Chef de bord vs responsable du bateau
Bonjour
Je pars en mer avec un bateau de location et quelques amis.
Je ne serai pas chef de bord (car je me suis ajoutée dernière minute et je ne connais pas le périmètre de navigation).
J'ai entendu dire plusieurs fois que, en cas d'accident, le responsable est la personne la plus diplomée à bord (ce qui est mon cas). Mais j'ai entendu aussi le contraire...
Est-ce ainsi?
Est-ce que je suis retenu responsable en cas d'accident, meme si je ne figure pas comme chef de bord sur le contrat de location ou cahier de bord?
Merci de vos réponses, encore plus si elles sont appuyées de liens ou normatives officielles.
Je serais surpris de découvrir qu'il existe un texte sur le sujet. Mais c'est un domaine comme dans d'autres : du point de vue du tribunal qui recherchera les responsabilités de chacun, laisser se dérouler un accident sans rien faire alors que l'on a les compétences (validées par un diplôme, par exemple, ou par l'expérience) pour l'éviter peut nous rendre responsable des conséquences.
Par exemple, de fait, un professionnel à bord peut voir sa responsabilité engagée s'il ne fait rien pour éviter un accident qu'il aurait pu éviter.
Pour ce qui est des compétences de chacun, diplômes et autres, c'est en dernier ressort le tribunal qui jugera.
Quel est le diplôme de cet ami qui a réussi à le valider malgré un déficit évident de pratique ?
Pour le Yachtmaster c'est théoriquement impossible car il y a bien les miles de qualification obligatoires et surtout le ressenti de l'examinateur qui ne validera pas de certificat s'il sent le candidat trop court en pratique.... Pour le C200, je ne connais pas les exigences de pratique en vigueur. J'ai navigué avec un C200 qui m'a semblait bien lège. Pour les BE voiles, ils ont vraiment une solide pratique, mais ils sont parfois à la ramasse en théorie.
le chef de bord est responsable de la marche du bateau, donc de l'organisation à bord autant pour les manœuvres que la gestion de l'équipage tout en déléguant certaines tâches; pour les accidents il est évident qu'il est non pas responsable mais doit comme tout l'équipage apporter son expérience mais doit gérer l'organisation du secours; un seul maître à bord, c'est toujours vrai mais il n'est pas responsable de tout, c'est le rôle qui était défini en tant que chef de bord au comité d'entreprise ou j'étais chef de bord, sans diplôme car à l'époque, ça n'existait pas ou on ne le savait pas.
JL.C
J'ai navigué en association pendant 28 ans comme chef de bord. Au départ (1981), il n'existait pas de règle formelle en la matière. J'avais quelques petites expériences comme équipier et 3 stages d'école de croisière d'une semaine. Dans l'association, la "nomination" se faisait sur la base de l'avis de deux chefs de bord, mais j'avoue que j'étais bien léger à cette époque.
Nous avons ensuite perfectionné la sélection, toujours sur la base d'avis de CdB anciens, mais après des navigation en faisant fonction.
Je suis un peu étonné par la question de départ, car les loueurs (tout au moins mes quelques expériences) demandent l'identité du chef de bord ainsi qu'un CV nautique.Sur le contrat, ils se réservent le droit d'imposer un skipper pendant plus ou moins longtemps, aux frais du titulaire du contrat, s'ils estiment que les compétences du skipper indiqué sont trop faibles. L'évaluation par un novice n'est pas évidente, mais embarquer avec un skipper incompétent implique une prise de risque certaine.
Le loueur du< bateau à bord duquel j'ai navigué il y a 3 semaines demandait même éventuellement l'identité du co-skipper. Dans mon cas, j'ai bien précisé que mon petit fils (29 ans et déjà une bonne pratique) serait mon second, mon objectif étant de rester seul responsable en cas de pépin.
Je suis comme toi Ecumeur, j’ai appris sur le tas tout en autodidacte, plus de nombreuses régates.
Cette année cela fait 50 ans que je navigue.
J’ai eu l’occasion de naviguer avec des moniteurs de clubs diplômés Cap 200 ou BPJEPS, leur formation pour la navigation en Manche m’a semblé un peu légère.
La gestion des courants pour passer les raz et la navigation dans les anglos leur posez problème.
Ils savaient faire avancer un bateau et gérer un équipage mais avaient du mal pour organiser une nav’ dans nos eaux.
J'ai loué à de nombreuses reprises le CV c'est vraiment pour rire!
On y raconte ce qu'on veut! Ce qui est sur c'est que le loueur se rends compte rapidement à qui il a à faire en fonction des questions et de l'attitude.
En cas de d'accident le seul responsable c'est le locataire qui se trouve être la plus tard du temps le skipper! Quand on louait avec des amis la seule règle c'était on casse on paye on partage !
C'est un peu plus compliqué c'est quand il y a blessure handicap ou décès ....donc bien lire les contrats des différentes assurances (bateau et individuelle) ou mieux rester chez soi!
Bonne navigation !
Indiquer le nom du chef de bord sur le livre de bord est peut-être un moyen de clarifier la situation ?
En Australie, au whitesunday's,
pas de CV nécessaire, on passe un petit test QCM après avoir lu une petite brochure.
Après, le loueur sort le bateau de la marina, explique les manœuvres moteur, le mouillage, et rentre avec une annexe. Pour le reste, pas check, ni de diplômes, ni de CV.
Par contre, ils font l'appel VHF matin est soir pour savoir où vous êtes et vos intentions de navigation. Ils conseillent si besoin et interdisent si le conditions sont dangereuses.
Et au retour, le loueur attends devant le port, reprends la main pour rentrer dans la marina.
Sur l'eau, on voit de tout, ceux qui utilisent des petites bouées pour casier pour amarrer un cata de 40 pieds, tourne en rond au moteur pendant que d'autres font du snorkling,.. , et une majorité qui navigue dans soucis.
Ce soir là, je ne suis pas chef de bord, juste un invité sur un cata de 44 pieds.
Nous partons de la marina de Bas du fort pour St-Louis de Marie-Galante à la nuit tombante.
Que des "marins" à bord, donc je la ferme.
1er incident : Après une heure de nav, appel du Crossgua qui recherche un voilier en difficulté sur la zone. Aucune réaction des "marins". Bon, le plan d'eau étant bien fourni en bateau, je la ferme ... Ils font semblant de faire une recherche, mais ont quelques problèmes à définir où serait ce voilier selon les coordonnées fournies par le cross.
2ème incident : La nuit est sans lune et nous filons allègrement 10 nœuds. Nous approchons vite de Saint-Louis et pour couronner le tout, une panne totale d'électricité sévit sur la baie. Aucun feu, aucune balise, aucun repère évident.
Ma tension monte et j'explose. Je hurle, j'engueule, je me mutine, je prends le pouvoir.
Je fais affaler, je mets les moteurs, 3 nœuds, je poste un gars sur chaque étrave avec des lampes torches. 20 secondes plus tard, ils hurlent. Nous avons droit devant la bouée qui sert à ravitailler le dépôt de carburant. Ouf !
J'aurais été aussi coupable qu'eux si je n'avais rien fait.
Qui aurait été responsable juridiquement, je ne sais pas. Ce que je sais, c'est que j'aurais porté une grosse responsabilité le reste de ma vie à condition d'en avoir réchappé car à 10 nœuds sur une bouée métal ....
Je serai certainement devenu fou (enfin, encore plus, si c'est possible :) )
Bonjour,
il semble que comme souvent certains (pourtant valeureux contributeurs de ce forum) ont lu un peu vite la question initiale. Quenot ne dit pas que le skipper déclaré est nul, ni qu'il est moins bon que lui mais simplement que lui-même a un diplôme plus élevé.
Inutile d'extrapoler plus ;-)
Comme dit plus haut certains ont les diplômes mai pas l’expérience, et inversement.
Je pense que la question ne se posera que devant un tribunal au cas où.... D'ici là le bon sens évoqué par certains sera certainement le mieux pour une bonne navigation.
Tout ça pour sire comme les autres que je n'ai pas la réponse à la question !
Sans aller jusqu'à se mutiner, poser quelques question innocentes au skipper pour attirer son attention sur un danger, ou suggérer plus fermement des prises de décision suffisent généralement à ne pas prendre de risques inutiles.
Le premier diplôme sans expérience n'est-il pas le permis de conduire les bateaux à moteur(s)?
Sinon, pour rebondir sur le message du Pirate.
Il m'est arrivé, une fois, de prendre en main les choses.
Le propriétaire ne m'en a pas voulu puisqu'il était partant pour que je remette mon sac à bord.
Pour tenter de répondre à la question initiale je dirai que vis à vis du loueur (société ou particulier) le responsable au premier chef est celui qui s'est déclaré chef de bord sur le contrat de location. En cas de défaillance de celui-ci le plus "sachant" des équipiers récupère la responsabilité de l'équipage, mais dans tout les cas l'équipage est réputé être solidaire.
le livre de bord fait foi ,s'il est rempli correctement sur des pages numérotées et datées .
normalement sur la première page le rôle de chacun(e) doit être mentionné ,si c'est fait dans les règles un tribunal aura du mal à le contester ,c'est un document officiel .
alain