A propos de perte de mat
Bonjour à tous,
Je viens de lire le post de Penloch "Une autre fortune de mer, voilier échoué à Hawai 7 mois plus tard" et ca m'interpelle sur le nombre de voiliers avec un mat simplement posé sur le pont.
Je me demande quel est le pourcentage de ces montages extérieurs (sur des plus de 7/8 mètres) vis à vis de ceux qui ont des mats descendant jusqu'en fond de cale et qui peuvent rester en place sans haubans. Je n'ai pas trouvé sur Google, quelqu'un en aurait une idée ?
j'ai pas de chiffres mais en regardant autour de soi, c'est la majorité des voiliers qui ont un mât posé et non implanté...
Mat posé sur le pont ou implanté, ça n'impacte pas la solidité ni la capacité à tenir avec un hauban qui lâche.
Le seule intérêt est de limiter le recours à une épontille (lourde) et le fait qu'un mat implanté va moins facilement flamber si le profil est un peu juste = on peu limiter un peu la section pour gagner du poids en régate.
L'inconvénient est qu'en cas de dématage, tu as un trou de la section du mat qui fait que tu prends l'eau... sans parler des fuites récurrentes avec ce montage.
si les mats/gréements lâchent c'est pour 2 raisons:
- Généralisation de l'architecture à BDF poussantes qui augmentent les tensions dans le gréement, et les efforts sur un nombre réduit de câbles
- La tendance des chantiers à produire du bateau côtier en faisant croire aux acheteurs que c'est des bateaux hauturiers: tout est dimensionné au plus juste et à un moment ca vieillit moins bien que quand c'est bien dimensionné et ça casse.
Malheureusement les progrès sur les montages et les matériaux ne compensent pas...
Des mats sans haubans c'est autre chose! il n'y en a pas beaucoup y compris sur les mats directement implantés à fond de cale.
Pour répondre à la question posée, seuls les chantiers ou les fournisseurs de mât pourraient donner un pourcentage.
Dans les grandes lignes, les mâts implantés se trouvent plus généralement sur les bateaux de course ou course-croisieres ou orientés performance.
La tendance sur ces bateaux est maintenant aux gréement fractionné aux BDF poussantes qui sollicitent plus le gréement mais offrent une panoplie de réglages plus grande et sont associés à un plan de voilure avec une grande GV, voiles d'avant plus petites et souvent un profil plus fin.
A mon avis ils représentent une petite proportion du marché et de ce qu'on voit dans les ports...sauf si vous êtes à la veille d'une grosse régate.
Un mât posé sur la quille est tenu au niveau du pont, et donc plus raide dans sa partie basse qu'un mât posé sur le pont, à profil égal.
Mais on en profite en général pour utiliser un profil un peu plus petit, ce qui permet de gagner du poids, à rigidité égale.
Les mâts traversant il y en a de moins en moins...il suffit de regarder l'évolution entre le figaro 1 et le figaro 2. Je pense que tout les minitransat, class 40 et autres imoca sont en mâts sur le pont.
Les mâts traversant avaient comme problème de tordre le mât quand on lâchait trop de pataras ou bastaque. C'était un des problèmes du sélection et d'autres bateaux. A l'époque où j'avais un quarter avec lequel on régatait beaucoup, j'avais modifié le gréement pour passer de mât traversant à mât posé pour que le mât dure plus longtemps
Posé ou implanté, il est important de bien choisir ses voisins.... :-(