Bretagne, naufrage en cours

08 oct. 2010
08 oct. 2010

?????? AIS / RADAR/ VEILLE ???,,
Comment est il encore possible a l'heure actuel d'avoir ce genre d'accident avec toute la technique embarquée ??,

08 oct. 2010

généralement
C'est simplement que le capitaine polonais dormait pendant que les 8 membres d'équipages philipins étaient en train de jouer au cartes ou de manger et qu'au final, il n'y avait personne à la passerelle pour entendre les alarmes qui sonnaient depuis une demi heure.

Jacques

08 oct. 2010

avec toute la technique embarquée...
oui bien sûr, encore faut-il qu'un humain soit présent pour tenir compte des infos fournies par la belle quincaillerie électronique.
Ce n'est pas toujours le cas, cet "accident" en est sans doute la meilleure illustration.
Il y a aussi des délinquants sur les mers qui ne sont presque jamais sanctionnés à la hauteur de leurs délits.

08 oct. 2010

Franchement y'en a marre
c'est de longues années de prison ferme qui devront être prononcées pour les responsables.
Deux cargos qui ne se voient pas! Imaginez que vous êtes en voilier au même endroit!
Autant qu'un alcoolique au volant doit être verbalisé, ces assassins des mers aussi.
Y'EN A MARRE

08 oct. 2010

ta raison
ces gens là devraient passer directement par la porte prison ,entre la pollution et le danger qu'ils sèment en mer
:policier:

08 oct. 2010

Qui plus est
sous pavillons de complaisance. Qui sera responsable?

08 oct. 2010

Appel à l’Equipage
Avant de pendre les coupables, attendez au moins de savoir ce qui s’est passé. Vous commentez des faits qui sont emis par un journal, et repris par un autre média, dont on peut largement douter de la valeur rédactionnelle. On ne possède pas le 10e des faits réels…

08 oct. 2010

J'allais le dire, eliot.
1 *

Pourquoi malgré la technologie actuelle, la ceinture, les air-bags, les limitations de vitesse et d'alcool, y a-t-il 4.300 morts par an sur la route en France ?

08 oct. 2010

Quoi qu'il en soit
ce type d'accident est malgré tout "régulier". Alors, même si les faits ne sont pas encore avérés et les causes pas encore connues, il reste que la vigilance en mer sur ce type de navire n'est pas suffisante. Qui n'a jamais croisé de bateau fonçant sur lui sans le moindre soucis. Cela m'est encore arrivé il y a un mois par un chalutier, qui n'était pas en pêche! En revanche, je reconnais que lors d'un autre trajet, un cargo qui faisait une route de collision avec moi s'est dérouté! Merci à lui.

08 oct. 2010

+1
Tout a fait d'accord, même si on a pas encore les détails, ce genre de collision entre deux bateaux de près de 200m de long, ne devrait pas arriver alors qu'il suffit d'un membre d'équipage pour surveiller les instruments.

Est ce que vous voyez des avions se rentrer dedans tous les jours? non (heureusement!), et pourtant le trafic est très dense également.

D'autant que c'est le plus souvent des raisons économiques qui provoquent ces accidents.

Si la communauté internationale se donnais les moyens de sévir avec préjudices financiers importants même pour les pavillons de complaisances, vous verriez qu'il y aurait bien moins d'accidents ...

Et il ne s'agit pas du tout de pendre haut et court les équipages, le problème est ailleurs...

Effectivement y'en a marre!

08 oct. 2010

y a marre
ou mais... relativisons.

Que ce soit en tonnes "impliquées" ou en nombre d'accidents, le transport maritime reste un des plus sûrs. Même si on peut certainement toujours améliorer.

Il y a beaucoup plus de camions citernes qui sont impliqués dans des accidents tous les jours en Europe.

Il faut aussi voir ce qu'il transporte comme solvant. Tous ne sont (heureusement) pas fortement toxiques.

Le seul "problème" avec la transport maritime, c'est que c'est toujours aux mêmes endroits que ça se passe... et en tant qu'amoureux de la Bretagne, je comprends l'exaspération.

08 oct. 2010

bien sur ...
tu as raison, mais ce qui est exaspérant, c'est que dans la plupart des cas, les accidents pourraient être évités facilement, simplement en veillant, ce qui est tout de même la base en mer ...

Par exemple ici, il s'agit de deux bateaux récents, donc certainement en bon état ...

08 oct. 2010

c'est sûr
que dans un monde parfait, si tous le monde respectait les Codes (de la route, de navigation, ...) il n'y aurait plus d'accident autre que les rares coups du sort.

Ainsi, si tout le monde circule à une vitesse adaptée pour pouvoir s'arrêter devant tout obstacle et que tous le monde redouble de prudence, la logique imposerait qu'il n'y ait alors plus d'accident.
Même pour les pannes mécaniques, la cause humaine est toujours présente quelque part (le boulon a-t-il été bien serrer, n'aurait-il pas fallu remplacer tous les boulons car un sur un milliard présente un défaut grave, ...)

Et en plus, sans accident et sans délit, on pourrait se passer de la plupart des assureurs, carrossiers, réparateurs, médecins, traumatologues, experts, avocats ... même les journalistes auraient du mal à remplir leur colonnes.

Mais pour atteindre ce monde parfait, il faudrait d'abord supprimer le facteur humain, donc l'être humain ... et le monde ne serait alors plus aussi parfait.

Alors prenons le monde comme il est et tentons juste de l'améliorer un peu.

08 oct. 2010

Pas sur, Brufan
Le transport maritime un des plus sur moyens de transport ?

En km parcouru, c'est au contraire le plus dangereux des moyens collectifs : fr.wikipedia.org[...]nsports

Seuls les moyens individuels sont plus dangereux (dans l'ordre du plus au moins dangereaux, moto, à pied, voiture, vélo).

Et le bateau est 3 fois plus dangereux que l'autocar, pourtant souvent regardé de travers et qui ne bénéficie pas de l'assistance du contrôle maritime.

6000 tonnes de solvant. Au moins, en Manche, il va vite se diluer...

Jacques

09 oct. 2010

6000 T de solvant
c'est pas le moment de sortir si vous avez une barque en polyester!!!!!:goodbye:

08 oct. 2010

6000 tones de solvant
ça va détruire quelques galettes récalcitrantes de mazout!
:acheval:

08 oct. 2010

Doucement quand même
Jacques, si tu relis tu verras qu'il ne s'agit que de navires transbordeurs car ces chiffres ne concernent que le transport passagers.

Sur les 47 000 navires qui tournent autour du globe, 4000 seulement reçoivent des passagers.
Et combien de transbordeurs sur ce chiffre ?
That's the question.

Ces chiffres sont d'autant plus débiles qu'on ne sait pas ce qu'est un transbordeur.
S'agit-il de traverser la Seine en-dessous de Rouen ou le Bosphore ou le Pacifique ?

Méfiance.
Alors, de là à dire que le transport maritime dans son ensemble est le plus dangereux, ....

08 oct. 2010

incroyable !!!
et le plus fort,
le cargo "en grande difficulté" abandonné,
mais l'autre ne "serait pas endommagé ??"

pas croyable ...

halte aux chauffards des mers ! :-(

08 oct. 2010

Bil, c'est heureux
C'est heureux que l'équipage qui ne peut plus faire grand chose avec les moyens du bord soit évacué.

c'est aussi heureux que l'autre cargo soit presque indemne. Un cargo par le fond (enfin, il n'a pas encore coulé), c'est déjà un de trop.

08 oct. 2010

traffic
il y a plus de 600 passages de navires marchands par JOUR dans la Manche,
tout accident est inacceptable mais ... statistiquement très probable, mème si ... inacceptable bien sur, c'est comme les avions qui tombent ...
Il est évident que les certifications des équipage n'ont pas les mèmes niveaux partout, mème si les brevets obtenus sont mondialement reconnus et controllés, on les obtiens en quelques mois ici, et en plusieurs années d'université chez nous ...
il faudrait y mettre de l'ordre, mais il faut savoir que les armateurs ont aussi beaucoup de mal à trouver des européens qui veulent encore naviguer ...
cela dit en sachant qu'il y a un gros intérèt économique à employer chinois ou ukrainiens parlant 2 mots d'anglais.

Heureusement, les niveaux de salaire de ces équipage est en forte hausse (la demande augmente, le prix augmente), c'est exactement comme pour le reste de l'économie mondiale. Une remise à niveau qui fait mal chez nous en Europe, car eux montent, nous on descend.

Le niveau dans les écoles de navigation étrangère ne fait que s'élever, c'est l'évolution (chez nous aussi, on est passé de 2 à 3 puis à 4 ans de cours), mais on est encore loin du compte ...
Pour info, ici, sur 24 membres d'équipage, 10 staffs belges/hollandais, 4 sous-off ukrainiens (bof), 2 sous-off philippins (très très bien), 7 autres philippins (très très bien). La boite construit 4 nouveaux bateaux, il nous manque 150 officiers staffs (Capt, ChEng, Mates, Eng, elecs) à trouver avant fin 2011, et on en trouve pas en Europe ...
Bon vent !

08 oct. 2010

C'est bien connu
Le défaut de veille à la passerelle en raison de la fatigue des marins est un fléau.
Les 4/5 des accidents ont lieu entre 23h et 8h.

Et tout le monde sait que les veilles ne sont pas convenablement assurées au point que le MAIB (équivalent du BEA mer côté britannique) plaide pour une révision de la convention (STCW 95 pour les pros) : présence de 2 officiers pont en plus du commandant plus un veilleur supplémentaire la nuit.
Mais comment faire quand on sait qu'il y a des navires armés à 7, voire 5 marins parmi lesquels 2 officiers pont dont le capitaine sont contraints de se relayer par bordés de 6 heures.
Un rythme très dur à tenir surtout sur des navires de petite taille qui doivent assurer en plus des opérations commerciales.

Bien d'accord avec Moscatel.
La pénurie d'officiers est mondiale.

08 oct. 2010

stop aux analyses un peu rapides
On n'est plus dans les années 40 ou 50 !

Savez-vous ce qu'il y a à bord de tels navires (récents) comme dispositifs anti-collision ? radar, AIS , les deux doublés avec seuils d'alerte à déclenchement de rayon de sécurité

Alors, mettre des hommes en sus n'arrangera rien si pas un seul est en même d'entendre les alarmes gueuler à tout va ; et quand elles le font, il reste au moins dix minutes pour engager l'action corrective.

Alors, il n'y a pas faute de vigilance à la passerelle, il y a tout simplement faute de présence et compte tenu de la zone de navigation, c'est un grave manquement qui mérite une condamnation très sévère

08 oct. 2010

pour qui ?
Quand il y a manquement au service sur un navire, c'est de la responsabilité de commandant, pas des lampistes ; le code maritime est très clair à ce sujet.

Et si le commandant estime n'être pas en mesure d'assurer la sécurité par manque d'effectif, il a le devoir de refuser de prendre la mer.

Je n'étais pas dans le mar mar , mais ancien pilote d'avion pro ; jamais je n'aurais pris l'air avec un navigant technique manquant, et je ne connais aucun pilote qui l'aurais fait.

Mais patience, cette affaire viendra forcément devant un tribunal, en France compte tenu de l'accident dans la zone maritime sous autorité française : vous verrez alors les conclusions du tribunal...

09 oct. 2010

Effectif à la passerelle


Le personnel de bord est pris entre le marteau des décisions d'effectif (c'est l'état du pavillon qui fixe -souvent chichement- la composition de l'équipage) et l'enclume des conventions internationales qui précisent des seuils de travail et de repos difficiles à respecter.


Oui, mais les voies de circulation en Manche sont de la compétence conjointe des Britanniques et des Français ; il serait possible d'étudier un réglement conjoint au terme duquel on stipulerait une veille minimale à la passerelle dans ces voies de circulation. (au même titre que l'on stipule des dispositions techniques pour les navires passant des ces eaux)

Nous n'avons que faire de vouloir légiférer pour le reste du monde ; occupons-nous en priorité de nos côtes !

09 oct. 2010

ce qui est plutot rassurant dans tout ca...
c'est que, d'apres l'article, Monsieur le Ministre en personne est prevenu avant le Cross lui-meme ( une demi-heure avant ! ).
Qui a dit qu'on etaient pas bien diriges, hein !!!
:-D :-D :-D :-D

12 oct. 2010

pour celui qui venait de Babord....
il ne faut pas oublier que nous sommes en 2010
et nous plus du temps de mon grand père qui a naviguer encore sur un vaisseau de "Haut Bord"
cette année j'ai investi dans un récepteur AIS les gros ont les Deux "emetteur et récepteur" avec alarme réglable en temps et en Distance
c'est la première fois que je fais dérouter un pétrolier, précisément le 7 septembre à 18h45 il s'appelle le "VOGUE TRUST" pavillon MORAVIA, faisait une route au 193°sur mon Babord, moi au 154° venant de Barcelone direction Pollenca Majorque, je l'ai appelé sur le 16 voyant que l'azimut ne bougeait pas, il m'a répondu au bout de mon 2ème appel et c'est détourné d'une façon importante pour m'éviter, je l'ai remercié, comme quoi, il y a quand même des bons. Je régle mon alarme AIS à 10m de jour, la nuit un peu plus surtout sur les routes ou il y a des NGV + de 35/38Nd! ce qui fait 15mn maxi, et ils sont sur vous.
Mais un conseil quand vous avez un doute ne vous y prenez pas trop tard pour les appeler, à la fin il était à moins d'un mille!!!

08 oct. 2010

Condamnation sévère pour qui ?
Un équipage trop restreint, même s'il est conforme à la décision d'effectif et aux conventions internationales, ne permet pas aux responsables de la conduite du navire de se reposer suffisamment pour conserver une capacité d'analyse et de décision nécessaire à la navigation.

Il y a un décalage entre le titre de ton post et sa conclusion peut-être due à une analyse un peu rapide.

08 oct. 2010

Tu parles de personnel manquant ?
Tu vas un peu vite. Pour l'instant on se sait rien de cette collision.
Tu as mené une enquête ? Ca y est ? C'est bouclé ?
Qui te dit que l'équipage n'était pas au complet ?

Le personnel de bord est pris entre le marteau des décisions d'effectif (c'est l'état du pavillon qui fixe -souvent chichement- la composition de l'équipage) et l'enclume des conventions internationales qui précisent des seuils de travail et de repos difficiles à respecter.

Et le combat n'est pas gagné : pénurie d'officiers et chute des taux de fret n'encouragent pas les armateurs à aller dans le bon sens.
Et c'est sans compter avec l'évolution technologique et l'automatisation.

Actuellement aux pays-Bas des études sont menées pour prouver qu'il n'y aura bientôt plus besoin de chef mécaniciens sur les caboteurs.

09 oct. 2010

occupons-nous en priorité de nos côtes !
Non !

Le rail d'Ouessant se situe dans la ZEE et ne fait donc pas partie du territoire national en terme de droit.
La France y est souveraine pour exploiter les ressources et ça s'arrête là.
Tous les états peuvent y naviguer comme ils l'entendent.

Seule une évolution des conventions internationales peut être envisagée pour faire avancer le bazar.

09 oct. 2010

Quant à la comparaison
que tu fais avec l'aéronautique, admettons qu'aucun pilote ne partirait avec un effectif technique restreint.
Par contre y en a un certain nombre qui n'hésitent pas à décoller avec du matos douteux.
C'est d'ailleurs pour ça qu'une liste noire des compagnies aériennes a été mis en place.

09 oct. 2010

J'imagine mal
que l'alerte émise par le cargo atterrisse d'abord sur la table de chevet du ministre. :mdr:

09 oct. 2010

la penurie d'officier
ca me rire ...
en france je connais nombre de marin sur le carreau parce que pas bac +4 mais qui pourtant avec 10 ou 20 de nav sont plus a même que certains lieutenant a tenir un quart ...
le problème c'est la non reconnaissance des compétences chez nous et c'est bien dommage

09 oct. 2010

Et l'autre bateau
il est ou? Il dit quoi? Peut etre autre chose qu'une collision...

09 oct. 2010

pénurie d'officiers et reconnaissance des brevets pèche et petit tonnage
pas faux et dommage!
dans le dragage, hollandais et belges ont été ... créatifs et sont parvenus à convaincre les autorités maritimes nationales d'attribuer des brevets stcw95 à ceux que la pratique de la nav (prouvée) avait amené au mème niveau de connaissance pratique et théorique que les brevetés Marchande.

Et lorsque ce niveau doit ètre complété, on a créé des formations rapides mais dignes pour qu'ils obtiennent ce niveau.
Ces brevets sont malheureusement très difficilement reconnus par certaines autorités maritimes (lors de Port State controls par exemple). Pas simple de mondialiser ...
Et mm dans le grand dragage, il manque du monde !
Sinon pour info, on cherche du monde (et des français), voir deme.be et sa filliale française SDI, et on préfère ceux qui n'ont pas peur de se salire et de bosser ... à bon entendeur
Bien à vous

09 oct. 2010

A priori,
la thèse de l'abordage par le quart arrière babord a été confirmée par la préfecture maritime.
Mais effectivement, quid de l'autre navire?

09 oct. 2010

L'autre
continue sa route.
www.letelegramme.com[...]193.php

09 oct. 2010

l'AIS
dont nous ventons régulièrement ses vertus,
C'a sert à quoi ???
JJ

09 oct. 2010

la double coque

il ne faut pas croire qu'elle soit la panacé .
Elle apporte dans des petites voix d'eau un plus. Elle n' apporte rien en cas de breche profonde par exemple lorsque deux bateaux ce rentre dedans perpendiculairement .

Elle a l'inconvenient de faire giter le bateau (c'est le cas que l'on observe actuellemnt) et le bateau peut tres rapidement chaviré si sa stabilité avant avarie est petite.

Le gros avantage presentement c'est que ça a permis de faire sortir de la flotte les vieux bateaux et de les remplacer par des double coque et de donner du travail aux chantiers navales qui en avaient grand besoin.Des bateaux neuf seront toujours plus resistant que des bateaux ayant travaillé 20ou 30 ans

Seulement lorsque les double coque seront a leurs tour vieux mal ou pas entretenu les risques ,les dangers seront sans commune mesure avec les bateaux a simple coque ,le dangers sera infiniment plus grand .C'est le Havre,Douge rayé de la carte par l'explosion d'un petrolier.

josé

09 oct. 2010

sur les bateaux de plus de 100m

il y a depuis toujours des compartimentages ,double fond et cloisons étanche .

-Tous les bateaux à passagers sont compartimenté quelque soit leurs zones de navigation.
-les bateaux de "charges" de plus de 100m doivent etre aussi compartimenté .
-les bateaux de pêche aucun compartimentage à part la cloison d'abordage à l'avant.

josé

09 oct. 2010

Autre problème....
La corrosion entre les deux coques, qui risque d'être pire que le mal que l'on cherche à éviter.

09 oct. 2010

En tout cas
même si cela ne règle pas tout (loin de là ; et notamment vis à vis des voiliers...), on peut se féliciter du principe de la double coque.

Même si cela rencherri sans doute le cout du transport, dans le cas présent, cela semble avoir été utile !

09 oct. 2010

je ne suis pas spécialiste
mais j'ai un peu de mal sur l'idee que l'on regresse en terme de securité.
Pour l'heure, sur ces bateaux, n'y a t il pas des cloisonnements qui limitent les zones remplies d'eau et donc la gite ?
Pour l'avenir, si leur vieillissement pose un probleme, après le premier accident qu'il faudra malheureusement attendre..., ne sera t il pas toujours temps de règlementer ?

Encore une fois je ne suis pas spécialiste. ;-)

09 oct. 2010

Le double coque, oui, mais attention quand même.
L'avantage, c'est que les cloisons des citernes ne sont plus en contact qu'avec le crude plutôt protecteur.
Les ballasts sont dotés de protections cathodiques supplémentaires contre l'électrolyse. Plus facile aussi à inspecter car il n'y a jamais de cargaison et les ballasts ne sont pas pollués par les résidus de crude.

Par contre, apparitions inévitables de poches explosives dans les ballasts (nombreux détecteurs of course).
Il faut donc ventiler et inerter comme pour les citernes.

Les armements scrupuleux font embarquer des équipes dédiées qui inspectent et repeignent en permanence lors des voyages à pleine charge.
Mais tout ne le font pas car les successions d'inertage et de ventilation des ballasts compliquent l'accès à ces volumes étriqués.

Sans être un spécialiste non plus, je dirais :
simple coque : danger de pollution direct
double coque : danger d'explosion

09 oct. 2010

et oui
c'est bien là aussi qu'est le probleme.

et puis les constructeurs ne sont pas fou.On s'est enfourné dans la breche .

  • 1/ la reglementation sur la "solidité" est resté la m^me resultat ,double coque égal épaisseur d'echantillonnage plus faible (pour faire vite) .(économie de prix)

    -2/ espace entre les double coque donc suppression des anciennes gaines technique qui permettait de faire passer le tuyautage ,l'electricité,le ventillation etc etc .donc maintenent tout celà passe entre les double coques (économie de prix) mais les visites l'entertien est devenu bien difficile . on se contante de mettre des detecteurs .

par contre avec une simple coque et bien la moindre petite fuite (et ça ne manque pas sur les vieux bateaux) est immediatement detectable sur l'eau ,ça pollu mais c'est pas un danger caché,surnoi

12 oct. 2010

Et ça continue ...
Le 8 octobre :
www.lematin.ch[...]-308837

Et ce matin :

www.lematin.ch[...]-334548

17 oct. 2010

Points intriguants et réglementations laxistes
Plusieurs point m'interpellent dans ce récit d'accident :
- sur un bateau de 120m naviguant 24h/24 il n'y a que 13 membres d'équipage. Pour donner un ordre de grandeur j'ai vu 13 employés se relayant pour assurer 2 postes 24/24 en bureau. Comment peut-on avec un équipage si réduit effectuer 24h/24 7j/7 la veille, la navigation, l'entretien du moteur, la cuisine, les corvées ménagères, ... J'ai l'impression qu'on prévoit juste l'équipage minimal nécessaire pour les traversées océaniques (où on peut se contenter de passer à la passerelle une fois par heure) et considère qu'à l'approche des côtes ou des zones fréquentées tout le monde sera sur le pont, sans tenir compte de la fatigue des marins ;
- le bateau est abandonné par son équipage avant d'être remorqué, ça me paraît un peu tôt. L'équipage savait probablement qu'il risquait sa peau en étant si peu nombreux sur un engin pareil, incapables d'assurer la suite. ou se savait incompétent. Ou alors les évènements ont fait penser à un naufrage imminent avant une stabilisation.
- un chimiquier récent est sensé être un bateau particulièrement fiable : les cuves et leurs alentours résistent à toutes sortes de produits chimiques qui pourraient endommager le navire, la structure est calculée pour éviter les effets de carène liquide ou les risques d'envahissement de grands volumes en cas de petites collisions. Donc un risque de naufrage bien plus faible que celui des pétroliers poubelle qui ont décoré les côtes bretonnes.

Cela dit le transport maritime reste globalement très sûr et les cargos coulés dans l'année ne sont guère nombreux. Mais cela n'empêche pas de revoir les réglementations internationales (bien faibles dans ces eaux "internationales", par tradition sans loi) pour éviter que des armateurs inconscients et sans scrupules envoient en mer des navires de 200m avec l'équipage de navires de 20m ou dans des conditions techniques désastreuses, juste pour économiser une poignée de dollars.

Quant à la comparaison avec le pilote d'avion, les avions volent rarement 24h/24, ils passent généralement beaucoup plus de temps aux escales qu'en vol, où ils bénéficient de beaucoup d'attention. L'équipage bénéficie aussi de ce temps de repos. Les accidents étant aussi beaucoup plus médiatisés (à cause des passagers) la réglementation me paraît nettement plus sévère, en tout cas pour ceux qui se posent en Europe.

17 oct. 2010

13/2
13 personnes pour 2 postes !!!!!
gast!
enfiler des perles peut être?

18 oct. 2010

no comment!
merci de la précision.

17 oct. 2010

précisions sur ces 13 personnes
Ces 13 personnes se relaient pour assurer les 2 postes hautement spécialisés de prévisionnistes de Météo-France en Guadeloupe, 24h/24, 7j/7, 365j/an. C'est nécessaire pour respecter la loi française (35 heures, congés, majorations pour la nuit, arrêts, ...) C'est même parfois un peu juste en cas de maladies.
Bien sûr ce n'est pas directement comparable à l'équipage d'un cargo mais ça donne une idée du rythme imposé au matelots et de la fatigue pouvant en découler, sachant qu'ils sont parfois moins nombreux d'après moscatel.

17 oct. 2010

la vie de bureau...
et la vie de marin ne sont sans doute toujours pas comparables ... (j'ai travaille a terre et suis reparti qd mm),,

les conditionse de vie des marins se sont bien ameliorees au fil du temps, mais restent en effet bien differentes des vies de terriens,
en 1986, j'ai commence par faire 6mois a bord/2 mois a terre, puis 4/2, puis 2/1, actuellement 6 semaines/6 semaines (le reve !),
Pour les equipages moins chers que nous, meme evolution, mais ils sont passes de 12mois a bord a 4mois,

vie de marin vie de p...ain,
rien n'a change, malgre tt,
si on compare a (vos) vies dites "normales",

on continue a bosser 7j/7, entre 10 et 12h / jour effectives, et en quarts de jour et nuit,
13 pour 120m, c'est en effet plus ou moins ce que prevoient les armateurs actuels, europeens compris,

ca fait :
Pont :
Capt, 1stOff,2ndOff,3rd Off (en 3 quarts de 2x4h),
2/3 matelots, ou cadets,
Machine :
Chef, 1stOff, 2Off,elec, 2x subalternes ou cadets (de jour, il n'y a plus de quart de nuit en machine depuis longtemps, sauf zone de traffic et portuaires)
Cuisine : 1x cuistot,

D'un point de vue purement operationnel, on peut mm faire avec moins sans etre dangereux pour autant (ne le dites pas a mon boss),
On peut mettre le Capt et le ChefEng dans les quarts ...
mais pas pour l'entretien a long terme ou les cas difficiles, c'est bien sur souvent trop peu,
On fait d'ailleurs de plus en plus appel a la sous-traitance pour les reparations dans les ports ...

encore une reflexion,
on a pas, comme a terre, l'occasion de faire 10 reunions avant de prendre des decisions ...
on est pas assez nombreux pour cela,
et l'efficacite demandee ne correspond pas a nos methode de travail ...

je suis malgre tt comme toi tres etonne que tt l'equipage se soit sauve d'un navire qui n'etait pas (encore) en perdition. Je suppose que le Capt devra s'expliquer sur ce point !

17 oct. 2010

merci moscatel !
etant un plaisancier lambda , je suis content que tu nous fasses partager ce qui ce fait dans la mar mar ! merci !

17 oct. 2010

oui
intervention intéressante, merci

17 oct. 2010

J'ai entendu dire , mais ??
que l'effectif pourrait être de 18 ou 20 sur les super-pétroliers de 200 ou 300000 tonnes

sous toute réserve pour cette info

Alors, compte tenu de 3 bordées, on ne doit pas croiser beaucoup de monde dans les couloirs...

17 oct. 2010

Sous pavillon
français.

17 oct. 2010

De grands moments.
J'ai passé 8 jours avec mon fils à bord du CMA CGM Médea.
4 escales en France, Pays-bas et Allemagne et donc ce n'était pas de tout repos à bord de ce bateau de 350 m (9500 conteneurs).
Officiers français et personnel d'exécution roumain.

On garde un très vif souvenir surtout des nuits passées à la passerelle.
Mon fils ne voulait pas dormir ailleurs que dans les fauteuils hyper-confortables et multi-position de la passerelle.
Magique.

Mais ça ne rigole pas souvent. Pas le temps.
Et c'est souvent aussi speed que dans une entreprise à terre.

Le personnel qui quitte le quart pour aller dormir ne traîne pas.

Le seul réel moment de détente, c'est la petite demi-heure qui précède les repas et les repas.

La nuit, ça veille sur les radars et l'AIS. En permanence.
Il y avait deux personnes (officiers ou sous-officiers) à la veille et une à la barre (pas toujours sur pilote).
Les cartes sont toujours utilisées et les points reportés.

On a très peu vu le capitaine, mais le second est omniprésent.
C'est lui qu'on rencontrait le plus souvent.
Il était partout. A toute heure. Et toujours très sympa.

17 oct. 2010

VLCC "Olympia"
317 000 tonnes de port en lourd sort du chantier Hyundai fin 2008.

27 à bord dont 6 officiers français, 3 élèves français, le reste de l'état-major est bulgare et le personnel d'exécution philippin.

17 oct. 2010

c'est correct
et pas nouveau !
mais bon, pour ceux qui croient qu'on joue aux cartes ... et qu'on passe de temps en temps a la passerelle quand on en a le temps ou l'envie ... evidement, ca semble peu,

en realite, c'est tt a fait gerable,
meme si on prefererait aussi etre 40 (comme il ya tres longtemps), histoire d'etre 10 au bar a boire une biere (apres le quart ...) ou causer (de bateaux), ou simplement pour l'ambiance,

C'est simplement comme a terre, on a pas automatise les bateaux, supprime les mats de charges et ameliore les peintures marines (bicomposants) pour rien,
le but est de reduire le personnel et d'augmenter les marges beneficiaires, comme partout, ... a terre

Il faut ajouter a cela que sur 18-20, il y a souvent X nationalites et X langues, cela permet l'enrichissement des cultures, mais la aussi, c'est une contrainte. Raconter ses difficultes et/ou ses bonheurs professionels et/ou prives dans une autre langue, ce n'est pas pareil !

Cela dit, j'adore mon boulot
Par notre isolement, La mer et la vie a bord reste 95% du temps bien plus paisibles et tranquilles qu'a terre, a mon tres humble avis,
et le "stress" des arrivees/ departs et zones de traffic reste extremement passionants et plaisants,

seuls nous manquent nos amours et nos enfants bien sur,
se quitter longtemps pour etre ensuite 24h/24 ensemble, ... drole de vie, mais la aussi tres intense et extremement BON,
Bon, je suis tres philosophes ce soir,
j'espere que je demystifie ainsi un peu l'image de ces monstres qui inquietent tant les voileux (comme moi) qui ne les connaissent pas,,
Bien a vous
Bruno

18 oct. 2010

achhh les nuits
en mer ... magique en effet !
mais c'est encore bien plus vrai a la voile, et en silence, si ce n'est le sifflement du vent, et les ploufs des dauphins qui accompagnent, bonne nuit !

17 oct. 2010

hee gast ! tis toch al gek hee (c'est du belge)
j'aime lire les journaux, ...

on est donc tres etonne de lire ce que les journaleux et autres profanes de nos metiers specialises et inconnus (comme les votres sans doute) ecrivent sur chacun de nos metiers quand un evenement de ce genre se produit.

On se dit donc qu'on lit chaque jour une montagne de conneries sur le metiers des autres ...

rectifions donc quand on le peut !

17 oct. 2010

très juste
et quand ils ont des infos venat de spécialistes, ils les réécrivent en les déformant dans leur propre jargon!
merci pour tes infos qui ont le mérite d'être très claires.

17 oct. 2010

d'accord avec ponton !
et encore merci pour les vrais infos !

18 oct. 2010

Choc violent
Au SW d'Ouessant les deux navires faisaient route vers le NE et s'apprêtaient à emprunter le rail montant.
Un vraquier de 200 000 t qui rattrapait le chimiquier YM Uranus, l'a heurté sur l'arrière Bb.
L'Uranus s'est d'abord couché sur Tb, destruction des sabords de passerelle Tb puis il a fait un demi-tour complet violent sur lui-même et a ricoché sur le vraquier Tb contre Tb ce qui a explosé ce qui restait de la passerelle.

Combinaison de survie capelée, les 13 hommes ont pris place dans le Free-fall.

Aucune mesure préventive possible de la part du Cross-Corsen, la collision ayant eu lieu dans une zone hors réception radar et de trop faible discrimination du signal AIS.

L'armateur du chimiquier porte plainte mais la France ne sera pas dans la boucle.

Cap Horn, Chili

Phare du monde

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Cap Horn, Chili

2022