Cartes papier et cartographie électronique

J’aime bien l’électronique en général, pourtant, un pas que je ne suis pas prêt à faire c’est de me passer des cartes papiers. Un peu à cause de la consommation électrique du lecteur, un peu pour ne pas dépendre d’un appareil, mais beaucoup parce que j’adore passer des heures devant une carte.

Celle de détail me donne des idées de mouillages, et la routière me fait rêver à des destinations.

En hauturier, je mets, en fonction de l’échelle une position toutes les 12 ou 24 heures. Et c’est à chaque fois la même cérémonie. Je regarde la route passée, qui grandit de quelques millimètres ou centimètres à chaque point. Estime ce qu’il reste avant l’escale, simule la météo, puis surtout je regarde les côtes, le nom des pays, des grandes villes, des monts sous-marins, des îles. Bref cela me prend à tous les coups une demi-heure minimum.

Et ce cérémonial je ne l’imagine pas sur un écran, nonobstant l’aspect consommation et l’aspect prix des cartes papiers.

Et aussi, une vieille routière qui porte en elle l’histoire de quelques années de navigation est pour moi comme un livre d’histoires précieux.

Parfois je pense à me mettre à la cartographie électronique, pas en remplacement, en plus, par jeux ou par curiosité, mais ne n’ai pas encore fait le pas.

Alors, j’aimerais que ce fil ne soit pas bêtement un pour ou contre le papier avec des prises de becs catégoriques mais plutôt que chacun y exprime pourquoi il préfère l’une ou l’autre option.

Cela me permettra peut-être de trouver une bonne raison à m’équiper aussi électronique.

Bonnes navs.

Michel

L'équipage
08 mars 2009
08 mars 2009

Bien content ...
que tu aies posé cette question, Michel, car je suis tout à fait dans le même état d'esprit que toi. Je peux passer des heures à préparer une croisière ou un voyage devant une carte marine (ou même Michelin! ), en laissant mon imagination afficher des images mieux que virtuelles. Et j'aime aussi beaucoup faire la nav à la table à carte.

Même si, à terre, je passe pas mal d'heures derrière mon ordi, je ne me sens cependant pas encore mûr pour en installer un à bord. En mer, j'aime l'alternance des manoeuvres sur le pont, de la barre et de la navigation. J'ai un peu peur qu'avec un PC et un logiciel de cartographie je me retrouve scotché devant l'écran. Et cela sans même aborder les problèmes d'investissement, de consommation électrique, de mise à jour des cartes, etc.

François

08 mars 2009

C'est comme...
pour la meteo : on ne part pas sans la prendre. Les cartes papiers sont indispensables à bord. Maxsea (ou autre)est tres bien à la maison pour estimer une route, cap et distances mais en mer, les cartes papier avec les relevés, le traçage, c'est du vrai concret. Je ne pourrais pas m'en passer.

08 mars 2009

les deux ?
je suis une utilisatrice récente de l'électronique. Ayant dû partir de zéro sur mon nouveau bateau j'ai décidé de m'équiper d'un radar et d'un GPS, et l'idée d'avoir un seul écran avec un lecteur de cartes a alors fait son chemin. Voici mon avis - en précisant que je navigue beaucoup en solo :

Pour: avoir immédiatement sur un écran la position du bateau sur la carte et la projection de sa route sur le fond est très utile dans des zones encombrées où on n'a pas beaucoup de temps pour descendre à la table à cartes. Ceci permet aussi de choisir l'emplacement du mouillage avec plus de précision et si on doit repartir en catastrophe c'est plus facile.
Pouvoir superposer l'image du radar et la carte permet (par exemple) de prévoir rapidement la trajectoire d'un cargo quand les chenaux ne sont pas rectilignes.
Le coût d'achat est (à première vue) inférieur à celui des cartes papier.

Contre: changer d'échelle constamment pour tracer une route près des côtes est assez fastidieux, et la carte papier est alors plus facile à utiliser.
J'ai constaté entre Gijon et La Rochelle que la mémoire ne permettait pas de conserver le tracé complet de cette route.
Je crains que le seul moyen de mettre à jour ces cartes soit de les racheter...et je continue donc à consulter les GAN du Shom !

Je continue donc à avoir les deux à bord et je note mes points sur le livre de bord pour pouvoir les reporter sur la carte papier - en cas de besoin ou pour le plaisir...

08 mars 2009

Cartes papier vecteur de rêves
Je suis entièrement d’accord avec toi et ce, pour les mêmes raisons.
J’en ai passé des heures a rêver devant des cartes marines. D’ailleurs je n’arrive pas à me séparer des mes vieilles cartes qui ont une histoire.

Malgré tout je pense que je ferai le pas de passer à la cartographie électronique en plus des cartes papiers. Pas pour le large, mais pour certaines approches dans des conditions limite, surtout en solo pour éviter les incessants aller/retour entre la barre et la table à carte. Ceci bien sûr en restant méfiant par rapport à ces cartes.

08 mars 2009

Fiabilité
La règlementation a évolué mais le problème
de base reste: La fiabilité de l'électronique,
son besoin d'électricité, le fait que malheureusement les cartes électroniques soient liées à un système donné et à un code lié au système ce qui rend l'ensemble très vulnérable
en cas de panne.
L'électronique offre cependant le suivi instantané et beaucoup d'autres choses et il n'y a pas de raison de refuser le progrès mais
il faut garder en hauturier la fiabilité maximum en doublant les systèmes avec la possibilité
de revenir à l'ancienne.
Le minimum est de systématiquement reporter
les points sur le Livre de bord et d'avoir une carte de base pour les reports éventuels.

08 mars 2009

oui et bien moi
c est surtout en cotier , quand je commence a prendre des petits chenaux tordus ou vraiment pas larges que les cartes papiers me paraissent le plus importantes avec la paire de jumelle et le compas de relevement !

quand le passage est vraiment tordu , je ne fais JAMAIS confiance à l electronique, mais seulement au relevements , alignements et autres cartes de details

;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-)

08 mars 2009

Les deux mon général ...
Pourquoi faudrait-il choisir papier ou numérique ?

Les deux sont complémentaires. L'usage est différent.

L'avantage de la carte électronique, c'est qu'on a (si on veut) la planète entière sur 2 ou 3 CD ou 1 seul DVD. Donc on peut rêver au sujet d'une crique en Antartique, aux Marquise, au Groenland....

L'avantage de la carte papier c'est la globalité de la vue qu'un écran, même en 21 pouces et 1700x1000 pixels ne pourra jamais restituer.

08 mars 2009

Pour la mémoire...
Pour la mémoire tout simplement, les cartes papier me semblent indispensables...

J'ai encadré des vieilles cartes marines de "la Royale" de plus de 100 ans qui sont le reflet de parcours effectués par mon arrière grand-père, ainsi je pense souvent à lui... et surtout je suis en admiration par ce qu'effectuaient les anciens...

Peut-être mes enfants feront de même avec les routières que je laisserais quand j'aurais pu réaliser mes rêves... "cartographiques" :whaou:
Je souhaite à beaucoup d'entre vous de le faire.

Allez faire cela avec une carte électronique?
On peut aussi mettre sous verre une "carte SD", mais de là à rêver dessus....:oups:

08 mars 200916 juin 2020

le reve
devant une disquette dans 200 ans peut etre,mais c'est vrai que pour l'instant la veille carte papier nous parle...j'ai garder une de mon pere,acheter un vielle fausse et je reve d"une vraie vielle,mais le progré est la et je pense qu'avoir tout un pays sur un disque est bien pratique.

08 mars 2009

Les 2 complémentaires
aucun doute. J'ai commencé la navigation récemment, donc à l'ère de la cartographie électronique et je ne pourrais m'en passer.
La carte papier c'est pour la vision globale - et le charme ! Mais les relèvements et l'estime dans les zones tordues, surtout de nuit où les côtes sont des feux d'artifice avec des balises et phares indiscernables, c'est inutilisable en sécurité !
Bien d'accord avec ce qui précède : en mer, on n'est pas là pour se visser derrière un écran. Donc juste ce qu'il faut, mais quand le système est bien configuré, on n'y passe pas beaucoup de temps.
Question prix, si on doit acheter toutes les cartes détaillées des zones où on va, ça va remplir le carré... et vider le portefeuille : gros intérêt des cartes électroniques, là.
Pour les pannes : 2 systèmes cartographiques distincts (centrale de nav + ordinateur), et GPS de secours. Si tout ça tombe en panne en même temps... ben le risque doit être aussi probable que de laisser s'envoler une carte papier si on est obligé de l'utiliser dehors. ;-)
Je me sens, de mon modeste vécu jusqu'ici, en sécurité avec l'électronique ET le papier.

08 mars 2009

Les deux ?
A bord il y a un gps traceur et je l’allume assez souvent. Mais j’ai aussi mon petit gps portable dans la poche au cas où. Une brume qui tombe rapidement…Enfin c’est pour me rassurer.
Mais je ne résiste pas à ouvrir et suivre les cartes. Pour autant je ne rêve pas devant elles. C’est même plutôt une corvée d’aller contrôler régulièrement où je me trouve. Je fais du côtier large (15 à 20 MN de la cote) et je sais à peu près où je me trouve.
Quand je commence à me rapprocher des cotes je fixe plus le sondeur que la carte. Enfin je regarde les deux mais à y réfléchir je crois que je fixe plus la hauteur d’eau.
Finalement je n’ai eu qu’une peur une fois en approche de Port Joinville sur l’ile d’yeux en pleine nuit sans lune.
Bon en conclusion j’utilise les deux. Mais S’il fallait faire un choix je pense quand même que je garderai le papier.

08 mars 2009

idem complementaire
Bonjour Micmarin

Pour moi pas l'un ou l'autre mais les deux
comme toi pour la carte papier mes bien mieux evoqué de ta part.
Pour les approches genre rocailleux de la bretagne avec broulliard vive la cartographie en temps reel car au final ce n'est pas papier contre informatique mais une reponces à une question "Ou suis je" et la les systemes avec cartographies repondent plus vite et cela rassure dans les situations un peu tendues.
Voila ma visions.

Le Moko

08 mars 2009

Au risque de prendre le contrepied,
j'ai parfois été bien content , étant seul à bord, d'avoir une cartographie complète au poste de barre.

Entrée de nuit dans un chenal complexe et pour la 1ère fois, quel confort et quelle sécurité de pouvoir rester à la barre et d'embouquer un chenal inconnu, de plus sur un bateau de taille relativement importante, (50 pieds), de se situer par rapport aux dangers, de pouvoir zoomer, d'avoir sa trace en visuel, de voir sa dérive en temps réel, etc...

Ceci n'exclut pas bien entendu d'avoir bien préparé son arrivée à la TàC.

RV

08 mars 2009

j'suis vieux
J'ai toujours mon vieux mini-morin sous la main mais à vrai dire je ne m'en sert plus .

Les seules vraies galères que j'ai connu, c'est dans la brume, le brouillard bien épais .
Quand en plus il y a des chalutiers qui vous tournent autour dans tous les sens .

Dans ces conditions, le compas de relèvement ! On essayait la gonio . Le triangle d'incertitude (si on pouvait en tracer un) était si vaste et les corrections si approximatives . Sans compter la nausée et le soutien psychologique des passagers qui voyaient leur dernière heure arriver .

Combien d'arrivées sur la Corse au pifomètre ? Les théoriciens disaient : on se tire sur Revellata . Jamais pu capter avec mon Super Navitech qu'allait bien pour écouter la météo sur France Inter .

Après, il y a eu le loran et le decca . Ca marchait pas mal . (sauf que ça affichait en permanence ce p'tain de TTG qui faisait rien qu'à augmenter)

Alors, quand il y a un truc qui vous dit où on est en permanence il n'y a même pas besoin de réfléchir . Même si ça peut tomber en panne, c'est quand même mieux que rien et l'angoisse de pas savoir où on va .

Faut juste penser à noter régulièrement la position au cas où pour reprendre la main !

PS : pour bien faire, un radar c'est pas mal en plus .

09 mars 2009

Je crois que c'est clair...
Ceinture électronique et bretelles papier...
GPS fixe + vieux petit GPS cheap portable en secours.
Et compas de relèvement pas trop loin ...

09 mars 2009

oui
Alien dit qu'il faut marquer ce que dit la machine,c'est le plus important en cas de panne,dans les traversée je note chaque heure mon point, au cas ou ...

09 mars 2009

habitué aux cartes papier,depuis longtemps,
quand ma skipette ma offert mon systeme de navigation complementaire par ordinateur; j'ai choisi le systeme raster (copie des cartes traditionnelle):
ainsi je ne suis pas depaysé, et je m'amuse comme un petit fou a voir ma trace en direct, a tracer ma route, et lire tous les parametres de navigation.
mais je sais encore me servir de la regle Cras et du compas.
l'avantage c'est la masse de cartes a toute les echelles auxquelles j'ai accés d'un simple click.
j'ai toujours les cartes papier en dispo mais en petit nombre.
Maurice.

09 mars 2009

Merci à tous pour vos avis
A vous lire, et au plaisir que j'ai avec les cartes papiers, je crois que je vais encore continuer longtemps sans rien changer.

Côtier, passes ... certains disant que c'est là qu'est le grand avantage, d'autres disant que c'est surtout là que la carte et les amers sont importants, ça n'aide pas!

Quant au brouillard, en côtier, je préfère le gérer avec le radar plutôt que suivre aveuglément une machine. Le radar, je ne le suis pas, il me dit simplement s'il y a quelque chose devant ou pas.

Bref je suis de plus en plus vieux jeu, et comme je ne me soigne pas, ça va pas changer, et comme je suis heureux ainsi en mer, il n'y a pas de raison de changer!

;-) ;-)

Michel

09 mars 2009

comme tu dit, si t'est heureux ainsi
il n'y a pas de raison de changer, le reste c'est pipo ;-)

09 mars 2009

Cartes papier indispensables
La plupart des navigateurs sensés préfèreront les 2.
Mais comme Micmarin, je passe aussi des heures à rêver devant les cartes papier. C'est un charme que ne peut apporter l'électronique.
Dans le cockpit, la carte pliée sous mon coussin en approche des côtes, me permet aussi bien d'appréhender les obstacles. En mer, un GPS portable avec une bonne provision de piles, et je retrace sur la carte papier.
D'une manière génerale, j'évite de dépendre de l'électronique, surtout connectée aux batteries.

Par contre, les cartes sont chères! On se retrouve vite avec un jeu de cartes dépassant le (petit) budget de mon (petit) bateau.

Connaissez-vous un site où il est possible d'échanger ou de prêter des cartes?

Merci à tous les marins HEO

09 mars 2009

Table à carte
Je passerai au tout électronique quand on aura des tables à carte tactiles format grand aigle pour faire le point, zoomer, dézoomer, cliquer, déplacer, avoir les phares qui clignotent, poser son café dessus...

Blague à part je fais partie de ceux qui pourraient rêver des heures devant une carte papier, un atlas avant de prendre la route, un carte IGN au 1/25000eme avant une rando, et qui descend vérifier la route toute les demi heures rien que pour le plaisir d'être assis à la table à carte :) Et j'ai peur que l'électronique me démystifie tout ça :)

Après l'électronique j'ai testé, c'est super pratique, efficace, simple, pas trop cher et moins encombrant qu'une carte papier, mais sur 8 mois de navigations non stop mon PC a lâché au bout de 3 suite à un départ au tas... J'étais content d'avoir 10 kilos de papier à côté :)

Car un pc, il faut y faire attention dès qu'il pleut, qu'il gite, qu'on boit une bière ou qu'on décide d'empanner en urgence dans le rail de cargo. On n'a pas le droit à une seule erreur! Et on n'ose plus trop le sortir sans laisser quelqu'un à côté en permanence... Et la table à carte a souvent l'idée de se trouver sous la descente à la gite... Alors que ma carte papier, combien de fois je l'ai ramassée dans les fonds... Elle marche toujours :)

Et les GPS lecteurs de carte, je n'ai pas encore vu à un prix abordable un matériel avec un écran suffisamment grand pour me donner envie de faire la nav dessus!

D.

09 mars 2009

Comme Alien en pire
6 ans qu'on navigue en Méditerranée à temps complet et uniquement carte électronique. J'ai quand même acheté des cartes papier... mais pour offrir aux mamies qui sont en Bretagne.
On a une carte papier dans le bateau pour toute la Mediterranée, jamais servie ni ouverte, juste pour faire joli. En réalité je ne sais même plus où elle est.

Contre les pannes on a deux ordinateurs, d'occase c'est pas cher. Deux GPS, plein de batteries. La seule fois où j'ai eu problème c'est quand le GPS est tombé en rideau alors que l'autre n'était pas programmé. Aucune importance, on relève le point comme dans le temps (du temps de la préhistoire !) compas de relèvement si on voit la côte ou estime si on ne la voit pas et on reporte le point sur l'écran.

Je n'ai pas l'impression de naviguer dangereusement et on s'est évité bien des incertitudes quand le temps était mauvais, la visi dégueu et les cailloux partout.

Mais chacun a bien le droit de faire comme il veut, pourvu qu'il ne me rentre pas dedans.

Il faut dire aussi que nous sommes des petits jeunes de 65 ans... Alors la nav à l'ancienne on connaît et il y a pire ! j'en vois plein derrière l'écran.

09 mars 2009

Pour ce qui me concerne
ce débat est dorénavant obsolète.

09 mars 2009

Débat également obsolète pour moi
comme le débat sur le sextant contre le GPS il y a 15 ans, comme le débat entre gréement marconi ou voile phare il y a deux siècles, comme le débat entre voiles polyester contre voiles coton, et comme tant d'autres débats intéressants.

Jacques

09 mars 2009

Seul a bord et dans un "petit" bateau................
..........l'electronique est a mon avis un plus évident en terme de sécurité et d'efficacité (surtout quand on ajoute fatigue et nuit).

Bon quand ça merde (connexion réseau, alim elect....) le papier peut rassurer si le lecteur ne rajoute pas des con...ies en plus dans la lecture (souvent mon cas).

Mais moi c'est les IN qui me rassurent dans ces cas la, cela dit je ne navigue que en Med c'est peut étre pour ça ?

09 mars 2009

But initial
Mon but initial n'était pas de faire un débat pour ou contre, mais d'avoir une discussion sur ce qu'on aime, sur la manière dont nous utilisons les cartes papiers et la cartographie électronique.

Rien à voir avec pour ou contre le progrès. Je m'en fous de naviguer comme il y a deux siècles, si la lecture d'une carte papier est pour moi un plaisir comme le point quotidien ou bi-quotidien, comme la lecture d'un livre papier et non un pdf sur une plaquette. (Même si là je pense investir bientôt afin de pouvoir embarquer beaucoup de livres sans problème de poids ou de volume...)

:-)

09 mars 200916 juin 2020

Ne perdont pas la saveur de ces choses...
Combien d’entre nous transportent encore et toujours quelque précieux livres qui certes font du poids mais qui représentent une histoire ?
Chaque point reporté nous remémore une histoire.
Une longue nuit de veille quelque part seul à la barre par une belle nuit étoilée avec pour seul vision la voie lactée et tout autour de nous que l’immensité.
Celle-ci toute tachée de sel nous rappelle nos angoisses quand notre esquif partait à l’assaut de ces montagnes en mouvement tout autour de nous….

Alors oui vivre avec son temps n’empêche pas quelques plaisirs charnels comme le fait d’avoir mis aussi une lampe à pétrole dans le carré, sentir aussi l’odeur d’une vieille carte….

09 mars 2009

la carte , c'est comme un bon bouquin
on a un ordinateur au bureau, à la maison, dans le bateau ( qui est effectivement bien utile en nav ) mais quand il s'agit de s'évader, la carte, c'est comme l'atlas qu'on prend avec soi au lit pour regarder les reliefs, les villes, on s'imagine même les paysages.
La carte papier c'est la madeleine, la rampe d'escalier pour monter les marches, le guide qu'on ouvre dans la rue pour retrouver son chemin,
je ne prend pas encore mon ordinateur au lit pour lire, mes enfants restent connectés sur msn toute la nuit, moi pas
j'ai besoin de m'endormir avec les cartes, de les retrouver jonchant le plancher le lendemain matin car elles m'auront échappées des mains pendant que je partais dans les limbes

09 mars 2009

Et le SHOM là dedans?
J'utilise depuis pas mal d'années les cartes papier et je n'ai pas envie de m'en passer.
Pas d'ordinateur à bord et lorsque j'en aurai un, ce sera pour écrire, pas pour naviguer!
Je partage les avis concernant le rêve devant une carte marine, la meilleure appréhension du paysage, surtout en côtière, alors que, au large, la question ne se pose même pas.

MAIS, il faut avoir lu le fascicule du SHOM sur le GPS et la navigation. Les cartes des systèmes de navigation sont établies à partir des cartes papier officielles et tout ce qui touche à la position et la marche du bateau à partir du GPS et c'est bien là que le bât blesse.
Dans son fascicule, le SHOM indique que, lorsque les levés cartographiques sont antérieurs à l'utilisation du GPS différentiel, les cailloux sont indiqués aux positions définies avec les moyens disponibles à l'époque des levés. On peut dont (toujours le SHOM dixit) des erreurs de positionnement qui dépassent 100m!

La conclusion, c'est qu'il ne faut jamais naviguer au GPS et à la cartographie électronique au milieu des cailloux où dans des chenaux étroits et sinueux, sauf si on est sûr que les levés sont récents. Certains ont dit leur satisfaction de naviguer dans ces conditions en utilisant la cartographie électronique. Disons simplement que, jusqu'à présent, ils ont eu de la chance. En ce genre de lieux, rien ne vaut la sécurité des alignements et relevés d'amers.

J'ai quelques souvenirs précis de navigations où j'indiquais le cap au barreur, pile sur un alignement dans une rivière bretonne et où le copain qui suivait la route au GPS à la table à carte sortait en rugissant que l'on allait sur les cailloux! Pour lui, nous étions quasiment sortis de la rivière!

10 mars 2009

Google earth est aussi magique
pour préparer une croisière.

Tu pars d'une vue aérienne, que tu zoomes, où tu te déplaces, où tu peut chercher les recoins où t'abriter, les plages pour les gosses, les villages pour les courses.

Tu as un super truc pour mesurer les distances, en traçant ta route.

Aprés, quand tu navigueras, quelque soit le support, tu te comporteras de la même manière. Prudent si c'est ton tempérament, aventurier si cela est ton envie. Suivre des alignements, c'est une méthode qui n'a rien à voir avec l'équipement de ton bateau. Elle peut se faire aussi bien au radar qu'avec les yeux.

Et il y a l'alignement du chenal du port et l'alignement qui te permet à marée haute de te faufiler entre deux rochers pour t'amuser à gratter quelques minutes. Ce n'est pas la technique qui fait le marin, mais ce que lui en fait.

La bonne solution est celle qui de permet de comprendre vite la situation et d'en tirer une décision adaptée et efficace, en minimisant les risques de te tromper, alors que justement, tu es crevé et hyper sollicité. Ou trop optimiste.

Jacques

10 mars 2009

Un peu de nostalgie du passé
J'ai pas loin de 60 ans et j'ai donc suivi toute les étapes ,de la bite et du couteau quand on étaient jeunes et sans fric , à la cartographie electronique .
Bien sûr l'apport de l'éléctronique est considérable du point de vue de la sécurité ( encore , que , on regarde moins la mer les nuages , les changements de couleurs et aussi ,même quand elle est proche , la cote ).
Aprés une traversée de plusieurs jours , on sait avec une grande précision où on se trouve et on perd ce petit pincement au coeur que l'on ressentait en essayant d'identifier la côte , le plus souvent dés qu'on là voyait .
Quand on était pas trop loin de l'endroit prévu on pouvait être fier de la nav qu'on avait faite .
Je regrette vraiment de ne plus ressentir cette émotion .

11 mars 2009

faut que les choses soient claires
ce n'est pas papier contre électronique .
A moins d'être très riche, les cartes papier sont obligatoires et nécessaires .

De plus certaines cartes "électroniques" disponibles à bas coût (comprenne qui voudra) commencent à dater sérieusement : &gt 10-15ans .

[i]Grace à l'électronique, les mauvais garçons peuvent s'imprimer des cartes papier . Seaclear fait ça très bien en raster . Laser et plastifié ça va dans le cockpit sans pb .[/i]

Pour avoir été contraint d'atterrir plusieurs fois avec un routier ou une carte générale, je suis un peu terrifié par un des posteurs qui dit qu'il n'a qu'une seule carte papier à grande échelle de la méditérannée .

Pour une entrée de port ou dans un coin mal pavé, je ne me vois pas autrement qu'à la barre et avec une carte à la main ou sous les yeux .

Ce qui n'empêche pas le PC ou le PDA de continuer à tourner au cas où .

11 mars 2009

précisons ...
depuis la nouvelle réglementation, les cartes papier ne sont PLUS obligatoires, tout système de localisation et de cartographie est admis, même pas besoin qu'il soit ECDIS (donc même pas besoin qu'il soit très cher).

Cela n'empêche pas d'estimer que les cartes papier sont nécessaires selon une estimation personnelle à chacun :heu:

11 mars 2009

çà dépend des moments
Bonsoir ,
Pour répondre à la question de Micmarin , je répondrais que c'est un peu comme le pilote .
C'est très bien de barrer mais ce n'est pas mal non plus de ne pas être vissé à la barre
Sur une étape (pour ceux qui connaissent la Bretagne sud) Les Glénans- Port haliguen soit environ 40 M
la première partie , Groix à laisser à babord puis les Birvideaux ; je dirais que pour faire la nav "Bof" pas de quoi fouetter un chat laissons faire la trace en auto sur le PC pour suivre de loin ce qui se passe .

Puis la soirée tombée le passage de la Teignouse de nuit ; c'est le pied avec la carte sur les genoux et le compas de relevement sur Gouas Sud , Port Maria , Le Palais , Goulphar , Teignouse et simplement un coup d'oeil au PC pour se conforter sur la position
Les 2 systèmes cohabitent avec priorité une fois à l'un ; une fois à l'autre

mais ce qui est sûr ,je prendrais la mer sans PC mais jamais sans cartes

Bonne soirée
Marc

Phare Saint-Louis, situé sur le musoir du môle Saint-Louis à Sète

Phare du monde

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Phare Saint-Louis, situé sur le musoir du môle Saint-Louis à Sète

2022