Réveillon aux iles vierges (location de st-martin)


rien à voir avec un projet de TDM initiatique et soixante-huitard..Michel aurait-il retourné sa veste?

1- préparation

reveillon aux iles viergesCasser la tirelire pour un réveillon du millénaire

Rassurez-vous, je n'écris pas encore d'articles pour le "Figaro Magazine", ma lecture favorite reste "Loisirs Nautiques", et je prépare encore notre SunFizz pour une transat familiale, mais, pour le millénaire...une fois tous les mille ans, on peut casser sa tirelire!
Tous les copains revenaient des Seychelles, de Moorea ou des Tuamotus, alors que nous étions encore à changer les vaigrages pourris du SunFizz, il fallait faire quelque chose..Un réveillon au mouillage sous les cocotiers!

En restant sage sur les frais annexes (restaurants,plongées, souvenirs et achats hors taxes peuvent doubler les dépenses!),une croisière en location aux iles vierges , bien préparée et négociée revient à environ 10000f par personne pour 12 jours , location, avion et navigation (hors frais annexes cités). Nous sommes partis à 11 et avons pu faire une croisière de rêve sur un gros cata de location. C'est à la portée du plaisancier moyen (de temps en temps..).

période rouge!

C'est la période d'affluence maximum, les prix pour le réveillon du millénaire 1999/2000 avaient été presque doublés! mais nous voulions le réveillon! cette année, ils étaient revenus à leur valeur usuelle , soit "seulement" 30% de plus qu'en Mars.
Pour réserver le bateau au meilleur prix il faut s'y prendre 1 an avant: les commerciaux des loueurs sont ravis d'enregistrer une commande anticipée qui améliore leur prime! On arrive à baisser de 20 à 25% sur le prix catalogue, et à avoir le bateau cherché (surtout les 10 à 12 places asssez rares).

Pour l'avion, même problème: seul les charters sont abordables (3600f aller retour , contre 6000 à 7000f par vol normal!)Il faut réserver dès l'ouverture des listes 6 mois avant!
Enfin, pour rester dans le budget plafond, supprimer les options de confort comme le "one way" qui évite la traversée retour mais ajoute 1500f par équipier. Et évidemment prendre le loueur et le bateau le moins cher..

photo: coucher de soleil à Anegada (un vrai,pris sur place, pas du catalogue!)

à suivre: les loueurs et le bateau



2- les loueurs et le bateau

reveillon aux iles viergesLes gros et les petits

En prenant son temps et avec un bon fax, aprés avoir éventuellement pris les catalogues au salon, on négocie!
Sur une dizaine de réponses à "l'appel d'offre", ou les dates, taille et programme étaient décrits (avec des plages de marges)on trouve:

  • les incontournables: Sunsail, Mooring,etc.. les plus chers!, avec des bases sur place (à Tortola) alors que les loueurs français sont basés à St Martin ou Martinique, des bateaux "specially designed" pour américains en vacance


  • les petits français: VPM, Catana, etc..avec des prix qui se tiennent si on discute, et des flottes plus spécifiques: Catana n'a que des Catana de propriétaires qui les exploitent selon la loi Pons, VPM que des Dufour. D'autres ont des "Privilège" ou des bateaux divers de particuliers.


  • Mono ou cata?

    Nos conclusions:
    Si vous avez un groupe homogène de voileux amoureux d'écoutes, prenez un gros monocoque, mais si tout le groupe n'est pas amariné , en particulier s'il y a des néophytes, pour une croisière de ce genre, un cata leur évite d'avoir l'impression de payer cher pour étre balancé toute la nuit au mouillage..

    Les cata, à confort égal (nombre de places) sont de prix similaires. de même, la taille joue peu sur le prix "par équipier", si on choisit la taille juste nécessaire. On peut trouver de 35 à 50pieds. Au delà le skipper pro est en général imposé.
    Le faible tirant d'eau est un "plus" si on veut plonger dans les récifs, mais aux iles Vierges, 90% des mouillages sont faciles et profonds (sauf Anegada).
    Attention, il y a peu de bateaux pour 11 ou 12 équipiers.

    Finalement VPM à été choisi (mais les autres étaient aussi corrects!)car ils disposaient simultanément:

  • d'une base à St Martin (donc pas de surcoût de convoyage)
  • d'un gros Nautitech475 de 11 places
  • d'un accord avec "Nouvelles frontières" garantissant la réservation de billet charter(pas de charter, pas de croisière!)
  • de petits cadeaux négociés (planche à voile gratuite..)

  • L'impression finale sur le loueur n'a pas changé au retour, merci à David, Niels, Michel et les autres de VPM pour leur diligence en sachant rester cool..

    Le Nautitech475

    On savait en éliminant Mooring, Sunsail et Swan location, qu'on n'aurait pas de bouquet de fleurs dans chaque cabine et un gars au ponton pour nous accueillir dans chaque marina.. Le bateau (Dufour) est typique des grosses unités spécialement conçue location, donc on n'en voudrait évidemment pas personnellement..(surtout aprés 4 ans de loc!)

  • les "plus"
    Une vraie bète, qu'on n'aura jamais plus entre les mains: 15m de long x 7,5m de large, ça apprends à manoeuvrer finement pour entrer dans un chenal ou prendre le ponton! On faisait du 8nds sans problème..
    6 cabines pour 10 ou 12 couchages, 4 douches/WC,un carré, cuisine et cockpits immenses, etc
    Deux moteurs de 40cv pour faire du 8nds avec ou sans vent, et manoeuvrer en douceur partout.
    De bonnes performances à la voile, avec une GV lattée immense, on allait à 7 nds dès force 4.
    Un frigo de presqu'un mètre cube, 800l d'eau, 400l de gasoil

  • les "moins"
    A peine 3 ans d'age et pas mal d'accastillages tordus ou coinçés
    Il faut trois heures de moteur mini par jour pour alimenter tout le confort (surtout le frigo)
    Le plan de pont est discutable: on ne voit rien depuis le poste de barre latéral, il faut au moins un équipier en veille de l'autre bord. Le passage de la barre au mat est acrobatique (pas de point d'appui, marches glissantes..)
    Aménagements "spartiates" (pas même une tablette dans les couchettes..)
    La table à carte est juste assez grande pour écrire des cartes postales.

    sans remord!

    c'était super, malgré une panne d'injection vite réparée à Tortola, et les nonchalences des administrations locales..Les iles Vierges britanniques (BVI's)sont vraiment le paradis de la voile facile pour tous...La preuve, c'est plein d'américains!

    photo: le Nautitech475 devant Salt Island

    à suivre: les BVI's"




    3- Les Iles

    reveillon aux iles viergesIles vierges britanniques, américaines, espagnoles?

    Sur les catalogues touristiques, on s'y perd un peu, mais en regardant la carte , c'est plus simple: Le groupe des Iles Vierges, à 80 milles à l'Ouest de St Martin est en trois parties géographiquement liées.

  • A L'est les "British Virgin Islands", théoriquement indépendantes et partie du Commonwealth, avec donc le portrait de la reine d'Angleterre dans les postes de police.
  • Au centre, les "US Virgin Islands", territoire sous contrôle américain (un peu comme nos TOM)
  • A l'Ouest, les "Spanish Virgin Islands" qui dépendent de Porto Rico, et donc presque un état américain (candidature en cours de Porto Rico pour être un état US comme Hawai)


  • Elles se ressemblent énormément en climat et culture, et le dollar règne en maitre partout: c'est la côte d'azur de nos amis Yankees!
    Il faut plusieurs mois pour connaître toutes ces iles et ilots, et en 15 jours , les "BVI's" suffisent largement pour se faire plaisir. On n'y demande pas de visa, contrairement aux iles US, mais attention, la police et la douane sont trés sévères si on ne se met pas en règle à l'entrée en payant la "clearance" assez salée..

    Les BVI's

    Les deux iles principales, Tortola et Virgin Gorda, concentrent toute l'urbanisation et les marinas, en laissant encore de superbes mouillages et des collines désertes. Il reste une dizaine de petites iles et ilots déserts à visiter un par un, avec en plus l'ile du Nord Anegada, trés plate et entourée d'un immense récif affleurant.
    La navigation est très faciles, les iles sont à une ou deux heures les unes des autres au plus, et la petite mer intérieure entre les iles (le "Drake channel") est protégé de la houle du large.
    Il y a des abris et mouillages parfaits partout, beaucoup équipés de bouées pour protéger les fonds parfois superbes. Beaucoup de restaurants sur les plages et les ilots, tous les services possibles dans la dizaine de marinas, des récifs , des poissons, de la langouste!

    Et des bateaux! beaucoup de bateaux, de toute taille (mais en général plutôt des gros!), et des américains partout (plutot gros, eux aussi..)
    N'espérez pas trouver des marchés antillais ou de la culture locale facilement: on achète tout au super marché, et la langouste ne se trouve que grillée au barbecue sur les plages des restaurants. Mieux vaut faire le plein de souvenirs à St Barth ou St Martin coté français en repartant.
    Tout est en général propre, les fonds protégés, l'insécurité nulle (on laisse le bateau ouvert en allant à terre!)
    Et il y a du vent , 4 à 6 de secteur Est en général, sauf en période cyclonique
    Tout celà nous le savions en choisissant d'y aller réveillonner.

    St Martin

    Le loueur avait une base à Tortola, mais le complément de billet d'avion est non négligeable: nous avons donc pris et ramené le bateau à St Martin. La traversée de nuit de St Martin à Virgin Gorda serait une belle aventure pour les néophytes à bord, elle se fait en principe au portant à l'aller en moins de 10h (80milles), et au moteur au retour en 15 à 20h si l'alizé souffle vraiment..(tirer des bords avec un gros cata qui ne remonte pas au vent ne fait qu'allonger l'épreuve!)

    Le coté "hollandais"(?) de St Martin n'est qu'une autre colonie américaine: tout en dollar, Texaco et casino genre las Végas, avec en plus des bidonvilles. Des affaires en électronique hors taxe, mais attention à la vidéo NTSC.
    Le coté français est beaucoup plus sympa, et la place centrale de Marigot mérite une visite indolente.
    Les mouillages abrités autour et dans la lagune de St Martin sont immenses, et tous les bateaux possibles s'y cotoient, du tourdumondiste rouillé au Trois mat des croisières Paquet.

    St Barthélémy

    Si on ne connais pas, une escale s'impose, car c'est à deux heures de St Martin.
    Le port de Gustavia est décrit dans tous les guides , et "les rues pittoresques autour du port vous proposent souvenirs créoles ou produits de prestige français" dit aussi le guide.
    Euh..éviter d'y rester longtemps pour le bien de la caisse du bord..

    Sinon, les mouillages et les fonds sont aussi superbes: Dans l'anse des Colombiers, au retour, une tortue nage en surface entre les bateaux au mouillage, et un vol de pélicans passe entre les mats...

    les iles autour

    Sur la carte, c'est tentant de faire aussi un détour par Saba au sud, avec son immense banc corallien, ou Anguilla beaucoup moins touristique, ou le petit ilot de Sombrero au Nord, reserve ornithologique ou un milliardaire fou veut monter une base spatiale..Difficile en 12 jours, car les BVI's valent vraiment une bonne semaine de croisière.

    photo: arrivée devant les Vierges au petit matin aprés la traversée (séquence émotion..)

    à suivre: "orgie à Jost Van Dyke" (séquence exaltation..)
    reveillon aux iles viergesUn extrait de carte obtenu sur "boatchart.com": les iles vierges britanniques de st Croix à Anegada




    4- orgie à Jost Van Dyke

    reveillon aux iles viergesD'Orly à Tintamarre..

    Avec l'estomac bien chargé d'un lendemain de Noèl en famille, et aprés 200km de routes humides et froides pour rejoindre Orly, les 11 gars et filles d'âge varié (22 à 57 ans) font la queue devant le guichet "Corsair". Il y a même deux planches à voiles à embarquer, car les planchistes avaient lu un article dans "Fun board Mag" sur les alizés de rève dans le récif d'Anegada: Dans leurs têtes ils voient un "spot" de "fun" quasi "cult".
    L'annonce par le pilote de la température au sol en amorçant la descente à St Martin est un délice: 26°!

    Le taxi minibus plein à craquer traverse l'ile à fond en klaxonnant, jusqu'à la jolie marina moderne de l'anse Marcel.
    Le premier approvisionnement du bateau à été commandé à l'avance et nous attends à bord, , et pour le premier tipunch du soir dans le bayou , avec le bruit des poissons et crapauds qui plongent, l'ambiance est bonne!
    L'inventaire et la prise en main sont rapides le lendemain, et en sortant de la marina, je me retrouve aux commandes des 2 x 50cv sur un bateau de 15m sur 8! La grand-voile est hissée par les trois costauds, le bateau file 7nds... La seconde soirée se passe au mouillage à l'abri du petit ilot de Tintamarre, l'eau est à 25°, tout baigne!
    Seul petit doute qui s'installe: le vent est du Sud, et ne dépasse pas le 2 à 3! les planchistes sont inquiets..
    Départ à 10h du soir pour ne pas arriver trop tôt dans les passes,car l'arrivée la nuit entre les ilots est assez risquée, même avec GPS.

    traversée et clearance

    La traversée se fait sans histoires, 3/4 au moteur, car l'alizé a du rater l'avion, un grain violent nous arrose d'une douche vraiment tropicale. Seule victime de la nuit, mon GPS portable en principe étanche n'a pas apprécié la douche et rends l'âme: il reste celui du bateau. La navigation se borne à corriger de temps en temps d'un degré le pilote AE7000: pas trop stressant..
    Tout le monde est debout pour l'arrivée au petit matin avec les Vierges à l'horizon: séquence "émotion"!

    Séquence "administration" à Spanish Harbour: Un calcul complexe sur la taille du bateau, les équipiers et le séjour amène le douanier de service à environ 400$ de clearance! aie! en plus on est arrivé au guichet à 16h45 et ça ferme à 17h: "so--y, si-, you've to come tomo--ow" (difficile de reproduire par écrit le merveilleux accent américain créole des BVI's, mais si vous ne parlez que français , vous aurez des problèmes!)
    Le Tipunch du soir arrange le moral, et le lendemain trois aller-retour en annexe nous mettent en règle. Merveilleux fonctionaires des BVI's: aprés avoir payé 400$ à la douane, il faut aller au guichet voisin pour l'immigration, qui demande 5$ pour le prix des imprimés d'immigration à remplir!

    journée type

    Petit déj au pain en tranches un peu moisi et gelée de goyave, une heure de voile à 7 nds par vent de Sud 3 à 4, mouillage avant midi à Caïman Island, plongée dans les coraux et les poissons, un barracuda nous suit..grande platrée de pâtes au thon en boites.
    Départ pour un abri plus sûr dans l'aprés midi, devant la lagune de Salt Island, on voit des tortues en se baignant sous le bateau, ou a Treasure Island, ou les poissons nous mangent dans les mains , ce qui réduit un peu le stock de pain moisi...

    Tipunch du soir, suivi d'un deuxième, tant qu'il reste des glaçons livrés par le "deliverance boat" qui fait le tour des mouillages.
    En fait, le tipunch sans glaçons c'est pas mal non plus, mais avec trés peu de sucre, de bons citrons vert et du Bologne ou Trois-rivières de Martinique (le rhum des BVI's ne vaut rien)
    C'est dur, tous les jours comme ça..

    Jost Van Dyke

    La petite ile de Jost Van Dyke est un haut lieu des fètes locales et pour le 31 décembre, l'affluence est incroyable: au moins 400 bateaux dans le mouillage principal, et une centaine prés des plages voisines qui n'ont pas trouvé de place (dont le Nautitech475).
    La plage est pleine d'américains qui y campent, et on voit quelques français (dont les 11 décrits plus hauts) reconnaissables facilement au milieu des jeunes américains bien gras une boite de biére à la main: ils n'ont pas de boite de bière en main et arborent des accessoires Adidas ou Plastimo.

    Le réveillon gastronomique est prévu à bord: nous avons apporté de France champagne et foie gras, complété par un saumon grillé au barbecue arriére et des christofines à la crème...
    Le "taxi-boat" qui fait le tour du mouillage nous prends tous vers le port ou la fète commence à chauffer entre les boites et bars divers, "l'ali baba" le "foxy".. Il n'y a pas vraiment de port, mais deux pontons ou s'entassent des centaines d'annexes et de taxi-boats! la sono est à fond, les énormes bateaux au mouillage arborent tous leurs feux, des guirlandes lumineuses, des sapins de Noél en haut de l'artimon, des Père Noèl à l'étrave!
    L'ambiance est plutôt jeune et sympa, les quelques locaux qui ne tiennent pas les comptoirs et boutiques regardent l'air jovial. La police est là, discrète: pas de traffic ou de cigarettes suspectes, en tous cas sur le port.

    La suite est plus floue dans le souvenir. On a du danser en regardant des rigolos faire les Full Monty sur l'estrade, il y a un gros qui monte sur le toit pour montrer ses fesses, son copain va le chercher avant que la police n'arrive, ça sent la grillade, la biére et le mousseux , on égréne en hurlant le compte à rebours du siècle et le passage à l'an 2001 !..
    Le taxi nous ramène en fonçant dans le noir au milieu du mouillage encombré, on n'a même plus peur, à 12 sur une barque prévue pour 8 maxi..
    Derniére bouteille de champagne à bord..

    photo: on n'est pas les seuls!

    à suivre: Anegada reveillon aux iles viergescarte: les passes entre St Martin et Anguilla, et le mouillage de Tintamarre




    5- Anegada

    reveillon aux iles viergesLe récif

    Aprés un réveil un peu pateux, deux heures au prés bon plein, moteur en route quand même pour charger les plaques eutectiques, et Anegada apparait à l'horizon. On ne voit que quelques cocotiers qui dépassent, ça doit être comme ça en arrivant aux Tuamotus...

    Le fond passe brutalement de 20 à 4m, on est sur le récif, il faut trouver la passe d'urgence.. Un relèvement approximatif sur le restaurant signalé par les cartes et nous sommes devant la plage. Euh..il n'y a en fait que 2m d'eau! ce n'était pas le bon restaurant, il y en a maintenant une demi douzaine! Nous sommes en plein entre les patates de corail, et ça talonne un peu à l'évitement. Avec 1m20 de tirant d'eau il est facile de trouver un mouillage correct en se déplaçant légèrement. La sonde à main trouve enfin son usage, en faisant le tour en annexe.

    L'eau est d'une couleur superbe, la température parfaite, c'est une vraie piscine de plusieurs milles de long! Et il n'y a qu'un seul autre bateau! on croit rèver (ils vont arriver dans l'aprés midi, les américains ont du avoir le réveil encore plus pateux..)

    ou est passé l'alizé?

    C'est un flop! pas de vent digne de ce nom depuis l'arrivée, tout juste des brises de 3 à 4. Les planchistes sortent quand même leur matos des sacs dés que le mouillage est assuré. Quelques bon bords avec des rafales à 5 permettent enfin de les assouvir. Il y aura des photos sur les écrans au retour au boulot!
    Je fais mon bord comme tout le monde, moi aussi j'ai un écran de PC à garnir..

    l'ile

    La plage jusqu'à la pointe Nord est superbe et déserte. Au delà, coté Nord, la houle déferle sur le récif, beaucoup moins étendu. L'eau était trouble, impossible de voir quoi que ce soit en plongeant, sans doute l'effet des houles croisées et de l'alizé non établi.

    Le long du mouillage balisé, quelques restaurants affichent langouste et grillade, hélas il fallait reserver la veille ( on pèche les langoustes sur commande).
    Rien de particulier à voir à terre derrière les restaurants, le petit village est resté à l'écart du développement, et offre le spectacle usuel de vieux pick-up trucks rouillés, de tôles ondulées et de taches de gasoil dans la poussière.

    En s'engageant au milieu des patates de corail qui affleurent, on pourrait s'approcher des mangroves et des pontons de pècheurs prés du village principal ("the settlement"), mais rien n'est balisé, et le fond passe brutalement de 3-4m à 1 ou 2m (aie, ça va toucher!). On ne s'y risque pas, il faudrait un sondeur panoramique, ou reconnaître en annexe devant..

    photo: "enfin!"

    à suivre: Gorda sound
    reveillon aux iles viergescarte: Anegada, le récif et le mouillage de little anagada (non balisé!)




    6- Virgin Gorda

    reveillon aux iles viergesGorda Sound

    La baie de "Gorda Sound", protégée de tous les vents par des ilots et des récifs bien placés, est un abri superbe, immense, avec des mouillages tranquilles malgré la fréquentation. Nous pensions aprés Anegada en repartir vers St Martin: ses trois entrées sont dangereuses pour atterrir à l'aller, mais le départ par la passe principale, bien balisée, en est beaucoup plus facile. (chacun sait que quand la passe est vue de l'intérieur, elle devient facile).

    En arrivant le matin devant "Prickly Pear" avec ses palétuviers et son unique ponton (celui du restaurant, comme toujours!), nous avons le temps de contacter en VHF un club de plongée, et les deux plongeurs en règle du bord (les seuls à avoir amené leurs papiers de plongée) sont pris à l'heure pile au ponton. Avec une VHF et des dollars, on peut tout faire!. Les plongées sont chères, surtout pour débutants, car le club trés sérieux fait passer en plus une formation élémentaire au préalable. Le reste du bord se contentera du tuba, et en mouillant sous le récif Nord, les fonds intéressant sont à 2m!
    Retour des deux jeunes aventuriers en fin d'aprés midi: ils on été guidés dans une épave d'avion à l'histoire complexe (accident volontaire sur l'assurance..) et rayonnent de bonheur (en plus ils se marient bientôt..)

    Un trois mats de croisère manoeuvre pour sortir de la passe, toutes voiles dehors pour la photo (vent force 2). Il reste un gros problème à résoudre: quel restaurant pour la langouste du soir..

    Saba Rock

    "Saba rock" n'existe plus, ce n'est qu'un hotel restaurant avec ses bouées pour les clients! ce sera donc un diner à l'américaine. Le restaurant serait le même à Los Angeles ou Boston "lobsters, chicken, ribs and salad bar: all you can eat for 40$!". Excellent et abondant, enfin nous avons eu nos langoustes grillées! A 21h pile, le serveur ferme le buffet et range le roti au frigo: nous n'avons pas tous eu le temps de reprendre le troisième tour! Au bar les males US regardent la finale du "super ball" sur le "sport channel" satellite, en buvant de la Budweiser, et les femelles US (avec nous) sont autour de l'orchestre local. Il y a d'énormes poissons qui tournent dans la lumière sous les annexes..

    les "baths"

    Le lendemain matin, le moteur tribord ne démarre pas.. Nous étions tellement habitués à les entendre partir au quart de tour, que la trahison nous laisse muets.. Check-list habituelle: le démarreur tourne bien, il y a du gasoil, pas de fuite visble, pas de cable débranché, la tirette d'arrèt est bien à fond: Il faudrait commencer à mettre les mains dans le gasoil!..Refus psychologique, on fera réparer à Tortola. Le temps presse, car la traversée de retour c'est ce soir! et il faut voir les "baths"..En allant vite, ça peut encore se faire.

    Pendant le dernier saut de puce vers les "baths" au Sud de Virgin Gorda, sur un moteur, le winch de drisse de GV se coïnce complètement, drisse incluse (démontage et coup de marteaux!), et on perd le seau du bord (manoeuvre d'homme à la mer, enfin!). Il semble que Murphy nous aie retrouvés.. Y avait-t-il du rongeur à oreilles dans le salad bar??

    En arrivant aux bouées des baths avant 10h, il reste encore quelques places. La manoeuvre sur un moteur est nettement moins facile! A L'aller, nous étions passés sans rester, car la houle de Nord assez profonde rendait le mouillage invivable, là, c'est bon pour la visite du lieu mythique. Beaucoup d'autres visiteurs, mais à ne pas manquer quand même. Je bois la tasse en essayant d'y entrer en palmes, et des bras d'épouse et d'enfants me récupèrent.. il faut laisser l'annexe sur les bouées à 20m de la plage , et visiter à pieds les bassins couleur lagon sous et entre les blocs énormes..

    photo: Saba rock

    à suivre: the end..
    reveillon aux iles viergescarte: la baie superbe de gorda sound, l'entrée nord balisée entre les récifs, l'embarras du choix de mouillages..




    7- The end

    reveillon aux iles viergesRetour

    L' aprés midi à Tortola est entièrement passée à faire réparer le moulin, essayer de téléphoner pour confirmer les réservations, passer au supermarché, faire le plein d'eau et trouver un peu de gasoil. Les relations sont tendues entre la base VPM (nouvellement crée) et le personnel du port, pas de place pour le cata entre les poteaux, pas de place pour réparer , sauf au ponton de gasoil, ou étrangement personne ne veut nous faire le plein. Le filtre à gasoil fendu est remplacé et quand tout marche enfin il fait nuit noire (à 19h).

    Le départ en pleine nuit vers la passe de Round Rock est un peu tendu, mais on sort finalement sans problème d'entre les iles. L'hélice tribord accroche un filin de casier en plein milieu de la passe , tout vibre mais le coupe-orin fait son office (béni soit-il).. Les cadeaux d'anniversaire sortent soudain des cachettes pour l'épouse du skipper! on trinque avec un bol de riz au thon dans le clapot..à 8 nds avec les deux moteurs .
    Toujours pas de vent évidemment mais une bonne houle croisée digne d'un retour des baléares. Le cata marche à 7-8nds quand même toute la nuit, en cognant un peu.

    St Barthélémy

    L'escale rapide à Gustavia permet de faire le plein de jolies tortues en bois et de se faire escroquer par le port: plus de 200f même si on ne passe pas la nuit, accroché dans le ressac contre un quai loin de tout! Il faut laisser les moteurs embrayés même à 3m du quai pour ne pas le cogner à chaque vague. Tous les bateaux en escale sont mouillés en rade, le port n'est occupé que par les bateaux qui payent bien: minimum 20m de long et pavillons US ou de complaisances..
    Heureusement la mouillage du soir à la baie des colombiers est une merveille, des voisins nous donnent un peu de pétrole pour allumer le barbecue (ce sont les filles qui ont fait le tour du mouillage pour l'obtenir, ça marche mieux..)
    Tortues, Pélicans et coucher de soleil.

    la "Caye verte" à St Martin

    Derniére journée pour décompresser , malgré un pincement de départ, et la baie orientale de St Martin est parfaite: le mouillage sous la "caye verte", avec des fonds faciles, des raies, des lambis et même la langouste de service (on l'a laissée vivre).
    Le soir la boucle est bouclée en arrivant à l'anse Marcel, ou , miracle, il y a encore deux anniversaires à fèter! Il faut vider la cambuse, et le menu est rabelaisien, avec la Budweiser qui reste..

    THE END

    Le taxi est à l'heure, avec un camion en plus pour les bagages, c'est l'avion qui n'est pas là.. retardé de 8h à Orly, cause technique non connue. En fait il y a une grève des bagagistes à Orly, et tous les avions sont retardés, nous perdrons encore 4h à l'arrivée pour récuper tous notre fourbis! dur le retour en France..
    Pour l'instant c'est un incroyable magma entassé de bagages et de passagers excédés devant les guichets dans le hall minuscule de l'aéroport de St Martin...Contrairement aux autres qui s'excitent, nous sommes étonnement cools, voire même zen...On sera en retard au boulot, bof!
    Les taxis sont ravis de l'aubaine, car il faut s'occuper 8 heures! direction le coté français.
    La place centrale de Marigot (chef lieu qui dépends administrativement de la Guadeloupe) est un vrai havre de paix: des bancs sous les palmiers, des restaurants sans américains, les familles qui sortent de la messe, les navettes des autres iles qui accostent, la gendarmerie qui passe comme dans "le gendarme à St Tropez", les gars qui paradent à la tombée de la nuit dans des 4x4 chromés avec la sono à fond..
    Là il fait bon vivre, c'est sûr!

    photo: pour "fun magazine"

    à ne plus suivrereveillon aux iles viergescarte: navigation de retour entre St Barth et St Martin: la baie des colombiers au nord de St Barth, l'ile fourche, et l'anse orientale à St Martin