Au près par 30 noeuds de vent

Bonsoir à tous, je viens de faire un tour sur le fil à propos de la décote en occasion des Bavarias et un intervenant pose la question à un propriétaire de Bavaria comment ça se passe au près par 30 noeuds de vent. On parlerait ici avec la mer du vent donc pas sous le vent d'une côte.
Est-ce que cette question traduirait un point faible potentiel des constructions de ce type ? (gros volume intérieur, faible rapport de lest).
Donc ma question, navigueriez-vous au près dans ces conditions ? Uniquement si vous n'avez pas le choix ? Si oui que se passe t-il avec votre vitesse et votre cap ? (et pour quel type de bateau).
Au plaisir de vous lire.
Pierre

L'équipage
15 sept. 2020
15 sept. 2020

Au près dans 30 nds le problème n'est pas le Bavaria c'est la voilure.
N'importe quel bateau se vautrera sans caper avec un génois roulé et poché, le même sous trinquette/ORC et 3 ris fera route.
On a pris notre dose de Meltem au près en Turquie et les bavaria étaient plutôt moins à la ramasse que les SO équivalents.


Cédric 1983:La voilure ET l’accastillage: c’est une évidence.Le fardage de certaines productions, ainsi que la raideur à la toile et la capacité du safran à garder le control limite quand même grandement la capacité de certaines productions à remonter dans la brise.Là où un sun shine passait avec un orc et 3 ris, au près, on a du mal avec un bavaria ou un sun odyssey génération 2020, même avec 1m de plus, sur le même parcours...·le 15 sept. 2020 21:32
15 sept. 2020

On a eu une course l année dernière avec 30 kns, 50 milles entre Ostende et Ramsgate. Un bav 9.6 easy a participé. Un winch de genois arrache. Comment un winch peut-il s arracher ? Lui au moins a réussi à traverser. Beaucoup ont abandonne.


15 sept. 2020

Connais tu les raisons de ces abandons ? 30 noeuds de vent ce n'est pas non plus énorme.


ptiplouf:Il y des petits bateaux de 8 ou 9m, voire plus petit, pour qui, avec la mer qui va avec, c est tout de même une epreuve. Pour les autres, tout le monde n a pas l envie, l equipage ou le matériel qui suit. Pour nous, par exemple, ce fut abandon : genois dechire. On a finit au moteur.·le 15 sept. 2020 22:15
Dr Feelgood:Sur ce parcours tu prends forcément 2 marées.Vent contre courant par 30 nds en Manche leve une mer grosse et déferlante. On s'est fait piéger plusieurs fois en rentrant du Solent.Ça n'explique pas l'arrachage de winches mais même en 35-40 pieds on serrait les fesses, je comprends que certains aient fait demi-tour plutôt que prendre 6 heures de ce régime.·le 15 sept. 2020 22:21
Pierre3:OK, oui je comprends. Merci pour ces détails.·le 15 sept. 2020 23:58
tiktak:30 noeuds au près en manche mer du nord c’est déjà très viril.·le 16 sept. 2020 13:53
15 sept. 2020

salut
si ta question est : un Bavaria avec 30nds de vent réel mer du vent courte 2 à 3 m. au près pendant 12 heures en renouvelant quelques fois ce genre de navigation.
ma réponse : ces bateaux ne sont pas vraiment fait pour ça donc tu risques vraiment la casse plus ou moins grave de matériel.
30nds réel au près ça commence à secouer sur moins de 35/39' il faut du bateau costaud, j'ai navigué sur Bavaria, c'est quand même limite comme échantillonnage gréement accastillage aménagement intérieurs, ce sont de bons bateaux mais pas des bateaux de gros temps pour lesquels il vaut mieux assurer sous toilé au portant.
ce n'est pas qu'un Bavaria (par ex. 36') ne va pas faire sa route dans ces conditions à 5nds / 50° du vent mais ça va cogner et mouiller dur et abimer le bateau.
défini plus précisément ton projet de nav pour avoir des réponses plus précises sur ton choix de bateau, il est assez rare d'aller chercher du près par 30nds réel en grand voyage, en petite nav côtière c'est différent.


Pexcha:Au près par 30 noeuds de vent dans une houle courte pendant 12 heures ? Excusez-moi mais ça arrive quelque fois ?Et donc on est en train de dire que le gréement des Bavaria n’est pas dimensionné pour étaler un gros coup de vent, genre 40-45 noeuds ?Il y a une très bonne chaîne YouTube, celle de Patrick Laine, qui va ou le vent le porte, en Bavaria, et souvent au près d’ailleurs. Il a pas l’air d’avoir peur pour son gréement. ·le 15 sept. 2020 23:35
Quizas:si tu le dis ... perso j'ai convoyé des Bavaria 36 et 39 dans ces conditions, je répond à la question (quand on parle près c'est au plus près des possibilités du boat, 30nds réel mer du large et pendant une certaine durée, pas en régate ou côtière ou dernier bord pour rejoindre le port, et spécifiquement sur petit Bavaria, sur d'autres types de bateau ce n'est plus le sujet) et je donne mon ressenti en respectant l'avis des autres, à l'initiateur du fil dans tirer les conclusions qu'il veut ·le 16 sept. 2020 00:17
Pexcha:Je me suis excusé ;) et je respecte ton avis. Je suis juste extrêmement surpris. Après je pense que pour préserver le bateau et l’équipage, on va sans doute adapter sa route plutôt que de s’entêter à remonter vent et mer. Simplement lire qu’un bateau de série risque de casser son gréement dans ce genre de conditions est assez choquant.·le 16 sept. 2020 00:16
Quizas:oui bien sur ne pas s'enteter à remonter au vent dans des conditions difficiles quelque soit le bateau, pour le gréement du Bavaria j'ai un 36 juste à coté de moi pour me le rappeler, quand je vois le pataras patte d'oie amuré sur le tableau arrière juste avec un petit pontet et un manillette de rien du tout (j'ai le même pontet et manille sur mes filières !)même si il y a peu d'effort sur le pataras ... et le diamètre du haubannage je te jure que ça fait bizarre mais bon ça doit tenir si c'est comme ça, à l'occas je fais une photo·le 16 sept. 2020 03:51

C'est quoi le près dans 30 noeuds ? C'est du près serré serré ou plutôt océanique ? Sur cette course là, on est passé avec la combinaison J2, GV 1 ris, sans soucis.. Il y a même un half ton, qui, n'ayant pas de ris dans la GV, a préféré l'affaler et continuer sous génois.. avec finalement peu de perte de vitesse.. et un équipage cool ;+) Le bac de bière était déjà sérieusement entamé à l'arrivée.. ;+)


ptiplouf:Arrete Benoit, c'est pas tout à fait comme cela que ca c'est passé. Il n'a pas préféré affaler sa GV. Il a du affaler sa GV. Et il ne se considérait plus en course à partir de ce moment là. On a découvert les résultats ensembles. Il était le premier surpris d'être classé. Concernant Cédric, il en ont vraiment bavé sur son bavaria. A cause du bateau, mais aussi à cause de l'équipage débutant, pas préparé à ces conditions. Il y a un monde, et de très très nombreux milles, entre eux, et jacques et toi. Vos bateaux ne sont pas les mêmes non plus. La casse qu'il a subit, reste inacceptable. Ceci dit, je suis sur que Cedric s'engage sans problème sur la même avec les mêmes conditions. Il n'a pas froidsLa où je te rejoins, c'est que les conditions restaient magnables. Je n'ai pas croisé de déferlantes. Sans cette déchirure dans le génois, nous aurions terminé. D'ailleur, nous avons fait les 20 derniers milles pour rejoindre Ramsgate au moteur sans aucun problème. Elle me manque cette régate. ·le 15 sept. 2020 23:54
15 sept. 2020

Très surpris de ce que je lis ici, pour plein de raisons :
1 - tout navire de catégorie A ou B doit étaler sans problème du F7 (F8 même) avec des creux de 4m (hauteur significative)
2 - un ponant navigue très bien par F7 (avec un équipage rodé)
3 - dans mes souvenirs de régates en Sun Fizz à 30 knts on avait un ris dans la GV et un inter ou un solent (au près), cela était très fréquent (30 knts = force "normale" du mistral) et il y avait peu d'abandons dans de telles conditions, y compris chez les plus petits croiseurs (F30, surprise, etc.)
Je connais moins les bateaux modernes mais ils sont vraiment à la ramasse dans 30 knts de vent ?


Pierre3:Missingdata, on parle ici de faire un près correct.·le 16 sept. 2020 00:04
16 sept. 2020

OK je vais essayer de résumer.
1/ pour cet exercice l'état et le type de voiles comptent beaucoup.
2/ un bateau avec un faible rapport de lest et fardage important ne rendra probablement pas l'expérience nécessairement trés gratifiante.
3/ c'est souvent l'équipage qui en a marre avant le bateau (ce que tout le monde comprendra ici).
4/ certains bateau ressortiront de ce type de nav "usés" car pas conçus pour.


brufan:Excellent résumé.On pourrait construire différemment (entrées d'eau plus fine, coque moins plate, lest plus important permettant de porter un gréement plus lourd, bas étai sérieux et trinquette, ...) mais cela ne correspond pas au programme de la clientèle visées ... ni au budget.Si on veut de la jouer à la VDH et naviguer volontairement dans la forte brise au près, on opte pour un autre bateau avec le budget qui suit (ou le renoncement à d'autres équipements ou à des volumes qui sont une condition sine qua non pour certains équipiers-passagers).Mais ces bateaux sont capables de tenir 30 - 40 noeuds SI NECESSAIRE. Ils ne sont pas faits pour mais peuvent le faire. Un peu comme une berline sait rouler sur un chemin de campagne en terre si nécessaire mais ce n'est pas conçu pour le faire habituellement.Personnellement, quand ça arrive à 30 noeuds plus ou moins au près, je cherche un endroit pour aller me planquer. Pour moi, c'est de la plaisance, pas de l'exploit individuel.·le 16 sept. 2020 11:02
ptiplouf:Je n'ai pas l'impression de réaliser un exploit quand je navigue par 30 nds de vent sur mon bateau. C'est même plutôt confort. On s'amuse bien. Je ne me prends pas pour VDH non plus.Si le programme c'est, moins de 10 nds : moteur, plus de 20 nds : au port, et le reste du temps : du portant svp, effectivement, les bassines récentes tiennent le haut du pavé. Et s'il y a bien des mecs qui se la joue... c'est plutôt des qui sont raccords avec ce programme.Bonnes navs·le 16 sept. 2020 13:14
missingdata:ptiplouf : ce que tu décris avec ton Centurion 36 c'est exactement mon souvenir de nav en Sun fizz 30 nds = rigolade (avec un bon skipper).Du coup question, avec un bateau moderne s'il faut rentrer de corse par mistral on fait quoi ? on attend ? 3, 6 ou 9 jours ?·le 16 sept. 2020 14:27
Quizas:pour rentrer de Corse par mistral soutenu tu fais appel à un skipper , j'ai fais ce business quelques temps pour ramener les bateaux de loc à leur base le samedi matin pour les suivants, les loueurs rentraient en avion. bon on est d'accord avec un Centurion36 c'est tout bon même si dans certaines conditions ce n'est pas toujours un plaisir de se faire 24h au près serré ·le 16 sept. 2020 15:33
Solent:L’année dernière je suis rentré de Corse par fort Mistral.Au près serré avec trinquette et un ris avec 26 à 27nds puis plus de 30 et deux ris. Au final en visant Porquerolles on est arrivé.... vers la rade d’Agay. Plus jamais je ne tiendrai compte des impératifs de ma femme pour rentrer 😖 Avec 30nds tous aux abris.·le 16 sept. 2020 15:48
Dr Feelgood:Oui Pierre3 c'est à peu près ça, à noter quand même que l'architecture y est pour beaucoup et qu'en Contessa 38 tu vivras mieux ton prés dans 30 nds que les autres 38 pieds.Perso je préfère de loin le prés dans la plume en Aphrodite qu'en A35 qui tapait à n'en plus pouvoir. C'est un peu plus terrifiant en étant au ras de l'eau mais tellement plus confortable, d'ailleurs maintenant je vais dormir, c'est dire.Au final si on navigue dans 30 nds au prés c'est aussi qu'on a pas choisi sa météo.·le 16 sept. 2020 17:17
Pierre3:Oui Dr Feelgood c'est éffectivement l'expérience que j'ai connu cette fin d'été dans ces et je commence à comprendre que c'est un privilège dont je dois savourer chaque minute. Voiles neuves (GV + GSE), 2 ris dans la GV, bôme dans l'axe du bateau et génois 120% partiellement enroulé. Le bateau avance à un bon près a sa vitesse limite de coque imperturbable et tout droit comme une locomotive. Bon le bateau étant fort bas sur l'eau ça ne doit pas être trop loin de ton aphrodite côté aspect "humide" de l'exercice mais quelle plaisir !!!·le 16 sept. 2020 19:47
16 sept. 2020

30 nds au bon.plein pendant des jours et des jours je pense qu un voilier de serie recent avec bdf poussantes aura besoin d'un check up poussé à l'arrivée.
Mais peut être que je me trompe ???


Gwen spidel:Pourquoi pour des bdf poussantes en particulier?·le 16 sept. 2020 16:24
16 sept. 2020

Question, est-ce qu'un pogo 8.50 pourrait tenir ces conditions ?


Cédric 1983:Mieux qu’un bavaria/jeanneau de même taille sans aucun doute.·le 16 sept. 2020 11:54
tiktak:Ce n’est pas qu’une question de marque c’est surtout une question d’équipage d’entretien et d’équipement Sur un first 235 au plus près dans du 20 25 noeuds mer hachée au plus près devant la pointe d’Ailly à Dieppe on faisait bien mieux qu’un 35 pieds allemand des années 80Il faut dire que l’on était à 3 ris et foc de brise conçu pour quand lui avait un GSE enroulé...·le 16 sept. 2020 14:01
16 sept. 2020

Un bon équipage sur un "mauvais bateau" passera sans problème. il aura fiabilisé son bateau, naviguera avec des voiles correctes,une carène propre,un gréement réglé, saura adapter la voilure, barrer ou régler son pilote pour que le bateau passe au mieux.
un mauvais équipage sur un "bon bateau" si les conditions du dessus ne sont pas remplies, j'en doute!
je préfère naviguer sur une cagette au top que sur un coffre fort déglingué dans des conditions comme ça.


16 sept. 2020

J'ai fais Dakar île de sal au près (pas trop serré,45° du vent apparent) dans 30kts sur mon first classe 10 sous 2 ou 3 ris en fonction des moments et yankee. Ça se fait bien pour le bateau, moins pour l'équipage avec une mer forte et quelque saut du haut des vagues qui font très mal au coeur pour le matériel. (De mémoire la tempête Leslie était en train de passer sur Madère à ce moment là). Résultats après plus de 300mn, les deux hautes bastaques avec deux ou 3 torons de cassés mais rien d'autre... Elles avaient quelque chose comme 15000mn et se mettaient parfois de travers en sortie de mat, d'où sûrement une fatigue avant cette étape.
Pour le pogo 8.50, oui ça le fait aussi!


16 sept. 2020

@senetosa : plutôt d'accord avec toi. Je me souviens cependant d'un retour de Corse avec à peu près ces conditions sur un Dufour 335 de loc. Au près, j'ai vraiment cru que j'allais en perdre un bout, tellement il tapait fort. Peut-être était-ce juste une impression ? J'ai préféré ne pas forcer la chance et partir bon plein le temps que le front nous dépasse. Si j'avais mieux connu ce bateau avant de traverser, j'aurai certainement anticipé ou différé.

A cette époque, nous réfléchissions déjà à l'achat d'un voilier. Le duf m’intéressait. Cette nav a clairement pesé dans notre décision d'acheter un centurion 36. Je n'ai pas de coffre à pinard, ni de plongeoir pour les gamins. Je fais avec... Je ne connais pas la météo des vacances au moment où je fixe mes congés.


16 sept. 2020

La question initiale n'a pas de sens. Un voilier avec des plans homologués est fait pour naviguer dans toutes les conditions de sa catégorie de navigation. Au skipper de décider de la route et de régler la voilure en fonction de la situation du moment. Le but final est une fois parti d'arriver en bonne santé et le bateau indemne. Si on ne veut pas jouer le jeu on reste à terre et si on est pressé on prend l'avion.


16 sept. 2020

Le près serré disons 30 degré du vent apparent avec une mer courte en Méditerranée face au mistral ou au Meltem 30n c’est la version light ! Mais c’est quand même une punition si ça dure plus d’une journée; ça le fait avec un bateau bien équipé avec un bon rapport de lest et un équipage amariné pas du tout avec un sabot avec fardage et accastillage sous dimensionné on sera au mieux à 50 degrés du VA soit avec la dérive 135 à 140 degrés bords sur bords.Meme au moteur face au vent avec option sous motorisé ça sera pénible et long long...


16 sept. 2020

Discutant d options pour rallier Panama aux Antilles avec des skippers , j'ai réalisé que ça dependait pas mal du canote qu'ils pilotaient.
Pas de problème disait le skipper d'un swan.
Il faut une coque assez lourde , bien dessinée . Les coques plates legeres sont une horreur quand on s envole de 2-3 m. L aterrissage peut etre rude et recommencera...


16 sept. 2020

Hello,

Normalement quand il y a 30 nds annoncés, je reste tranquille ou je suis, mais tout de même comme il est important de bien connaitre son bateau et les limites du couple bateau/skipper, en 2016, j'ai appareillé volontairement de Bonifaccio alors qu'un BMS était en cours. J'ai profité d'avoir un équipage avec trois personnes capable de manœuvrer pour ce "test"

Il y avait 30 nds établis. Nous sommes partis en tirant un grand bord de près serré vers le large. GV à 2 ris et Solent légèrement roulé (2 ou 3 tours)

Le test c'est avéré concluant, le bateau va bien dans ces conditions dans la mer formée courte, même si nous tapions une vague de temps en temps avec douche gratuite dans le cockpit (L'été, mer chaude donc plutôt marrant) .
Sur le pont, un marin aguéri (bien plus que moi) + un jeune débutant mais sportif, et moi même, on se régalait, le bateau file à bonne vitesse, freiné quand on tape une vague mais l'étrave "fend" la vague et projette de l'écume provoquant de larges sourires montrant qu'il n'y avait pas de stress sur le pont.

On a tiré quelques bord comme ça. à trois, les virements restent faciles même si on est plus concentré que d'habitude.

On aurait pu continuer comme ça longtemps, j'ai un bateau qui est taillé pour le près avec un quille plomb qui descend à 2.20m, je ne pense pas que le bateau souffre beaucoup de cette allure, même si mon mat n'est pas un poteau télégraphique il s'agit d'un gréement fractionné, je n'ai pas remarqué de pompage ou autre mouvement inquiétants.

Par contre, cela à soulevé une question. N'ayant pas de troisième ris sur la GV et le Solent étant déjà partiellement roulé, nous étions bien toilé mais "je fais quoi si le vent monte d'un cran?" Roulé encore le Solent aurait fini par le déformer et la GV était réduite au max.

Du coup j'ai fais rajouté un 3eme ris dans la GV. A ce jour je n'en ai pas eu besoin (heureusement car je n'ai pas encore pris le temps de le gréer, il est donc inutilisable pour le moment...)

Conclusion : La limite est plus de mon coté que du coté du bateau. Je continu à ne pas sortir par ce temps la, mais je sais que si un jour je me retrouve pris sans l'avoir voulu, mon bateau peut y faire face facilement, ce qui est rassurant.

Par contre, le reste de l'équipage qui était resté à l’intérieur n'a pas apprécié la balade (c'est pas faute de leur avoir répété que c'était mieux dehors), j'ai eu droit à une tête des mauvais jours même avec mon explication qu'il fallait bien profiter d'avoir du monde à la manœuvre pour tester le bateau ... du coup, pour éviter d'être responsable de 3 divorces, j'ai fini par décider de faire demi tour et de rallier Figari au portant (oui, ça fait pas beaucoup de route depuis Bonifaccio mais c'était juste un test), ce qui m'a permis de voir que le bateau est aussi un avion dans ces conditions, mais c'est plus facile au grand largue... 😀

Voila pour tenter de répondre aux questions initiales
- navigueriez-vous au près dans ces conditions ? ==> oui mais non.
- Uniquement si vous n'avez pas le choix ? ==> oui
Si oui que se passe t-il avec votre vitesse et votre cap ? (et pour quel type de bateau). ==> voir le récit ci dessus avec un Comet 36 de 2004.


Dr Feelgood:Beaucoup de débat autour du 3° ris, moi je trouve que c'est compliqué car il n'est jamais grée d'avance et quand on doit le mettre ça n'est déjà plus maniable. Si on y arrive (en se faisant mal, forcément) ça déforme la voile dans le hauts...C'est une obligation en course au large, mais je suis partisan d'avoir à bord de quoi faire route quand ça tabasse: suédoise et TMT. C'est aussi compliqué à installer (en se faisant mal aussi) mais on s'en fout de ragarder la toile se faire défoncer.Sinon hors prés, GV affaléee et ORC fonctionne plutôt bien.·le 16 sept. 2020 17:33
Now:Oui, pour le 3eme ris, c'est pas évident. Je pense que si il n'est pas gréer il est inutilisable donc il faudrait le gréer d'avance comme les 1er et 2eme. J'avais envisagé de ne gréer que les 2eme et 3eme en me disant que le premier peut être "bricolé" vu qu'on est encore dans des conditions maniables, ou alors passer directement au 2eme et oublier le 1er? mais je n'ai encore rien fait pour le moment et puis avec mon programme actuel, c'est finalement assez facile d'éviter les conditions ou on aurait besoin du 3eme ris ... sinon, ma bome permetrais normalement de passer les 3, il me manque juste un renvois au pieds de mat, et surtout un bloqueur sur le roof, donc un peu de boulot le jour ou je voudrais équiper tout ça·le 16 sept. 2020 18:00
Fabien83:Et GV sur enrouleur ? (je précise : question naïve, je ne cherche pas à déclencher une guerre)Je me pose la question de la tenue du pseudo point de drisse et du pseudo point d'amurre dans de grosses conditions (ils ne sont pas renforcés quand gv enroulée) ·le 16 sept. 2020 18:08
missingdata:@Now : quand tu en es au second ris il reste les possibilités de travailler le profil de la GV, pour résumer une fois que tu en as fait une tôle le 3ème ris ne sert plus à grand chose. Pour moi le but du 3ème ris est surtout d'étager plus finement la réduction de la GV car en principe chaque ris d'une GV à 3 ris est plus court que ceux d'une GV à 2 ris, et du coup ce n'est vraiment utile que pour les GV de grande taille.·le 16 sept. 2020 18:45
Solent:J’ai évoqué le 3° ris avec mon voilier dans le but de refaire une GV.Il me déconseille de le faire.J’ai actuellement un deuxième ris très haut, donc équivalent à un troisième. Évidemment il y a un trou entre le 1° et le 2° mais à partir de 25nds ça avance de toute façon.·le 16 sept. 2020 19:18
Now:oui, bien sur, travailler le profil de la voile, c'est ce que j'essaie de faire, mais si ça monte vraiment, je pense qu'il n'est pas inutile de pouvoir réduire encore pour avoir une GV minimum, un peux comme une voile de cape (??) ou comme si on était sous génois seul mais en mieux, pour faire route, mais je me trompe peut être, il faudrait tester les deux config ce que je n'ai pas fait. En plus c'est vraiment si on se fait surprendre par un gros coup de vent en traversée par exemple, mais sinon, je préfère ne pas sortir quand c'est annoncé, je fais de la plaisance, le plus souvent en vacances en famille, je ne cherche pas les extrêmes, loin de la ! ·le 16 sept. 2020 19:49
Domde:J’ai bien un troisième ris sur la gv à poste en dynema m’en suis jamais servi heureusement car j’ai un gréement ketch avec un ris dans l’artimon. Par 30’n la combinaison c’est trinquette sur etai largable et artimon à 50 n c’est un ris artimon reste 5 m2 et un ris sur la trinquette ou tourmentin testé une fois en 12 ans ça le fait mais on gagne très difficilement au près à chaque virement on se prend un retour en arrière.·le 16 sept. 2020 20:19
Domde:Je précise que les 50 n c’était inattendu ·le 16 sept. 2020 20:21
16 sept. 2020

30 noeuds, je ne sors pas. Si je me retrouve avec 30 noeuds, je ne fais surtout pas de près.Cetain parle de 30 N comme si c'était rien, c'est à se demander si ils ont déjà navigué avec 30 N établis avec la mer qui vas avec??? Perso c'est 3 riz et pas 1 comme j'ai pu lire??? À moins d'avoir un bateau de course et 10 hommes d'équipages qui servent de balaste, et encore je doute.
Quand à ceux qui disent que les bateaux avec contre moulage, dit moderne, pensent que c'est fragile, c'est encore des idées reçues et sûrement pas vécues. Idem pour les barres de flèches poussantes ça ne démate pas plus, c'est juste plus performant. Il faut vivre avec son temps.
Comme dit plus haut peu importe le bateau tout dépend du skipper et de son bon sens.
Bon vent à tous.


ptiplouf:En l’occurrence, j'y étais. Et je te confirme que Benoit naviguait J2 + 1 ris, qu'il a couvert les 50 milles du parcours en 11h30 environ et que la majorité du parcours était au près. Son bateau fait 33''. C'est un joli bateau très bien construit. Il naviguait en double, pas avec dix hommes dans les filières.Mon anémo a largement dépassé les 40 kts (AWS) ce jour là. Tu as bien raison de ne pas sortir quand il y a 30 noeuds dehors. ·le 16 sept. 2020 19:43
phare des Baleines, ile de ré

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