Anahita

Je recherche les plan d'Anahita, Le bateau de Bernicot. Quelqu'un saurait si ça se trouve??

merci

L'équipage
06 mars 2003
07 mars 2003

Le bateau ...
... a été récupéré par le musée de la marine. Je ne sais pas où il est stocké maintenant, mais c'est eux qui l'ont. En contactant l'association de d'Aboville, ont doit pouvoir le voir.
Quant aux plans, il semble qu'ils aient été publiées dans la revue LE YACHT du 7 novembre 1936 ...

28 fév. 200516 juin 2020

Où en est l'Anahita ?
Personne n'a répondu à cette question mieux qu'Eric Vibart (c'est vraiment quelqu'un: la méthode, la rigueur et l'honnêteté et le travail d'un historien, dont la richesse complète et dépasse celle des ouvrages de nos chers inspirateurs, car il mène une véritable enquête sur leurs origines, leur vie "avant" et "après", leur entourage et les autres circonstances de leur existence..)

donc, saluons E.Vibart et laissons-lui la parole:

"Après la mort du navigateur, Anahita fut très rapidement mise en vente. Pour ce faire, Adrienne Bernicot se rapprocha de René Levainville(1), président de l'Union Nationale des Croiseurs, demandant conseil et d'éventuelles adresses. L'épouse du commandant estime la valeur d'Anahita à 3 millions d'anciens francs (2). Levainville lui conseille d'abaisser son prix "à 2,5 ou 2 millions, compte tenu du nombre de yachts à vendre." On ignore le montant définitif de la transaction.

Acquise par un M. de Gaalon, le bateau navigua un bon moment en Méditerranée, puis, revendu, passera sous pavillon suédois et partira aux Antilles où il servira pour une activité de charter. Le bateau fut malheureusement remanié pour les besoins de ce nouvel emploi. Son gréement s'enlaidit d'un petit bout-dehors, le rouf en acajou verni laissa place à une superstructure aux formes arrondies beaucoup plus volumineuses écrasant l'ensemble. Les emménagements furent entièrement changés et remplacés par des éléments d'inspiration plus contemporaine, ouvrant davantage l'espace intérieur et permettant d'augmenter les capacités de couchage. Une création unique en son genre fit place à l'ordinaire et au commun.

En 1980, le bateau, en état fort médiocre, se trouva à vendre. .Jacques Chauveau et son association Amerami développèrent tous leurs efforts pour que ce bateau soit acquis et sauvé par le musée de la Marine. Luc-Marie Bayle, alors directeur du musée, approuva le projet, mais le bateau fut vendu entre temps, et ce n'est que deux ans plus tard, alors qu'il était de nouveau en vente, qu'il pût être racheté à son dernier propriétaire résidant à Fort-de-France . Le bateau, en piteux état, était toujours sous pavillon suédois. En mai 1982, l'affaire fut conclue grâce à une subvention de la ville de Saint Malo qui fit immédiatement don du bateau au Musée de la Marine. On put croire le le bateau sauvé ; ce fut le début d'une longue déchéance. Sans attendre,Anahahita fut chargée à bord de la Durance, transport de la Marine Nationale, et déposée à l'arsenal de Brest. Séjournant de longs mois à l'arsenal, le bateau y fut pillé, notamment de ses voiles et de son moteur. En 1988, le bateau fit l'objet d'un début de restauration au chantier de Raymond Labbé. Les superstructures furent reprises et le bateau retrouva son roof d'origine. Hélas, la restauration s'arrêta là.

Entreposé de Iongues années dans un hangar à Dives, intégré à un projet de musée de la plaisance local qui ne vit jamais le jour, très malmené lors de manutentions brutales, le bateau a terriblement souffert. La coque s'est déformée, les barrotins de pont tribord ont cassé, provoquant un affaissement du pont et la cassure de l'hiloire de roof restaurée en 1988... et ce ne sont là que les signes les plus visibles d'une irrémédiable perte. Alors que les énergies se mobilisaient pour la renaissance du patrimoine maritime français, qu'on restaurait et qu'on reconstruisait à tour de bras des bateaux traditionnels -sans toujours se soucier de leur réel intérêt historique-, Anahita fit l'objet d'un cruel oubli, a commencer de la part de ceux qui en avaient la charge. Avec Winnibelle de Marin-Marie, Anahita reste pourtant à ce jour un unique témoignage des bateaux d'aventure d'avant-guerre.

Reléguée dans son hangar de Dives surchauffé en été, Anahita a sombré à terre, dans le silence et la poussière. Au début de l'année 2000, le bateau obligé de quitter le hangar désormais réservé à une autre destination fut transféré à Honfleur, au chantier de l'Estuaire, spécialisé dans la restauration d'unités traditionnelles. Couvert d'une bâche, étayé convenablement, régulièrement recalé pour tenter de le remettre en forme, le bateau ne naviguera plus jamais. Au mieux, il pourra être suffisamment restauré pour que sa coque puisse être un jour être exposé dans un musée. L'intérieur, vandalisé, est encombré d'éléments disparates. Rien n'y subsiste de la création de Louis Bernicot.

On ne peut visiter ce bateau sans ressentir la puissance que dégage cette belle coque, sans imaginer la plénitude de Bernicot qui avouait son plaisir à arpenter ce pont - au travers duquel il faut aujourd'hui prendre garde à ne pas tomber - en soupirant: "Que pouvais-je souhaiter de mieux que cette souveraineté absolue ?" On ne peut qu'enrager en imaginant que rachetée par un riche amateur français ou étranger Anahita aurait sans doute été sauvée. Prisonnière depuis vingt ans des pesanteurs administratives, du mauvais vouloir, de l'absence d'imagination et de culture nautique, Anahita n'a plus beaucoup d'avenir. Le bois dont on fait les discours stéréotypés, moins putrescible que celui des yachts, assure que le bateau fait partie d'un projet de présentation au public après restauration partielle. Aucune échéance n'est encore fixée. On peut fort bien comprendre qu'une reconstruction et une exploitation comme unité naviguante soit, pour une institution, trop lourde en termes de coûts, de mise en oeuvre et de responsabilité. Néanmoins, on reste confondu par tant d'années d'immobilisme...

Sous sa bâche qui la couvre comme un suaire, Anahita continue à pourrir avec pour perspective une seule alternative:une momification tardive dans une hypothétique salle de musée ou la destruction par la tronçonneuse. La "
déesse des eaux " aurait mérité une fin plus heureuse.

Eric Vibart"

(1) auquel succédera en 1968 Jacques Auclair, propriétaire de Striana et régatier acharné.

(2) il faut ramener les choses à leur échelle:
"Eloise", bateau de course-croisière performant
de 12,50 m sortait du chantier Hervé ,dans les années 1950, pour 3,5 millions de francs d'époque( ce n'aurait pas de sens que de parler de 35.000 f, les prix avaient déja sensiblement augmenté au moment du "nouveau franc)
A propos, Eloise que j'ai vu en piteux état sur un quai du port de commerce de Brest voici 1 (ou 2?) ans, est "saucissonné", proposé en vente par parts (il en reste 2 à 5.000 €). Peut-etre est-ce "moins pire" que de le voir finir en "Charter" ???)

La Marine Nationale prend vraiment peu de soins des cadeaux qu'on lui fait : le "Bois Rosè" coulé par la faute d'un remorquage insensé; le "Firecrest" coulé par la faute d'un remorquage aussi peu consciencieux; l'"Ailée" laissée à pourrir ... remords tardif que d'avoir rallongé le nom du club nautique de l'Ecole Navale par celui de l'"Ailée" -cela ne ressuscite pas les bateaux morts.

la photo tout juste lisible est celle de l'Eloise
sans tréma: cela signifie l'Eclair en patois poitevin.

28 fév. 200516 juin 2020

Où en est l'Anahita ?
Personne n'a répondu à cette question mieux qu'Eric Vibart (c'est vraiment quelqu'un: la méthode, la rigueur et l'honnêteté et le travail d'un historien, dont la richesse complète et dépasse celle des ouvrages de nos chers inspirateurs, car il mène une véritable enquête sur leurs origines, leur vie "avant" et "après", leur entourage et les autres circonstances de leur existence..)

donc, saluons E.Vibart et laissons-lui la parole:

"Après la mort du navigateur, Anahita fut très rapidement mise en vente. Pour ce faire, Adrienne Bernicot se rapprocha de René Levainville(1), président de l'Union Nationale des Croiseurs, demandant conseil et d'éventuelles adresses. L'épouse du commandant estime la valeur d'Anahita à 3 millions d'anciens francs (2). Levainville lui conseille d'abaisser son prix "à 2,5 ou 2 millions, compte tenu du nombre de yachts à vendre." On ignore le montant définitif de la transaction.

Acquise par un M. de Gaalon, le bateau navigua un bon moment en Méditerranée, puis, revendu, passera sous pavillon suédois et partira aux Antilles où il servira pour une activité de charter. Le bateau fut malheureusement remanié pour les besoins de ce nouvel emploi. Son gréement s'enlaidit d'un petit bout-dehors, le rouf en acajou verni laissa place à une superstructure aux formes arrondies beaucoup plus volumineuses écrasant l'ensemble. Les emménagements furent entièrement changés et remplacés par des éléments d'inspiration plus contemporaine, ouvrant davantage l'espace intérieur et permettant d'augmenter les capacités de couchage. Une création unique en son genre fit place à l'ordinaire et au commun.

En 1980, le bateau, en état fort médiocre, se trouva à vendre. .Jacques Chauveau et son association Amerami développèrent tous leurs efforts pour que ce bateau soit acquis et sauvé par le musée de la Marine. Luc-Marie Bayle, alors directeur du musée, approuva le projet, mais le bateau fut vendu entre temps, et ce n'est que deux ans plus tard, alors qu'il était de nouveau en vente, qu'il pût être racheté à son dernier propriétaire résidant à Fort-de-France . Le bateau, en piteux état, était toujours sous pavillon suédois. En mai 1982, l'affaire fut conclue grâce à une subvention de la ville de Saint Malo qui fit immédiatement don du bateau au Musée de la Marine. On put croire le le bateau sauvé ; ce fut le début d'une longue déchéance. Sans attendre,Anahahita fut chargée à bord de la Durance, transport de la Marine Nationale, et déposée à l'arsenal de Brest. Séjournant de longs mois à l'arsenal, le bateau y fut pillé, notamment de ses voiles et de son moteur. En 1988, le bateau fit l'objet d'un début de restauration au chantier de Raymond Labbé. Les superstructures furent reprises et le bateau retrouva son roof d'origine. Hélas, la restauration s'arrêta là.

Entreposé de Iongues années dans un hangar à Dives, intégré à un projet de musée de la plaisance local qui ne vit jamais le jour, très malmené lors de manutentions brutales, le bateau a terriblement souffert. La coque s'est déformée, les barrotins de pont tribord ont cassé, provoquant un affaissement du pont et la cassure de l'hiloire de roof restaurée en 1988... et ce ne sont là que les signes les plus visibles d'une irrémédiable perte. Alors que les énergies se mobilisaient pour la renaissance du patrimoine maritime français, qu'on restaurait et qu'on reconstruisait à tour de bras des bateaux traditionnels -sans toujours se soucier de leur réel intérêt historique-, Anahita fit l'objet d'un cruel oubli, a commencer de la part de ceux qui en avaient la charge. Avec Winnibelle de Marin-Marie, Anahita reste pourtant à ce jour un unique témoignage des bateaux d'aventure d'avant-guerre.

Reléguée dans son hangar de Dives surchauffé en été, Anahita a sombré à terre, dans le silence et la poussière. Au début de l'année 2000, le bateau obligé de quitter le hangar désormais réservé à une autre destination fut transféré à Honfleur, au chantier de l'Estuaire, spécialisé dans la restauration d'unités traditionnelles. Couvert d'une bâche, étayé convenablement, régulièrement recalé pour tenter de le remettre en forme, le bateau ne naviguera plus jamais. Au mieux, il pourra être suffisamment restauré pour que sa coque puisse être un jour être exposé dans un musée. L'intérieur, vandalisé, est encombré d'éléments disparates. Rien n'y subsiste de la création de Louis Bernicot.

On ne peut visiter ce bateau sans ressentir la puissance que dégage cette belle coque, sans imaginer la plénitude de Bernicot qui avouait son plaisir à arpenter ce pont - au travers duquel il faut aujourd'hui prendre garde à ne pas tomber - en soupirant: "Que pouvais-je souhaiter de mieux que cette souveraineté absolue ?" On ne peut qu'enrager en imaginant que rachetée par un riche amateur français ou étranger Anahita aurait sans doute été sauvée. Prisonnière depuis vingt ans des pesanteurs administratives, du mauvais vouloir, de l'absence d'imagination et de culture nautique, Anahita n'a plus beaucoup d'avenir. Le bois dont on fait les discours stéréotypés, moins putrescible que celui des yachts, assure que le bateau fait partie d'un projet de présentation au public après restauration partielle. Aucune échéance n'est encore fixée. On peut fort bien comprendre qu'une reconstruction et une exploitation comme unité naviguante soit, pour une institution, trop lourde en termes de coûts, de mise en oeuvre et de responsabilité. Néanmoins, on reste confondu par tant d'années d'immobilisme...

Sous sa bâche qui la couvre comme un suaire, Anahita continue à pourrir avec pour perspective une seule alternative:une momification tardive dans une hypothétique salle de musée ou la destruction par la tronçonneuse. La "
déesse des eaux " aurait mérité une fin plus heureuse.

Eric Vibart"

(1) auquel succédera en 1968 Jacques Auclair, propriétaire de Striana et régatier acharné.

(2) il faut ramener les choses à leur échelle:
"Eloise", bateau de course-croisière performant
de 12,50 m sortait du chantier Hervé ,dans les années 1950, pour 3,5 millions de francs d'époque( ce n'aurait pas de sens que de parler de 35.000 f, les prix avaient déja sensiblement augmenté au moment du "nouveau franc)
A propos, Eloise que j'ai vu en piteux état sur un quai du port de commerce de Brest voici 1 (ou 2?) ans, est "saucissonné", proposé en vente par parts (il en reste 2 à 5.000 €). Peut-etre est-ce "moins pire" que de le voir finir en "Charter" ???)

La Marine Nationale prend vraiment peu de soins des cadeaux qu'on lui fait : le "Bois Rosè" coulé par la faute d'un remorquage insensé; le "Firecrest" coulé par la faute d'un remorquage aussi peu consciencieux; l'"Ailée" laissée à pourrir ... remords tardif que d'avoir rallongé le nom du club nautique de l'Ecole Navale par celui de l'"Ailée" -cela ne ressuscite pas les bateaux morts.

la photo tout juste lisible est celle de l'Eloise
sans tréma: cela signifie l'Eclair en patois poitevin.

12 avr. 200916 juin 2020

l'Anahita
bonjour:
je puis vous trouver les plans du bateau de mon grand pere
permettez moi de vous demander a quel fin ??
salutation yves bernicot

14 juin 200916 juin 2020

les plans de ANAHITA ....
Monsieur Yves, bonjour :c'est en recherchant plans ou photos de Anahita que je trouve votre contribution; je cherche les plans de la cabine de Anahita, que je trouve particulièrement bien faite;je voudrais en faire un modèle pour l'adapter à mon vieux cotre suédois,Gullmarn,et ainsi disposer d'un abri pour navigation par mauvais temps; j'ai bien sur le livre de "la croisière" mais les plans seraient bien mieux; dites moi ce que vous en pensez,je vous répondrais; pour info, Gullmarn date de 1907 et a effectué le voyage Goteborg Sydney en 1930.
Cordialement

04 mars 201204 mars 2012

Je possède des photos de l'Anahita prise à Sauzon sans doute en 38 ou 39, où on voit de nombreux détails.

06 sept. 2009

anahita
je suis proprietaire d'un des petit frere de l'"anahita" un talma bertrand de 1947 auriez vous des photos du navire de votre grand pere et notament de son annexe dont il parle dans le livre.
j'aimerai avoir une annexe sur mon bateau de meme conception de celle de l'epoque.
d'avance merci
yann

19 jan. 2010

sister ship anahita
je suis aussi propriétaire d'un plan talma bertrand de 1940 construit par moguerou à carantec (10 m) et j'ai pas mal d'info et le meme genre d'annexe soit c'est une annexe pliable ou une annexe matonat construite à arcachon dont j'ai des photos
jean francois

02 juil. 2010

Photos Anahita
Bonjour,

J ai navigué sur Anahita alors basé en Martinique, proprietaire Mr Zéclair (dans les abbees 70) j'ai quelques photos réalisées entre la Martinique et St Barth ainsi qu'au carénage. Le bateau etait a cette epoque tres bien entretenu.
Si cela vous interesse je peux vous adresser ces photos (Diapos numerisés)

(Je possede le livre la croisiere d'Anahita)
Tres cordialement

JP Viodé

19 jan. 2010

Pour conserver, voir entretenir
des voiliers historiques (voir CHEER), il faudrait avoir une culture maritime, ce qui n'est pas le cas....Voir les hollandais avec leurs vieux greements...Et le CA dégagé

19 jan. 2010

Ne crions pas haro sur le baudet !
Je modérerais le propos précédent même si je déplore aussi personnellement que le type d'action évoqué ne soit pas davantage développé chez nous.

Il y a une véritable culture maritime en France. De nombreuses associations et de nombreux particuliers s'occupent de bateaux "historiques". Il y a aussi un certain nombre de musées qui collectent, documentent, restaurent et exposent le patrimoine maritime et fluvial. Seulement dame phynance n'est pas toujours au rendez-vous et il s'opère une sélection naturelle entre les différents projets.
Voir tout de même les nombreux bateaux classés "monument historique" (subventionnables) et ceux classés "d’intérêt patrimonial" (exonérés de DAFN). Je crois que la majorité d’entre nous peut se féliciter du travail remarquable fait par G. D’Aboville (et par d'autres) sur le sujet.

Conserver, entretenir, restaurer, c’est déjà bien. Mais pour qu’un projet de ce type tienne la route, il faut que le bateau NAVIGUE, donc qu’il y ait une exploitation personnelle associative ou commerciale. Et ça, ce n’est pas toujours le plus simple.

03 juil. 2010

KOALA-5
il est vérolé ton site

HACKED by sniper - Italian hacker

20 jan. 2010

Voir par exemple Kurun
Un presque contemporain d'Anahita.
www.amisdukurun.info[...]/

04 mars 201216 juin 2020

Bonjour,

Voir photo pour avoir une idée.

Il y a un article aussi, ici :
www.plaisance-pratique.com[...]legende

A+ Sergio

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

Phare du monde

  • 4.5 (9)

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

2022