Contrepoids pour incliner le bateau et passer sous un pont

et ça passe! Regardez ça bit.ly[...]2jR5ZLl
Ma question est: comment font-ils pour redresser le bateau après le pont? Vidange d'eau?

L'équipage
23 nov. 2017
23 nov. 201723 nov. 2017

ils doivent utiliser la technique des cascadeurs, qui roulent sur 2 roues. Les poids doivent être pile poil ce qu'il faut, et un coup de volant (pardon de barre) pour faire « chavirer », puis redresser

23 nov. 2017

logiquement en choquant la drisse le bateau se redresse puisque le centre de gravité descend.
Le film est en accéléré, il existe en normal sur youtube.

23 nov. 2017

oui et non, mais pas idiot.

En choquant, le bateau se redresse, et le bras de levier se raccourci (moins éloigné du bateau)

Bonjour
C'est déjà ancien mais toujours plaisant à revoir.

Il y a un bout pour ramener le sac contre le bateau.
Et si le bateau gîte trop quand le sac arrive dans l'eau, cela se stabilise.

23 nov. 201723 nov. 2017

Sur le film en version normale :


on voit nettement vers 2'15" que chacun des poids est relié au bateau par un cordage.

23 nov. 2017

Bon, ceux qui ont un catamaran attendront un vent de force 8 à 9 en plein travers pour tenter la chose...
Je suis dehors !

23 nov. 2017

mais non, Philippe, avec mon cata, ça peut le faire !
(4 m de large pour 10 m de long, c'est des proportions de mono !)

24 nov. 2017

Oui, bon, d'accord, mais là, tu es hors concours ! Un Iro (quoi?) les inconvénients du cata et les inconvénients du mono...
:acheval:

24 nov. 2017

la question est plutôt comment font ils pour amorcer la gite ?

24 nov. 2017

Bonjour Capucin, en choquant la drisse, on ne modifie pas l'équilibre de l'ensemble, même si le poids s'écarte du bateau....en effet , le point de suspension est toujours la sortie de drisse en haut du mât, le bras de levier n'a pas changé.....

24 nov. 2017

si. Si on choque violemment, le bateau se redresse un peu lors de la manœuvre. Le poids se trouve moins éloigné du bord. Moins de bras de levier

27 nov. 2017

Ce probleme du controle des masses pendues a une drisse est le pont aux anes des apprentis grutiers. Tant que la masse n'est pas controlee par un bout horizontal, le point d'application de son poids est toujours la tete de mat quelque soit la hauteur de la masse.
La seule variable reste la gite qui affecte directement le bras de levier. Si la courbe de stabilite du bateau est depassee, celui-ci se couche jusqu'a ce que les conditions changent. Par exemple la masse touche l'eau ce permet de trouver une nouvelle stabiite si Archimede reduit assez le poids apparent.

24 nov. 2017

Sauf si les poids touchent l'eau...

24 nov. 2017

Euh! @ Pitalugue: si je me souviens bien des cours de physique, la force exercée sur un bras de levier est fonction du cosinus de l'angle qu'il fait avec celui ci. A 90°, force maximale car cos90= 1. Plus le poids se rapproche de l'axe du bras de levier, plus la force exercée diminue. Dans le corps humain, l'exemple type est le masséter (muscle qui ferme la mâchoire), le plus puissant proportionnellement car sa direction est perpendiculaire à la mandibule qu'il mobilise.
Enfin, je crois :oups:

24 nov. 201724 nov. 2017

Tu as entièrement raison :pouce:

Sauf que là, il ne s'agit pas de ça...:non:

Il faut que tu raisonnes avec les forces et non pas en ne regardant que les poids (quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt).

L'effort exercé par le poids sur le cordage s'applique via le cordage sur le sommet du mât.

Que le poids soit levé haut ou baissé bas, l'effort sera strictement le même et appliqué sur le sommet du mât avec le même angle qui est celui du cordage par rapport à la génératrice du mât.
Par conséquent, la force de chavirage appliquée au sommet du mât sera rigoureusement la même, que les poids soient en haut ou qu'ils soient en bas.. :litjournal:

24 nov. 201724 nov. 2017

Non.
C'est la distance entre le centre de la poussée archimédienne exercée sur la coque et la projection verticale des poids sur le plan horizontal contenant ce centre de poussée qui joue.

Une force n'est définie que par 4 facteurs :
- sa direction (celle de la corde),
- son sens (ici, vers le bas),
- sa valeur( le poids des sacs)
- et son point d'application (là où le cordage tire le mat).

Un effort d'1 tonne appliqué au sommet du mât au travers d'un cordage sera toujours un effort d'une tonne quelque soit la nature du "machin" qui va exercer cet effort puisque sa direction, son sens, sa valeur et son point d'application seront inchangés.

Dans notre cas, l'effort est engendré par le poids des sacs et il sera constant en valeur et en angle quelle que soit la longueur du cordage.

Ce qu'il faut prendre en compte au-delà de ce qu'aurait tendance à laisser penser, à tort, l'"intuition", c'est que la force qui est à l'origine de cet effort, la pesanteur, est exactement alignée avec le cordage ce qui annule strictement toute influence de la position verticale du sac sur le cordage.

Dans le cas de ce navire, le couple qui est impliqué dans l'équilibre est :
- d'une part, celui, sur le plan horizontal passant par le centre de poussée archimédienne, séparant le centre de poussée archimédienne et la projection verticale du centre de gravité du sac,
- d'autre part, celui, sur le plan horizontal passant par le centre de poussée archimédienne, séparant le centre de poussée archimédienne et la projection verticale du centre de gravité du navire.

:litjournal:

l'autre moyen étant de laisser les sacs (remplis d'eau) tremper dans l'eau

27 nov. 2017

Alors, pour information, vous dites la même chose, mais l'un d'entre vous décompose les parties mécaniques, et l'autre se contente de calculer le centre de gravité du bateau (et fait remarquer qu'il est "fixe" par rapport au bateau, ce qui est effectivement une astuce de simplification élégante)
 
En fait, c'est assez amusant, le CDG n'est pas exactement fixe, il est lui même une sorte de petit pendule accroché au point où il serait si la masse était réellement en haut du mat.
Mais cela revient au même, la projection horizontale de ce centre de gravité est confondue avec le centre de balancement, vu qu'il est à l’aplomb.
Et l'équilibre se calcule en fonction du décalage horizontal entre le CdG et le centre de carène.
 
Par contre, je ne vois pas en quoi tout cela intéresse les grutiers. J'espère que les grues ne gîtent pas :D

24 nov. 2017

on se moque que les poids soient haut ou bas. C'est leur distance du centre de gravité de la coque qui joue.

Une tonne au bout d'une drisse au pied de mat ne fera rien. (bras de levier 0)
Peut être que 500 kg au niveau des filières arriveront à le coucher (bras de levier 2 m)
et seulement 100 kg (si le mat fait 10 m) une fois à l'horizontale (bras de levier maxi = longueur du mat.

26 nov. 2017

"L'idiot" te remercie. :alavotre:. Je ne parlais pas de la longueur du cordage qui supporte le poids mais de l'angle formé entre celui ci et le mat. Et je pense que le seul moyen de redresser le bateau est de rapprocher les poids de l'axe de gravité jusqu'à ce que l'angle s'annule et avec lui la force exercée s'annule aussi.

24 nov. 2017

EN tout cas c'est un bien joli bateau, une idée de ce que ça peut être?
Il fallait oser...

24 nov. 2017

C'est pas bien de montrer ça à tout le monde, VNF va encore moins se fouler pour l'entretien de nos canaux...

24 nov. 2017

Une fois que les sacs sont dans l'eau pour autant qu'ils soient remplis d'eau la force devient nulle...

24 nov. 201724 nov. 2017

@Paracétamol, bateau Aratinga, 58 pieds Alden avec un mat culminant à 80 pieds. Son propriétaire David, un Néo-Zélandais DcD en 2010, a utilisé, seul, deux sacs remplis chacun d'une tonne d'eau.
.
Les sacs en caoutchoucs étaient fixés à mi-hauteur de son mât et il visitait les ICW depuis Norfolk, Virginie à Key West, Floride. Tous les ponts de l'ICW sont à environ 65 pieds de tirant d'air.
.
Donc pour reprendre un cosinus tombé de la boîte de Capolarge, calcul de l'angle nécessaire pour passer sous un pont :
mat = 80", pont = 65" > 80x cos 36 = ~65 donc 36°. Il "suffit" de régler la longueur tête de mât jusqu'au bas du sac à la longueur voulue et d’effleurer l'eau avec les sacs en prenant 62" pour avoir une sécurité, la poussée d'Archimède régule l'ensemble.
.
C'est une solution intéressante pour franchir un pont mais bien prévoir si le moteur et l'inverseur vont accepter la gîte à cause de la lubrification peut-être insuffisante.
J'ai retrouvé le lien :
www.dailypicksandflicks.com[...]-video/

24 nov. 2017

Merci PhilippeG, pour ce rappel de trigonométrie...On peut trouver les bases de calcul ici:
fr.wikiversity.org[...]%A9trie
l'arc sinus de 65/80 fait environ 61°, faut en rajouter pour la sécu.
S'il s'agit de ligne à haute tension au lieu d'un pont, oubliez, car un arc peut jaillir sur plusieurs mètres...

26 nov. 2017

//S'il s'agit de ligne à haute tension au lieu d'un pont, oubliez, car un arc peut jaillir sur plusieurs mètres... //
.
Pas forcement: pour un pont le tirant d air indique par les cartes est un tirant d air "physique", pour les lignes haute tension les cartes indiquent le tirant d air de securite electrique, qui protege de l arc. Si on respecte le t.a. requis on peut passer quand meme.

24 nov. 2017

Concrètement cela ne nous dit pas comment il fait pour démarrer la gite.
Gilles

24 nov. 201724 nov. 2017

un violent coup de barre à babord ? Les sacs s'écartent. Et il ne risque pas de chavirer, dès que les sacs touchent l'eau, poids nul

ou un propulseur d'étrave en haut du mat ? :mdr:

ou ils poussent les sacs avec la gaffe ?

27 nov. 2017

En écartant les sacs avec le tangon?
Puis quand le bateau gite et que l'équilibre est trouvé, on peux rentrer le tangon et ne laisser que un bout pour pouvoir ramener les sacs à la fin?

En tous cas, faut oser !

27 nov. 2017

bonjour,
qu'en est 'il de la pompe à huile du moteur ????
alain

27 nov. 2017

à mon avis, il a rempli les sacs sur le bord du bateau, puis il les a soulevé, la gite s'est faite tte seule mais bon, 1 tonne, le winch a dû grincer...
qt à la ppe à huile, eh bien elle a dû fonctionner, la gite est importante mais pas gigantesque, maintenant faut pas que ça dure trop longtemps, la lubrification ne doit pas se faire comme il faut
JL.C

06 mars 2018

Une autre manière de passer sous un pont
cdn.streamlike.com[...]getCode

07 mars 2018

j'ai utilisé une méthode approchante pour déséchouer mon bateau dont la quille était plantée dans le sable
on est montés à 3 pour un total de 220kg au bout de la bôme, le résultat était franchement médiocre
ça montre l'intérêt d'un grand bras de levier (ma bôme fait moins de 3.50m)

07 mars 2018

Bonjour,
A méditer ???
Si vous n'avez pas de sacs étanche, on peut utiliser l'annexe en la remplissant d'eau, de ce fait, on sera certain que lors du contact avec la surface la stabilité de l'ensemble sera assurée..

07 mars 2018

je pense que beaucoup d'annexes n'apprécieraient pas d'être soulevées remplies d'eau ! je ne le ferais pas avec la mienne en tout cas :-D

L'ile aux marins, Saint Pierre et Miquelon

Phare du monde

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