A la cape par gros temps

Bonjour à tous,

Suite au fil sur le drame du First 51 ( www.hisse-et-oh.com[...]a-groix ) il y a eu un début de discussion contradictoire sur la technique de mise à la cape pour attendre dans le gros temps.

Pour ne pas encombrer le fil en taverne et parce que c'est un sujet de technique de navigation, j'ouvre ce fil pour recueillir les avis et expériences.

A vous lire.

L'équipage
11 jan. 2020
11 jan. 202011 jan. 2020

Désolé je suis paresseux je me cite, pour les nouveaux bateau il s’agit d’un 30 pieds vent 34 40 noeuds mer grosse vagues pyramidales deferlant

deja 4 jours de baston moyen à fort, à 140 degrés tribord amures, pleins gaz

C ma seule expérience

On ne saura jamais ce qu’a fait Hal mais nous nous sommes retrouvés brutalement à contre, bâbord amures. Le bateau reste bien calé. Hal amarre la barre et me propose de voir ce qui se passe, « give it a chance, man ! ». Le bateau semble content PHOTO 23 et finalement nous resterons à la cape courante bâbord amures jusqu’au lendemain matin. S’ensuivirent 17 heures qui resteront un bon souvenir, quel confort après la fuite. Quel bonheur de sécher les fonds, nettoyer, ranger, préparer le premier repas chaud depuis longtemps, trouver des canettes de bière encore intactes dans les fonds (la plupart étaient cabossées et percées, penser à les assurer la prochaine fois !), revivre un peu plus normalement, toutes choses étant relatives bien entendu et dormir du sommeil du juste, la VHF sur le 16 quand même.

11 jan. 2020

Lien pour les curieux je ne retrouve pas l adresse sur Heo

www.plaisance-pratique.com[...]ue-nord

11 jan. 202011 jan. 2020

perso, je pense que la solution à adopter dépend principalement de l'état de la mer, ainsi que du comportement du bateau observé pendant ses essais.

par exemple, le mien a des Bdf très longues et poussantes, pour obtenir un angle à la cape qui ne me foute pas trop travers aux vagues, je dois avoir pris au moins 2 ris dans la Gv et être sous trinquette.

par ailleurs, tant que la mer reste ordonnée et ne déferle pas beaucoup, les vagues passent très facilement sous le fond plat du bateau.

par mer très croisée, F9 avec violentes rafales, j'ai préféré me mettre en fuite sous voile d'avant seule. mes enrouleurs permettant facilement de limiter ma vitesse. (sous pilote Nke, mon bateau ne doit pas dépasser 14 noeuds)

11 jan. 2020

On pouvait continuer en fuite mais la cape a été très agréable

On était sous équivalent tourmentin , l effet de la dérive du bateau sur la déferlante était notable, je présume que ça marche mieux avec un déplacement moyen , GTE et bien lesté qui ne se couche pas dans les rafales

11 jan. 202016 juin 2020

J'ai mis à la cape une dizaine de fois pour des raisons de confort ( déjeuner tranquille ou dormir une heure par exemple) mais seulement trois fois pour avoir un peu de répit dans la brise et une seule fois parce qu'il ne nous était plus possible de faire route. C'était pourtant sur un Swan 38.

karibario.blogspot.com[...]en.html

La dernière fois, c'était en juin dernier à 400 milles de La Corogne avec seulement 30 nds et 3 m de creux sur un Feeling 39 DI.

Tout simplement, parce qu'avec ce que nous observions sur zone et ce que nous indiquait notre routeur (merci Micmarin) il y avait contradiction. Plutôt que de se faire br...au prés, nous avons pris la cape confortablement avec 2 ds de dérive. Puis, la direction que nous avait annoncé notre routeur est enfin arrivée et nous avons pu faire une route directe. Toujours au prés.

11 jan. 2020

Bonjour,

j' ai utilisé la cape dans le gros temps avec grosse mer sur différents voiliers quillards.
Dans tous les cas, les mouvements du bateau étaient très doux, avec une légère gite constante, et la dérive créait à chaque fois une zone de remous au vent, bien "lisse", empêchant les déferlantes d' atteindre le canote.

Par contre, lorsque l' on reste longtemps à la cape courante, attention au ragage des écoutes ou point d' écoute sur le gréement dormant!

Pour palier à çà, une astuce consiste à insérer sur les galhaubans des réas de bon diamètre, qui servent de point d' appui pour l' écoute de voile d' avant.

Sur les bateaux sur lesquels il faut travailler au pieds de mât pour prendre un ris, se mettre à la cape pour çà rend la manœuvre très confortable et sécurisante.

Comme pour Jean, quand on navigue longtemps au près dans la piaule sur un petit bateau, quel confort de virer sans larguer l' écoute de foc, puis de choquer en grand la GV et mettre la barre bloquée sous le vent pour se reposer, faire un café ou la nav sans être secoué comme un prunier, et de reprendre sa route sans effort en empannant, même pas besoin de sortir la manivelle de winch!

Après, selon les bateaux, il faut parfois légèrement border la GV, ou ajuster les surfaces de voiles afin d' avoir un équilibre parfait.

Gorlann

11 jan. 202011 jan. 2020

j'ai pratiqué deux fois la cape dans le gros temps (voir très gros)
une fois dans la caraibe avec un petit cyclone descendu très bas qui a surpris bien du monde.
nous l'avons pris au large et avons passé grosso modo 24 heures en cape courante avec le seul tourmentin à poste.
je ne parlerais pas de confort mais de calme relatif...
le bateau dérivait doucement à environ 45° de la mer vitesse estimée 2 à 3 nds avec de l'eau à courir.
à la sortie de la lessiveuse le sun-shine avait bien résisté hormis le balcon avant explosé, une bonne pagaille dans le carré et des entrées d'eau par la descente quand on était coiffés
la seconde en solo sur first 456 entre france et états-unis par le nord, pas d'anémo mais je dirait l'équivalent d'une bonne grosse tempête bretonne donc entre 100 et 130 km/h et des creux de plus de 10m.
cette fois là ni la cape courante ni la fuite n'ont été satisfaisante et c'est au final l'ancre flottante frappée en pied de mat qui s'est révélée la meilleures solution barre amarrée dans l'axe le bateau s'est calé après quelques réglages à environ 35/40° du vent et j'ai pu passer l'obstacle sans dommages réels.
dans les deux cas je suis persuadé que c'est la cape qui a permis de s'en sortir.
ceci dit c'est pas pour autant que j'ai envie d'y retourner..
sinon je pratique assez facilement la cape courante par beau temps pour attendre une marée ou manger tranquillement, c'est toujours confortable et sûr

11 jan. 2020

Peux tu nous préciser comment on peut tenir "en cape courante avec le seul tourmentin à poste."? J'avoue que cela m'interpelle.

Sinon, j'ai aussi pris la cape sur un Sunshine par 30 nds afins de dormir, la dérive était entre 1.5 et 2 nds.

11 jan. 2020

viking,
pour répondre à ta question voici la configuration adoptée :
le tourmentin était envoyé sur le bas étai et la barre n'était pas totalement à contre, il avait fallut tâtonner un peu pour trouver le bon réglage mais c'était venu assez rapidement quand même.il est possible aussi voir probable que la gv dans son lazy-bag aie contribué à l'équilibrage.
je ne dis pas que c'est une configuration habituelle, mais dans les conditions où nous étions ce fut la meilleure tant pour le bateau que pour l'équipage.
je pense qu'avoir rapproché le tourmentin du mât, la prise au vent du lazy et le réglage de barre différent de ce qui se fait couramment ont chacun joué leur rôle.

11 jan. 2020

Bonjour,

Si la cape peut convenir dans certaines situations, il est aussi important de savoir qu'elle devient très dangereuse dans d'autres.

Je cite le Vagnon et Marcel olivier :

  • "Une règle simple à retenir : quand la hauteur des déferlantes devient supérieure à la largeur de flottaison, se mettre à la cape courante ou sèche NE PEUT QUE CONDUIRE AU DESASTRE"

  • La seule tactique a adopter est de rester dans l'axe de la mer du vent

  • Les US Coast Guard ont démontré que pour les voiliers de croisière actuels l'ancre flottante tenue par la poupe est pour cela la meilleure solution.

11 jan. 2020

Bien sûr Johann, mais quand on a des déferlantes de la longueur du voilier, il y a le temps de voir venir.

Ne pas confondre hauteur des vagues et de la crête déferlante elle même.

Quand à l'ancre flottante, je peux te citer plusieurs cas de voiliers qui ont sançis à cause de leur ancre flottante. Y compris aus Etats-Unis.

11 jan. 2020

Viking : hauteur des déferlantes supérieure ou égale à la largeur du voilier, pas la longueur.
Ca peut arriver assez vite suivant les bateaux et les conditions.

Quand à l'ancre flottante, tu as raison ce n'est pas la solution miracle, car elle n'existe pas, c'est simplement la moins mauvaise en fait.
La meilleure solution et la seule : être au bon endroit au bon moment, et à notre époque c'est quand même plus facile qu'il y a 30 ans.

11 jan. 2020

Je pense que quand on parle de la hauteur de la crête déferlante, c'est uniquement la partie qui déferle qui ne représente qu'une partie de la vague, donc bien plus grosse.

Par exemple pour un bateau de 3m de large il faut une vague de combien pour avoir une déferlante de plus de 3m ? peut être 3 fois plus?

11 jan. 2020

Et à l occasion de la GGR 2019, un désastre pour les bateaux ralentis avec les fameux cônes de jordan

11 jan. 2020

Les Pardleys utilisaient une ancre flottante grée de telle façon que leur petit voilier avait un angle par rapport à l'axe du vent ( vagues ??)
Ils l'ont utilisé au large de la côte Chilienne.

11 jan. 202011 jan. 2020

Sur mon ancien bateau, un Biloup 9m (8m58 x 3m, Biquilles) il y a eu une expérience de mise à la cape en Med au large de Ajaccio.

Je n'étais pas à bord, j'avais prêté mon bateau à un ami de confiance.

Ceux qui connaissent ce bateau savent que ça n'est pas l'idéal pour affronter un fort coup de vent de plus, le bateau n'était pas suffisamment correctement équipé pour affronter un fort coup de vent.
Après une grosse partie de la nuit à la barre (pilote de l'époque, un vieux AH300, un peu léger) la voile d'avant partiellement déchirée, le skipper décide de mettre à la cape pour se reposer et attendre le jour et surtout que le vent chute avant d'aborder la cote.

Je n'étais pas à bord mais il s'agissait d'un fort coup de vent (terme météo France de ce jour la, donc au delà de F8) avec la mer formée. Le skipper, très expérimenté et qui n'en était pas à son premier coup de vent m'a dis que "le vent était un peu trop fort pour ton bateau" et "il y avait trop de fardage" et "Il tiens bien la cape"

Je pense qu'il avait pris la bonne décision Ils sont arrivés à destination sans soucis majeur (ils étaient deux à bord mais un seul capable de manœuvrer et barrer).

Après cet épisode et l'analyse du skipper, j'ai modifié le plan de voilure, le plan de pont et limité le fardage (en enlevant un panneau solaire placé trop haut) Cette expérience par procuration m'avait permis de bien améliorer mon bateau.

Je pense que dans une situation de ce genre je n'hésiterais pas à utiliser la cape. A ce jour je l'ai déjà utilisé mais dans des conditions restant maniables, plus par confort que par nécessite.

11 jan. 202011 jan. 2020

Bonjour,
j'ai pris une fois la cape sèche dans une dépression orageuse au passage de laquelle l'anémo s'est bloqué en butée à 60knt. Ce fut un poil stressant mais somme toute confortable, d'autant que le copain avec qui nous naviguions de concert c'est fait coucher à la limite du know-down sous voilure réduite.
J'aime bien la cape courante pour manger tranquillement ou se reposer dans un baston qui dure. Il m'arrive aussi de l'utiliser pour prendre un ris à l'ancienne avec un bateau qui reste bien sage le temps de la manoeuvre.

11 jan. 2020

Il semble que pour le moment, il y a une forte majorité en faveur de la mise à la cape dans le gros temps, ne serait-ce que pour se reposer et pouvoir manger/dormir un peu, ce qui peut être important pour avoir ces facultés avant d’approcher de la côte par exemple.

11 jan. 2020

Bonjour
j'ai une toute petite barque qui ne me porte jamais bien loin des côtes ( officiellement jamais plus de 6 milles) et en été j'adore abuser de la cape pour profiter d'une mer belle en faisant une pause.
Ceci dit cela ma tiré un jour de novembre d'un bien mauvais pas.
j'étais sorti avec un bulletin qui annonçais un nord ouest de 4 Bf et une mer belle petite houle de 0.5 M et beau temps, j'étais calé au largue presque distrait car le 4BF était en fait un petit 3 et la mer était totalement plate. Je sort mon téléphone pour faire une vidéo panoramique pour un copain et en filmant mon attention est attirée par la trace d'une risée très marquée sur l'eau loin devant moi.
Le temps de poser le téléphone je me suis retrouvé avec toute la toile portée, au près, dans une rafale sud, sud est, très au dessus de 6Bf soit beaucoup plus que ce que mon bateau peut encaisser avec toute la toile.
l'espace de deux secondes la gite était telle que je me suis vu perdu, mais comme le génois s'était retrouvé à contre et que la gv était relativement choquée j'ai laisser faire le bateau choqué en grand la GV et mis la barre sous le vent.
Le bateau est revenu à l'équilibre et comme la mer était belle au départ il n'y a pas eu de soucis.
Par contre j'ai eu un moment de grand doute car cape ou fuite dans ce courant d'air je n'avais que deux milles a courir avant d'arriver sur la plage d'Argeles.
Finalement j'ai pris le temps d'ariser genois et GV avant de sortir de la cape et de préparer l'affalage complet de la GV dès que je serais passé au portant, je me suis dit que sur l'équivalent d'une trinquette et sans GV je tiendrais peut être la fuite sur voile d'avant au petit largue.
au sortir de la cape ça poussait très fort et l'équilibre du canot était fragile et ferler la GV a été sportif, mais mon idée a marché. Le coup de vent a duré environs 40 minutes et a disparu comme il était venu, record de vitesse battu, avec la mer du vent par l'arrière et l'equivalent d'une trinquette seule 8.5 noeuds au GPS pour un bateau de 6.2 mètres.
tout au long de l'épisode j'ai eu fort la trouille et j'ai remercié mille fois l'instructeur des glénans qui sur une nav difficile en bretagne nous avait fait prendre la cape et en sortir 10 fois de suite dans une grosse mer et un 7 établi... Grace lui en soit rendue.

12 jan. 2020

Bonjour,
on a eu à peu près le même schéma au cours d'une balade Cap d'Agde - Port Vendres où la météo prévoyait du 3 de SE à SO et où on s'est pris 45knt plein Sud pendant trois quarts d'heure. Sous 2 ris et trinquette, j'ai embarqué une vague par le travers bâbord qui a rempli le cockpit, fait pivoter le bateau face au vent, arrêté, voiles faseillantes, j'ai dû mettre la barre à fond dessous pour lui faire reprendre de la vitesse et de la stabilité avant d'en embarquer une autre dix minutes après avec les mêmes effets... Ces deux vagues sont arrivées en déferlant à 60° de la direction des autres vagues. C'est là qu'on se rend compte que les vide-vite ne vident pas si vite que cela, et que nos voiliers peuvent encaisser pas mal de choses sans trop en souffrir. Puis le vent est revenu SO en faiblissant et on est arrivés à Port Vendres au moteur sans un poil d'air sur une mer sans une ride.
C'est la Med...

11 jan. 2020

Plusieurs fois à la cape sous un petit bout de trinquette à contre et 3 ris dans la GV très débordée mais surtout avec la dérive relevée. Le bateau glisse en crabe très en douceur à 2 nds sur un cap à environ 80 degrés du vent. A l'intérieur, on se croirait dans 10 nds de vent quand il y en a 45 dehors.

11 jan. 2020

Oui, l'ovni fait ça très bien!

11 jan. 2020

Expérience vécue et racontée au début du fil, exactement ça

11 jan. 2020

C'est pas trop préjudiciable pour la GV ? Elle faseille forcément...

11 jan. 2020

Sans gv , équivalent TMT , pour quoi de la gv ?

11 jan. 2020

Non, elle ne fasseille pas, elle est en limite. Dans ces conditions, on est presque travers. Mais si le vent augmente encore, on l'affale en effet.

11 jan. 2020

Un article sur bateaux.com

www.bateaux.com[...]-a-cape

11 jan. 2020

Je me suis mis une fois à la cape, pour régler un pb moteur, prendre mon temps et éviter de me retrouver en rade au moment de rentrer dans le port. 20 - 25 nds de NO et heureusement une mer peu formée. 1 ris GV + 1/2 génois à contre. Situation confortable même si la vigilance reste de mise par rapport à la dérive du bateau.
Maintenant j'aimerais comprendre pourquoi la cape est plus efficace avec un PTE.

12 jan. 2020

salut
on peut aussi se mettre à la cape pour remonter un gros poisson, spécialement en solo

12 jan. 202016 juin 2020

En dehors de quelques mises à la cape par beau temps pour prendre des photos, prendre l’apéro ou autres choses du même style, j’ai deux anecdotes intéressantes.

La première, c’est lors d’une nav en décembre pour ramener le bateau du nord de la Bretagne vers la Belgique. Les conditions n’étaient vraiment pas optimales: vents de nord-est force 6 au début et petit 8 plus tard. Donc du louvoyage dans du vent fort en hiver (mais il ne faisait pas trop caillant au début). De mémoire, nous étions 6 à bord.

Après 1 jour et demi, je me suis rendu compte que personne à bord ne mangeait correctement à cause des conditions difficiles. On grignotait bien un petit quelque chose à droite ou à gauche, mais c’était insuffisant. J’ai alors décidé de nous mettre à la cape pour nous préparer un bon repas avant la tombée de la nuit. Nous étions quelque part dans la Baie de Somme, vent petit force 8, vagues pas encore trop formées dans les 4m, trinquette et 2 ris dans la GV. Ça s’est passé comme décrit dans les autres commentaires: tout se calme immédiatement, le bateau gîte légèrement, dérive en crabe à 1-2 nds, en faisant de petits remous.

Je crois que nous sommes resté à la cape pendant deux heures. Nous sommes repartis ragaillardis. Heureusement parce que la nuit n’a pas été facile: au près serré dans un petit force 8 avec une mer courte et cassante et avec le courant contre. De mémoire, le vent est tombé le lendemain vers midi, à l’approche du Pas de Calais. Nous sommes arrivé à Zeebruges sous un grand ciel bleu et un froid vraiment mordant.

Deuxième anecdote. Traversée du Golfe de Gascogne en juillet. Nous sommes parti à deux de Camaret-sur-Mer au milieu de l’après-midi. Grand bord de près vers l’ouest pour capter une bascule du sud-ouest vers le nord-ouest sous une petite dépression. Sur base des fichiers GRIB, nous nous attendions au pire à 30-35 nds. Vers 22h, on atteint les 40 nds sous une pluie battante. Mmm, pas top ça! On a alors décidé de virer vers le sud-sud-Ouest afin de nous éloigner du centre de la dépression et du vent fort, malgré le fait que nous n’avions pas capté la bascule.

Vers 4 heures du matin, mon équipier, qui était de quart, me réveille en urgence: le pilototo s’est mis en alarme! Le temps que je m’habille, le diagnostic est fait: on s’est pris un gros filet de pêche dans le safran sous le vent. Le filet doit faire dans les 10-20m de long et dans les 5m de large. Apparemment, il est plié sur le safran pil poil au milieu. On abat en grand voiles bordées pour ralentir et horizontaliser le bateau. Le vent est dans les 30-35 nds à ce moment—là. J’essaie de ramener un côté du filet à bord pour le couper. Mais le bateau va encore trop vite (4-5 nds) et le filet tire trop fort vers l’arrière. Pour ralentir le bateau, je décide alors de nous mettre à la cape. On le fait en empannant plutôt qu’en virant, car le bateau n’est pas très manœuvrant. Et là, coup de bol! En empannant, le safran est un peu sorti de l’eau et le filet est tout simplement tombé. Gros soulagement à bord!

Quelques heures plus tard, le vent est tombé à 20-25 nds et le ciel s’est dégagé. On a jamais eu la bascule visée et on fait toute cette traversée du Golfe de Gascogne au près. Mais ce fut quand même une très belle nav.

12 jan. 2020

vous avez raison d'insiter sur la mise à la cape.
ouvrir le champ des possibles et permettre peut etre à quelqu'un de prendre, un jour, la bonne décision.

12 jan. 2020

Bonjour, pour votre mise à la cape quel bord vous choisissez ou pas ? Merci
JJ

12 jan. 2020

Celui qui te permet de ne pas te rapprocher de la côte trop vite...

12 jan. 2020

Vu que la voile d avant est à contre on ne choisit pas en fait

12 jan. 2020

si possible, prendre la cape du côté qui éloigne de la côte

12 jan. 2020

Et -question subsidiaire- comment sortir de la cape avec le plus de douceur ? J’imagine opposer la barre et reprendre route comme à la prise de cape, exact ?

12 jan. 2020

Ah oui dans mon unique expérience c était Tmt ou équivalent à contre et barre amarrée sous le vent

12 jan. 2020

Bonsoir Thymon,

le moins fatigant est d' empanner, mais il faut évidemment bien maîtriser la maneuvre si beaucoup de vent et de mer.
Sinon, faire passer la voile d' avant sous le vent, la border ainsi que la GV, prendre de la vitesse et éventuellement virer pour reprendre sa route initiale. c' est plus fatigant lais évite l' empannage.

Gorlann

12 jan. 2020

"comment sortir de la cape?" Le plus simple est de choquer l'écoute de tourmentin bordée au vent et de la reprendre sous le vent.

Empanner n'est possible que si la mer et le vent ont trés sérieusement molli.

Pour ceux qui veulent en savoir plus :

karibario.blogspot.com[...]re.html

12 jan. 2020

C’est exactement ce que j’imaginais. Sortir de cape de fait certainement souvent dans des conditions encore musclées.

Et merci pour le lien.

12 jan. 202012 jan. 2020

Considérant que le frein est la voile d'avant, je choque l'écoute de génois, je reprend la barre et je borde progressivement l'écoute du palan de bôme jusqu'à ce que le bateau s'ébranle. Après je gère en fonction. Mais je ne l'ai jamais fait au dessus de 25 nds de vent.

12 jan. 202012 jan. 2020

Jamais éprouvé la moindre difficulté à sortir de la cape. Par mer plate, je crois même que je parviens à revirer tout en gardant le yankee encore à contre mais après avoir remis la trinquette du bon côté.

12 jan. 202012 jan. 2020

j'aime bien faire simple et garder les fondamentaux en tête.
Une chose est sûre!: il ne faut pas se trouver travers à la vague...
Voilà! si votre bateau à la cape est quasi travers à la vague ben vaut mieux adopter un autre réglage ou d'autres solutions.
Plein de bateau capeyent très mal.

12 jan. 2020

"plein de bateaux capeyent très mal"
je suis très sceptique sur cette affirmation qui me semble bien péremptoire.
je dirait plutôt que plein de skippers ne savent pas trouver les réglages qui permettent à leurs bateaux de capeyer correctement.
si le principe général est voile d'avant à contre, grand voile débordée et barre sous le vent, il y a beaucoup de variables possibles en fonction du vent, de la mer, des surfaces de voiles, du nombre de mâts et de l'angle de barre.

12 jan. 2020

et bien Diaoulig si tu prends, en plus des critères que tu viens d’énoncer, la forme et la longueur de la quille tu conviendras que les qualités intrinsèques du bateau et de son plan anti-dérive font que ton bateau puisse capeyer ou pas indépendamment des qualités du skipper.

12 jan. 2020

ben non désolé
c'est juste une question d'équilibre à trouver en fonction du bateau.
une voile plus ou moins grande à l'avant (trinquette tourment autre ?), une gv plus ou moins réduite (des fois un lazy-bag suffit) et bordée et une barre plus ou moins angulée sur un sloop ou d'autres combinaisons sur des voilier à plusieurs mats
sans oublier de jouer avec les points de tire pour modifier la forme des voiles et les faire plus ou moins déverser peuvent rendre n'importe quel bateau apte à capeyer.
j'ai eu l'occasion de naviguer sur un vieux gréement dont le proprio disait qu'il capeyait mal. on a essayé par 25 nds et il a suffit de choquer de la drisse de pic pour que l'artimon (cotre à tape cul) déverse et le bateau s'est gentiment calé comme souhaité.
cela peu prendre un peut de temps, ce n'est pas forcément facile et il est préférable d'essayer par météo maniable mais chaque bateau possède son point d'équilibre pour la cape de même qu'il possède son point d'équilibre au près.

mais bon si tu as décidé que c'était impossible....

12 jan. 2020

Je serais curieux de savoir quelles seraient les formes de quille qui ‘marchent’ et celles qui ne ‘marchent’ pas.

12 jan. 2020

La cape n'a pas été "inentée" par les plaisanciers...
Tous les voiliers doivent pouvoir capeyer.

Il suffit de border plus ou moins le chariot ou l'écoute de GV.
Je mettrais peut être une réserve pour les voiliers qui ont un voile de quille fin avec peu de portance (Mini, Class 40, Imoca)

Le problème principal est que pour connaitre les réactions de votre voilier, se mettre à la cape avec seulement 25/30 nds et une mer maniable est insuffisant. Même si cela peut être instructif.

Au fait, qu'en pense Fleur de Lys qui écrivait : *"prendre la cape par une telle mer c est la fin assurée." *

12 jan. 2020

Oui Viking,

je m' attendais aussi à des explications de sa part!

Gorlann

12 jan. 202016 juin 2020

Comme celle-là?
;-)

12 jan. 2020

Dans cet esprit, mais le voile de celui-ci ne me parait pas trop extrême.

12 jan. 202012 jan. 2020

À mon avis, la forme de la quille ne joue quasiment aucun rôle dans la mise à la cape. Déjà parce que le bateau n’avance quasiment pas. D’ailleurs, sur les DI, je crois qu’il vaut mieux relever la dérive.

Je pense que la mise à la cape peut être difficile sur des bateaux à petite GV et grand triangle avant. Et ce à condition qu’on ne puisse pas suffisamment réduire à l’avant.

12 jan. 2020

@numawan suffit de lire mon premier post et tu auras ta réponse, dans un fil il vaut mieux tout lire sinon ça remet une pièce dans la machine

12 jan. 2020

viking,
bien d'accord avec toi pour dire que des essais par 25 à 30 nds ne sont pas parfaits, mais c'est déjà une bonne approche qui donnera un bonne base en cas de coup dur.
pour ce qui est des voiles de quille fins, je suis moins inquiet que toi, les dériveurs intégraux capeyent fort bien dérive relevée mais les réglages seront probablement plus difficiles à trouver.
si un ministe passait par là ou si quelqu'un pouvait demander à l'un d'eux ce qu'il en est pour eux ce serait intéressant.
et comme vous je serai intéressé par les arguments techniques de ceux qui pensent que la cape est globalement dangereuse et qui plus est impossible pour de nombreux bateaux.

14 jan. 2020

"les dériveurs intégraux capeyent fort bien dérive relevée " J'ai lu deux témoignages qui vont dans ce sens. Je ne comprend pas comment c'est possible.

La quille ou la dérive basse est le "point de pivot" qui permet à la GV de faire lofer le voilier.

Cet été, sur un Feeling 39 DI nous avons pris la cape une dizaine d'heures par 30 noeuds de vent . Notre dérive était de 2.5 nds soit plus importante que ce que j'avais connu sur d'autres voiliers ( Sunshine, Swan , Sun Fast 36)

Quelle est la vitesse de dérive d'un dériveur intégral avec sa dérive haute?
Comment faire pour dériver à environ 60/70° du vent?

12 jan. 2020

La cape est une allure de confort pour reposer l’équipage tant que cela ne deferle pas trop mais dire que la cape est une allure de sécurité alors qu’elle offre la coque entre le bon plein et le travers aux déferlantes,ce qu’on cherche à eviter à tout prix, est ,à partir d’une certaine hauteur de deferlement, contradictoire.Ce n’est pas une question d’experience mais de logique.

12 jan. 202012 jan. 2020

Un plan anti-dérive trop étroit n'aide pas pour "bien capeyer", c'est à dire pour ne pas trop dériver et ne pas aller trop vite avec le foc à contre, trop étroit le plan anti dérive donne trop de vitesse et l'allure n'est plus sûre ( trop de travers) contrairement aux anciens bateaux qui avaient des quilles larges et courtes et des formes de coque moins stables.

12 jan. 202016 juin 2020

Ça, c’est trop étroit?
;)

12 jan. 2020

étroit et profond plus que long d’ailleurs
et large et peu profond ...donc long pours les anciens bateaux plus que large et court ce qui n'a rien à voir avec l'épaisseur :-))))

12 jan. 202012 jan. 2020

mbi
c'est vrai que je n'ai clairement pas ton expertise en matière de très gros temps et de comportement des navires à voile.
je n'ai qu'un misérable cyclone (certes de classe 1 ou 2) au large des grenadines avec un sun-shine pendant 24 h de cape courante ainsi qu'une tempête d'hiver en atlantique nord au large de terre-neuve avec cette fois là un mélange de cape sèche et de dérive sur ancre flottante sur un 456.
je n'ai aussi subit qu'une dizaine d'heures de cape courante sur un DI de 11 m dans un coup de 9 établi au large des Açores ce qui ne m'autorise en aucun cas à dire qu'il n'est pas besoin de quille pour capeyer
bizarrement à chaque fois je n'était pas travers à la lame mais cela doit être une pure vue de l'esprit
donc je vais cesser de contredire le maître....

13 jan. 202013 jan. 2020

salut
ne t'énerves pas diaoulig, perso je suis également d'accord pour dire que tous les voiliers s'adaptent à la cape, c'est une question de réglages, et d'accord pour dire qu'il faut s'entrainer dans des conditions moyennes pour trouver un bon équilibre avant de se retrouver dans du gros temps, quant à savoir si c'est dangereux de rester à la cape ce n'est pas une question théorique mais pratique qui va vite se résoudre en fonction de l'état de la mer et des sensations à bord qui nous dicterons de se mettre en fuite freinée ou non pour plus de sécurité sachant que plus on attend plus il sera difficile et risqué de passer de la cape courante à la fuite.
perso pour mon vieux boat voyage 13m/12t quille moyenne j'ai déterminé mes limites de la cape courante en Atlantique à vent 50nds mer non déferlante 5 à 6m période 8 sec. et plus, en dehors de ces paramètres c'est la fuite.
après avoir fait des essais de manoeuvres et d'équilibrages de son boat en cape courante dans des conditions déjà musclées genre 35nds / mer 4m, il est bon de définir les limites de son voilier pour cette allure et de s'y tenir en faisant abstraction du semblant de confort que cela peut apporter tout en pensant aux risques que cela peut comporter, sachant qu'une méchante vague ou une saute de vent peut mettre le bateau en travers pour le train de vagues suivantes ou que plus la mer sera grosse plus il sera délicat de passer de cape courante à fuite.
je rajouterai que la cape courante n'est pour moi pas une allure de survie mais une allure de confort ou d'attente et lorsqu'on a atteint les limites que l'on s'est fixé la seule allure de survie est la fuite freinée ou non, autre débat

13 jan. 2020

Assez d’accord avec ce résumé. Je crois aussi que la cape peut devenir dangereuse à partir du moment où les vagues commencent à déferler régulièrement. En pleine mer typiquement à partir d’un gros 9 bft.

13 jan. 2020

Plan anti-dérive c'est valable aussi pour les dériveurs...cela ne concerne pas que les quillards.
Mal capéyer ne veut pas dire pas du tout! mais juste mal... c'est à dire avec une allure trop proche du travers (danger) et/ou avec trop de vitesse...comme d'habitude c'est une histoire de compromis entre déraper sans avancer et avancer trop vite!
Et tout cela dépend, un peu, mais pas que, du plan anti dérive donc de l'architecture du bateau donc de ses qualités intrinsèques(quille longue,quille étroite et profonde, dériveur intégral, dériveur lesté, forme de la coque etc).
Et en particulier de l'angle d'incidence du plan anti-dérive, comme pour une voile qui doit être réglée à la limite du fasseyement autrement cela décroche et tu dérapes au lieu d'avancer.
Et comme la cape n'est pas une allure portante mais une allure entre le près et le travers le plan anti-dérive est déterminant.

Au même titre qu'il y a des voilier qui remonte mal au vent il y a des voiliers qui capeyent plus ou moins bien.

13 jan. 2020

Ne pas être travers à la houle!
Voilà pour moi la donnée fondamentale qui va orienter la prise de décision.

Comme la houle est rarement pile poil dans l'axe du vent il y aura forcément un bord ou la mise à la cape sera un mauvais plan et il est très possible que le bon bord par rapport à la houle soit le mauvais par rapport à la côte ou aux danger en général.

Donc la cape allure de sécurité? ben pas toujours cela dépend!
pas de règle générale en la matière...

Et puis pour finir j'aimerai poser deux trois questions:

déraper à 2/3 nœuds sans avancer, travers au vent, est ce être à la cape?

Quand le plan anti dérive à décroché est t on encore à la cape?

simplement dériver est ce être à la cape?

13 jan. 2020

Sous réserve de confirmation, ce qui définit la cape, c'est la position de la barre : sous le vent et amarrée.

Toutes voiles affalées, c'est la cape à sec de toile. On dérive sous le vent. Le remous créé au vent est sensé casser les plus méchantes vagues.

On est en cape courante dès qu'on laisse la barre plus libre : le bateau fait route, même avec la voile d'avant à contre, à faible vitesse, en faisant juste porter la GV arisée.

13 jan. 2020

je suis d'accord avec ces définitions classiques,mais dans ces deux cas ce qui se passe sous l'eau est bien différents.
Et comme il est très difficile de savoir si notre plan anti dérive à décroché ou pas j'ai l'impression, la sensation, que bien des fois on pense être à la cape courante alors que nous ne faisons que dériver...le confort est trompeur sur notre véritable allure.

13 jan. 2020

Flora : ERREURS graves. Il va falloir réviser... Tes deux définitions sont fausses.

Je t'invite à lire l'article de mon blog.karibario.blogspot.com[...]re.html

"Toutes voiles affalées, c'est la cape à sec de toile." Cela s'appelle la cape SECHE. On bouchonne. Ce n'est pas vraiment recommandé sauf , peut être, pour des multicoques.

Avec la cape COURANTE, la barre est BLOQUEE en position sous le vent .

14 jan. 202014 jan. 2020

ben non viking35 Flora a au moins une bonne définition : la cape sèche à sec de toile, barre bloquée sous le vent, tu dérives bien sous le vent et t'étales ... un peu.
et presque bon pour la cape courante, barre effectivement bloquée sous le vent ... et tu cours en dérivant plus ou moins.

après perso la cape sèche ça me fait flipper, il faut beaucoup de vent et pas une mer énorme sinon si pas assez de vent et mer très grosse risque de te faire passer lof pour lof et là t'es mort !

14 jan. 2020

Petite précision, cape sèche en barrant, en multicoque, au portant, tu navigues.

13 jan. 2020

Barre amarrée sous le vent TMT a contre on a fait 20 milles en 17 h en sens inverse de la fuite, pas de gv

13 jan. 2020

Après ce pose la question de gros temps!! Si des essais par 25/30 kts ne comptent pas, pourriez-vous me dire qu'elle attitude avoir dans des creux de 10 m déferlants comme il devait y avoir pour retourner le First 51!!
J'ai souvenir d'une navigation entre le Crouesty et Port Joinville (Yeu), avec un BMS mer, des creux de 6/8 m creusant en arrivant sur Yeu, tu montes et tu descends, ok, mais si cela déferles sur 3/4 m, tu fais quoi?? Pour info, super bateau de 27 p(Galernas dessin P. Laval).

13 jan. 2020

Skipper Tu écris :"qu'elle attitude avoir dans des creux de 10 m déferlants"
1 Où as tu lu qu'il y avait 10 m de creux?

Il ne s'agit pas de prendre la cape lorsque l'on est sur les hauts fonds mais avant. Prise suffisamment avant la tombée de la nuit , la cape courante aurait permis de voir venir, se reposer, peut être *rechercher la cause du black out *ou retrouver une VHF ou un téléphone en état de fonctionner.

13 jan. 2020

Rien ne dit que ce black out est survenu avant la nuit.
On ne sait rien. Juste le résultat.

13 jan. 2020

"Rien ne dit que ce black out est survenu avant la nuit."

C'est exact, mais compte tenu de la grosse erreur de navigation, il est crédible d'imaginer que cela a eu lieu avant l'atterrissage sur Groix. Par contre, on ne sait pas depuis combien d'heures et de milles, cette panne d'électricité est survenue.

Pour moi, le "résultat" est un atterissage sur des hauts fonds par mauvais temps que tout marin expérimenté aurait évité s'il avait su où il se trouvait. Je suis convaincu que c'est à la pointe des Chats qu'il a chaviré.

*Un First 51 ne chavire pas avec du gros temps *"ordinaire".

13 jan. 2020

Je serais curieux de savoir combien il y avait de creux pour retourner un 51 p sans le broyer, voir les photos à son arrivée, bien chargé d'eau. Il suffit de comparer avec la vidéo de vente. Et tu peux même imaginer l'intérieur, avant et après.

14 jan. 2020

Le pilote de l'hélicoptère annonce une houle de 6 ml.

13 jan. 2020

Et la voile de cape, vous en faites quoi? Qui en a une ?

13 jan. 2020

Il n'y en a plus mais rien n'empêche d'avoir un super 4° ris.
JJ

13 jan. 2020

Pas moi, mais j'ai deux tmt!!

13 jan. 2020

Bonjour,

@loupeis: je n' ai pas de voile de cap mais une suédoise que je n' ai jamais utilisé (par contre j' ai testé la façon de la gréer).

@MBI: pour moi (mais je me trompe peut-être), l' intérêt de la cape courante n' est pas d' avancer, mais justement de "déraper", et c' est justement les écoulements turbulents au vent de la quille qui font que le bateau est en sécurité, même par mer déferlante par le travers, mais probablement jusqu' à un certain point.
Les bateaux à petit tirant d'eau voire DI se comportent en général mieux que les GTE parce qu' ils dérapent plus vite, au lieu de "résister" et subir les assauts des vagues.

Après, comme dit Quizas, il y a sûrement une limite, mais qui dépend de tellement de paramètres que je ne pense pas qu' il puisse y avoir de règle absolue.

Gorlann

13 jan. 2020

Bonjour Gorlann, j'imagine qu'à dęfaut d'un deuxiéme rail, la seule solution est de désendrailler totalement la gv. Ce qui ajoute de la difficulté dans une certaine unrgence. Je me suis demandé si un systéme autour du mat pourrait s'envisager, mais cela semble improbable à cause du rail de tangon (et autres taquets ou winchs) . Il faudrait en tenir compte dans la longueur des rabans qui coulisserait autour du mat. Entendu que le point de drisse reste en dessous des bdf.

13 jan. 2020

@gorlann

Il me semble bien que à la cape courante nous devons faire route, donc avancer lentement grace à un plan anti dérive qui n'a pas décroché...
Alors pour un dériveur derive remontée je ne sais pas bien, mais si on fait que dériver on ne fait pas de la cape courante ce serait plus proche d'une cape sèche avec de la toile...

13 jan. 2020

MBI tu nous embrouilles là ! la cape courante tu avances en dérivant plus ou moins puisque tu te déplaces et si tu as beaucoup de bol tu peux même faire route ... sur ta route. bref, cape courante égale équilibre entre voile d'avant à contre et ce qu'on veut derrière pour rester bon plein.
en fuite c'est la même chose, on peut faire une super route ... ou non.

13 jan. 2020

Je n'en n'ai pas non plus. Mais la question est dans mes tuyaux. Une gv arisée au bas ris n'a pas du tout les même caractéristiques. Tmt évidement. Déja porté .Mais c'est autre chose.

13 jan. 2020

j'avais une suédoise sur mon muscadet. c'était un voile géniale, facile à mettre en place et qui apportait un réel grand plus au delà de 4/5 bfts.
au près c'était carrément bluffant, je faisait jeu égal avec celui du copain (lui quillard moi dl) en voile "normale" alors que d'habitude le quillard avait un net avantage.
je n'en ai pas sur diaoulig mais cela fait partie des réflexions en cours pour aller un peu plus loin que la Bretagne.

13 jan. 2020

A regarder la belle video d'Oliver twist. Tempête en Antarctique . Bateau pas à la cape mais qui améne des élements.Il me semble qu'éluder cette voile sur ce sujet est dommage.
D'une maniére plus générale, cette option ne peut s'envisager durablement que sans une cote sous vent. Ce qui n'était pas le cas du pauvre First qui est allé se jeter dans la gueule du loup et en a payé le prix fort. Pas totalement une surprise. Hélas. Il faut y penser avant.
Sans jugement mais un constat.

13 jan. 2020

La cape c’est la base en école de voile

Sur le 23 pieds sur lequel je navigue on l’utilise souvent
Prise de ris, repas...

On ne l’a jamais utilisé pour étaler du gros temps car on ne sort pas au delà de 6bf

Par contre je l’ai utilisé sur un dart 16 par mer agitée à forte (sur des fonds de 5 à 12m la mer grossit vite)

La stabilité est bluffante et permet de reprendre son souffle... par contre le bateau vient travers au vent ce qui questionne avec une mer déferlante (en dart 16 l’es déferlante on m’a appris à les prendre de face ou à les surfer)

Que pensez vous de cette position travers au vent et donc à la houle

13 jan. 2020

C'est ce qu'avait été obligé de faire Bruno Peyron avec Commodore Explorer dans 75 nds sous le cap Horn durant un Jules Verne. Solution par défaut, tellement c'était dantesque, mais qui avait avait à sa surprise parfaitement convenu au bateau dans cet enfer. N'y connaissant pas grand chose en cata, je relaie, mais me garde bien de donner une valeur étendue à cette manoeuvre pour les connaisseurs.

13 jan. 2020

Voir ce que je dis plus bas... efectivement mon tri vient travers à la lame aussi et si ça monte, il y a une limite..

13 jan. 2020

Pour les grandes occasions je fouille dans ma bibliothèque ...
et donc dans - navigation par gros temps de Adlard Coles et Peter Bruce voiles Gallimard Chapitre 13 paragraphe 2 page 234

l'inter titre est évocateur ;-)

Prendre la cape: une solution confortable...si le voilier le veut bien.

Ce qui, sans forcer sur l'interprétation pourrait dédouaner le skipper compétent quand le bateau ne veut pas...

et au passage les trois premiers chapitres sont consacrés à l'architecture navale...

13 jan. 2020

On peut prendre la cape en tri aussi, quoiqu'il y ait une limite au delà de laquelle rester travers à la lame n'est pas envisageable.
Sur mon tri, grand voile au bas ris bordée plate, même pas vraiment besoin du foc ou du TMT à contre (en gros il suffit de rater un virement de bord...). Testé par 35 noeuds une nuit d' orage entre 3 iles en Croatie, le bateau dérivait à 1,5 noeuds, c'était tranquille et rassurant
Par contre quand on a vu arriver un grain beaucoup plus fort, j' ai tombé la GV, ne me demandez pas comment et on est parti en fuite sous TMT. C'est monté à 50 noeuds, j' aurais pas aimé être encore à la cape.
La cape est aussi utile pour attendre une renverse ou calmer le jeu quand l' équipage trouille un peu, ou pour se reposer...
J' ai oublié le nom du skipper mais durant une Ostar, un Val 31 est resté à la cape avec une ancre flottante frappée par le travers de sorte à appuyer sur le flotteur au vent

13 jan. 2020

La cape (courante) c'est parfait quand on a qque chose à faire sur le bateau qui demande un peu de calme (relatif...) comme faire à manger ou réparer, défaire un sac de noeuds, un enrouleur qui coince, etc. mais je ne la prendrais pas comme solution dans des conditions de mer et de vents très mauvaises. Dans le cas d'un monocoque classique je choisirais la solution d'Yves Gélinas durant son TDM en solitaire sans escales et sans moteur, pour mémoire dans les 40èmes :
- en fuite sous tourmentin et régulateur d'allure ==> chavirage
- en fuite à sec de toile avec deux trainards ==> il passe nickel dans du F9
Il l'explique très bien dans son film "Jean du Sud"
En outre s'il s'était mis à la cape, pendant des jours, voire des semaines, il ne serait surement jamais arrivé à temps au cap horn

13 jan. 2020

Pour fuir avec des traînards tout dépend je crois des voiliers et des carènes et de la taille et de la forme des vagues, avec Joshua (ketch) Moitessier avait fait le contraire, il avait été obligé de larguer les traînards en fuite par gros temps sous voilure très réduite (le Cap Horn à la voile).
Il y a aussi les trainards de Jordan en fuite et les ancres flottantes type parachute tenir la mise à la cape.
La dernière édition (il y en a eu beaucoup) de Navigation par gros temps de A.Coles penche globalement pour ce genre de solutions. Si j'avais une traversée océanique avec risque de gros mauvais temps je crois que je prévoirais des trainards de Jordan, ça peut aussi servir en cas de casse du safran.
Enfin, certains navigateurs préconisent de démarrer le moteur pour garder la possibilité de mieux manoeuvrer et d'éviter de se retrouver en travers. (Dernière ed. A Coles)

Pour ce qui concerne la cape courante testée en conditions réelles en solo pour me reposer, mon voilier (ketch) s'y prête bien et reste très facile à régler, artimon et trinquette arisée environ 40 nœuds établis (rafales 50n) et 4/5 m de creux, je dérivais à 2/3n sous le vent et je faisais doucement route vers le bon plein et en réglant correctement, je n'allais quasi pas vers le vent de travers et je prenais les vagues sous un angle de 15 à 35 degrés.
Mais ce qui est inquiétant dans la cape courante c'est les mers croisées avec le risque de se prendre une déferlante par le travers.
Au moins en fuite si on a de l'eau à courir on peut barrer pour éviter de se retrouver mal positionné.

13 jan. 2020

La fuite nécessite un bon barreur, précis et endurant, car ça peut être physique

13 jan. 2020

Gélinas n'a quasiment jamais touché à la barre

13 jan. 2020

Un bon barreur sur un bon bateau peut naviguer avec des conditions très musclées.

13 jan. 2020

Tout à fait, de toute façon, je pense qu'il n'y a pas de solution universelle, cape courante, sèche avec ancre flottante ou pas, fuite avec ou sans trainards, c'est à adapter sur le moment en fonction de l'état de la mer, du vent, de l'eau a courrir, du bateau et de l'âge du capitaine.

13 jan. 2020

Je suis sur que beaucoup d'entre vous ont vécu cette sensation.
Arrivée de front en début de soirée, un truc un peu velu,mais ça gère toute la nuit.Et là,quand le jour se lève,on se dit oh putain qu'est qu'on fait ici,et là,une certaine appréhension commence à s'installer avec la fatigue.

13 jan. 2020

pour la cape courante sur multi la limite à ne pas dépasser est certainement beaucoup plus basse que sur un mono, ne serait-ce que pour ménager la structure du multi lorsque de grosses vagues soulèvent la nacelle, ancre flottante jusqu'à une certaine force ou fuite freinée ou non me paraissent des allures plus raisonnables pour ménager le bateau. perso par très gros temps je préfère être sur un mono qu'un multi !

14 jan. 2020

Ca depend des multis. Par exemple un Wharram affrontera plus facilement du gros temps qu'un des catas au fardage collossal actueL

14 jan. 202016 juin 2020

Qizas
Il est 0h50 et je préfère encore être dans mon canapé, prêt à aller au lit plutôt que là.

15 jan. 2020

Bjr
qu'elle est l'origine de ce relevé ?
merci
Fred

15 jan. 2020

Wind Morbihan
Déjà cité sur le forum
www.windmorbihan.com[...]/

14 jan. 2020

Sur mon Sélection, quand je prends la cape, généralement pour aller aux toilettes et pas parce que j’affronte vaillamment des vagues comme des immeubles, l’écoute de trinquette s’appuie sur le galhauban. Et ça force au point que ça me fait mal.
Comment vous faites, vous ?

14 jan. 2020

Peut-être essayer d'utiliser la contre écoute en la passant à l'intérieur du galhauban... le temps que tu ailles faire ce que personne ne peut faire à ta place ?
;-)

14 jan. 2020

Généralement, c’est ma galanterie légendaire qui m’impose la cape. Moi je me débrouille sous le vent !
Bref, je voulais savoir s’il y avait un truc évident qui m’avait échappé. Si un jour l’hiver se termine en Manche, je referai des essais.

14 jan. 2020

Une idée à tester : ta voile d'avant super bordée, tu choque en grand, barre sous le vent. Dès que je peux, j'essaye...
;-)

14 jan. 202014 jan. 2020

Une photo avant 17 heures de cape après un long baston

14 jan. 202016 juin 2020

Photo , peut etre

14 jan. 2020

Et question idiote de novice, mais quand vous mettez à la cape en solo et que personne ne tient la barre, vous mettez le pilote pour tenir le cap ?

14 jan. 2020

@farador, tu l'amarres, ou tu la bloques

14 jan. 2020

C'est bien le sens de ma question, un sandow, un bout ? attaché à un chandelier ?
J'ai rarement l'habitude de lâcher ma barre et quand je la lâche c'est pour la donner à quelqu'un.

14 jan. 2020

Un bout, attaché où tu veux, rail de fargue, taquet, Cadène ou pontet ou coinceur dédié.
Quand à lâcher sa barre, bien réglé au bon plein, c'est un (mais pas le seul)excellent indicateur du comportement de son bateau, très intéressant à faire.

15 jan. 2020

en cape courante on peut aussi bloquer la barre sous le vent avec le régulateur d'allure et si bien réglé ça à l'avantage de prévenir un départ au lof, mais il faut des drosses de régul solides car ça va tirer dur sur la barre.

15 jan. 2020

La barre amarrée sous le vent fait lofer, le foc à contre fait abattre et le bateau avance en crabe ou quasi dérive

Je ne comprends pas trop comment ça marche avec la Gv arisée mais chaque bateau est différent

15 jan. 202015 jan. 2020

@jeanlittlewing : c'est vrai que si le bateau a un safran suffisamment grand pour contrer l'effet du foc à contre la GV n'est pas indispensable mais pour les bateaux qui ont une petite pelle la GV arisée plus ou moins bordée va aider le safran à contrer l'abattée du foc à contre et permettre ainsi de trouver le bon équilibre.

15 jan. 2020

Merci mais un safran devrait être assez grand !

15 jan. 2020

En tout cas j’ai mis la photo prise à l’époque et, par chance, on a même pas tâtonné, le bateau a été parfait - comme toujours- pendant 17 heures ou on a rechargé nos batteries

15 jan. 2020

Les safrans sont proportionnés à la surface de voile du bateau. Dons au détail prêt, c'est identique

15 jan. 2020

Donc je re questionne quizas ?

16 jan. 2020

je ne veux pas polémiquer sur la dimension des safrans mais quand on se balade sur les chantiers on voit pas mal de bateaux aciers ou alus de chantiers plus ou moins connus qui ont des safrans pas plus grands que des pelles à tarte et il est courant de voir des proprios agrandir leur safran parce que leur bateau n'est pas assez manoeuvrant, d'où ma conclusion que si trop petit safran il est indispensable de compenser en bordant un peu la GV pour arriver à maintenir une allure de cape courante, il est bien évident que je suis tout à fait d'accord sur le fait que si le safran à une taille suffisante on peut tenir une cape courante sans GV comme le prouve Jeanlittlewing.

14 jan. 2020

je me mets à la place d'un ou une survivante de l'autre fil, qui lirait Heo, qui espère que le fil va finir par disparaitre des regards, de l'écran, l'accident disparaitre de sa mémoire. Et qui verrait avec angoisse le dit fil refaire surface toutes les 5 mn, et qui doit se dire : qu'est-ce qu'ils vont encore raconter cette fois, sur moi, sur les autres !

c'est pourquoi je le dis ici, pour ne pas apporter ma couche moi aussi.

15 jan. 202015 jan. 2020

Capucin, les "survivants de l'autre fil", s'ils n'ont rien de mieux à faire que lire HE0, ce dont je doute fort, comprendront sûrement notre besoin de comprendre et de tirer des enseignements. Enfin j'espère. Pour le reste, je pense que tout le monde ici compatit.

15 jan. 2020

CE QUE BEAUCOUP OUBLIENT , c'est que s'il y a une centaine d'intervenants, des MILLIERS , dont beaucoup de débutants, nous lisent sur H&O chaque jour.

Il est donc** PEDAGOGIQUE de partager nos analyses**.
Chacun en tire les enseignements qu'il veut.

Quand aux survivants, ils connaissent déjà l'enquète réalisée par la Gendarmerie Maritime.

16 jan. 2020

@ Estran. Peut-être comprendront-ils notre besoin de comprendre et de tirer des conclusions ?

D'une part, cela ne me paraît pas certain du tout. Et dans le doute, il vaudrait mieux s'abstenir.

D'autre part, c'est le boulot du BEA qui est compétent et missionné pour cela, pas celui des piliers de forum.

Enfin, nous pourrions aussi comprendre leur besoin de faire leur deuil et de se reconstruire sans lire des commentaires oiseux à longueur de forum sur ce qui leur est arrivé. Le minimum de respect serait d'attendre que la tombe de la victime soit refermée avant d'entamer des discutions techniques en public.

15 jan. 202015 jan. 2020

1° ne pas être travers à la vague
2° rester manœuvrant

une cape courante idéale, modèle d'équilibre pour le gros temp , serait d'avancer à 2 nœuds Et de dériver à 2 nœuds.( navigation par gros temps de Adlard Coles et Peter Bruce)

S'arrêter en se mettant à la cape pour faire un truc bricoler prendre un ri ou en manger ou en manger trop et dormir ...ou se mettre en cape sèche c'est immanquablement se mettre en travers et subir...ça passe ou ça casse question de chance!

sachant que le seul moyen pour pointer le plus vers le vent pour éviter le travers c'est que le plan anti-dérive ne décroche pas ... donc il faut avancer un peu pour prendre les vagues par le travers avant et pas que dériver.

Après plus de toile moins de barre ou l'inverse peu importe cela dépend du bateau des conditions et de l'environnement autrement dit de la mer du vent et de la géographie...

15 jan. 202015 jan. 2020

Il y trois éléments de réglage de la cape courante: la voile d’avant à contre, le safran, et la grand-voile. Dans mon expérience, on ne touche pas beaucoup à la voile d’avant et au safran.

La voile d’avant est d’habitude bordée pour du près serré et se place un peu toute seule à contre en fonction du parcours des écoutes. Sur certains bateaux, ce sera très a contre, sur d’autre elle sera assez centrée et moins à contre. Le safran est en général arrimé pour faire lofer au maximum.

Reste la grand-voile, qui est à mon sens le principal élément de réglage utilisé pour fixer l’angle que fait le bateau avec le vent. Si on la borde un peu, le bateau va faire une cape courante avec un angle plus serré au vent. Et inversement si on la choque plus.

La quille ne joue à mon sens quasiment aucun rôle dans tout cela. D’autant plus qu’à ces vitesses très faibles elle décroche.

15 jan. 2020

justement numawan plus elles sont étroites et plus elles décrochent vite.
quelle serait l'action du safran si la quille décrochait et si tu ne faisais pas un peu route?

15 jan. 2020

Quand je me mets à la cape, j’ai l’impression que le mouvement de mon bateau par rapport à la surface de la mer se décompose en deux vecteurs: un vecteur de vitesse vers l’avant d’un peu plus d’un noeud à 50-60° du vent, et un vecteur de dérive perpendiculaire au bateau d’un peu moins d’un noeud. La somme de ces deux vecteurs font que le bateau se déplace de 1-2 nds à 80° du vent par rapport à la surface.

Le bateau dérive beaucoup parce que la quille a décroché et qu’elle ne joue plus de rôle anti-dérive. Mais qu’est-ce que ça peut avoir comme importance de dériver beaucoup dans cette situation? Aucune à mon sens. Évidemment, si je voulais gagner au vent en faisant 7 nds de vitesse au près serré avec une dérive de 7 nds, ce serait assez catastrophique. Mais à la cape, quelle importance?

Donc sur mon bateau, je suis quasiment certain que la quille a décroché et ne joue quasiment plus aucun rôle comme plan anti-dérive. En ce qui concerne le safran, c’est moins clair. Il semble fonctionner (donc il n’a pas décroché), mais c’est juste. Il y a très peu de pression dessus, et le bateau réagit assez lentement quand tu joues avec.

Donc à la cape, tu ne te préoccupes pas de la dérive. Ce qu’il faut vraiment éviter par contre, c’est de reculer. Je crois me souvenir avoir lu que certains bateaux ont cassé leur safran en se faisant repousser vers l’arrière par une grosse déferlante.

15 jan. 2020

@numawan j'ai l'impression que tu ne fais pas le distinguo entre cape courante et cape inerte.

Par gros temps il faut rester manœuvrant donc il faut avancer et pas que dériver et pour cela il faut que le plan anti-dérive accroche pour orienter le déplacement vers l'avant ( c'est sa fonction au plan anti dérive ).
Quand il décroche tu ne fais que déraper comme avec des voiles qui décrochent.
Ta quille dans ce cas ou ta dérive te servent qu'a freiner ta "chute" donc ta vitesse de dérive.

sans quille, sans dérive, ou avec un plan anti dérive qui a décroché, tu ne fais que dériver par le travers tous les bateaux savent le faire sans l'intervention de l'homme ...

L'objet de la cap courante c'est justement lutter contre cette tendance naturelle.

Après la cap inerte c'est pour s'arrêter sans avoir à réduire la voilure et se laisser dériver et pouvoir refaire route rapidement ( rien à hisser)

La cape sèche c'est se laisser dériver en préservant les voiles.

Donc cape inerte et cape sèche ATTENTION au déferlantes.

15 jan. 2020

Gv pas indispensable

15 jan. 2020

J’ai bien noté que vous avez fait plusieurs heures de cape sans GV. Je ne mets pas ta parole en doute. Cependant, je ne suis pas convaincu que l’on puisse se mettre à la cape sans GV sur n’importe quel bateau. Alors que la plupart des bateaux sont capables de se mettre à la cape sous GV + voile d’avant. Mon hypothèse, c’est que c’est possible sur le First 30 parce qu’il a un grand triangle avant.

15 jan. 2020

@numawan oui mais qd la voile d avant est réduit à une taille TMT , le fait que le genoa déployé soit grand ne compte pas, non ?

En tout cas l’occasion a fait le larron et les conditions auraient rendues plus qu’aventureuse la relance de la gv avec 6 mètres de creux !

15 jan. 202016 juin 2020

Supposons deux bateaux: un qui a un petit triangle avant, l’autre qui a un grand triangle avant. Tous deux se mettent à la cape tout en gardant disons 25% de la surface du génois.

Je pense qu’il y aura deux différences principales entre ces deux bateaux:
- le centre de voilure du bateau à grand triangle avant sera plus reculé. (Le gros point vert est plus reculé.)
- le génois partiellement enroulé du bateau à grand triangle avant sera moins fortement à contre. (La ligne rouge fait un angle moins fort par rapport à l’axe longitudinal.)

Mais bon, je ne suis pas non plus un spécialiste des voiles. Pour moi, ton histoire de cape sans GV, c’est un peu le genre de truc qui ne devrait pas marcher en théorie mais qui marche en pratique.
😉

15 jan. 2020

Toujours pas convaincu! Que j ai une petit ou un grand genoa le TMT aura la même taille et si j’avais eu 25 % du genoa le bateau aurait été couché!!!!

16 jan. 2020

Jeanlittlewing je suis tout à fait d'accord avec toi et tu l'as prouvé en faisant 12h de cape courante sans GV ... et l'avantage est que si tu dois passer de cape courante à fuite tu n'as pas à affaler la GV, par contre pour beaucoup de bateaux garder une GV 3 ris ou une suédoise va améliorer l'équilibre, être plus sécure pour éviter tous risques de partir au lof ou à l'abatée et va faire gagner un petit noeud ou deux ce qui rajoute un peu de sécurité à cette allure un peu bâtarde et qui a tout de même ses limites.

15 jan. 202015 jan. 2020

c'est vrai! une quille ou une dérive cela ne sert à rien j'aurais du y penser avant pffft

15 jan. 2020

J'ajoute même que certains biquilles(je ne veux pas généraliser) tiennent étonnamment bien à la cape par gros temps.

15 jan. 2020

Personne n’a dit que la quille ou la dérive ne sert à rien. Mais quand on se mets à la cape, on ne se préoccupe pas vraiment de dériver un peu.

15 jan. 2020

il y a une certaine logique dans le propos!

si une quille ne sert à rien pour la cape COURANTE celle ou tu avances en dérivant contrairement à la cape INERTE celle ou tu ne fait que dériver...deux quilles ne servent pas plus! puisque 0+0 égale la tête à toto ...

15 jan. 2020

La cape est un moyen de stabiliser un bateau sans être un "frein à main". Son efficacité est fonction des conditions (vent, mer) et du réglage des voiles. J'imagine que si les vagues sont plutôt du style "rouleau" l'eau aura tendance à passer sous le bateau qui bouchonnera certainement mais avec une dérive moindre.Dans ce cas, quillard ou dériveur auront un comportement semblable. Par contre, qu'en sera t'il de déferlantes qui frapperont de plein fouet le bateau, d'autant plus que le franc bord est important ? Dans ce cas la présence d'une quille ou d'un plan anti-dérive ne minisera t'elle pas le risque de chavirage et la vitesse de dérive?

M'engueulez pas, c'est une question.

15 jan. 2020

De mon cote, avec mon bateau je considere la cape comme possible situation de "confort", meme relatif, mais pas de survie, j'ai memoire (tres vive j avoue) de quelques situations dans lesquelles si j avais ete a la cape cela aurait ete minimum barres de fleche dans l eau mais tres probablement beaucoup beaucoup pire. Apres, dans une veritable situation extreme on ne sait plus ce qu on peut essayer de faire ou pas, peut etre avec succes bien sur.

16 jan. 2020

oui roberto il est bon de le répéter car tout le monde va se mettre à la cape au prochain cyclone : la cape est une allure de confort qui a ses limites, ces limites dépassées c'est la fuite, on voit bien que dans les récits de courses ou grandes traversées dans des conditions extrêmes personne ne se met à la cape en cas de gros baston, gros baston hein pas 50nds/6m, là ils font route, même les petits, parce que tant qu'on peut faire route dans du baston ce sera toujours mieux que la cape ou la fuite, il faut le dire aussi, non ?
@ Now : merci d'ouvrir aussi un fil sur la fuite et un fil sur comment faire route dans le baston

16 jan. 202016 jan. 2020

On va faire un exemple par absurde, quoi que..
Un 5Bft leve (fetch et duree excedees) une mer hauteur significative 2-2.5m environ. Un petit groupe de vagues toutes les 800 va faire 4.5-5m de haut, assez pour potentiellement reduire tres tres significativement la stabilite transversale d'un bateau de taille moyenne.
Si c'est une mer "jeune", la ripidite initiale peut augmenter la dangerosite.
Bon, avec du 5bft si on se met travers a la vague une fois toutes les 2-3 heures on risque de croiser une vague capable de nous rouler. Puis bon, elle peut passer 50m devant ou 50m derriere sans faire de degats, ou elle peut passer l heure suivante ou le jour suivant egalement sans faire de degats... cela s appelle des statistiques.
J ai pris du 5bft, on peut donner des evaluations du spectre de la mer quand la hauteur significative est 4-5-6m, cela va faire rigoler.
Je ne crois pas, mais alors vraiment pas du tout a des choix univoques generaux/generiques, bien sur cela peut fonctionner, comme dans toute statistique, amha mille fois mieux essayer d'evaluer le niveau de risque de ce qu on entreprend, puis decider.

16 jan. 202016 jan. 2020

Votre exemple est en effet absurde parce que, même si vous rencontrez des vagues de 5m dans un force 5, ces vagues ne déferleront pas sur une hauteur de 5m mais plutôt sur une hauteur de +/- 1.5m (du moins en pleine mer. Sur des hauts-fonds, ça peut être différent). Un rouleau de 1.5m peut provoquer un sérieux coup de gîte, mais n’est en général pas capable de faire chavirer un bateau de croisière.

16 jan. 2020

C'est un peu plus complexe: google "wave steepness pdf" ou "wave steepness probability density function" on trouve pas mal de documents (il doit y en avoir en francais mais je ne les connais pas); ok un peu corses en math mais bon, l'essentiel est que pour un spectre de l'etat de la mer donne, on peut faire des hypotheses sur la distribution de frequence de la raideur des vagues (ce qui compte).
Deja, du simple spectre quand on a la hauteur significative H1/3 on peut deriver H1/10 (la hauteur moyenne du dizieme des vagues plus hautes) ou H1/1000 qui est generalement pris comme Hmax, Hmax = le double de H1/3, ce qui est repete a chaque bulletin meteo.
Apres, on peut deriver les probabilites des raideurs de vagues composant le spectre: la on peut trouver une vague haute Hmax et tres longue donc pas dangereuse, mais aussi la probabilite d'une vague haute Hmax mais beaucoup plus courte qui donc deferle sur toute sa hauteur. Bien evidemment c est de la statistique donc par du 5Bft - H1/3 2.5m on trouve des probabilites tres basses d'avoir une deferlante de 5m, pourtant non nulles. Au fur et a mesure que H1/3 augmente, un bateau qui fait 4m de large se trouvera soumis a un pourcentage/risque d avoir des deferlantes dangereuses pour sa stabilite transversale de plus en plus eleve, rester plus ou moins immobile en travers des lames devient de plus en plus risque. Alors ca peut passer, mais aussi cela peut finir mal, a chacun de voir.

Viking/Daniel,
j'ai un 40pieds, les cas personnels dont je parlais c etait bien au dela du 5bft, mer 3/4 arriere, des brisants tres puissants tombes sur l'arriere ont submerge le bateau dans la mousse et l ont emporte sur je ne sais quelle distance, je suis sur a 100% que si j'avais ete a l arret et de travers j aurais roule. Ok rationnellement je ne peut pas affirmer etre sur d un evenement qui ne s est pas produit, mais sur a 100% que je ne vais surement pas prendre volontairement ce risque dans telles conditions.
Ce sont bien sur des considerations sur son comportement personnel, simple partage en aucun cas j en fais des suggestions pour les autres.
(Desole je n ai pas d accents)

16 jan. 2020

Roberto: Tu nous parle de F 5 et de vagues de 2.5 m. Ce n'est pas du gros temps. Pourquoi envisager une mise à la cape?

Avec quel voilier navigues tu ?

16 jan. 202016 jan. 2020

Si je comprends bien, par mauvais temps la mise à la cap est une allure qui permet de souffler un peu mais si la fréquence des déferlantes qui pourraient rouler le bateau est trop élevée elle n'est plus tenables et alors il reste grosso modo plus qu'à se mettre en fuite. Est-ce plus ou moins ça ?
Sous question: pour un bateau de 3.5m de large il faudrait une déferlante d'au moins 3.5m pour le retourner si je comprends bien, cela ferait une vague de combien de mètres au total ? Probablement que sur des haut-fond la hauteur de la vague correspondra +/- à la hauteur de la déferlante (rouleau comme à la plage), par contre au-milieu de l'atlantique il faudrait une sacrée vague pour donner une déferlante de 3.5m non ?

16 jan. 2020

En pleine mer, ma règle heuristique est qu’une déferlante de 3.5m nécessite une vague trois fois plus haute, càd 10.5m.

16 jan. 2020

Merci Numawan.

16 jan. 2020

A.Coles parlait dans Navigation par gros temps des bateaux de pêche qui prenaient la cape quasiment face à la vague et à petite vitesse, c'était aussi l'idée de P. Van God qui avait fait plusieurs essais et semblait un amateur de gros temps.
Pour lui si je me rappelle bien, il souhaitait arriver à progresser à très petite vitesse à l'angle le + faible possible avec la vague. Il envisageait la possibilité de se faire rouler par une deferlante mais était arrivé à la conclusion que cette configuration était la moins dangereuse.
Coles semblait aussi indiquer qu'à partir d'un certain moment, le chavirage devient quasiment impossible à éviter et que là il faut plutot miser sur la rapidité du bateau à revenir à l'endroit.

16 jan. 202016 jan. 2020

Concernant le débat mise à la cape/fuite, on voit assez bien dans les vidéos des entrées de port avec déferlantes côté côte basque que même en fuite il doit être compliqué d'échapper à une vraiment grosse déferlante et de chavirer. Je veux dire même avec un barreur qui arrive à garder en fuite la bateau perpendiculaire aux vagues, une déferlante en poussant le bateau aura vite fait de faire rapper l'arrière d'un côté ou d'un autre et à ce moment la prise du lest dans l'eau semble agir comme un effet croche-pied qui fait que le bateau se retourne. A se poser la question si un dériveur avec sa dérive à moitier remontée n'aura dans ce cas pas moins tendance à se retourner qu'un bateau avec un lest fixe. Il en va probablement autrement pour les bateaux réellement rapides mais à ce moment peut-être que d'autres problèmes se posent. Il faudrait que je comprenne mieux par contre la nécessité des trainards, en ralentissant le bateau est-ce qu'on n'augmente pas l'impact des déferlantes sur les superstructures du bateau lorsque qu'on est en fuite ?

16 jan. 2020

Pour moi, l'usage d'un trainard est pour deux raisons; ralentir et surtout garder le bateau droit sur sa route. C'est ce qui m'a été dit par 2 personnes qui ont utilisé ce principe.
A lire bien sûr d'autres témoignages.
JJ

16 jan. 2020

Pour garder le bateau droit sur ça route ça je peux bien comprendre l'utilité des trainards. Surtout en fuite avec un tableau arrière de +/- 60 cm de large comme le mien, je veux dire il est si étroit qu'il ne craint pas vraiment l'impact des vagues donc ralentir le bateau aurait son sens. Par contre avec un bateau comme mon précédent avec un tableau arrière haut, droit et large j'aurais tendance à ne pas trop prêter mes fesses à l'impact des déferlantes. A chaque bateau et chaque mer sa meilleure technique. Je me souviens avoir lu que beaucoup de cas de naufrages des anciens Thoniers à voile de Concarneau au large lors de grosses tempêtes auraient été dû à une faiblesse structurelle des tableaux arrières de ces bateaux.

16 jan. 2020

Je crois que beaucoup d'intervenants ont lu et relu "Navigation par gros temps". C'est la bible pour ceux qui se sont fait interpeller par le sujet pour avoir été en mer à l'insu de leur plein gré à un moment ou valait mieux être au bistrot.
Vu la somme d'expériences que contient ce livre et aussi les histoires terribles qui ont mal fini, on ne peut que rester prudent, humble et surtout pas catégorique sur les meilleurs solutions à adopter quand on est confronté à du très mauvais temps. Le mieux est de s'entrainer dans des conditions encore maniables, mais qui le fait parmi les plaisanciers même ceux qui font des traversées de quelques jours? Je me souviens qu'un copain avait récupéré aux Canaries avant de transater dans une poubelle un ligne Jordan, neuve impeccable. Jetée sans doute pour faire de la place à bord.

16 jan. 2020

bonjour a tous: il est tres diffiçile de donner une reponse universelle! tout depend du type de bateau, de l'etat reel de la mer= houle croisèe,longueur de celle çi , hauteur etc perso je privilegie toujours la fuite avec de la vitesse et je descend les lames un peu de travers mais ce n'est qu'un fonctionnement personnel qui n'a aucune valeur de referençe ! dans ces conditions mon passoa derive centrale remontèe et arriere descendue se comporte un peu comme une planche de surf avec des derapages impressionnants! ceçi dit je me suis fait couchè aussi avec ce bateau !avec le romanèe par mauvais temps en fuite je louvoyais au vent arriere pour essayer de rester le plus longtemps sur le sommet de la vague et ne pas tomber dans le trou devant ce qui est quand meme arrivè plusieurs fois= couchè dans la mousse mais jamais le tour complet.... pour revenir à la cape je la prends pour prendre un ris , en solo c'est moins acrobatique si le temps est musclè mais je n'y reste pas longtemps car dans cette manoeuvre il faut de l'eau à courrir sous le vent et le safran n'apprecie pas toujours mais ça permet aussi de soufler un peu et de faire un point! en fuite par mer diffiçile negocier chaque vague finit par etre epuisant! maintenant quand ça va vraiment trop mal à sec de toile tout fermè et à l'interieur si il y a de l'eau à courir les voiliers ne se debrouillent souvent pas trop mal !dans le fameux fasnet catabatique on a pratiquement retrouvè tous les bateaux;
sans vouloir donner le moindre conseil et la moindre leçon a quiconque je pense que l'important c'est de ne pas se mettre dans des situation au dela de ses limites un copain me disait il faut mieux un couillon vivant qu'un heros mort

16 jan. 2020

Bonsoir,

bien d' accord avec captainwat2.
Depuis le début de ce fil, je lis et suis bien d' accord que la fuite rapide est souvent la meilleur solution par mauvais temps, mais même avec un petit croiseur, ne serait-ce que de 7 à 8 m, on atteint souvent des vitesses très élevées.

C' est super si il y a beaucoup d' eau à courir, mais au vent d' une côte sans abri accessible, c' est TOTALEMENT impossible, et là, si on a pas un bateau apte à remonter, LA solution qui laisse le plus de temps avant de se cracher sur la côte est bien la cape, qu' on le veuille ou non, et même si çà déferle très grave (çà ne m' est heureusement jamais arrivé).

Gorlann

16 jan. 2020

mieux vaut un couillon vivant qu'un héros mort

Pour moi, c'est la phrase du jour, merci

16 jan. 2020

On dérive du sujet Initial de ce fil là.
😉

18 jan. 2020

Quelques réflexions intéressantes d'Istvan Kopar concurrent de la GGR dans la première partie de l'article yachting monthly
Il préconise la cape courante ( heave to) plutot que les trainards et l'ancre flottante ( warps and drogue)
www.yachtingmonthly.com[...]r-70849

18 jan. 202018 jan. 2020

@ventura R36
tout à fait il dit : During the 11 or so 50 knot storms, donc au cours de 11 bastons il calme le jeu en se mettant à la cape courante, pas la peine de se mettre en fuite avec frein ou non d'autant plus que cela peut faire perdre de la route et que si frein, les trainards sont toujours une galère à remonter.
en plus si j'interprète bien ses propos : "he would centre the rudder with a slightly backing jib so he could still sail", il semble plus être à une allure tourmentin à la limite déventé que à contre, soit entre cape sèche et faisant route avec la sécurité du tourmentin à poste et hissé (spécialement pour lui : "especially because of the amount of equipment on his transom").
mais si situation de survie ... ce qui n'était sans doute pas le cas au cours de ses "11 or so 50 knot storms" il est possible qu'il se soit résigner à la fuite avec ou sans frein.

Phare du monde

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2022