brouillard .... angoisse !

pas de GPS et le brouillard se lève jusqu'à ne plus rien voir .... Que faire ? Qu'elles sont les consignes de sécurité et les règles de nav à respecter ? ca ne m'est encore jamais arrivé, car j'ai tjrs eu un GPS à bord. Mais là je parts ce WE pour 4 jours sur un spirit 260 SANS GPS !....

Merci des conseils.
Antoine

L'équipage
29 avr. 2003
29 avr. 2003

amha
bonjour
étant nouveau venu dans la navigation (voilier acheté l'an dernier), cette question m'interesse aussi.
Je réalise l'importance de toujours prendre ses repères sur le paysage (alignements, triangulations avec un compas de visée) et faire une estime efficace pour que, une fois surpris par le brouillard, on sache à peu près où on se trouve et choisir un cap approprié pour ne pas se mettre à la côte.
Personnellement, je mettrais cap au large en attendant des conditions + favorables
qu'en pensez-vous les anciens? suis-je sur la bonne voie?
marinement votre
nico de lyon

29 avr. 2003

Radar!
Pendant plusieurs siecles, les marins se sont passés de gps ;-)
recette valable en Med: à partir de ta position estimée tu prends une route qui te rapproche d'un abri connu puis tu surveilles le sondeur et tu prends une route // à la cote en essayant de suivre une ligne de fond à 5 ou 10 M, si ya des plages les bouées 300M peuvent aider.
Et surtout tu ouvres tes oreilles, c'est vraiment super quand tu repéres un moteur à bon regime, tu sais pas d'où y va arriver, mais tu te dis "LUI IL A UN RADAR" ;-))

29 avr. 2003

Regarde et prie !
L'autre problème du brouillard, c'est la collision avec un autre navire ! Ce que je redoute beaucoup (j'ai toujours un gps, et maintenant, un radar !). Donc je suis sceptique sur la solution d'aller tirer au large.

Je n'ai pas vraiment de solution à proposer (mais je ne suis pas ancien !), je conseillerais simplement l'achat d'un petit GPS portable, qui rend mille services sur une petite ou une grosse unité (on regarde sa route et sa vitesse fond dans le cockpit) Antoine, vite, tu as encore le temps, et cela te servira pour toutes tes autres nav, car un GPS fixe peut tomber en panne). Nico, c'est un équipement pas (trop) cher qui t'apportera beaucoup de confort de navigation sur ton bateau (ex: un Magellan à 200 €, c'est ce que j'ai et cela marche très bien, mais il faut emporter un stock de piles par précaution)

Pour les collisions, à part le radar, la seule solution que je connaisse, c'est de répéter 3 fois un certain verset du Coran ! (c'est un berger berbère qui m'a donné le truc, jusqu'ici ça a marché !)

Bonne nav

29 avr. 2003

Pas brouillard,
les copains, pas brouillard. En mer, on parle de brume, jamais de brouillard.

Cordialement.

29 avr. 2003

radar
Antoine
il n'y a qu'une solution: Le radar. C'est d'ailleurs pour cela qu'on l'a inventé à l'origine: pour voir des avions deriere les nuages.
Ne pas oublier le bilan électrique.
JP

29 avr. 2003

brume
dans la brume il ya un element à retenir,es-t-on sur un trajet de gros porteurs?? ça m'est arrive en revenant d'espagne au large de la camargue fond de sable s'il en est,apres reflexion j'ai tire (au moteur) à la cote en surveillant le sondeur pour me sortir de la route des cargos quand il y a de la brume à ne pas voir le balcon av sur un 10m il n'y a pas de vent et le radar des gros vaut mieux ne pas faire confiance (les divers incidents sur la cote ouest) et quand je me suis senti assez pres j'ai longe au sondeur la ligne de fond.Depuis j'ai un radar mais attention les petits bateaux à moteurs des pecheurs amateurs ne se detectent pas à tous les coups
je ne peux prier personne je suis athe (grace à dieu)
Daniel13

29 avr. 2003

a l'estime
Hello

Oui pour le gps portable, un plus a 200 euros

Si ca manque, Tirer au large est pas mal, rentrer dans un bato est peu probable si tu garde une petite vitesse. Le gars dans lequel tu rentre, sois il va aussi lentement que toi, soit il a un radar et il devrait te voir.

Sinon pas de panique, trouver un amer remarquable accore et faire route dessus, estimer quand tu dois le trouver et si tu ne le trouve pas a ce moment la, demi-tour.

La brume dure rarement toute la journée et au pire, ne se prolonge pas la nuit, donc patience...

Le tout est de tenir sa nav correctement de maniere à ne pas etre pris au dépourvu lorsque la brume est venue.
1 point toutes les heures par bonne visi, toute les demi heure si visi réduite et moins, si ca se gate

Mais le brouillard généralement a lieu des jours sans gros vent donc la situation reste sous controle. Ce n'est pas un trop gros souci (si nav tenue...)

29 avr. 2003

le pilote
Dans le brouillard, moi je dis brouillard ! Quand c'est de la brume on y voit encore un peu, le brouillard c'est quand on voit a peine plus loin que le balcon. Je mets le pilote automatique.

Comme ca je peux quitter le compas des yeux pour regarder et regarder encore. Mon equipiere regarde elle aussi. Chacun son cote et ne pas oublier de regarder derriere et sur les cotes aussi. On ne sait pas d'ou va venir le danger.

Tenir la corne de brume a la main pour prevenir les autres de temps en temps, ca doit bien se trouver dans un reglement maritime. il y a une procedure, et ne pas craindre d'etre ridicule, vaut mieux etre ridicule et entier que respectable et noye.

Il faut aussi, comme l'a si bien dit un colistier, bien tendre l'oreille. Le danger s'entend bien avant de se voir. C'est pourquoi il vaut mieux, a mon avis, quand c'est possible, marcher a la voile qu'au moteur.

L'ennui est qu'on n'arrive pas facilement a identifier d'ou vient le bruit exactement.

Ne pas oublier d'envoyer le reflecteur radar si ce n'est pas deja fait.

Pour le sondeur, c'est vrai que c'est rudement bien mais il n'y en a pas toujours. Il faut bien connaitre le bateau pour avoir une bonne estime.

J'allume aussi mes feux mais c'est completement inutile ca ne se voit pas du tout. C'est probablement pour rassurer l'equipage.

Il faut aussi bien regarder la carte et voir l'orientation du courant et se souvenir de l'angle de la derive.

Ensuite ne reste plus qu'a prier un ou des dieux sympas. Comme je n'en ai pas de fiable je me contente de les agonir d'injure, ca ne change rien mais ca fait du bien.

Un sondeur c'est pas mal, il n'y a pas longtemps que j'en ai un mais c'est un plus interessant quand le fond n'est pas uniforme ou qu'on approche de la cote.

Mais le brouillard, la nuit, quand le vent monte (si si ca arrive !) C'est le pire des cauchemards et je ne le souhaite a personne. Enfin presque !

30 avr. 2003

A mon ami Kaj
Bonjour,

comme tu le sais, les météorologistes font la différence entre brume et brouillard, effectivement en fonction de la visibilité. J'avoue que je ne sais plus la limite (en mètres) entre les deux. Mais les marins et donc les documents nautiques parlent de brume dans tous les cas. Les alpinistes utilisent des "cordes" et nous ammarons nos bateaux avec des aussières. Les terriens utilisent des ficelles, nous avons des bouts. Une voiture qui vient de droite au carrefour est prioritaire, un bateau est privilégié. En mer, il y a parfois de la brume. Pas du brouillard. Mais c'est sur, Kaj, que nous n'allons pas nous disputer pour ça ! Mais dis-moi quand même que j'ai raison, pour me faire plaisir...
:)

Bien amicalement,

30 avr. 2003

La contradiction
Hé...! Osmose.
Et les mescs qui passent leur temps, à apporter la CONTRADICTION, inutile, débile, et stérile, tu sais comment on les appelles.

Des Imbéciles

30 avr. 2003

C'est pas le cas ici.
Je ne contredit personne. Je me permets juste de suggérer d'utiliser le bon mot pour décrire la chose. Tu peux penser que ce n'est pas important d'utiliser le bon mot, Tony, mais ce n'est pas une raison pour me traiter d'imbécile. Moi, je pense que c'est important, et je le dis, c'est tout. Tu peux ne pas être d'accord.

Est-ce que, dans un garage à bateaux (port), tu attaches (ammares) ton bateau avec des cordes (aussières), après avoir jeté (mouillé) l'ancre ? Je suppose que non. Moi non plus.

Cordialement

30 avr. 2003

Ce serait dommage ...
Ce serait dommage que sur ce sujet, encore une fois, ca dérape en diatribes, insultes ou autre, pour une suceptibilité mal plaçée ou une lecture mal faite, c'est trop fréquent. Pour ma part "Brumes et brouillards" constituent certainement ma plus grosse inquiétude, et sourçe de stress, non pas en raison de l'incertitude de la position, mais en raison du risque de collision. En l'absence de radar, on ne peut conmpter que sur son ouie, pour "relever" le gisement d'un bruit de moteur, en espérant que ce gisement varie, car le plus souvent dans la brume on est empétolé, avec les voiles qui gouttent, et si on met le moteur, on n'entend plus rien... sacré dilemne, et pour ma part, j'ai une sainte trouille de la navigation dans la brume en raison du risque de collision, mais pas pour ma position, les amers, rochers et autres bouées, ne se déplaçant pas...

30 avr. 2003

jivoirien
ayant été pris dans la brume plusieurs fois avec des moyens de nav' réduits (sonde à main, compas de route, compas de relèvement, et règle cras), voila la façon dont j'ai agit:
*un dernier point avant de ne plus rien voir (quand c'est possible)
*une bonne estime pour rallier un abri (quand c'est jouable, sinon on se tiens forcément à l'écart du danger) en tenant compte du courant bien sur
*on surveille la sonde (mettre du suif au cul du plomb)
*on ouvre les yeux, les oreilles,et aussi les narines (si si ça marche...)
*on reste bien zen et on fait en sorte d'occuper tout l'équipage en permanence(ou au moins les stressés)
maintenant j'ai un gps portable pour la position et une coque acier pour les collisions...
ps: le radar est un outil formidable, mais il est difficilement utilisable pour un néophite, et en plus il faut quand avoir les moyens de le financer (achat de l'outil et des moyens de recharges qui vont avec...)

30 avr. 2003

Dérapage?
Etant à l'origine du sujet, je me dois de tous vous remercier pour votre participation et vos bons conseils.
J'aurais tendance à rejoindre Osmose sur la bonne utilisation du langage. Et il serait dommage, comme le souligne Ausone, que le sujet dérape vers des insultes et autres remarques désobligeantes.
La nav avec brume (ou brouillard ...) est une situation angoissante et il semble important que le "anciens" puissent diffuser de bons conseils aux "nouveaux". En toute humilité, et avec respect pour cette recherche de sécurité malheureusement pas absolue.

Pour ma part j'ai tjrs eu envie d'acquérir un GPS portable, et je pense que ce que j'ai lu sur le sujet va me permettre de franchir le cap.
Ensuite, je crois qu'effectivement l'estime associée à la ligne de sonde est une très bonne méthode s'il existe un sondeur à bord. Au pire, tirer vers le large (sic!).

Enfin, prier est probablement la dernière excellente solution.... mais prier qui ? - je suis athé (grâce à dieu) - pour reprendre Daniel!

Encore merci à tous, et restons calme mais vigilant quand nous naviguons dans un forum...

Antoine

30 avr. 2003

Triste à pleurer.......
les "interventions" du genre de celle de Tony!!!! OUI!le Frére de Mer OSMOSE à RAISON!Raison d'intervenir de la façon dont il l'a (ou le)fait.Il existe un PARLER MARIN qui s'est instauré sur le pont des bateaux et dans les ports depuis des siécles.Chaque mot désigne un geste,une manoeuvre,un objet,un état des éléments etc qui permet, avec précision,aux Marins de se comprendre et surtout de ne pas confondre.De plus,trés souvent, ces mots sont brefs,concis et sont constitués de voyelles qui,par leurs sons combinés sont compréhensibles quelque soit l'état de la Mer!et du vent.
Ce vocabulaire spécifique fait partie de notre Tradition et de notre patrimoine maritime,le connaitre et le pratiquer est, il me semble,aussi important que de savoir faire un noeud de chaise les yeux bandés!(connaitre les deux ne sont-ils pas inséparables?)
Pour celui ou celle qui AIME la Mer,celle-ci à une langue qu'il faut apprendre et perpétuer.La Mer est un ensemble passionnant et complexe.C'est un tout et ce tout à une langue constituée de mots qu'il faut connaitre!de plus,certains sont si poétiques qu'il serait bien dommageable de les ignorer.
Enfin,pour faire plaisir à OSMOSE et prouver ainsi à Tony qu'il est dans la brume la plus compléte à moins que ce ne soit le bon brouillard du plancher des vaches (...et ses vacheries!...)je cite ci-dessous la définition de BRUME donnée par Jean Merrien dans son dictionnaire de la Mer ( quasiment sa seule oeuvre valable!-çà n'engage que moi-)
BRUME:n.f./du lat. brevima,solstice d'hiver/Nom maritime du " brouillard ",mot à EVITER.S'applique à toute diminution de visibilité faible ou forte,et aussi à un voile de nuage peu épais:il y a de la BRUME,la terre est violette,le temps restera beau;entrer dans un banc de BRUME ( épais ).
Le sens légal ne s'applique qu'à la brume épaisse:signaux de brume;cornet à brume,à boucan,corne de brume.Fin de citation.
Bravo OSMOSE!comme quoi ton intervention non contradictoire ( ne sommes nous pas ici sur un FORUM ? - voir ce mot,pour Tony -n'est ni inutile,débile,et stérile et bien moins encore imbécile!
Merci de continuer à contredire de cette façon.
Fraternité maritime!...y compris à Tony!

30 avr. 2003

On dit les deux
Je viens de feuilleter rapidement 2 ouvrages traitants de la peche à la morue en 1900 sur les bancs de Terre Neuve, biens connus pour sa morue et ses grand calmes sans visi.
On dit les deux (mon capitaine), "brumes" et "brouillards".
Ces bouquins sont écrit par des marins, fils d'anciens "terreneuvas".
Voila, comme ça tout le monde est d'accord.

30 avr. 2003

Désolé, Jijou,
les marins parlent de brume, jamais de brouillard. Il est possible que les auteurs des livres dont tu parles aient fait l'erreur, ce qui explique cela.

A +

30 avr. 2003

J'ai oublié.....
de mettre mon grain de sel dans la moque d'Antoine
....En cas de brume,tout ce qui a été conseillé me semble tout à fait adéquate.Par contre,le radar à été stipulé à plusieurs reprise.Certes ce matériel,nouveau en plaisance,reste encore trés onéreux pour beaucoup d'entre nous.Pour ma part j'ai obté pour l'installation d'un détecteur radar " MERVEILLE "qui jusque là m'a toujours permis (en 3 ans) de me sentir en bien meilleure sécurité dans les quelques cas de brume épaisse que j'ai connu.Partant du principe que tous les "gros" y compris les Pêcheurs pro sont équipés eux de radar!
L'éfficacité est bonne et l'investissement reste à la portée de tous:environ 350 Euros ( 2300 frs )

30 avr. 2003

Possible mais j'en doute
C'est possible, mais ils sont écrits par des marins de Fécamp, qui par ailleurs utilisent le vocabulaire maritime,donc je pense qu'il savent de quoi ils parlent, mais bon, peu importe, ce n'était pas le sujet de départ.
Personnellement, "le manque de visibilité", c'est ce que je redoute le +, surtout dans le rail des cargos, que nous empreintons souvent, cela m'est arrivé une fois entre les deux rails, (montant et descendant), bande qui est large d'anviron 7 miles, j'ai préféré attendre que ça se leve, plutot que de traverser.

30 avr. 2003

Ne pas oublier..
..que selon les situations on peut aussi mouiller, comme ca le risque d'aller contre qque chose disparait et ne reste que celui de voir qqun nous tomber dessus, c'est déjà un sur deux!
Si on a deux lignes de mouillage décentes, en les joignant on peut mouiller meme sur plus de 50m de fond, (et bonjour pour remonter si on n'a pas de guindeau!)

Le signal sonore pour un bateau à voile en visibilité reduite est la lettre D en morse, un son long (5sec) suivi de deux courts (1sec), par intervalles de deux minutes

30 avr. 2003

C'est pas maritime, mais c'est bien éxpliqué
Pour Osmose.....
station05.qc.ca[...]ds.html

30 avr. 2003

A Hervé
je sais tout cela, Hervé, et je confirme qu'en météorologie, on fait la différence entre brume et brouillard, en fonction de la visibilité. Ce que je voulais rappeler, mais je commence à me lasser, c'est que les marins parlent toujours de brume, c'est à dire n'emploient pas le mot brouillard et ne font pas de différence. Pas plus que les documents officiels, comme le RIPAM ou les bouquins du SHOM par exemple. Si tu veux encore des références, vois par exemple le Cours de Nav. des Glénans, dans lequel c'est écrit noir sur blanc.

Mais bon, j'arrête là. A chacun de voir.

30 avr. 2003

Anecdotes
Pour ceux qui ont vécu des expériences de nav dans la brume, ce serait sympa de nous en faire un petit récit.
Moi je suis toujours friand d'anecdotes et de souvenirs, du genre de ceux que l'on partage autour de la table du carré jusque tard dans la nuit.
Même s'il n'en ressort pas obligatoirement un coté instructif, c'est toujours intéressant.

Pour ma part il me revient deux histoires de brume, qui n'avaient rien d'éthilique !

En aout 2002, nous menons notre bateau pour la première fois à la mer en descendant la Seine de la banlieue parisienne au Havre.
Ce jour-là nous quittons Rouen pour rejoindre Tancarville. À 7 Heures, il fait grand jour et il y a un ciel bleu superbe. Une belle journée en perspective. On largue !
Une petite heure plus tard, nous avons quitté la ville de Rouen pour découvrir la zone portuaire qui s'étire sur des kilomètres. De l'avis général de l'équipage, c'est moche ! Des docks, des usines, des silots, couleur ferraile et béton. En prime, la fumée crachée par moult cheminées.
Au détour d'une courbe de la Seine, nous découvrons un horizon complêtement bouché par des nuages bien gris au dessus des usines.
- Ouh-la la ! Carrément pollué le coin !
En se rapprochant, on s'apperçoit rapidement qu'en fait de fumée, c'est bien une nappe de brume bien localisée. On ralentit et on continu en partageant quelques regards inquiets.
La visi se réduit de plus en plus et en un quart d'heure nous nous retrouvons dans la purée de pois. Heureusement, nous avons quitté la zonne portuaire et nous pouvons suivre la berge au plus près qui défile doucement sur tribord.
On y voit environ à 20 m. Le moteur au ralenti nous pousse à 2 petits nœuds, mais il faut rajouter le courrant de la marée descendante, peut-être 1 ou 2 nœuds.
De nos yeux écarquillés, nous cherchons à percer le rideau de brume. Il ne faut pas trop s'approcher de la berge pour ne pas s'échouer, mais il ne faut pas s'en écarter pour ne pas la perdre !
Nous restons à une quinzaine de mètres du bord. Soudain une ombre apparait sur l'avant babord. Coup de barre in extremis et nous évitons une barge amarrée à des ducs d'albes et reliée à la berge par une passerelle.
Pfffiouuu ! J'en tremble encore.
Un peu plus loin, nous rasons l'embarcadère d'un bac. Une file de voiture attend pour embarquer.
Des gens nous regardent bizarrement. Ils ont du voir un bateau fantôme apparaitre et disparaitre aussitôt dans la brume.
L'ancre était prète à mouiller si la visibilité se réduisait à zéro mais nous avons continué sans nous arrêter.
La petite plaisanterie a duré quand-même 2 heures, après, nous avons pu ressortir les lunettes de soleil.

L'autre histoire de brume se passe en méditerranée sur un autre bateau.
C'était la fin septembre et nous remontions des Baléares vers le Languedoc.
Nous avions un problème de moteur qui faisait qu'on ne pouvait l'utiliser qu'au ralenti et encore avec parcimonie.
Nous avions prévu une escale sur la cote espagnole, mais le vent, très léger pendant la traversée, nous avait complètement abandonné à une dizaine de milles de notre destination. Avec le retard pris, plus question de s'arrêter. Nous avons bouchonné une nuit entière à attendre le vent.
Au petit matin, la brume nous est tombée dessus. Mer immobile et silence pesant.
C'est alors que nous avons entendu les bruits de moteur. Nous étions sur la route d'une flottille de pêcheurs.
Pendant une demi-heure on les a entendu passer de tous les cotés sans les voir.
Nous recevions l'onde laissée par leur sillage. Nous entendions les pêcheurs siffler et se parler.
Nous ne faisions pas les fiers.
Pas de radar, pas de moteur... pas drôle du tout !

Allez, à vous.

30 avr. 2003

Les sens ...encore et toujours , mieux que le radar ?
J'ai cité "l'ouie" comme étant une bonne aide à la navigation par visi zéro, car elle m'a souvent aidé, même si cela peut paraitre simpliste et archaique, mais en fait c'est diablement efficace. Cela m'a permis ( entre autres choses) en Mars dernier de me situer à 100 mètres prés dans la passe Sud de l'estuaire de la Gironde par un bon 7 avec visi nulle. J'entendais le banc des Olives rugir sur l'arrière de mon tribord, alors que j'entendais (déjà) gronder le banc du chevrier du phare de Cordouan, j'ai abattu en aveugle au cap 64°, et là, j'étais pile poil dans l'axe de la passe trés étroite. Bref... je citais donc "l'ouie" et Vanupié cite "l'odorat" comme autre moyen. Ca peut paraitre con ou dérisoire , mais il a entièrement raison. Tous les moyens ( et tous les sens) sont bons pour se faire une opinion et entretenir une estime et l'odorat n'est pas des moindres. Si tu sens une putain d'odeur de gas oil ( au vent à toi) qui correspond au relèvement du grondement d'un moteur, le doute est levé... comme en gonio, sans compter les odeurs de la côte qui peuvent être familières ( les immortelles, une usine... le pastis) Plus sérieusement c'est une preuve de plus que notre pratique ou notre passion, nous conduit d'une façon incroyable, à developper nos perceptions, c'est fabuleux, on le ressent au fil des jours, et aprés 1 ou 2 mois de mer, les perceptions sont fantastiquement affutées et en viennent à constituer un sixième sens, qui nous fait pressentir le danger, c'est (entre autres choses) cette impression agréable qui me fait revenir si régulièrement sur l'eau, Vanupié à raison, et si on voulait, partant de là, être un peu polémique, on en viendrait à se demander s'il est bien raisonnable de naviguer avec tant d'électronique, car ce n'est pas avec les yeux rivés sur l'écran du PC et du logiciel de cartographie interfaçé au GPS et au pilote, qu'on accède au développement si grisant des perceptions... simple question, mais pas de polémique svp ? ni d'insultes

30 avr. 2003

Ausone, pas de polémique,
et certainement pas d'insulte. Encore un joli texte, bien écrit, merci à toi. C'est sur qu'il y a infiniment plus de satisfaction à se tirer d'embarras comme tu l'as fait en Gironde qu'à suivre un plot sur une carte électronique. Je suis bien d'accord avec toi.

L'autre fois, je suis rentré moi aussi à l'ouie, même si j'ose à peine le raconter tant cela est dérisoire par rapport à ce que tu as fais.
Purée de poids en rade, pas de compas sur le bateau, ni sondeur, ni rien du tout. Je sais, c'est mal. J'y vais au pif, pour tenter de rejoindre le port, en me fiant à la direction du clapot, espèrant que le vent n'avait pas tourné. Pas de loch bien sur, alors pour la distance, bof... Pas d'angoisse non plus, mais une certaine incertitude. Soudain, loin sur bâbord arrière, une sirène. Loin. Puis, la même encore, un peu plus proche. Mais c'est bien sur ! Un navire qui rentre au port ! Et bien je suis rentré aussi, à l'ouie, en veillant à toujours avoir les sirènes sur bâbord, pas trop loin, pas trop près.

Pour l'odorat, à Marseille, ça marche pas, ça sent le pastis partout :)

A +

30 avr. 2003

retour vers le futur?
Sans polémiques, et sans vouloir jouer les anciens combattants j'ai gouté aux deux, retour dans le brou...pardon la brume, sans GPS et sans pepins comme decrit plus haut;-)Puis guidé par un topsoft.
Ben je reviendrai pas en arriere, j'avoue qu'au debut j'ai passé trop de temps au clavier avec des softs pas terribles, des interfaces pas fiables ect...Maintenant ça marche: en 10" on a tout vu, et on peut reprendre la barre ou la veille dans le balcon sans etats d'âme et aguerrir ses sens!
La brume, comme le mauvais temps est une epreuve pour le bateau et l'équipage, et c'est les mieux préparés qui s'en sortent sans bobos!
Pis si ça casse, je referai au pif, comme avant!
A+

30 avr. 2003

anecdote.
ça s'est passé en septembre 1968, c'est à dire au cours de la préhistoire pour beaucoup d'entre vous !
A l'époque j'étais jeune moniteur de voile, et naviguais avec le Corsaire de mon père chaque fois que je le pouvais.
Ce jour là j'avais pris avec moi une de mes stagiaires, pour une petite sortie de journée, de la calanque de Morgiou à l'île de Riou. c'est à Marseille.
A mi parcours à peu près, une BRUMASSE ENORME nous tombe dessus, et c'était ma première fois !
je cherche mon GPS portable partout, introuvable ! je branche mon radar, introuvable !
(Bon ça va, je plaisante, on est sur un Corsaire en 68 ;o))Je n'avais même pas de loch.
On fait comme beaucoup d'entre vous l'ont si bien décrit : A la voile,les oreilles et les narines ouvertes un max, et une petite boule d'angoisse quelque part entre la gorge et l'estomac.
Mais je connaissais très très bien et le bateau, et ce parcours, et au bout de quelques temps je dis à mon équipière :
" On ne devrait pas tarder à arriver".
Miracle, quelques secondes après apparaissent par le haut d'abord puis en entier les roches blanches de Riou.
Je me rappelle encore très bien cette arrivée magistrale à la voile, l'ancre mouillée dans la petite crique, et Riou pour nous, rien que pour nous, et un soleil éclatant enfin revenu.
... Et c'est comme ça que j'ai réussi à "tomber" celle qui allait devenir ma femme deux ans plus tard !

30 avr. 2003

C'est faux !
Osmose a écrit :

Pour l'odorat, à Marseille, ça marche pas, ça sent le pastis partout :)

A +

Ne le croyez pas, c'est entièrement faux.
A l'Estaque, ça sent le pastis ET les sardinades.
Au vieux port ça sent le pastis ET le mazout.
Devant le vallon des Auffes ça sent la Bouillabaisse au pastis.
Au Frioul, ça sent le Loup grillé au fenouil, arrosé au...quoi déjà?
devant les fesses de David au Prado ça sent les frites et l'ambre solaire, mais pas dutoudutou le pastaga
Et enfin face à l'anse de Cortiou ça sent tout simplement la m.... parceque c'est la sortie de l'égout. Et si par hasard à cet endroit ça sent quand même le pastis, c'est que l'un de vos équipiers a laissé choir son verre.
Voilàvoilà. Je suis fier d'avoir contribué à rétablir une vérité qui, dans l'interêt de tout ceux qui viendront naviguer dans nos eaux phocéennes, sauvera la vie de tout ceux qui oseront encore s'aventurer sans radar ni gps.
Naviguez au pif, les gars, et n'oubliez pas la devise du marin :
Pour dormir bien, faut dormir plein.

30 avr. 2003

le coup de la panne
bravo Chimel!! le coup de la panne revisité...
Mon père m'a raconté une anectode qui date des années 80
Embarqué sur le sangria du grand-père, au départ de Binic, ils décident d'aller pêcher quelques maquereaux vers St Brieuc, au large du légué.
En fin de journée, la brume se lève, dense, empoissant tout le paysage.
Evidemment, les 2 gaillards n'avaient pas fait d'estime sérieuse, occupés à appater la maquerelle..
Mon père m'a raconté la peur qu'il a eu en entendant le bruit du ressac qui se rapprochait de plus en plus, et le meuglement de cornes de brume inquiétantes... engueulades, ordres, contre ordres etc..
finalement je crois qu'ils ont suivi un bateau qui passait par là, et sont rentrés au légué.
Et ces 2 oiseaux n'avaient ramené que 3 maquereaux.

01 mai 2003

Serait-ce un record ?
Eh bien je suis pas peu fier d'avoir lancé ce sujet ... ça fait 30 contributions !

Et la meilleur, c'est bien celle de Chime "C'est faux !", sur Marseille.

N'empêche, sur le sujet de la brume, je vais devenir incolable, grace à vous tous.

Continuez comme ça, et bon vent à tous
Antoine

01 mai 2003

Bravo Chime !
Tu viens le boire à bord quand tu veux...

02 mai 2003

A le beau pays que vous avez...
Je reste songeur et envieux. Je vous imagine tranquillement assis dans le cockpit , à flairer pastis et sardines pour vous orienter dans le brou.. (aïe, j'ai failli prononcer le mot interdit) . Je me revois cet été tenter d'entrer au Conquet avec le courant qui déporte à une sacré vitesse. Heureusement que la brume laissait entrevoir le môle.

02 mai 2003

brumard
Excuse Osmose, je n'avais pas voulu semer la merde. Mais pour nous, a la peche, avec mon pere, et avec les pecheurs du coin, il y avait la brume
plus ou moins epaisse mais qui permettait de voir encore un peu puis le redoute brouillard qui permettait tout juste de deviner l'avant du bateau la nuit, dans l'estuaire, au milieu des caboteurs.
Mais pour les termes officiels je ne m'en suis jamais occupe.

Des histoires de brume, j'en ai aussi bien sur. L'une des plus recente concerne Osmose justement, c'est amusant.
Il y avait longtemps qu'on s'etait donne rendez-vous a Marseille sur le net pendantl'hiver. Nous sommes partis de Nantes comme prevu debut juillet et une vingtaine de jours plus tard nous etions avec Osmose a Marseille. Divin pays, divin peuple !
Le soir en rentrant, je lui dis: "Tiens ! tu vois ! Chez nous quand c'est humide comme ca la nuit c'est de la brume le lendemain" Il me repond : "Ici de la brume c'est a peine trois fois par an"
Le lendemain en repartant, il y avait un peu de brume au vieux port mais une brume epaisse au large.

En revenant, un mois plus tard, (l fallait bien rentrer a Nantes,)nous avos eu une brume epaisse depuis le cap de l'Aigle jusqu'au port de Frioul. Dans les iles vers Riou (a Nantes on ne sait meme pas qu'il y a des iles la bas !)Puis au milieu du trafic des Ferries pour rejoindre le port de l'ile de Frioul on n'a pas rigole du tout.

Pas de chance ! Sur trois jours par an j'avais eu les 2/3. Le moins drole c'est qu'un peu plus loin, aux Sabs d'Olonne nous avons encore eu un episode tres brumeux au milieu du chenal quand tout les bateaux rentraient en vrac et paniques.

Il y a des annees comme ca !

Je voudrais feliciter ceux qui ont fait la remarque pour l'utilisation du nez. C'est tres vrai.

Je voudrais juste ajouter une remarque, je ne sais pas si c'est pour tout le monde pareil, c'est que les distances dans le brouillard sont souvent n'importe quoi. On voit un truc et on ne sait pas s'il est a 10 m ou a 100 m ou meme plus si la brume se leve. C'est excessivement genant quand on navigue au milieu des cailloux. On voit une ombre, panique c'est tout pres ! Pas de panique c'est la falaise a 100 m. Et surtout l'inverse. On croit voir a 100 m une falaise qui est un rocher a 10 metres. Panique !

Kaj

02 mai 2003

Oui, Kaj, quelle rigolade !
Le Breton qui vient sur la côte d'Azur pour y rencontrer la brume. Sacré souvenir !
Ce que tu écrits au sujet des distances me rappelle une anecdote : traversée Proquerolles-Calvi, bien avant le GPS, à l'estime (et encore, estime + pastis + rosé de provence, tu vois le genre). Au petit matin, tout disparait dans la brume, le feu de la Révélata surtout. On continue, même cap, avec un vent frais, bon plein, les yeux et les oreilles ouvertes. Soudain, on croit apercevoir la côte, dans le lointain. Tu parles dans le lointain ! On a viré en cata, à 30 ou 50 mètres des rochers, sous la Révélata. J'en rigole encore.

A +

02 mai 2003

J'en ai une autre,
puisqu'il paraît qu'on peut...

Départ de Marseille fin octobre, destination Gibraltar avec escale possible aux Balléares, en cas de mauvais temps. Et dès le départ, un bon 6 de SE nous incite à engolfer un peu, histoire de ne pas être trop au large si ça tourne au Mistral, ou à la Tramontane comme ils disent là-bas. On fait donc route sur Port-Vendres. A l'approche, le vent faibli et MTO France s'obstine à ne pas annoncer de Mistral, on prend donc le parti de faire du Sud, à 15 - 20 milles de la côte espagnole. Le vent faibli, force 4.
C'est le moment que choisi une équipière pour nous faire une méga énorme maxi rage de dent, que les antalgiques ne calment même pas 10 minutes. Décision est prise de rejoindre l'Espagne, pour trouver un dentiste. A quelques distances de la côte, invisible dans la brume, purée de poids et vent nul. Tout est poisseux, lugubre. On démarre le moteur. Bientôt, sur babôrd, un mugissement. Ca ne ressemble pas à un bateau, c'est un son grave mais plutôt en sinusoïde. Un bouée ? Problème : sur nos cartes, il n'y en a pas dans le secteur. On avance avec prudence. Le son grave toujours à babord, comme si il nous suivait, qui revient périodiquement, mais pas de manière régulière. On vient à droite, 45° pendant 1/4 d'heure, et toujours le même son, au même relèvement. On revient sur le cap initial, pareil ! Ca a duré une heure environ, le plus angoissant était de ne pas comprendre de que c'était, on était à peu près certains que ce n'étaits pas un navire. Ca s'est arrêté d'un coup, plus rien. Quelques temps après, on a cru apercevoir, sur tribord avant, des formes fixes sur l'eau. Tu parles, la jeté du port ! (San Feliou, je crois). On était arrivés. Moralité, allez chez le dentiste avant de partir.

PS : bien entendu, on s'est ensuite fait attraper par 35 noeuds de Mistral. L'équipière a eu le mal de mer, mais plus rien à la dent, qui est restée en Espagne...

A +

02 mai 2003

Du Mistral en Espagne ?
Osmose, faut peut etre naviguer souvent entre les deux pour faire la différence( dans le golfe d'Aigues Mortes)mais le Mistral et la Tramontane c'est pas pareil! Même s'ils ont pas mal de points communs.
A copier 100 fois ;-)

02 mai 2003

Kidd,
Mistral et Tramontane sont deux noms différents pour un même vent. Bien sur que c'est pareil !

Amicalement.

02 mai 2003

A mon tour
Pris dans la brume au large de benodet
on décide de tailler au large, mais au large, il y a les poulains! D'apres la nav, ou on les contourne par l'ouest mais on doit tirer des bords, ou on pass a l'est et dans ce cas entre les poulains et la pointe de mousterlin, on a une 15aine de degrés pour passer.
Tout le monde sur le pont, sens aux aguets.

Bientot on entends un bruit d'eau. apres concertation, on decide qu'il vient de tribord, Les Poulains! On redouble d'attention, ils ne sont pas du tout la ou on les attends, on infléchit un peu plus au nord, on les entend toujours on scrute de plus en plus, toujours rien. Alors qu'on aurait du les passer, on les entends toujours...
Enfin le navigateur retourne a la table a carte et s'appercoit qu'il entends tout aussi bien de la table a carte...

C'etait un pare battage oublié qui trainait de temps en temps dans l'eau qui faisait ce bruit!

Donc sens et esprit critique en eveil la prochaine fois...

02 mai 2003

A Kidd pour complément...
www.mistral-vent.com[...]teo.htm

"Le mistral est un vent de Nord-ouest (NW) à Nord (N), frais ou froid et souvent violent, qui concerne le Nord du bassin de la Méditerranée occidentale. On l'appelle tramontane dans le Sud-ouest de la France, mistral en Provence et sur la Côte d'Azur, mais c'est le même vent qui peut souffler jusqu'au sud des Baléares et atteindre le nord de la Tunisie. Toutefois, on se méfiera des appellations locales : à Nice, par exemple, tout vent froid est qualifié de mistral, même s'il vient du sud-ouest (SW). En Corse, où il souffle plutôt de l'Ouest (W), seule sa température permet de le distinguer du Libeccio, qui est un vent fort ou violent d'W à SW. A Marseille, on entend parfois appeler mistral une simple brise thermique de beau temps (de secteur ouest) qui a pris quelque ampleur ! L'apparition du mistral (et de la Tramontane) est liée à l'arrivée d'un flux maritime frais d'origine atlantique, ou d'un flux froid continental, qui parvient en Méditerranée par le col du Lauragais et le couloir Rhône-Saône"

02 mai 2003

pas de GPS? certes, mais
à quoi sert un gps dans le brouillard?

certainement pas à éviter un objet flottant ou un autre bateau

donc à pas grand chose......

amicalement

02 mai 2003

RE
Ben avec un gps je me serais moins fait peur. Il y a aussi des obstacles a eviter qui sont bien cartographiés...

02 mai 2003

pour les chefs météorologues, ceux de port cmargue savent bien que le mistral n'est pas la tramontan
en effet, le mistral descend la vallée du rhone dans le sens nord sud et la tramontane vient de la vallée de TOULOUSE et dans le sens ouest est

donc c'est surement pas le meme vent qui aurait deux noms diférents

mais bien sur, souvent l'un ne va pas sans l'autre....mais pas toujours

amicalement

02 mai 2003

Mais si, c'est le même vent,
seulement il faut s'entendre sur les mots. Mistral et Tramontane sont le même vent, c'est à dire généré par les mêmes conditions MTO, déclenchés par les mêmes causes. Cela ne veut pas dire qu'ils soufflent obligatoirement de la même direction, ni même qu'ils soufflent systématiquement en même temps. Il y a bien entendu des caractéristiques locales, surtout le relief, qui influent là dessus. Quand on dit que c'est la même vent, on dit que se sont les mêmes causes MTO qui déclenchent Mistral et Tramontane. Il n'existe pas de conditions spécifiques au déclenchement de la Tramontane, qui seraient différentes de celles qui déclenchent le Mistral.

Il n'y a pas une "description technique" spécifique à la Tramontane. C'est la même que celle du Mistral...

Ca va ?

Voili...

02 mai 2003

pas vraiment !
Osmose, entre Sete et port Camargue tu peux avoir l'un ou l'autre:
Tramontane N/O, Mistral N/E, Generalement c'est du N/O mais comme dit JP, pas toujours.
C'est un coin abrité, le vrai Mistral commence aux Saintes et la Tram aprés Sete et ne sont pas toujours bien syncro.
Et nous,au milieu on fait la difference.
A+

02 mai 2003

pour osmose et sans rancune
l'alcool du vin rosé saoule son monde

l'alcool du pastis saoule de la meme manière

en conséquence on peux dire que le pastis et le vin c'est la memechose

je vous en fait une autre

le mistral est un déplacement d'air

le meltemi est aussi un déplacement d'air

donc le mistral et le meltemi sont un seul et unique vent

encore une pour etre bien compris

la mer est de l'eau salée

mon aquarium est aussi de l'eau salée donc...

mon aquarium est la mer

si vous voyez Sophie, faites lui un gros bisou pour moi

bye

ps tous les vent du monde se créent lorsqu'apparait une différence de pression athmospérique donc il suffit d'un seul nom pour tous les vents du monde qui sont en fait un seul et unique vent

pour certains puristes ne pas confondre avec le vent de cale qui étant issu d'un autre phénomène ne peut pas porter le nom unique

amicalement

02 mai 2003

brume et brouillard
Pour votre information, la distinction entre le brouillard et la brume est la visibilité. À moins
d'un kilomètre c'est du brouillard (fog) et à 1 km et plus c'est de la brume (mist). (Organisation mondiale de la météorologie). Les anglais utilisent le mot fog (brouillard) tandis qu'en français, on utilise plus souvent le mot brume. Pour résumer vos propos sur la méthode de navigation en cas de brouillard, un GPS est un must. Utilisé avec un sondeur de profondeur et une carte, cela nous permet d'éviter les routes de navigation. J'ai navigué sans radar dans les eaux de la Nouvelle Écosse (Canada atlantique) avec une visibilité nulle pour plusieurs jours et je crois que l'oreille est le meilleur outil que l'on possède. Si le bruit (moteur ou corne de brume) change de direction relative, ça va. Si le bruit demeure dans la même direction et augmente d'intensité, vous êtes dans la m... Lorsque ça arrive, utilisez la VHF canal 16 et
tentez de communiquer avec l'agresseur. Le problème c'est lorsque l'autre bateau est un voilier qui n'utilise pas sa corne de brume... à voile, on ne l'entend pas arriver. La brume (brouillard) des côtes est du Canada se produit avec des vents (10-20 noeuds) en provenance du secteur sud et peut durer plusieurs jours.

02 mai 2003

Sans visibilité en face du Guilvinec
C'était il y a plus de vingt ans, avant les GPS donc. Nous avions quitté l'île de Sein un matin d'août en escadre de Corsaires dans un temps un peu brumeux, suffisemment pour que le phare de Sein se rallume en matinée.

A la suite de divers incident l'escadre s'était dispersée et nous nous sommes retrouvés à deux Corsaires après le franchissement du raz. Nous envisagions de passer la nuit au Guilvinnec.

Vers 18h en face de Penmarch la visibilité tombe à nettement moins de 100m. Nous décidons de passer la nuit au large.

Vers 2h du matin nous avons fini par perdre de vue l'autre Corsaire. De toute façon nous avions peine à distinguer notre étrave sur un bateau de 5,50m !

Devant Le Guilvinnec nous entendons le bruit des gros diesels des chalutiers qui sortent du port. Je braque ma torche vers le bruit, il se rapproche. Je me contente alors d'éclairer ma voile et le halètement s'éloigne.

Vers 5h sortie de ce que j'appelle du brouillard. Sortie brutale: il y a comme un mur avec une bonne visibilité d'un coté et un univers cotonneux de l'autre.

Nous avons tenu une estime toute la nuit, sans GPS donc, ni même de loch, juste une estimation de la vitesse (2 noeuds) et le compas. D'après cette estime nous sommes près d'une bouée à feux. En effet il y a un feux à éclats dans le direction prévue et ces éclats correspondent à ce qui est annoncé sur le livre des feux (l'Almanach du marin breton naturellement)

Mais voilà, dans le début d'aube je distingue des formes noires autour de la bouée, alors que d'après les cartes il ne devrait y avoir aucun récif. L'estime et le livre des feux auraient tous deux torts!

On continue à se rappocher, à deux noeuds pas grand risques. Les formes noires sont en fait une guirlande de bateaux endormis qui se sont ammarrés à la bouée pour la nuit.

Michel Laurens

P.S. pour ceux qui se posent la question s'ammarrer à une bouée est strictement interdit.

02 mai 2003

Bon, là, les copains, ça devient chiant.
Suis-je le seul à savoir que Mistral et Tramontane sont le même vent ?
Suis-je le seul à savoir que les marins parlent de brume dans tous les cas ?
J'ai du mal à supporter la mauvaise foi.

Allez, je vous le refait :

" (...) On appelle ce vent Tramontane en Languedoc, Mistral en Provence et sur la côte d'azur, mais c'est le même vent que l'on retrouve, parfois sous d'autres noms encore, dans la mer de Ligurie, en Corse et au nord de la Sardaigne (...)"

"(...) Le Mistral (nous utiliserons désormais ce seul nom) souffle du Nord ou du NW sur la Côte d'Azur, la Provence et le Languedoc (...)"
In "Cours de Navigation des Glénans", page 773, édition de 1982.

"(...) Les météorologistes disent brouillard quand la visibilité est inférieure à 1 Km. Ils parlent de brume quand la visibilité s'étend de 1 à 2 Km. Les marins, quand à eux, parlent de brume dans tous les cas. (...)"
In "Cours de Navigation des Glénans", page 700, édition de 1982.

Vous m'avez obligé à ouvrir la bibliothèque. Si c'est écrit dans les Glénans, vous le croyez, ou il faut que je fasse d'autres recherches en bibliographie pour vous ?

Merci Michel pour ce joli récit !

Bon WE à tous.

05 mai 2003

chiant, il est vrai
Osmose,

tu as raison a 100%....

la brume est la seule et mistral et tramontane sont le meme vent.

Toutefois, si mes sources sont bonnes, il y a 3 systemes depressionnaires differents qui peuvent creer mistral et Tramontane, ce qui ne change rien au fait que tu aies raison mais qui peut expliquer les differences de "timings"

Cela pour dire que tout ceux qui essayent de discuter ta version ont torts :-))), la mer a ete decouverte par des gens simples et les termes employes y sont simples et explicites...

ceux qui veulent compliquer le systeme devrait passer plus de temps en mer et moins de temps a en refaire le vocabulaire.

DAns les entreprises, c'est pareil. Pour un qui fait, il y en a 15 qui controlent, dissequent, issuent des procedures, et Merde...

Je pars dans 2 mois et espere te rencontrer quelque part

Stephan

05 mai 2003

chiant, il est vrai
Osmose,

tu as raison a 100%....

la brume est la seule et mistral et tramontane sont le meme vent.

Toutefois, si mes sources sont bonnes, il y a 3 systemes depressionnaires differents qui peuvent creer mistral et Tramontane, ce qui ne change rien au fait que tu aies raison mais qui peut expliquer les differences de "timings"

Cela pour dire que tout ceux qui essayent de discuter ta version ont torts :-))), la mer a ete decouverte par des gens simples et les termes employes y sont simples et explicites...

ceux qui veulent compliquer le systeme devrait passer plus de temps en mer et moins de temps a en refaire le vocabulaire.

DAns les entreprises, c'est pareil. Pour un qui fait, il y en a 15 qui controlent, dissequent, issuent des procedures, et Merde...

Je pars dans 2 mois et espere te rencontrer quelque part

Stephan

02 mai 2003

a tous les bretons:
vos bars ressemblent bien à nos loups

alors prière de changer immédiatement ce nom ridicule que vous vous obstinez à utiliser

voir les glénans section peche ou le DUBORGEL qui précise que ce poisson s'appèlle bien un LOUP et non un bar

pour info, j'ai entendu dire dans des bulletins météo que le MISTRAL ET la Tramontane soufleront sur la cote méditérrannéenne

Encore des cons à météofrance je suppose

mais non osmose tu es pas le seul à savoir que c'est le meme vent mais peut etre le seul à le croire

bye

02 mai 2003

Quel intérêt ?
Quel intérêt cette histoire de nom de vents ? C'est juste une question de convention, et chaque village peut bien prendre la sienne s'il veut. Imposer la même à tous une est un peu ... heuuu ... hégémonique :-) et ne fait pas vraiment avancer le schmilblick :-)

Robert.

03 mai 2003

du bon vocabulaire
Bonsoir

En lisant toutes ces interventions , on se rend compte qu'a toujours vouloir corriger l'autre on en devient fatigant et presqu'obtus .
Que les marins n'utilisaient que le terme de brume , peut-etre , cela empeche-t'il d'autres personnes qui vont aussi en mer d'utiliser un mot donnant une precision supplementaire tel que "brouillard" .
Le langage marin serait il interdit d'evolution ? Bien des termes techniques sont apparus depuis les debut de la marine a voile certains concernent de toutes nouvelles techniques d'autres , precisent des termes deja existants .

De meme , le Mistral et la Tramontane sont des vents identiques quant a leur origine mais de regions differentes bien que proches , de caracteristiques nuancees , et n'etant pas forcement simultanes ; de quoi justifier des noms differents qui donc les differencient !

Tout cela est dit sans mechancete , avec juste un peu de lassitude , et d'amusement.

CE

03 mai 2003

apparition
Ce que je trouve moche dans la brume d'ete c'est que son apparition peut etre brutale sans qu'elle previenne. Par beau temps calme par exemple, on est heureux, bonnard a taquiner le maquereau et a moins de faire tres attention, on ne voit pas que l'horizon se retrecit jusqu'au moment ou : "Merde ! on n'y voit plus rien ! "

C'est embetant car si on n'a pas ete courageux, on n'a pas releve la position et on n'a qu'une vague idee de celle-ci.

En gros on peut deviner qu'on est encore en Atlantique au large des Glenans eventuellement.
C'est traitre ce truc.

l'invention du GPS est quand meme sacremment utile. Ne serait-ce que pour savoir ou on est et quel cap prendre pour rentrer chez moman.

06 mai 2003

Je ne le crois pas
Qu'est ce que ça doit etre chiant de naviguer avec "Osmose".
Tu lui dit "gauche", il te répond non,"babord",
"mistral", il dit "tramontane",
"brouillard", "brume",
"clitoris", il te répond "vagin"
"pastis", non, non "ricard".

J'espère que tu vit tout seul dans ton bateau, par ce que je plains les gens qui t'entourent.

06 mai 2003

une idée qui passait par là
dans la brume quand on entend un bruit et qu' on ne sait pas d'ou il vient on peut également monter en tête de mat, il arrive que le plafond soit bas ou que la brume soit moins dense en hauteur...

06 mai 2003

ou bien..
toujours pour mieux approximer la direction de provenance d'nu bruit, enrouler un gros morceau de papier (carte nautique) style entonnoir pour en faire une sorte de cornet acustique, puis balayer le brumeux horizon

06 mai 2003

sacré WE
Voilà ce qui arrive quand on vous laisse quelques jours tout seuls.... Mistral, tramontane, brume et autres brouillards. Bref presque 60 messages dont près de la moitié hors sujet. Je vous rappelle que le sujet que j'ai lancé en fin de sem dernière était sur nos expériences dans le Brumard (merci Kaj pour le terme).
En ce qui me concerne, je rentre (cette nuit) de 4 jours de nav sur un first260. Et bien j'ai pas eu de brumard, ni mistral ni tramontane, mais tempête bien bretonne (ça ce dit ça, une tempête bretonne, ou Osmose va encore dire que c'est pas le bon terme?). Donc tempête, je disais, au large de Houat. Ce fut très chaud!

Mais pas d'histoire de brumard pour cette fois-ci.

Antoine

06 mai 2003

Moi j'entends rien !

Merci à Roberto pour son idée du cornet.

Parce que je ne sais pas comment vous faites, mais dans le brouillard, je n'arrive pas à voir (!!) d'où vient le bruit.

Quand je naviguais en club, pour notre formation, on faisait des aller retour Ouistreham/Cowes (des fois 2 ou 3 aller retour dans la semaine, c'était vraiment jusqu'à l'écœurement, mais on aimait ça !)

Combien de fois nous avons traversé les rails dans le brumard, je ne saurais pas le dire (y'en a assez souvent, dans ce coin là). Les cargos, on les entendait tout autour de nous, et jamais personne n'était capable de dire d'où ils venaient (bien qu'en sachant sur quel rail on était, on en avait une petite idée). Etaient ils loin, étaient ils près, venaient ils sur nous ou passaient ils devant ou derrière nous ? Impossible à dire, la plupart du temps, on ne les voyait même pas.
Une fois, j'ai bien rigolé. Nous avions un nouvel équipier (que nous avons par la suite baptisé "trompette" !) qui faisait sa première traversée, et je crois même sa première navigation. Brouillard dans le rail, comme d'hab. Tout le monde était à peu près tranquille. Au bout de quelque temps, l'équipier curieux: "au fait, les cargos, ils nous voient, sur leur radar ?! Nous: "on est un peu trop petit pour qu'ils nous voient, souvent ils ne font pas de veille, et de toute façon, même s'ils effectuent une veille et qu'ils nous voient sur leur radar, ils sont prioritaires et n'auront peut être pas le temps de manœuvrer".
Trompette a blanchi pendant quelques secondes, puis s'est jeté sur la corne de brume qu'il n'a plus lâché jusqu'à notre arrivée. Je me rappellerais toujours de ce gars (qui était d'ailleurs très sympas) entrain de souffler dans sa corne de brume (vous savez, la petite rouge) au beau milieu du rail pour avertir les cargos. J'en rigole maintenant, mais c'est vrai qu'il nous a cassé les oreilles pendant un moment. On avait beau lui dire que cela ne servait à rien, il ne voulait rien entendre.
Voilà pourquoi on l'a baptisé Trompette.

Avec le recul, et un peu plus d'âge, je déconseille vivement ce genre de pratique. On a eu la chance de ne jamais se faire couler par un cargo, mais certains ne sont pas passé loin !

Maintenant, j'ai un radar, je me sens un peu plus tranquille pour ce genre de sport !

Bonnes nav à tous, sous le soleil et avec un bon vent si possible !

07 mai 2003

Bonjour Antoine,
pour le Mistral, c'est pas moi, c'est KIDD...

Oui, si le vent était établi à force 10, c'était une tempête. Mais avec force 10, tu n'as pas du rigoler !

A +

07 mai 2003

Angoisse ? Ou plutôt inquiétude....
Je pense que le terme angoisse est inapproprié. Il évoque paralysie, passivité, devant le danger.
Il me semble que le terme correct serait plutôt inquiétude……….

A plus....

12 mai 2003

Alors, inquiet ?
Oui, l'angoisse, c'est pour les équipiers. Le chef de bord, lui, est seulement inquiet.

12 mai 2003

mais en fait, il y a pas d'angoisse car
soit on fait moderne avec un radar et pas d'angoisse

soit on fait comme avant, sans rien d'autre que la Foi en DIEU, et pas d'angoisse non plus

bye

12 mai 2003

Le pays des brumes
Tout ça c'est bien beau, mais si on allait voir comment c'est en vrai?
L'année dernière, nous traînames dans les eaux glacées de Terre-Neuve et ST Pierre et Miquelon, pays des brumes s'il en est : là bas , on dit bien brume.
Avec un radar, c'est déjà la galère, mais je n'ose pas imaginer sans.Qui aurait l'idée de naviguer avec les yeux bandés ?
Nous avons eu 17 jours de brume consécutifs en St Pierre et Brest, sur 20 jours de traversée pétoleuse, en juillet.
Qui dit mieux ?
(record pour ST Pierre 26 jours de suite !)
Le problème, après quelques jours, c'est le moral : mieux vaut bénéficier d'une riche "musique intérieure"...

14 mai 2003

Hou hou, Antoine....es-tu là ?
C’est quand que tu repars ?
On s’était bien marré pendant ton absence!

14 mai 2003

Brume et bonheur !
Il est vraiment génial ce forum ! je m'amuse comme un fou. Du coup, je peux pas m'empêcher de vous raconter une de mes aventures de marin d'eau douce.

C'était il y a quelques années, j'avais mis mon Corsaire en hivernage sur le lac d'Hourtin (de la bonne vieille eau douce qui salit pas les carènes). Un matin brouillardeux de janvier, je décolle du corps-mort par tout petit vent de Nord. Un petit vent léger, un vrai froid de canard et personne mais alors personne sur le lac ! En plein milieu de la flaque, un bon vieux brouillard me tombe sur la tronche (j'peux dire brouillard vu qu'chui en eau douce ... non ?). Aucun risque, y'avait personne sur l'eau et toutes les berges sont en mignon petit sable blond.
J'avais l'impression de flotter : plus d'eau, plus de ciel, juste le léger bruit de mon sillage, une superbe luminosité. J'ai réglé mes voiles, laché la barre et je me suis assis sur le balcon avant, comme en suspension. Un moment inoubliable. Chui rentré au radar (sens figuré c.a.d au pifomètre) et c'était toujours aussi bon.
Juste un peu frisquet.

Comme quoi brume ne rime pas toujours avec inquiétude ou angoisse.

Amusez-vous bien
Olivier

14 mai 2003

Eau douce...
évidemment, je suppose que sur un lac, on peut parler de brouillard...

:)

14 mai 2003

5 eme dimension
C'est aussi une histoire vraie, mais quand je la raconte, on me regarde ensuite d'une drole de facon.
C'etait un dimanche de regate sur la riviere comme il y en a tant un peu partout. Nous devions aller au club d'en face a environ 1 km.
Il y avait evidemment un epais brumard sans quoi il n'y aurait pas d'histoire.
Le vent etait faible et variable, l'eau lisse et grise elle aussi.
Nous nosu sommes perdus. Et le compas? Ben on ne l'avait pas ouvert, c'etait trop facile, on ne peut pas se perdre sur une riviere, suffit de suivre les bords.
Ben nous on s'est perdu. Meme qu'un moment on a vu la cime des peupliers au dessus de nos tetes, c'est souvent en l'air qu'il faut regarder dans ces cas la.
Heureusement, les gars du club d'en face ont alors actionne leur corne de brume et on a pu les rejoindre.

Le seul probleme c'est qu'il n'y a pas de peupliers a moins de 5 km a la ronde et qu'on n'a certainement pas ete aussi loin.

Depuis je cherche des peupliers en me posant bien des questions...

14 mai 2003

Puisque tu parles d'allu...
Une ballade en école de croisière, de St Tropez vers l'est, départ en fin d'aprèm. tout petit temps, brise de mer finissante, et avec la nuit, environ 3 noeuds de vent, pas plus, et le brumard de Kaj. Epais, le brumard. Il tiendra jusqu'à l'aube. Comme je ne veux pas laisser les stagiaires seuls avec ce temps, je passe la nuit dans le cockipt. En fin de nuit, sur tribord, je distingue une masse grise. J'écarquille et que vois-je ? Un sous-marin en surface, stoppé, tout à côté ! J'écarquille un peu plus encore et je vois très nettement des marins qui étendent du linge sur un bout tendu entre l'acant et le kiosque !

Puis, brusquement, tout disparaît ! A force de ne pas dormir et d'écarquiller, mes yeux avaient tout inventé. Peu après, le soleil s'est levé, le brumard s'est couché, et moi avec !

A +

16 mai 2003

Brouillard hallucinogène...
Au risque de faire dévier cette intéressante rubrique dans une direction inattendue ( il n'y a pas que dans le brouillard que l'on s'égare) je relève l'expérience hallucinatoire d'Osmose, qui, soit dit en passant, me rassure un peu. A forçe de privations de sommeil, de gamberges en roue libre dans la tête et la solitude du cockpit, et à forçe de forçer nos perceptions à la limite de ce qu'elles peuvent ou ceux qu'elles veulent, il nous arrive de voir ce qu'on a envie de voir, ou ce que notre subconscient nous a donné envie de voir ou d'entendre, et ... ça fout le trouille. Aprés avoir vérifié à plusieurs reprises le niveau de la bouteille de whisky, il m'est arrivé de me demander si je ne devenais pas ravagé. Entre l'Ile qui recule en même temps que le bateau avance, et le mec qui t'appelle par ton prénom à plusieurs reprises depuis le tableau arrière, y-a des moments ou on se pose des questions, souvent au petit matin, quand le froid et l'humidité vous ont traversé. Alors un grand café un morceau de chocolat, un quignon de pain, un gant d'eau chaude sur le pif, les infos à la radio, et normalement le papillon posé sur l'épaule ...s'envole tout seul ....

16 mai 2003

Dans le coltar
"Entre l'Ile qui recule en même temps que le bateau avance, et le mec qui t'appelle par ton prénom à plusieurs reprises depuis le tableau arrière, y-a des moments ou on se pose des questions"

Ca t'es arrivé, ça ?! Pas mal...

Mais le plus beau récit d'allu que je connaisse, c'est celui de Slocum, quand il s'est empoisonné avec du poisson pourri (de mémoire), et qu'il a discuté un long moment avec un fantôme, le pilote de la Pintà.

Bon, rien à voir avec le brumard...

A +

16 mai 2003

j'ai changé de marque de clope !

Ah oui c'est pas triste aussi les hallus !

Juste pour l'anecdote rigolote: traversée continent/Corse en été, au moteur. De quart la nuit,seul dans le cockpit, pas grand monde, et quelques ferries au loin. La routine, quoi. Je ferme un petit peu les yeux, j'ai l'habitude de "checker" toutes les 10 mn entre les deux.

Je relève la tête pour mon check, et là stupeur:
au loin, j'aperçois un ferry avec un spi tout rouge à l'avant !!

Oui, un putain de ferry avec un putain d'énorme spi rouge vif !!!!

1 ou 2 minutes de stupeur totale, puis je réalise: c'est la lune qui s'est levée, en forme de croissant et rouge vif. Elle s'est levée juste au moment où le ferry passe et se trouve juste à sa pointe avant. Avec sa forme et sa couleur, on aurait vraiment cru que le ferry avait sorti son spi !

Cette nuit là, c'était dans ma tête qu'il était, le brouillard !

17 mai 2003

Le chant des sirènes dans la brume
Non je ne confonds pas sirène et corne de brume.. mais n'anticipons pas.

J'étais à Port Haliguen et je voulais rentrer à Lorient, en plein mois d'août. Je quite ma place le matin pour franchir la chaussée de Quiberon par le passage en terre. Je naviguais en solitaire.

Le passage en terre serpente à travers les rochers, à ras de la Pointe de Quiberon. Il évite le détour par la Teignouse. Je le pratique par beau temps et à l'étale.

Il était 9 heures du matin environ, l'entrée du passage était en vue, elle doit faire une trentaine de métres de large. Je voyais les balises successives et 5 ou 6 bateaux me précédaient.

Tout d'un coup j'ai froid, je rentre mettre un pull de plus, je reviens à la barre et je trouve que le paysage a changé. En réfléchisant je comprends que las balises les plus lointaines ont disparu. La brume est en train de se lever.

Je continue à avancer, je m'interroge pour savoir si je tente le passage mais la visiblité reste de quelques centaines de mètres.

A moins de 100 m de la passe la brume s'épaissit, je ne vois plus qu'un seul bateau devant moi, l'ilôt à tribord s'estompe.

Le bateau devant moi, à 30 m, est englouti à son tour alors qu'il fait demi tour.

J'en fais autant et tire un bord vers le nord. Bientôt le soleil revient, la visibilité s'éclaircit et je retourne vers la passe. Dès que je me rapproche je replonge dans la purée de poix.

Pendant deux heures je vais ainsi tirer des bords, en lisière d'un banc de brume stationaire passant du plus éclatant des soleils à l'absence totale de visibilité.

Je finis par renoncer et par rentrer à Port Haliguen.

Le soir je programme des way-points très serrés sur mon GPS pour franchir le passage et je me présente à nouveau le lendemain. Il y a un peu de brume mais pas auatnt que la veille. Je passe en m'aidant du moteur pour ne pas traîner.

Passé Quiberon, j'arrête le moteur. Je remonte le long de la côte sauvage avec une brume un peu plus dense. Je suis seul sur la mer à peine ridée, aucun bateau aucune terre en vue sauf une tourelle en limite de visbilité, pas un bruit.

Et puis je me mets à entendre le chant des sirènes. Un chant très doux, très mélodieux dont je ne distingue pas la paroles.

Je le situe à l'arrière, un peu au large là où il n'y a rien.

J'en profite une demi heure, puis progressivement je vois apparaitre la silhouette d'un voilier qui me rattrape. Deux jeunes enfants sont installés sur la plage avant et chantent...

Michel Laurens

21 mai 2003

les rigolos
Il y a des rigolos qui s'amusent bien dans ces conditions inquietantes.
Il y a un equipage qui un jour de brume tres epaisse a traverse le port de Sauzon dans l'annexe en soufflant dans un biniou ou Cornemuse comme vous voudrez.
Les enfants, et sans doute quelques adultes, etaient glaces d'effroi.

Chacun s'attendait plus ou moins a voir surgir le monstre du loch ness local.

J'espere que l'auteur de cette bonne farce lit ces lignes. Nous avons beaucoup aime.

21 mai 2003

hallucinations.... encore
Ceux qui pourraient en raconter des tonnes sont les gars de l'Aurore.

J'etais equipier sur "second Life", les anciens se rappelleront, en bateau accompagnateur de l'Aurore en 87ou88 et entre Kinsale et la bretagne sud, l'etape a duree une eternite due a des vents faibles.
En fin de course, nous suivions un des concurrents qui s'est mis a s'engueuler avec quelqu'un a bord pendant au moins 10 mn???? Evidemment l'aurore est une solitaire???

Le lendemain de l'etape, ce concurrent nous a raconte qu'il etait persuade de voir un gars sur l'avant de son bateau et qu'il l'engueulait, pensant qu'il allait se faire disqualifier.

Et ils etaient au moins 4 ou 5 a avoir eu des trucs semblables...

Fatigue fatigue quand tu nous tiens

La Giraglia

Phare du monde

  • 4.5 (198)

La Giraglia

2022