bastaques au capelage

Mon propos va être générique car je ne me rappel pas du X95.
Sur des gréement 7/8 a bastaques, il faut distinguer 2 grandes familles

• barres de flèche poussantes : les bastaques servent a raidir l'étai mais le mât tient a peu près debout sans elles. (Surprise, First Class 8, etc ...)

• barres de flêche dans l'axe : les haubans tiennent le mât uniquement en lattéral.
  Si le profil de mât est faible (classique sur des bateaux typés régate) et retreint, l'inertie longitudinale du mât est trop faible pour supporter le porte a faux pataras / étai.
  Une des 2 bastaques doit toujours être sous tension pour empêcher le mât de partir vers l'avant sous la tension de l'étai, ou la poussé de la Gv.
  Le pataras n'a qu'un rôle de réglage.
  (Selection, X99, etc ...)

Pour les virements de bord, tu reprend ta bastaque sous le vent jusqu'au contact avec la voile, dans le virement tu reprends les quelques cm de mou restant, puis choque l'autre bastaque.

Dans l'empannage c'est un peu plus compliqué, le contrôle de la GV étant plus complexe, d'autant que ce type de gréement est souvent assorti de grande bôme.

Ne pas être effrayé non plus, ce type de gréement est normalement associé a des profils de mât de petite section mais de forte épaisseur qui sont capable de prendre des courbures impressionnantes.
ça ne tombe pas à la première fausse manoeuvre, ça tolère quand même l'erreur quelques secondes (évidement sans bastaques dans 40 knts c'est instantané).

Salut Matelot,

je crois que l'on dit la même chose mais que mon résumé était un poil excessif et a engendré une incompréhension.
En détaillant plus mes souvenirs de l'époque Selection sont :

POur toute les phases de relance (mole, manoeuvre, transition) bastaque pas trop prise --> tension d'étai "faible" ---> plus de volume sur la voile d'avant ---> favorise la relance.
Ensuite plus ça accélère plus on retend pour affiner.

la technique au virement était

Le tacticien debout sur le coqueron arrière,
La bastaque au vent sortie des mâchoires du self
son dormant coincé sous le pied.

La bastaque sous le vent au winch reprise à la main jusqu'au contact avec la grand voile / bome.
Dans le virement reprise maximum à la main (ça se fait naturellement avec le poids du corps avec l'inversion de gite) de la bastaque devenant au vent (peut être 20 ou 30 cm à brasser par rapport à la position préalable au contact).
Lever le pied pour larguer la bastaque devenu sous le vent.
En phase avec la relance, mettre progressivement la patate au winch pour tendre l'étai et affiner les voiles (cintre de mât qui augmente, flèche d'étai réduite).
Nos bastaques étaient marquées et l'on avait une règle graduée collée sur le pont entre le winch et la poulie de bastaque.
J'ai souvenir d'une amplitude réglage d'une trentaine de cm entre brise au près et portant.
La tension mise à la main pendant le virement était suffisante pour bloquer le mât - probablement a peu près équivalent à la position au portant.

Merci à vous. ça me pose quand même question pour un usage en famille (comprendre: manoeuvres en "semi-solo")...

... mais en croisière, en principe on manœuvre quand même beaucoup moins qu'en régate! (bords plus longs, pas d'adversaires à marquer ou à se dégager, ...)