours sur l'étai.
Après beaucoup d'effort et un essai de montée dans le mât (échoué car mon equipière n'était pas sereine sur l'utilisation du winch) impossible de descendre cette voile qui est déjà déchirée avec une bulle en haut qui sert le nœud sir l'étai.
Je tente des virements pour dérouler, impossible car le bateau refuse de virer moteur à fond car la bulle appuie sur l'avant du bateau et couche celuici quand je suis travers. Donc je suis bloqué vent arrière. Je me fais insulté par un bateau de pêche au passage me retrouvant sur sa route, incapable de manoeuvrer.
Mon dernier espoir, entrer dans le chenal espérant une accalmie avec les bâtiments pour descendre le spi. Si je n'y arrive pas je fais un carnage avec les autres bateau au fond du port. Je prévient la capitainerie qui me dit qu'il n'y a pas de place sur le premier ponton d'accueil.
Après avoir arraché quelques lignes de pêcheurs en passant près de la jeté pour m'abriter du vent, ce qui reste du spi est finalement descendu.
Petite frayeur, qu'est ce que j'aurais fait si le port n'était pas dur ma route et que j'allais à la côte ou impossible à descendre une fois dans le port?

Merci par avance de vos conseils et de partager votre expérience sur des situations similaires.

L'équipage
15 nov. 2015
15 nov. 2015

Une fois, j'ai défait un petit cocotier en abaissant la chaussette.

15 nov. 2015

J'ai toujours réussi à défaire les cocotiers en empannant plusieurs fois de suite avec GV dans l'axe et en tirant dessus par la bordure mais la chance doit être égale au moins à la technique. l’important est que la fin de l'histoire soit happy end ! :pouce:

15 nov. 2015

je devente le spi en faisant un empennant la GV , c'est un grand classique

15 nov. 2015

Je ne suis pas un grand spécialiste sous spi, car toujour une crainte de coup de vent et impossibilité de descendre le spi...mais comme les réponse précédente ' je pense que le plus judicieux serai de déventer le spi absolument par n'importe quel moyen, gv, genois etc....

15 nov. 2015

Merci pour ces retours, je retiens les multiples empannages. La bulle en haut était bien gonflé.

15 nov. 2015

bonjour à cas extrême, solution extrême, tu laisse filer la drisse car si tu as un risque important il faut descendre cette voile.
Gilles

15 nov. 2015

Ok, mais ça sert à quoi de laisser filer la drisse..si le noeuds du cocotier est serré et fait à mis hauteur de l'étai....c'est mon impression juste personnelle

18 nov. 2015

le cocotier sera moins souqué et plus facile à défaire
:bravo:

16 nov. 2015

En laissant filer la drisse, la bulle va déjà disparaître d'elle-même, ce qui te donne plus de chances de défaire le cocotier.

15 nov. 2015

tu as fait un coco car tu étais "trop" sur la fausse panne, à cette allure, la GV envoie des turbulences sur le guindant du spi qui font que le spi s'enroule autour de l'étai; la solution est toute simple, il suffit d'empanner et rester fausse panne sur l'autre amure, les mêmes causes provoquant les mêmes effets, les turbulences, inversées, déroulent le spi et défont le coco; et ça marche très bien;
il faut un barreur fin qui sent bien la fausse panne;
c'est encore plus facile si tu as un bloqueur de bôme qui empêche le passage de la bôme mais pas de la voile et l'empannage est facilité

15 nov. 2015

Super Pierre...on reconnaît les bon.....
Le jour que je monterait la preliere x le spi sur le Feeling 416DI que je viens d'acheter, je mettrai un filet entre l'étai et l'étai largable cela pour éviter un coco ,, pour me faire la main..
Libertade.

15 nov. 201515 nov. 2015

Et dire que c'est si simple...
Il suffit d'empanner et de rester bien sur la panne. Les tours se déroulent progressivement tout seul.
Il ne faut pas empanner successivement, , ni virer de bord.

Par aillurs, 100 m2 sur un SF 3200, cela me parait beaucoup.

15 nov. 2015

Et quand il y a juste des tours au niveau de la têtière mais pas d'enroulant autour de l'étai, quelle est la technique la plus rapide ?

15 nov. 2015

Merci de vos retours. @viking le spi sym est bloqué à 83 m2 a la jauge sur sf3200, le spi asym peut être plus grand, le mien faisait 100.
@pendruig merci pour le conseil, mais la drisse était bien choqué pendant toute ma mésaventure. Avec une dizaine de tour en haut j'ai mis tout mon poid à tirer le spi pour qu'il glisse sur l'etai , rien à faire tant que la bulle serrait en haut. Cette bulle était bien gonflé en avant de l'etai il me fallait une grosse devente , j'ai essayé avec la grand voile et en accélérant le bateau avec le moteur vent arrière. Je pense que le vent était plus fort en approchant de la côte + de 20 nds car normalement je n'ai aucun problème à deventer le spi pour le descendre, et là la bulle était très tendu même caché derrière la gv. Lors d'un affalage, je rentre le spi sous la bome dans la descente et donc vers l'arrière du bateau ce qui favorise sa devente. Dans ce cas c'était impossible puisque la bulle n'était pas atteignable.
Merci encore de vos retours.

15 nov. 2015

oui tu as raison c'était une idée et je pensais que le spi avait une chance de glisser le long de l'étai.

15 nov. 201516 juin 2020

peut-être que tout le monde s'en fout mais on ne parle pas de cocotier, mais de coquetier !
la nuance est importante car l'expression vient de la forme que prend le spi quand ça nous arrive (et ça m'est suffisamment arrivé pour savoir de quoi je parle) : la forme d'un coquetier, et pas du tout celle d'un cocotier !

15 nov. 2015

@ Che : sauf que la majorité dit cocotier, il y a même des fantasmeurs qui disent "soutien gorge" ... vas savoir pourquoi ...

15 nov. 2015

Parfaitement exact, Che. Bon, en même temps l'abrégé c'est cocotte...

16 nov. 2015

moi j'appelle ça une "choupa" avec l'âge les pensées évoluent ... :heu:

15 nov. 2015

Quand toutes les manœuvres citées plus haut sont inopérantes, il ne reste plus qu'une solution:
aller á l'avant, rejoindre les points d'écoute et de brasse et commencer á tourner l'ensemble sur lui-même en faisant une sorte de saucisse qui va monter progressivement; au fur et á mesure qu'elle monte on peut dérouler autour de l'étai.
C'est long et crevant car on ne peut relâcher á aucun moment, il faut de l'eau devant et il vaut mieux rester au portant.
Ça m'est arrivé une fois, j'avais les mains tétanisées á la fin et redéplier le spi ensuite est long aussi.
Mais on sauve le spi de cette façon...
J'ai eu cette recette en écoutant la vhf lors d'une régate en solitaire, deux concurrents se prêtant main forte; je ne savais pas que moi aussi un jour j'allais l'utiliser alors que mon spi s'est rebellé pendant que je me préparais un sandouiche.

15 nov. 2015

J'ajoute: ne pas toucher á la drisse tant que la saucisse n'est pas arrivée en haut (de toute façon ça ne descend pas, mais il vaut mieux...)

15 nov. 201516 juin 2020

Bonjour,
en gros, c'est cela, un coquetier... et celui là, il a fallu du temps pour s'en sortir... avec la méthode Bianca.

15 nov. 2015

Sur la foto c'est un coquetier, un truc d'amateur, ... le mien c'était un cocotier. (On pourrait faire une distinction: coquetier=un tour; cocotier=des tours jusqu'en haut du mat, réservé á l'élite...).

Nous n'étions pas en régate donc j'ai pris le temps d'affaler le génois... c'est bizarre.. c'est bien plus simple avec le génois, même si on perd un peu de temps car le spi ne porte pas immédiatement.. de plus, le Genois empêche le coquetier en plus de donner une bonne info sur l'allure réelle où l'on est..

just my 2 cents...

15 nov. 2015

@ Bianca, je ne connaissais pas, merci pour cette astuce qui m'aurait sûrement beaucoup aidé.
@ First class 12, tu as sûrement raison, de toute façon c'était une erreur de descendre le gen. Dans mon mauvais jugement je me suis dit que prendre le temps de bien plié le gen pour ne pas avoir à refaire le travail au port était un gain de temps. De plus avec les conditions qui me semblaient maximum pour moi pour décidé d'envoyer le spi, je ne voyais pas partir devant et laisser la barre à ma frangine ou au pilote sous spi pour descendre ensuite le gen.

Je pense que ces toujours un cumul d'erreurs qui nous met dedans et là j'ai cumulé...
Merci encore à tous pour vos remarques très instructives.

15 nov. 2015

effectivement, je pense que la première erreur est l'appréciation du vent : 100m² + la GV haute j'imagine, par 18 à 20 nds sur un 32 pieds et en pseudo solo, ca fait beaucoup et ca ne pardonne pas

15 nov. 2015

Bonjour Benji
A mon sens, tu as toi même trés bien analysé le problème :
1) Envoyé le spi top abatu (surtout avec un assy)
2) Affalé le génois avant l'envoi du spi
3) Pas repris suffisamment d'écoute
... le tout avec un spi plus grand que le "standard"

Donc, sur les trucs à pas faire : tu connais déjà la liste !

Maintenant, si cela arrive quand même...
Je confirme ce qui a été dit par Pierre et Viking : empanner la GV et rester bien "plein vent arrière" pour que le "tourbillon" sous le vent de la GV défasse les tours tout seul.
Bon, il faut seulement avoir un peu d'eau à courir...

15 nov. 2015

Empanner la GV et hop le spi refait des tours mais dans l'autre sens, mais surtout pas trop tirer si ça vient pas car accentue le serrage du coquetier, ou si on y arrive pas continuer à faire le max de tour et faire un beau saucisson pour rentrer au port et le défaire tranquillement

15 nov. 2015

"faire un beau saucisson pour rentrer au port"
Compter sur la rentrée au port pour résoudre ses problèmes ne me semble pas la réponse la plus avisée.
La même chose pour l'empannage, un tour ça va, c'est presque de la routine en solitaire, mais que celui qui n'a pas vu les tours s'additionner malgré les empannages et autres manœuvres me jette la première pierre. Je dirais donc: soit ça se défait tout seul, (deux -trois tours pas plus, et on tire comme un sourd au pied de l'étai, seule la chance fait que ça tourne d'un côté ou de l'autre)), soit toute intervention ne fait qu'empirer le problème et alors on ne touche à rien de plus, et on va á l'avant saucissonner la bête.
Tout ça pour ce qui peut arriver pendant la navigation, se priver du foc pendant l'envoi ou l'affalage c'est vraiment se chercher des problèmes.

16 nov. 2015

@Bianca, "seule la chance fait que ça tourne d'un côté ou de l'autre"
Absolument pas , les tours se font dans un seul sens car c'est les perturbations derrière la GV, donc si tu empannes ça tourne dans l'autre sens !
Faire un beau saucisson pour rentrer au port, c'était une allusion à une course des iles, où plusieurs bateaux étaient arrivés avec un merveilleux saucisson au port, spier dans un front en solo... se fini pas toujours comme on l'espérerait :-p
Et au final, les spis ont étaient récupérés... mais pas tous intacts :jelaferme:

15 nov. 2015

dédrisser et ca ira mieux

et le coquetier avec un génois ?

si, si, c'est possible !

je l'ai fait dans la petite rade de Cherbourg, un dimanche après midi ... il y avait beaucoup de monde !

cela empêche d'enrouler le génois et on ne peut pas non plus affaler !

là aussi il n'y a que la position à l'abri de la grand voile qui permette de s'en sortir

16 nov. 2015

Ah oui, mais faut quand même un génois de petit temps pour faire ça...
Autrement je vois pas.

17 nov. 2015

Tiens spécialement pour toi. Tu vois c'est possible avec les conditions qui vont bien et ......
www.hisse-et-oh.com[...]-la-vie

16 nov. 2015

Idem en essayant de récupérer un par battage qui passait par là.
..
J'ai réussi le coquetier avec le génois mais pas à chopper le parbat.

Ensuite des tours au moteur et avec grand peine le génois a bien voulu se dérouler...pour pouvoir l'enrouler.

16 nov. 2015

Cela m'est arrivé en transat retour,donc pas question d'un retour au port...Nous avons employé la méthode Bianca avec succès mais il faut un équipage plutôt costaud avec un spi de 110 m2,cela nous a pris près de 45 minutes. Fin de transat avec le spi dans son sac...

Il vaut mieux prévenir que guérir :

Pour écarter tout risque de coquetier, il suffit de lancer le spi depuis le cockpit sous la bôme.

C'est un peu moins "régate" parce qu'un peu plus long (pas beaucoup plus) mais c'est faisable en solo et en sécurité.

Pour affaler tout pareil dans l'autre sens. :litjournal:

16 nov. 201516 juin 2020

les coquetiers sur le sun fast 3200...tu n'est pas le premier...

16 nov. 2015

Pour les non initiés, à l'envoi la technique de lainer le spi est imparable.
Le spi est lainé tout les 1m en gros, ce qui fait un gros saucisson !!!
On l'envoi, et on tire sur bras et écoute et il développera sa plus belle forme

16 nov. 2015

Interdit désormais en régate.

16 nov. 2015

C'est théoriquement interdit pour des raisons écologiques... Nous ne devons rien jeter à la mer. :-) Et tout le monde sait combien 6 brins de laines de 20 cm sont polluants...

17 nov. 2015

Faut quand même récupérer la brebis une fois noyée, afin de faire un méchoui sur la plage avant.

17 nov. 2015

Ça fait un bout de temps que j'avais compris! (même si on sait tous les deux que tu as fait ton clown dans une mercerie en demandant à la vendeuse quelle laine cassait le plus facilement!) :langue2:

Et Daniel a répondu à ma place.

T'exagère en plus, je te l'avais déjà dit en partant pour Cowes en mai dernier! :heu: :mdr:

17 nov. 2015

Sur certains seulement...

16 nov. 2015

Et pourquoi c est interdit en régate? J ai rien lu de tel. Moi qui ai toujours file mes propres pelotes tondues sur dos de mes brebis d'ouessant ( tu comprends maintenant la double signification du nom du bateau), qu est ce que je vais faire d elles?!

17 nov. 2015

Bon, donc le brin de laine est pollant, d accord. Mais si c est la brebis entière qui tient le spi a l envoi et qu elle tombe à l eau. J ai le droit ou pas?
C est pour détendre bien sur, second degré nième degré, peu importe.

17 nov. 2015

Sur certains avis de course, il est stipulé que la laine peut-être utilisée :langue2:

16 nov. 2015

Et une chaussette ? :jelaferme: :acheval: :acheval: :acheval:

17 nov. 2015

Chaussette ... en laine ? :acheval:

16 nov. 2015

Un grand merci pour tout vos conseils. Je vais être sûrement plus prudent pour mes envois. Une belle leçon, dont je ne vais pas tarder à connaître son prix pour la réparation.

17 nov. 2015

j'en connais plus d'un qui a la laine chargée sur son bateau ... :litjournal:

17 nov. 2015

D'où le dicton à propos des chaussettes :
" Toute paire mérite sa laine" :litjournal:

18 nov. 2015

ca dépend de l'haleine

18 nov. 2015

je n'ai pas eu le temps de lire toutes les interventions mais certainement que quelqu'un a déjà indiqué qu'en laissant le génois un peu déroulé ça empêchait le spi de faire l'idiot ! Je n'ai pas remarqué que c'était pénalisant en régate mais ça fait novice.

18 nov. 2015

Étonnant que personne n'ait encore parlé de génois belge :langue2:

18 nov. 2015

un ptit triangle avant fabriqué en petite drisse (toile d'araignée) fine ,capelé en 3 points,drisse,point d'amure,anneau de tangon,j'ai ca sur mon rafiot tu peux dormir peinard,ou prendre l'apéro comme tu veux

18 nov. 2015

Je n'ai jamais entendu parler ce genre d'engin en France. Pourtant, c'est facile à mettre en oeuvre et ça évite totalement le coquetier.

(Désolé pour l'anglais, je ne sais pas comment ça s'appelle en français)

www.sailmagazine.com[...]er-net/

Le but est d'empêcher le spi de faire des tours autour de l'étai.

En Californie dans les années '60 - '80, c'était très courant. Maintenant je n'en ai aucune idée. C'était même utilisé dans les régates, genre Transpac, Los Angeles - Honolulu.

18 nov. 2015

C'est ça justement, le génois belge

Eglise de Talmont  en Charente France

Phare du monde

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