Stix, le bateau marin





Stix, le bateau marin

STIX, l'indice de stabilité du bateau marin

L'appréciation des capacités marines d'un bateau est un sujet assez controversé, dont le  traitement analytique est encore (forcément?) assez embryonnaire.

On parle souvent de stabilité: un bateau stable (quoi que ce mot signifie) est intuitivement considéré plus marin qu'un bateau qui n'est pas stable du tout. Si un voilier n'est pas capable de rester ou retourner droit, il ne sert pas à grand chose.
Pour essayer de quantifier un peu mieux cette idée de stabilité, et pour prendre aussi en  considération d'autres facteurs qui contribuent au comportement marin d'un voilier, un index de stabilité appelé Stix a été développé.
Il est fort probable que une fois introduit, cet index sera à la base de l'attribution d'une  catégorie de navigation à un voilier donné. Ces Stix ont été retenus selon les catégories:  A->32; B->23; C->14; D->5.  

La formulation de l'index prend en considération plusieurs facteurs qui contribuent au  comportement marin d'un bateau.
Voilà une idée de la logique derrière chacun d'eux.

Le plus important est la longueur du bateau.
Un état de la mer déterminé sera relativement plus petit pour un bateau plus long, les  effets des vagues seront plus importants sur un bateau plus petit.
Ensuite, comme la stabilité augmente avec la puissance quatre de la longueur, un bateau plus long sera relativement _beaucoup_ plus stable qu'un bateau plus court (voilà entre autre  pourquoi les bateaux plus longs sont relativement moins larges que les plus petits).

Après, il y a toute une série de facteurs multiplicatifs, dont la valeur varie entre 0.4 et  1.5.
Ce sont toutes des formulations *assez* adimensionnelles, qui privilégient un comportement moyen et penalisent les extrèmes.

Rapport déplacement/longueur: la règle considère que un bateau excessivement léger est plus difficilement controlé, donc moins marin, et qu'un bateau excessivement lourd offre beaucoup de resistance aux éléments, donc moins marin.

Rapport déplacement/largeur: on considère que une grande largeur avec un déplacement léger augmente le risque de chavirage (cfr rapport Fastnet) et rend le bateau plus stable une fois  retourne; un facteur trop petit (ex bateau très étroit et lourd) est également pénalisant car on considère que la stabilité de forme est insuffisante.

Retournement: un facteur mesure la capacité autonome du bateau de se redresser d'une  position de chavirage à 180 dégrés

Redressement: un facteur mesure la capacité du bateau de se redresser d'une position couchée le mat dans l'eau, les voiles pleines d'eau.

Stabilité dynamique: ce facteur depend du travail nécéssaire aux vent et vagues pour faire  giter le bateau jusqu'à l'angle de retournement (intégral de la partie positive de la courbe  de stabilité); la présence d'ouvertures dans la coque qui permettraient de laisser rentrer de l'eau à l'intérieur est également considérée comme pénalisante.

Le risque de remplissage d'eau est considéré par un autre facteur qui mesure la possibilité  de l'eau de rentrer à cause d'une action du vent causant une gite au maxi de 90 dégrés

Ce qui est significatif est que tous les facteurs rentrent dans un calcul de moyenne, donc leur importance individuelle est reduite au profit d'une appréciation générale, moyenne des caractéristiques du bateau. Finalement c'est bien sur le comité d'étude, par le choix des formules de chaque facteur, qui a déjà donné son appréciation de l'importance rélative de chaque facteur.
Au resultat cette multiplication, on rajoute le chiffre 5 (égale pour toutes longueurs) si le bateau complètement inondé a encore une reserve de flottabilité et stabilité positive à 90 dégrés de gite. La prime à l'insubmersible.

voili voilà..