Atlantique ou Méditerranée pour apprendre la voile ?

Indépendamment du fait que je navigue en Bretagne, je te conseille vivement d’apprendre dans cette région, et ce n’est parce que je suis breton que je dis ça, mais je pense objectivement que la navigation dans cette région est plus formatrice, globalement plus difficile, du fait de la présence des marées et des courants, et aussi d’une météo plus rude généralement , et quand je parle de météo plus rude, ce n’est pas à la force du vent que je fais référence, mais plutôt à l’humidité, la température, une certaine rudesse, et c’est d’ailleurs en ce sens que je te conseille un stage hors saison, justement au moment où les conditions se révèlent les moins agréables, car si tu parvient à aimer vraiment la navigation dans ces conditions, c’est que tu fera partie de ceux qui aiment vraiment naviguer, et non seulement se prélasser au soleil les doigts de pieds en éventail un verre de rosé à la main. Qui peut le plus peut le moins…ce qui ne veut pas dire qu’en méditerranée, les conditions sont toujours faciles, loin de moi cette pensée d'autant que la météo y est moins prévisible, mais disons que les difficultés y sont moins variées, et que 25 nœuds de vent au soleil ce n'est pas la même chose que le même vent sous un ciel gris, du crachin et une mauvaise visibilité, ce n'est plus du tout la même ambiance...

La côte Atlantique est la zône idéale pour apprendre à vraiment naviguer avec des vents assez réguliers et très fréquents une mer assez prévisible assez facile et régulière et enfin des marées pour les calculs de marées. A l'inverse la Mediterranée est beaucoup moins pratiquable agréablement, et au final beaucoup plus difficile voire très brutalement dangereuse et facilement piégeante même pour un voileux entrainé d'Atlantique. En effet ou il y a brutalement trop de vent ou il n'y en a pas avec des heures interminables de moteur.
La Méditerranée peut être très rapidement redoutable c'est ce qu'il faut retenir.
Pour se faire surprendre sur la côte Atlantique il faut vraiment aller chercher les emmerdements, la météo étant nettement plus fiable quand Med.

Je suis un peu dubitatif quand je lis que l'idéal pour commencer est le dériveur, même s'il est vrai qu'en dériveur on apprend les fondamentaux de la voile, mais seulement de la voile, ce qui n'est pas suffisant pour apprendre à naviguer. Pour ma part je trouve plus formateur de commencer avec un habitable léger d'environ 6m, avec lequel les sensations seront très proche de celle d'un dériveur du point de vue voilistique pur, mais avec lequel on apprendra aussi à vivre en mer, on apprendra à vraiment naviguer, on apprendra aussi les techniques de mouillage, les manœuvres de changement et de réduction de voilure, les premières manœuvres de port, à faire le point, on se fera ses premières frayeurs dès qu'on s'éloignera des côtes, et tout ça sans pour autant occulter les avantages du dériveur. De mon point de vue un petit habitable sensible et léger offre le meilleur des deux mondes entre croiseur et dériveur pour un débutant qui veut naviguer en croisière.

Perso naviguant en hauturier avec un DI acier de 13T je n'ai pu que me féliciter d'avoir gardé mes réflexes de petit dériveur Vaurien ou 420 pour ne pas me retrouver complètement couché par un coup de vent imprévu (cumulonimbus à l'horizon) en sortie de La Rochelle. Si j'avais acheté un Cata de croisière dont la caractéristique est de rester à l'envers une fois culbuté, j'aurais d'abord fait un entrainement avec un petit cata de sport. Ces formidables petits engins sont merveilleux hyperchatouilleux, jusqu'à se retrouver à l'eau à la moindre erreur et donnent en plus un plaisir énorme pour un prix très faible. Le problème du petit quillard est que justement on ne prend pas conscience qu'en voilier petit ou grand on peut se retrouver en situation dangereuse. L'absurde naufrage du Baysian montre a quel point être coupé des réalités marines basiques sur un voilier peut être dangereux.
Objectivement les gros voiliers sont à côté très ennuyeux et ne retournent pas des sensations fortes si on ne veut pas tout casser comme en compétition. A peine sortie du port ont met en route le PA ou le régulateur et après il n'y a plus qu'à gérer ou exécuter les tâches aussi ingrates que d'intérêt limité pour espérer arriver un jour vivant dans un coin où on se demande pourquoi on y est allé. La navigation proprement dite est purement intellectuelle et n'a pas de rapport avec le plaisir de la voile pure basique.

Pâques 72 Muscadet puis navs toutes vacances universitaires pendant 3 ans sur Muscadet Cognac puis Courses de l’Edhec

Tout en Bretagne nord avec HB qui parfois tombaient en marche

Ensuite le reste paraît simple

Souvenir émus de mouillages à Serk en bas de la coupée en mars,

En med dangers d’autres types qu’on ne peut pas apprendre sans formation préalable dans le Nord, a mon avis

Woh ! Merci pour toutes ces réponses. L' Atlantique semble donc faire l'unanimité et plus particulièrement la Bretagne sud pour débuter.

Morbihan, mais il ne faut pas le répéter, il y a déjà assez de monde. Donc hors saison si possible. Sociétalement, on y rencontre de tout, mais Breitz made, du modèle jupe plissée/col claudine/messe à l'individu broussailleux qui tire sur les avirons depuis 20 générations. Et quasi absence d'immigrés (je veux dire non breton), avec la régularité du vent qui semble sortir d'un ventilateur, ça saute aux yeux dès que l'on vient du midi.
Beaux plans d'eau, temps assez frais ce qui ne veut pas dire pluvieux, signalisation nautique abondante et nombreuses iles pour faire le point à l'ancienne.
Passer le permis (au moins) côtier me semble indispensable.

Un bonne école de voile, après quelque bord sur des dériveur type 420,470,lazer c'est de rechercher des embarquement bénévoles sur des croiseur.
Certain propriétaire cherche des équipiers pour quelques semaine....pour des convoyages de printemps....Voir les association de plaisancier....
Sa permet de naviguer sur plein de bateau different....
Les école renommé comme les Glénant délivre beaucoup de certitude mais très Peut de sens marin, C'est plutôt une garderie pour ados.

Que ce soit en Atlantique ou en Méditerranée, il faut surtout une bonne école de voile dont les bateaux sortent pratiquement tous les jours, quelle que soit la météo. C'est la meilleure façon d'apprendre.

A Marseille, nous avons la chance d'avoir celle du club de la Nautique, dirigée par Loïck, un vrai breton devenu marseillais. Avec lui et son équipe, on est certain d'apprendre quelle que soit la météo. C'est vrai qu'on a la chance d'avoir souvent du soleil quand il y a beaucoup de vent. Si les bateaux de l'école de voile ne sortent pas, c'est que c'est vraiment trop dangereux.

Pour avoir navigué en Méditerranée une quinzaine d’année (domicile Nice puis Marseille) après avoir découvert la croisière en Bretagne Nord et Sud, je n’opposerais pas Méditerranée et cote Ouest, Manche ou Atlantique. Après quelques années plus “au large“, j’ai plus récemment navigué 1 an et demi entre Gibraltar et la Grèce avant de revenir en Manche.
En effet, la Méditerranée est formatrice en matière de météo, variabilité des vents, phénomènes météo. Apprentissage de regarder au loin comment est la mer au prochain cap, le vent n’y est-il pas différent de celui du moment ? S’interroger sur ce nuage bourgeonnant au-dessus des reliefs. Etc…
Cependant l’univers maritime m’y semble beaucoup moins riche que sur la côte Ouest et particulièrement comme l’a souligné BWV 988 à partir de la mer d’Iroise.
La navigation ne se résume pas à la force du vent. Découvrir les variations du paysage maritime sous l’effet du marnage et adapter sa route en conséquence y compris pour le choix de l’escale et entre autres penser à adapter la longueur de sa ligne de mouillage. Régler la vie du bord au rythme des marées et des courants et assumer les contraintes induites.
Reconnaître l’importance du balisage et se familiariser avec celui-ci.
S’affranchir au plus vite des craintes entretenues, parfois avec romantisme, autour des passages délicats, mer d’Iroise, abords de Bréhat et autres raz par leur découverte en cours d’apprentissage constitue autant d’expériences que la Méditerranée n’offre pas. D’autant comme déjà mentionné, que du vent sous le soleil, n’est pas le même que sous la grisaille sinon la pluie.
Voilà pourquoi il me semble préférable de se former, sauf à commencer par une séquence voile légère ou petit habitable à la journée, non seulement sur la côte Ouest mais si possible au Nord d’Audierne.
Et après une telle découverte d’ensemble, rien n’empêche de revenir sur des stages plus spécialisés pour peaufiner son apprentissage.
Philippe