challenger bravo et odeur de gasoil

Bonjour à tous,

j'ai un Challenger Bravo de 1985 dont le réservoir a été ôté, nettoyé et replacé il y a 3 mois par l'ancien propriétaire. Depuis, forte odeur de gasoil dans la cabine arrière et ce matin gasoil sur la literie... J'ai trouvé de l'humidité sur la cloison arrière, au fond, au niveau du réservoir.
Est-ce de la condensation qui longe le réservoir à l'extérieur qui sent le gasoil et qui s'infiltre ensuite à l'intérieur de la cabine, ou se peut-il que qu'il y ait une fuite ? Avez-vous rencontré ce genre de problème ?
Il y a une plaque de bois vissée à ce niveau là. Je n'ai pas eu le temps ce matin de l'ouvrir. Est-ce que cette plaque ouvre sur le réservoir ?

Merci, à bientôt.

L'équipage
18 sept. 2011
18 sept. 2011

Circuit Retour GO ?

Nous avons connu un incident très semblable (mais pas sur un challenger): il s'agissait du circuit retour gaz-oil.
Le moteur fonctionnait correctement mais on retrouvait du gaz-oil dans les fonds à chaque utilisation , malgré un nettoyage fréquent.
Dans notre cas, la durite de retour était abimé coté moteur , mais ça aurait pu être une durite mal remontée coté réservoir, puisque nous avions également démonté/remonté le réservoir.

18 sept. 2011

bonjour le vaigrage bois dans la cabine ar cache le réservoir le piquage entrée sortie du moteur sont visible vers l'arrière du bateau il est possible que l étanchéité de la nable a la jonction de l'orifice du réservoir soit défectueuse bonne réparation A+

20 sept. 201120 sept. 2011

Bonjour,

J'ai un bravo. J'ai eu jusqu'à l'an dernier des odeurs de gazole récurentes jusqu'à ce que je découvre, ou plutôt qu'un mécano découvre que le raccord de la vanne d'ouverture/fermeture du circuit gazole située dans le coffre arrière tribord était fendu. Fente "invisible" car elle avait eu le mauvais gout de se trouver à l'arrière du raccord, autrement dit, côté tableau arrière. Et comme cette fente était "peu active", si je peux m'exprimer ainsi, je n'ai jamais vu de gazole dans le coffre. Mais comme l'ensemble communique avec la cabine par l'arrière de la couchette arrière, tout le bateau en bénéficiait quant aux odeurs.

20 sept. 2011

Je pense aussi à une infiltration, sûrement minime au niveau d'un raccord ou d'une jonction de durite. Je vais commencer par inspecter le réservoir en enlevant la plaque dans la cabine AR puis la vanne d'ouverture gasoil dans le coffre. Pourvu que je n'aie pas à vidanger le réservoir pour refaire les jonctions au niveau du réservoir...!
(C'est râlant de s'occuper d'une pièce moteur qui pue quand on aime le vent !).
A bientôt.

20 sept. 2011

De mémoire, le mécano n'a pas eu besoin de vider le réservoir pour changer la vanne d'arrêt.

26 sept. 201116 juin 2020

Après examen le diagnostic se confirme. J'ai ouvert et j'ai vu par où s'infiltre la mauvaise humeur... Cela provient de la jonction des artères, heu, des durites. Ce ne sont pas
elles qui sont responsables (mêmes si elles ne semblent pas jeunes) mais les petits tubes soudés au réservoir. On remarque de la rouille au niveau des soudures. Confirmez-vous que cela puisse couler par là ? Par précaution je vais d'abord traiter les durites en les remplaçant. Si ça suinte toujours je changerai le réservoir.
Moralité : comme nous, les réservoirs ont l'âge de leurs... durites.

26 sept. 2011

bsr,
les tuyaux jaune et noir ne sont pas prevus pour du g.o ce sont des tuyaux alimentaires resistants à la chaleur generalement utilisées pour raccorder les ballons d'eau chaude au moteur.
pour les soudures il suffit de faire un ressuage avec du talc pour voir si la fuite vient de la après avoir brossé la rouille .
il y a la possibilite reservoir déposé et rincé à l'azote de faire refaire les soudures
ou bien d'utiliser du mastic epoxy pour boucher les micros fuites
un moteur diesel bien reglé pollue mois qu'un 2t malheureusement nous n'avons pas de pot catalytiques sur nos moteurs et nous balançons des tas de mcroparticules dans le mer
qui mélangées à celles de plastiques doivent faire une sacrée soupe pour les poissons
alain

26 sept. 2011

@60Nora,
juste pour ma culture générale.... si les tuyaux sont alimentaires et pas Gas-Oil, se peut-il qu'ils suintent après quelques années d'usage ? il me semble que le GO est très agressif pour les matériaux pastiques, caoutchouc non "espécialement" prévus pour.

:non:

26 sept. 2011

tes soudures sont-elles soudées (même métal) ou brasées (métaux différents) ? Il pourrait y avoir des micro fissures et le gazoil passerait par là. Fais un ressuage comme le dit Alain; c'est le premier contrôle a faire.

26 sept. 2011

Ok pour le ressuage; très bon conseil.
Assez étonnant le coup des tuyaux d'eau chaude pour le gasoil. C'est vrai que ça ressemble pas trop à des durits tradi.
Je pense qu'il s'agit de soudures "même métal" et pas brasées car il me semble pas
avoir vu des métaux de soudure différents.

26 sept. 2011

Ce qui m'interpelle, c'est les traces de rouilles au niveau des soudures. La rouille étant par définition poreuse, AMHA la fuite pourrait provenir de là. Quand le faisait des cuves à fuel (il y a bien longtemps, on les vérifiait avec en mouillant les soudures avec un pinceau et du gasoil. Là ou la soudure était mal faite, on le voyait à l'extérieur car le gasoil (très fluide) passait au travers par capillarité.

27 sept. 2011

Bonjour, .. durite jaune et noire ...

Sur le mien, les durite sont aussi jaune et noire. Le mécano qui a oeuvré ce printemps sur mon moteur les trouvaient bien "strange" et pensait un moment les changer. Finalement, elle sont restée en place.

Je ne suis pas spécialiste, mais à vue d'oeil, elles me paraissent en bon état. Et pourtant elles ont +/- 26 ans.

La seule chose qui peut gêner serait qu'elle se serre en cas d'aspiration trop forte et donc, ferme l'arrivée de gazole. Mais ceci dit, sur nos cha bravo, le réservoir est en charge car au dessus du moteur donc il n'y a pas besoin d'aspiration pour que le gazole arrive au dit moteur.

27 sept. 2011

Je cherche des infos sur le Challenger Bravo qui me semble particulièrement confortable avec ses 3 zones bien distinctes : cabine avant, carré, cabine arrière et enfin toilettes vraiment séparées. En plus il est déclaré insubmersible. Mais quelles sont ses qualités marines ? J'ai le choix entre le Challenger Bravo, le Fantasia, le Sun Odyssey 24.1 et des voiliers polonais en neuf ou presque. Formule dériveur lesté bien sûr. Quelle est la fiabilité du système utilisé sur le Bravo ?
Excusez-moi de m'initier dans ce fil mais comme il concerne le Challenger, je me suis dit que ?

27 sept. 201127 sept. 2011

Bonjour,

Le super bravo possède une jupe d'origine mise en place par le constructeur. La coque mesure 7,90 m sans la jupe. Avec cette jupe rapportée d'origine, en tout, le bateau fait 8,40m. Avec ou sans jupe, la longueur de flottaison reste celle du bravo.

C'est un bateau très réactif. Un journaliste parlait dans un article de journal d'un bateau "vif argent". On peut le faire virer sur place. Pour le conduire, il faut bien régler les voiles. Pour avoir un bon près, il faut utiliser au mieux la barre d'écoute de grand voile. Pour le conduire en vent arrière ou presque en vent arrière, sous génois et GV, il ne faut pas hésiter à tangoner le génois et on gagne alors en confort et en cap.

La quille relevable se relève ou s'abaisse avec une vis sans fin en une cinquantaine de tours du mécanisme. Elle demande clairement quelques efforts pour être remontée.

Et si on touche au fond ... il y a deux vis à métaux toutes simples qui cassent spontanément. De ce fait, la dérive remonte d'elle même, en pivotant autour de son axe, le temps de franchir l'obstacle avant, bien évidemment, de redescendre librement. Ces deux vis sont parfaitement visibles de part et d'autre du mécanisme, en haut de celui ci, dans la cabine. Après quoi, il faut sortir le bateau de l'eau et remettre la quille en place manuellement tout en vissant la vis sans fin et pour finir, on change les deux vis et on repart pour un tour comme si de rien n'était.

Sur cette quille relevable, l'axe qui la traverse, est tenu par 8 boulons. Il est caché par deux plaques en fibre de verre sous la coque. En tapant avec vos doigts sur la coque de part et d'autre de l'avant de la quille, vous les repèrerez certainement au son si vous avez la possibilité de voir un bravo à terre. A priori, l'axe ne souffre pas si vous êtes victime du pépin que j'explique au paragraphe précédent.

Par ailleurs, la vis sans fin est fixée à la quille par l'intermédiaire d'une griffe. Cette griffe est fixée à la quille par 4 vis. Avec le temps, ces 4 vis peuvent s'arracher. Il suffit de déplacer légèrement leur point de fixation. C'est ce qui a été fait sur mon bateau du temps du précédent propriétaire.

La quille est en fonte et pèse environ 400 kg. Elle est entourée d'une coque en fibre de verre. Il arrive que la coque en fibre de verre présente des fragilités, surtout autour de la fixation de la griffe. Ne pas laisser la coque éclater. Sortir le bateau de l'eau, démonter la quille, mettre la fonte à nu localement et refaire proprement la coque en fibre de verre. Si la coque éclate ailleurs qu'autour de la griffe, le travail peut se faire sans démonter la quille.

Ces bateaux peuvent se poser sur la quille et le safran sous réserve d'avoir deux béquilles. Mais attention, certains bravo ont un safran plus long et dans ce cas, pas possible de béquiller. Bref, avant d'acheter un bravo, renseigner vous.

En vitesse compter sur une moyenne de 3,5 noeuds. Personnellement, j'éprouve du plaisir à barrer mon bravo surtout s'il y a un chouille de vent. Je trouve qu'il passe bien dans les vagues et on peut utiliser sa réactivité à la barre pour mieux prendre les vagues.

Sur les long parcours, l'absence de régulateur ou de pilote automatique peut devenir gênante car il est difficile de lâcher la barre, même en l'attachant, vu la réactivité de la coque.

Voili voila. ;-)

28 sept. 2011

Merci Gilletarom pour cette réponse très détaillées.Le Bravo que je compte voir est hors d'eau sur cales et, avec votre description de la dérive, je vais vérifier tous les points indiqués. Encore merci.

28 sept. 2011

Personnellement, j'ai été bleufé par le précédent propriétaire de mon Bravo. Il avait refait l'antifooling et lorsque j'ai regardé la quille, il n'était pas possible de voir que le revêtement en fibre de verre de la quille était éclaté localement.
Ce n'est qu'un peu plus tard, lorsque j'ai complètement remis ma coque et ma quille à nu après avoir gratté l'antifooling que j'ai vu le problème.

Il y a un sujet que je n'ai pas abordé parce que vous ne paraissiez pas vous y intéresser. C'est celui du moteur et du Z-drive.

Je pars du principe que le bateau que vous irez voir est équipé d'un in-board Yanmar 1GM10 d'origine.

Le joint du Z-drive est :
- bien visible par dessous si la jupe qui ferme le puis du Z-drive est retirée
- un peu visible par l'intérieur en regardant autour de l'inverseur au niveau du raccord avec la coque.

Le mien doit avoir un nombre très élevé d'années. Largement au dessus des 7 années qui sont généralement préconisées par les assurances avant changement de ce joint. Et pourtant, il semble en bon état. Ceci dit, le mécano ayant inscrit sur sa facture qu'il fallait le changer, il va falloir que j'y passe.

Alors, quitte à le changer si cela n'a pas été fait par l'actuel propriétaire du bateau que vous aller voir, penser qu'il faudra faire une remise à jour intégrale du moteur puisqu'il faudra sortir le moteur et le Z-drive pour cette opération.

Mon expérience me dit qu'il eut été préférable que je change le moteur et son Z-drive plutôt que de tout remettre à neuf comme je l'ai fait. Et j'aurais du aller chercher un moteur identique en Angleterre où il me semble qu'il serait moins cher qu'en France. (A vérifier).

30 sept. 2011

Et si j'avais changé le moteur, j'aurai quand même pu le revendre d'occasion. Après remise en état par un autre utilisateur, il serait reparti pour un tour.

Et en ce qui me concerne j'aurais dépensé moins d'argent tout en ayant un moteur neuf dans mon bateau !

Mais voila, au dernier salon à Paris, j'avais vu les prix en France et donc, j'avais reculé.
Depuis, en lisant un fil sur H&O, j'ai compris que la structure des prix, malgré le taux de change Livre/euro, pouvait ne pas être la même en France et en Angleterre.

28 sept. 2011

Merci pour cette information très importante car elle permet de s'apercevoir que les frais d'entretien moteur risquent d'être plus importants que sur un arbre droit. Il faut aussi ajouter les risques d'infiltration entre la coque et le contremoulage. Mêmes soucis qu'avec les Etap. Avec mes remerciements.

28 sept. 2011

Salut
C'est franchement très intéressant, rien à dire, c'est très bien dit et instructif. Vraiment.
Mais, je suis tenté de dire aussi que nous aurions pu poursuivre cette conversation dans un fil adéquat. (Ou alors je suis une burne et je ne comprends rien au fonctionnement
d'un forum...)

28 sept. 2011

Justement les burnes c'est fait pour être cassée :acheval: :acheval:

Ceci dit, il me semble que tu l'a déjà la réponse sur l'odeur et ta mauvaise humeur.

30 sept. 2011

Bah ... ce n'est pas le premier fil qui aura été détourné. Et ce ne sera pas le dernier. :alavotre:

30 sept. 2011

En plus pour avoir des infos très pertinentes par un propriétaire.
Ce qui me calme pour l'achat d'un Bravo car je dois dire que les frais d'entretien peuvent monter très vite entre la double paroi et ses infiltrations, le Z drive, etc...

30 sept. 2011

Ouais, y a pas de mal. Je râlais plus par principe. C'est pas grave et c'est vrai que j'ai ma réponse.
C'est sûr que les frais peuvent vite s'élever sur un bateau ancien, pas seulement sur
un Challenger. Et l'état d'un voilier dépend de tant de paramètres. Rien ne dit que tu vas dépenser des tunes sur un Z à revoir. Et puis les unités plus récentes sont souvent moins solides je trouve. La qualité n'est pas vraiment la même. Quant aux doubles parois pleines d'eau, faut voir la cause et y en a pas 36 : jonction coque/pont, gel coat (fendillé ou choc), passe coque... Ca doit pas être si fréquent quand même. Si ?

01 oct. 2011

Mes plus plates excuses mais cela m'a permis de ne pas acheter un Bravo ! Je viens d'acquérir un Eolia 25 ! Certes plus petit mais certainement moins onéreux à l'entretien ! Encore merci à Gilletarom pour ses explications très claires.

06 mars 2012

Alors Christophe, ça avance ces réparations ?
le gazoil fuit toujours, ou tu as réussi à colmater ?

07 mars 2012

Salut Pierre,

Alors, j'ai démonté le réservoir. J'ai vérifié que la fuite venait bien de la soudure en bas, à la jonction du réservoir en faisant un circuit avec un bout de durite : le go suinte bien à ce niveau.
J'ai ensuite apporté la cuve au chantier CNA à Verquières près d'Avignon. Le patron, très serviable et honnête a confirmé le diagnostic en trempant le réservoir dans un bac et en injectant de l'air avec la soufflette.
Il a donc réparé la soudure. Comme un pro.
Coût : 20 euros.
Cool.

Y a plus qu'à remonter le tout, et faire repartir le 1GM en espérant que j'ai pas les mêmes galères qu'Ulysse1964.

A bientôt vers Gruissan, les beaux jours arrivent !!

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

Phare du monde

  • 4.5 (161)

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

2022