Changement de culture "bis"

Bonjour à tous,

C’est mon 2ème fil à propos de la facilité d’intégrer la culture « voile » pour quelqu’un qui vient du monde « bateaux à moteurs » et qui en plus est âgé de 53 ans.

Mon premier fil date de janvier 2018, entre temps j’ai essayé de creuser un peu plus le sujet et fixer des objectifs clairement définis et de demander l’avis des « anciens » à propos de mon « cahier des charges ».

I) Contraintes relatives à mon activité professionnelle :
- Début de l’aventure : dans 2 ans, soit en 2021.
- Disponibilité pour la navigation : saisonnière et de courte durée pour la période entre les 55 et les 65 ans (télétravail partiel en attendant la retraite) sous condition que la santé soit au rendez-vous.
Donc, programme de navigation restreint à la méditerranée
- Disponibilité plus importante au-delà des 65 ans, transatlantique possible si la forme physique et la santé le permettent.

II) Idées à valider :
- Achat d’une unité neuve et de conception récente et qui ne posera pas trop de problèmes par la suite.
- Taille du voilier envisagé: entre 42 et 51 pieds.
- Type : Sloop de grande série (Bénéteau Oceanis 45 ou 51, Dufour 43/46, Bavaria C 46/51 ….)
- Le confort et la facilité de navigation en équipage réduit voire en solo est plus importante que les performances.
- Les contraintes de navigation liées à la méditerranée sont aussi à prendre en compte…

III) Choix techniques à valider qui découlent du (II) :

  • Moteur puissant.
  • Quille de 2 mètres au maximum.
  • Voilure : Grand-voile sur enrouleur et foc auto-vireur sur chariot constructeur (conçu pour …) seront utilisés si un vent de force 3 ou plus sera au rendez-vous, sinon le moteur prendra le relais.
  • Spi asymétrique pour le vent arrière…

Donc, la sécurité et la facilité de navigation pèsent plus que les performances (après tout, on aura une moyenne de 5 à 6 nœuds, un nœud de plus ne fera pas une grande différence pour quelqu’un qui est habitué à naviguer à une moyenne de 23 nœuds).

Votre avis est le bienvenu
Merci d’avance.

L'équipage
02 mai 2019

Bonjour, je me permet juste une suggestion connaissant un peu le forum et les vieux loups de mers habitués, amha il serait utile de préciser ton expérience actuelle en voilier (autonome complet ou équipier averti) et ton style ou tes goûts de navigation, plutôt sensation et sport ou plutôt confort et découverte... Cela influe aussi sur les choix possibles.
Remarque, un voilier de 42 à 51 pieds n'est pas une mince affaire et nécessite déjà un bon niveau confirmé.
Souvent , (mais pas dans tous les cas), les 1ers voiliers sont de tailles plus raisonnables (30 pieds) ce qui permet de se faire déjà bien plaisir ..

02 mai 2019

Bonjour,
Je navigue depuis 18 ans en bateau à moteurs, mon dernier bateau est une vedette de 2x320 CV de 33 pieds, je suis titulaire d'un permis hauturier Français et d'un CRR.
Aucune expérience pratique notable sur des voiliers (Notions théoriques seulement).
Coté navigation hauturière, plusieurs traversées Tunisie/Sicile effectuées.
Donc expérience côtière et semi-hauturière...

02 mai 201902 mai 2019

Les forces en présence sur un voilier de 42 pieds au niveau du maniement des voiles (pour border le génois par ex.) sont importantes et nécessitent une certaine technicité pour réaliser les manoeuvres.
Cela ne s'improvise pas et c'est encore plus dangereux sur 50 pieds et plus.
C'est un peu comme l'utilisation d'un guindeau, si tu ne sais pas, tu peux y laisser tes doigts.

02 mai 2019

disons qu'un 45 pieds c'est une machine puissante, lourde, ou l'erreur ne pardonne pas!

sans expérience significative, je pense qu'il faut:
- soit être un peu inconscient des risques et dans ce cas, bien noter le 196 dans son portable et faire un petit don chaque année à la SNSM... ça pourrait servir!

  • soit envisager 3 à 4 semaines de stage Macif ou autre

  • soit revoir ses ambitions à la baisse, un 38 pieds de 7 tonnes, c'est pour moi le maximum pour pouvoir gérer sans trop d'expérience... les efforts restent acceptables, même si c'est sans commune mesure avec un dériveur de plage! Disons que c'est accessible après 1 semaine de stage si bon niveau de bateau moteur.

entre un bateau de 38 pieds et un 45-50 pieds, tout sera multiplié par 2 ou 3... je t'invite a essayer un 50 pieds de 16 ou 17 tonnes avant de signer et potentiellement mettre en danger les autres ou ceux qui te viendront en aide!

02 mai 201902 mai 2019

C'est sûr que je dois faire une formation sérieuse pour maîtriser la voile sur le plan pratique (type glenans ou autres).
Mais je pense qu'un voiler qui navigue au moteur est un bateau à moteur, donc aucun soucis pour ce mode.
Et si on a un grand voile sur enrouleur en plus d'un foc auto-vireur, le
choc culturel sera moins violent pour qlq qui vient du monde "moteurs"..

02 mai 2019

Il ne faut pas croire qu’un enrouleur simplifie les manœuvres de façons miraculeuses. Je dirai même au contraire quand ça m .... c’est pire.

Il faut avoir conscience que les efforts augmente avec le carré de la taille.

Pour de l’equipage réduit je vois pas l’interêt d’avoir un voilier immense mais c’est un avis personnel

04 mai 2019

En fait les efforts augmentent même au cube de la taille

02 mai 201902 mai 2019

Avant tout achat, et compte tenu des courtes navigations saisonnières envisagées en méditerrannée, utiliser les charters éducatifs, faire de la location diverses et variées pour le type de bateau et les zones de navigations,

puis dans 10 ans (à 63-65ans), compte tenu des expérience des 10 années passées, se poser la question du programme à venir( navigation, vie à bord, rytme de navigation, equipage réduit ou non.... pour l'achat d'un bateau (en 10 ans çà évolue beaucoup)

et c'est ensuite que l'achat pourrait se concrétiser....

perso, quelques décenies sur le bateau à voile ou moteur des autres ou en location , puis dès la retraite achat d'un voilier de 12 m enrouleurs pour GV- Génois -Trinquette,gros winches, autonomie en energie, des navigations à deux principalement , 2 à 4 mois en bonne saison pendant 15 ans en atlantique ou Méditerranée (beaucoup de possibilités de navigation, d'escale, d'hivernage)pour finalement passer à la vedette habitable confortable de 9 m pour un programme sur l'ouest de la france, plus cool en navigation cotière, fleuve, canaux

Mais, comme le disent certains, "c'est vous qui voyez!" il n'y a pas le monde de la voile et celui des moteurs, mais le monde de la mer et de ce qui reste encore de liberté

02 mai 2019

Outre la navigation il y a peu de choses communes entre un trawler de 42 pieds et son homologue à voiles.

Un voilier au moteur n'est pas non plus un bateau à moteur, les réactions, fardage, etc... sont assez différents.

Comme ci-dessus, un apprentissage pour passer d'une vedette de 33 pieds à moteur à un voilier de 42 pieds passe à mon sens:

1/ par une formation en amont assez poussées sur plusieurs types de voiliers de 40 à 50 pieds (comme à la MACIF ou les Guides de haute Mer) histoire de bien comprendre par toi-même ce que les heossiens t'expliquent ci-dessus, rapport à la puissance des rafiots et au potentiel important de foirades et de blessures.

Il suffit d'un enrouleur en berne, ou d'une écoute qui surpatte dans 25 nds, pour qu'une ballade sympathique vire au drame familial.

2/ commencer son apprentissage de propriétaire par un petit voilier simple (38 pieds en double c'est plus que suffisant), plutôt qu'un gros, compliqué par le rajoût de faux amis (mât enrouleur, propulseur d'étrave, etc...) qui au final te compliquent la tâche et t'empêchent d'apprendre.

Pour réagir à tes desiderata:

  • Achat d’une unité neuve et de conception récente et qui ne posera pas trop de problèmes par la suite.

Nombreuses sont les expériences ici qui contredisent cette affirmation: à moins d'aller chez X, J, Feu A et d'autres chantiers reconnus pour leur qualité, un bateau neuf de grande série pose plus de soucis que son homologue de 2 ans fiabilisé (lire: "où tout ce qui devait cassé ou a été mal monté à été remplacé"). Sans un minimum de connaissances, c'est la désillusion assurée.

  • Spi asymétrique pour le vent arrière…

Non.

02 mai 2019

c'est une grosse folie de mon pont de vue d'attaquer la voile avec un aussi gros bateau en équipage réduit
juste un truc à casser et se faire peur
de plus, à 53 ans, ta condition physique ne va pas aller en s'améliorant et un bateau, en principe, on l'a pour l'ongtemps

moi, je dirai 9 metres max pour commencer et choisir plus tard en connaissance de cause entre programme, taille, technicité, état de santé à ce moment là...

dans tous les cas, bon apprentissage et bienvenue chez les voileux

02 mai 2019

Spi asymétrique pour le vent arrière?
En général, le spi asym, c'est plutôt entre 80 et 150 du vent....
pour le vent arrière c'est plutôt un spi symétrique.
foc auto-vireur bonne idée.
GV sur enrouleur ( bôme ou mat): il arrive qu'il y ait des problèmes....
Hier je suis sorti seul avec mon 47 pieds.
5 à 6 kt le matin. 16 à 18 kt dans l'après midi.
ça le fait sans problèmes.

03 mai 2019

Bonjour à tous,

Je vous remercie pour vos remarques et vos conseils.

I) La raison du souhait d’une unité imposante (44-50 pieds) :
On navigue actuellement à 4 (moi, ma femme et mes deux filles) sur un 33 pieds qui fait bien l’affaire, les filles ont grandies et la famille peut devenir plus nombreuse dans le futur, donc l’espace habitable du bateau est un facteur important pour moi.
En plus sur un 33 pieds on préfère l’hôtel, sur un 50 pieds on peut s'en passer.

II) Comparatif Vedette/Voiler
1) Coût : Avantage voilier

- Un voilier neuf de 50 pieds bien équipé coûte aux alentours de 400 000 €.
- Une vedette neuve de 50 pieds coûte aux alentours de 600 000 €

2) Bruit : Avantage voilier

3) Consommation du Gasoil : Avantage voilier

4) Vitesse de navigation : avantage vedette avec un facteur de 4 à 6 fois plus rapide.

5) Météo : Avantage vedette

- Une fenêtre météo favorable de 8 heures suffit pour une traversée d’une étape typique méditerranéenne (100 à 150 miles)
- Pour un voilier, il faut un jour et demi pour la même étape ce qui est très aléatoire avec le régime des vents de la méditerranée.

III) Conclusions par rapport à vos conseils :
Il est clair que l’apprentissage de la voile à un âge tardif (plus de 50 ans) est compliqué et qu'une simple erreur peut virer au drame sur une grande unité.
Le voilier automatisé à 90% avec des winchs électriques et des virements de bords automatiques ça facilite la tâche mais cela ne résout pas tous les problèmes.

Je pense que je vais louer un grand voilier bien équipé avec skipper pour apprécier les choses de plus près, et puis le but c’est d’être face à la mer avec ses proches en toute sérénité.

Merci à tous.

03 mai 2019

Je ne crois pas que la gestion des voiles doivent être vue comme une contrainte à minimiser auquel cas le choix d’un voilier n’est pas une bonne idee. Régler ses voiles et faire une belle manœuvre c’est un plaisir. Sur un voilier le moment où l’on coupe le moteur est un moment ou libérateur

Par beau temps un virement de bord ou un empannage ne sont pas des manœuvres difficiles tu ne dois pas t’en faire une montagne

A mon sens les difficultés sont dans l’éntretien la navigation et les atterrissages, toutes choses que tu sais déjà faire. A mon sens tu es mieux armé que moi qui n’est jamais possédé donc dirigé de navire

Il te faut apprendre la chronologie des manœuvres voiles et à raisonner voile c’est à dire vent. Dans du temps maniable ce n’est pas difficile si tu en as envie... il suffit de prendre quelques cours et de pratiquer.

Par contre gros bateau gros problème c’est dans ce sens qu’il ne faut pas voir trop grand surtout pour de l’equipage réduit.... tu risques plus de perdre la maîtrise et de te faire peur

03 mai 2019

J'ai un peu suivi ton parcours après être passé d'une vedette bi-moteurs de 42 pieds à un premier voilier de 42 pieds (avec lequel j'ai très peu navigué), puis depuis avec un 43 pieds.
Effectivement, les principes généraux de navigation hauturière sont les mêmes quelque soit la propulsion du navire, mais la navigation à la voile impose une série de contraintes spécifiques (impact du vent, de la durée des traversées, de la gestion de l'énergie à bord, ...).
En revanche, concernant les efforts à fournir pour la navigation à la voile, je ne suis pas complètement d'accord avec ce qui est dit plus haut. Je suis contre les enrouleurs de GV (j'en ai eu un sur mon précédent voilier qui ne fonctionnait pas correctement et qui nous a fait de grandes et inoubliables frayeurs !) mais mon bateau est équipé d'un winch électrique (comme beaucoup d'unités de ces tailles) grâce auquel je n'ai aucune difficulté à hisser la GV; l'effort pour border le génois est quand à lui négligeable.
Par contre, effectivement, je te déconseille de te lancer directement dans une grande navigation, mais commence plutôt par des petites sorties journalières durant la première année par vent modéré pour apprendre les virements de bord et les différents réglages des voiles.
Autre difficulté du voilier par rapport aux vedettes : les manœuvres de port et les marches arrières avec un seul moteur. Entraîne toi par vents très modérés car ça se complique vite !
Tu apprécieras vite cette nouvelle forme de navigation; en premier l'absence de bruits et d'odeurs d'échappement, la satisfaction d'avancer à la seule force du vent, la sensation de liberté, la satisfaction d'arriver à gagner 1/2 nœud par un réglage de voiles approprié, ...
Bonne continuation dans ta future vie de voileux

Diving@
"Je pense que je vais louer un grand voilier bien équipé avec skipper pour apprécier les choses de plus près, et puis le but c’est d’être face à la mer avec ses proches en toute sérénité".

C'est une solution très sage , naviguer c'est prévoir, il convient donc d'être averti, même si nombre de situations rencontrées seeront des premières mais l'on apprendra toujours de ses propres navigations en liberté

03 mai 2019

A la lecture de ce fil, je m'interroge sur la raison pour laquelle passer à un voilier.
Votre dernier message en dit plus à ce sujet.
Je pense que vous souhaitez passer à un voilier pour de mauvaises raisons, et que la mayonnaise ne prendra donc jamais vraiment, et donc, que le voilier apportera plus de problèmes que de solutions.

En clair :
- un mat, des voiles, des km de bouts, ce sont des problèmes et des coûts.
- Les réglages permanents, les virements de bords, ce n'est pas forcément marrant.
- le vent et la météo peuvent être de sacrés contraintes, et cela peut même devenir un réel danger.
Long story short : tout le monde veut bien aller, et retourner encore, sur un bateau à moteur... Sur un voilier, l'histoire raconte souvent qu'il y a trop de place et plus assez de monde à bord.

Bon, après, "voilier", ce n'est pas une caractéristique binaire, mais plutôt un dosage, et donc la question, c'est de se demander réellement à quoi va servir le mat, et quel quantité de mat il va falloir mettre, parce qu'il y a un monde entre un uldb, un voilier de grande série, un fifty...

A la lecture du dernier post, je résume les besoins :
- un bon volume habitable
- pas trop cher
- pas trop bruyant
- pas trop glouton en gasoil
- mais pas trop lent non plus (on sent clairement que la contrainte météo ne doit pas faire parti du programme)
...
Moi, avec un cahier des charges comme celui-ci, j'identifie plutôt un trawler placide.
Je note qu'à aucun moment il y a une volonté d'avoir le vent qui souffle sur les voiles, sans quoi on peut monter jusqu'au fifty (mais tous les amateurs de trawlers s'accordent pour dire que c'est un luxe)

Pour le volume habitable, il faut noter qu'à taille équivalente, à moins de viser un cata, un voilier a un volume bien plus limité qu'un bateau à moteur ... Parce qu'il y a au final moins de hauteur, donc moins de rangements, et plus de bazar à ranger.

03 mai 201903 mai 2019

Salut,
à propos de cette remarque :
//Pour le volume habitable, il faut noter qu'à taille équivalente, à moins de viser un cata, un voilier a un volume bien plus limité qu'un bateau à moteur ... Parce qu'il y a au final moins de hauteur, donc moins de rangements, et plus de bazar à ranger//

Sur une vedette à moteurs, le compartiment moteur est assez volumineux, mais on gagne sur la surface utile du pont par rapport aux voiliers, donc grosso modo c'est comparable.
Pour les vedettes avec fly l'avantage en terme de surface est évident.

03 mai 2019

Il semble que le programme pourra comprendre à certain terme une ou plusieurs transats. Donc voilier; ça va plus loin que moteur...

04 mai 2019

Combien de litres de fioul peut-on acheter pour le prix d'un jeu de voile, surtout si le fioul est détaxé ou acheter où les prix sont bas?

La Giraglia

Phare du monde

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2022