À quelle force du vent commencez-vous à réduire la voilure?

Un plan Lerouge n est pas trop large , je trouve que c est bien a 19 nds apparent , pareil quand j avais mon 45 p, Lerouge ( Flash 45 )

Réduction de voilure au sens large, donc pas nécessairement prendre un premier ris. Certains commencent par réduire à l'avant.

Mon mono plan Lerouge , 45 p , construit en 5 ans dans la campagne Varoise , photo aux Antilles

Ça dépend, s'il fait du vent… etc…
En vrai, pour moi, sur un Iroquois, ça dépend beaucoup de l'état de la mer.
Sur le bassin d'Arcachon, quand j'ai envie de mettre la honte aux monos aux alentours, je peux tout garder jusqu'à >18 nds apparents au près, c'est là que ça commence à vraiment décoller !… mais ce n'est pas trop cool, aux aguets et la main sur l'écoute…
En mer, je prends le premier ris vers 15 nds, quand c'est établi, et ensuite je continue à réduire assez rapidement, génois et ris alternés.
Au portant, je prends des ris, mais je tarde un peu plus à réduire le génois, suivant l'état de la mer.

tout dépend de la voilure initial , un habitable dériveur aura moins de voilure que j avais sur mon mono ( photo ) la vitesse sans ressent au près

Idéalement, ce serait bien d'avoir aussi bien la vitesse du vent apparent que la vitesse du vent réel. Perso, j'ai donné la vitesse du vent apparent, parce que ma vitesse du vent réel n'est pas fiable.

Bonjour,
je ne sais pas mesurer la force du vent, je réduis donc en évaluant au ressenti et à l'observation. En revanche, je cherche toujours à connaître (sur les archives météo) la force du vent d'une sortie ou navigation pour laquelle je l'ai mésestimée, histoire de savoir.
Pierre

@tikipat: les multicoques peuvent aussi répondre à la question! 😜

Un critere importante, navigation solitaire ou en equipaje.
Car vouloir reduire ou changer de voile, ce n'est Pas pareil.
Je navigues seul et a partir de 20 noeuds je reduit mon genois et je ne changes Pas de voiles d'avant. Si le temps está prevue avec 20-25 noeuds je sorts avec un ris pris d'origine, si l'etat de la mer le permet, je peux fácilmente le liberer car je Suis sur ris auto avec un seul bout. Donc je relache et hisse la GV a fond.

entre 15 et 22 nds selon mon humeur l'allure et la tendance pour un 43'assez peu toilé

Feeling 920 dl en solo (mais 110kg), génois enrouleur triradial et GV fullbaten en bon état, au près serré je prends un ris quand le vent apparent dépasse trop souvent 15nds et que ça doit durer.

la force depends de la vitesse du vent et de la surface de la voilure

Si le vent monte et que nous hésitons à mettre en place l'étai largable, on tient jusqu'à 18 nds réels avant de prendre un ris (on n'aime pas réduire le gênois qui devient très laid après quelques tours ...). Si l'étai largable est en place, on préfère passer au solent avant de prendre un ris. Dufour 40, GV et Gênois d'un peu plus de 40m² chacuns, Solent 22m². Mais sa fonctionne très bien avec GV haute et solent dès 15nds réels (même moins si l'eau est plate). Ensuite Solent et 1 ris jusqu'à 25nds, puis Solent et 2 ris jusque vers 30nds mais on n'a rarement testé, pas encore expérimenté non plus le ris dans le solent mais on n'est pas pressés ;-)

surprise quillard, à deux ou trois, en vent apparent (pas réel)
F2 génois GV
F3 idem sauf en haut du domaine avec solent GV
F4 solent GV puis solent GV 1 ris
F5 début du domaine solent GV 2 ris fin du domaine Foc 1 GV 2 ris
F6 début du domaine idem , ensuite Foc 1 GV 3 ris puis je rentre.

En vrai, avec de la viande et en compétition je crois que c'est solent GV haute jusqu'à F6 mais moi je ne suis pas un guerrier et je n'ai rien à prouver.

Je crois qu'on peut faire rajouter un ris, dixit mon ancien voilier à Gruissan. Peut-être pour sécuriser ton bateau ?

Oui probablement mais ce qui est dommage est que la répartition des surfaces serait un peu batarde dans ce cas, l'écart entre le deuxième et 3ème ris sera plus réduit qu'entre les deux premiers. idéalement les lignes des premier et deuxième ris devraient être rabaissées.

Oui c'est curieux. Mon voilier est le fils d'un navigateur bien connu avec plusieurs Vendée Globe à son actif (donc pas un pleutre) et quand je me suis ramené avec une grand voile de surprise pour y mettre un 3e ris, il n'ont ni l'un ni l'autre trouvé cela incongru.
Ce n'est pas une histoire de mode, toute la question est d'avoir la toile du temps pour éviter que le bateau et l'équipage ne souffre.
Bien sur en régate, si on veut gagner porte la toile pour du portant et on serre les dents au près parce que prendre un ris et larguer un ris ce n'est pas rentable, mais cela se fait au détriment du matériel.

J’ai fait mettre 2 ris également sur ma nouvelle GV en vectron plus rigide que l’ancienne, mais chaque ris réduit de 33% de la surface totale de 36 m2. Le résultat est très satisfaisant et plus pratique.

Chez nous, au près, tout jusqu'à 22/23 kn apparents, ensuite, je roule du génois, jusque vers 30 kn. Ensuite, ça dépends si ça dure, si les vagues sont courtes ou pas, s'il me faut de la puissance. Ça peut être ôter la GV, renvoyer un peu de génois et donc, rester sous foc/artimon, soit ôter l'artimon et réduire la GV (bôme à rouleau, c'est à volonté).
J'ai un petit foc de brise sur l'étai largable, mais je ne m'en suis jamais servi. Ma voilure passe jusqu'à 40 kn, après je mets à la cape et j'attends que ça tourne.

Tout dépend du bâteau qu'on navigue. S'il est ardent, on prend un ris plus tard qu'un unité qui gîte facilement. Nous naviguons un Sabre 402, un quillard assez lourd (8500kg) avec un SA/D d'environ 18.7. Au près, l'idée de prendre un ris se gère en F5, mais n'est pas vraiment nécessaire qu'en F6, quand il souffle au délà de 24 noeuds. Nous voici au près à 8 noeuds en 27 noeuds de vent avec génois 135% et un ris dans la gv. On a battu un J/120 ce jour-là.

Pour moi, au près, c’est tout dessus jusqu’à 18 nds apparents, après je roule le génois et envoie le Solent sur étai largable.
Je peux, quand le bord est court, enrouler légèrement le génois.

À la lecture de ces divers témoignages, j'ai vraiment l'impression que l'estimation du vent est très subjective, et quelquefois un peu surévaluée…

F5 peu de monde en mer ? Y'a quand même beaucoup de plans d'eau ou il y a rarement moins de F5 même sur des routes Atlantique bien classiques.

Avec mon Dragonfly, en croisière donc bateau chargé, suivant l'état de la mer, je réduis à 16kts de VR établi voire un peu avant si rafales (ce qui fait largement plus que 20kts en VA). Le 2ème ris à 20-22kts réels. Pour sa forme, je garde le génois déroulé jusqu'au 2ème ris. Ensuite au près serré, on peut assez facilement décharger la puissance au bordant très plat le génois et en ouvrant le GV.
L'allure la plus "dangereuse" est quand on sait pas choisir entre lofer pour décharger le bateau ou abattre pour fuir dans les rafales.
Au portant (Hors sujet) je me limite à 15kts de VA. Si je porte le spi (asymétrique) je peux prendre un ris pour décharger la tête de mat.

Pour ceux que ça semble étonner qu'on parle de faire du près par plus de 30 noeuds de vents (Ebraball). En Bretagne nord 30+ noeuds de vent au près est assez rapidement atteint.
On part d'un "gros" 20 noeuds de vent établis ce qui n'est pas le bout du monde.
Comme dans ces coins on navigue "avec la marée" au risque d'arriver nulle part, donc on ajoute 3-4 noeuds de courant dans le dos assez facilement, souvent bien plus.
On arrive à +/- 25 noeuds de vent apparent dans le nez à vitesse de bateau = zéro.

A cela on ajoute un bateau qui "adore" le près (50%+ de rapport de lest) et on rajoute +/- 5-6 noeuds de vitesse en direction du vent (soit 6-7 noeuds sur l'eau). On arrive à 30 noeuds de vent apparent et bien plus lors des surventes. C'est un peu "mouillé" et probablement pas fort tenable dans la durée mais ce sont des situations qu'on doit pouvoir rencontrer sans que l'on soit mis en difficulté par des voiles taillées pour bateau "apéro".

Je parle en vent apparent établi :
Sur mon Dufour je prends un ris dans la GV à partir de 16 nds. C'est un bateau bien lesté et bien toilé donc on peut tenir avec tout dessus jusqu'à 19 nds mais c'est totalement inutile la vitesse plafonne à 6.5 nds, on navigue gité avec la pelle en travers... Jusqu'à 20 nds j'enroule le génois 1 puis deux "ris". A 20nds deuxième ris GV ce qui permet d'aller jusqu'à 26 nds avec le génois à 3 "ris", au-delà trinquette sur étais largable, puis 3ème ris jusqu'à 30 nds. Au-dela tourmentin mais je ne l'ai jamais fait !

Oui, même pour un bateau lourd et de plus de 11m ce ne sont pas des conditions dans lesquelles on souhaite rester des jours durant. Dans mon bateau tout devient trempé après 6 heures dans ces conditions. Par contre dans un HR bien étanche avec sa "verrière" de cockpit + capote ça le fait sans trop de mal.

tu as la force et aussi l'angle, Paulk n'est clairement pas au près mais au bon plein

Tout dépend aussi de l'état de la mer. Ici entre Dragor et Rodvig au Danemark, on a 30 nds de vent réel, cap à 55° du vent pilote en mode vent, GV 3 ris et trinquette. On ne prend pas une seule goutte d'eau dans le cockpit (prolongation de capote maison) et le bateau est bien appuyé sur son bouchain.

Je change de sujet, mais elle est bien cette extension de capote ! C'est un jonc en fibre qui est utilisé ?

Ça dépend à combien je suis !
A 2, ris à 12/13 réel, vautré il avance moins bien.
A 6 on tient jusqu'à 15/17 suivant le gabarit des bébés au rappel ...
Feeling 316 (c'est pareil qu'un 850), des belles voiles, ça joue aussi.
C'est pas un canote raide du tout !

J’aimerais bien vérifier certaines assertions qui semblent bien optimistes. Un coup d’œil sur les polaires du bateau et le suivi de la Vmg par f5 au près serré permet de remettre les pendules à l’heure et de constater qu’il ne faut jamais surtoiler au près serré au risque de voir les performances dégringoler. Il y a aussi les voiles en Dacron façon sac qui interdisent un bon pres serré dans la piaule. Sur mon ancien voilier les performances optimales au près serré étaient avec une gîte moyenne de 15/18°. Au delà la dérive croît et il faut réduire ou éventuellement abattre de quelques degrés en réglant les voiles c’est parfois payant dans le clapot. Il n’y a donc pas de règle ça dépend de l’état de la mer et des qualités nautiques du bateau. Ceux qui ont un Pte, sont sous toiles, sont bien haut sur l’eau pour mettre 3 cabines et 2 salle de bains dans un 10 m, devront réduire plus vite et remonteront mieux au moteur face au vent.