Refection d'un pont alu peint


REFECTION D'UN PONT ALU PEINT

Comme j’avais fait un article sur la peinture de finition au psitolet , je vous en fais un sur le primer sur alu plus particulierement pour le pont. Ce protocole est sans doute valable pour l’acier mais je n’ai pas l’experience de ce materiau.

D’abord une remarque importante : un traitement primer sur l’alu correctement fait ca tient des années ..disons au moins 20 mais sur mon bateau le primer des oeuvres mortes de ma coquede a 43 ans et n’a jamais eté refait sauf aux endroits ou il avait été attaqué par les accostages sauvages ou les quais aggressifs..donc comme pour la peinture au pistolet ce n’est pas un sujet tabou, il faut juste avoir une methode et s’y tenir. Meme si je parle des coques neuves mon but est surtout de vous apporter des information pour la renovation des coques anciennes et en particulier des ponts, qui sont généralement les plus atteints et les plus difficiles a traiter.

LE PRINCIPE :

Il est simple : decaper les surfaces a blanc et ne pas negliger les petits cratères des surface anciennes meme s’il sont minusculesAppliquer les produits rapidement apres le decapage par temps sec (<70% d’humidité) temperature  correcte ( 15-25 °c)Ne pas hesiter a recommencer si une erreur a été faite

MON PROTOCOLE DECAPAGE/PASSIVATION

Decapage /sablage
Sur une coque entiere neuve on choisit bien sur le sablage, pour des reprises sur un coque ancienne ce sera le sablage si par exemple on refait toutes les œuvres vives, mais le plus souvent ce serale le disquage pour les reprises sur les endroits corrodés..les points de corrosion sont du sur le pont a la chute d’objets ( manivelles de winch) et sur les œuvres mortes aux manœuvres de port la plupart du temps.

Remarque: sur une coque non neuve, si des cloques apparaissent sous le peinture sans que les couches de finition soient atteintes c’est que le traitement  primer d’origine a été mal conduit, et cela quelque soit l’age de la coque ( enfin j’e n’ai pas d’experience au dela de 43 ans)

Lorsque l’on doit traiter un grande surface, il ne faut pas tout faire en une fois, car alors les zones decapées en premier pourront s’oxyder avant que l’on ai pu appliquer la premiere couche de primer passivant..pour un pont de 10-12m par exemple il faut faire deux ou trois zones, et bien sur la zone voisine devra chevaucher la premiere. Ce principe sera sans doute contesté mais c’est le mien.

Cas les ponts ou des anfractuosités
Il y a forcement sur le pont des zones ou la peinture a été attaquée  et aussi des zones difficilement accessibles sans sablage..on peut parfaitement se passer du sablage qui est tout de meme un sacré bazar, en etant patient et scrupuleux, cela permet aussi d’etaler le travail, car la sablage lui necessite de tout faire d’un coup , on ne va pas y revenir 10 fois relouer le matos rebacher etc..

Les outils
Disqueuse avec du grain 100 ou 120 ( plus gros n’est pas une bonne idée)
Lime electrique pour les endroit moins accessibles
Dremel avec fraise spherique « diamantée »
Perceuse avec divers outils abrasifs ( fraise, brosses non metalliques, meules etc)
Meches de 2mm, 3 et 4 pour traité les petits crateres

Methode
Donc apres avoir disquer tout ce qui est possible sur ce vieux pont , il va rester une multitudes de petits crateres ( de quelques 1/10 mm a 1mm en general de profondeur), zones legeremnet corrodées en depression non traitées par le disquage, et aussi nombre de « racoins » improbables. Là deux outils incontournables, la lime electrique et la Dremel.
La premiere permet d’acceder a des endroits ou la brutale disqueuse ne va pas sans risquer de découper le bateau ou ses mains, et la deuxieme permet d’attaquer les petits crateres et les endroits les plus secrets de ce pont. Sur la Dremel on utilise la fraise spherique diamantée, ou encore un meche coutre de 3 ou 4mm..bizarement on peut traiter ainsi en une journée ou deux de bagnard un pont de 12m

Interet du derochage
Je classe le dérochage dans «  decapage » parce que cette intervention chimique permets aussi un décapage des oxydes residuels..le derochage consista a passer au pinceau de l’acide phosphorique, que l’on dilue au tiers sur les surfaces précédemment « décapées ». on laisse agir environ 15mm puis on rince theoriquement a l’eau demineralisée ( mais le jet fera l’affaire) et surtout on laisse bien secher. On pourra pour accélérer le sechage qui est un point critique : essuyer au sopalin puis essuyer avec un chiffon + alcool . L’expérience me montre que l’acide permet en partie d’éliminer la majorité des oxydes residuels déja malmenés par nos précédentes interventions, en tout cette méthode  permet des traiter definitivement une surface douteuse si l’on est  pointilleux.

et après
Personellement je procede avant de traiter à un deuxieme  disquage  , la galère quoi, puis je passe le wash primer ( pas tout a la fois comme je l’ao préciser au début)le plus vite possible ( une heure maxpar temsp sec).

Couche passivante ou wash primer
Il y a en fait  trois protocoles soit :
Derochage puis epoxy soit wash primer puis epoxy, soit encore epoxy de suite apres le disquage. Cette derniere possibilité est a mon avis réservée aux zones planes et  homogenes .
Vous aurez compris que pour les ponts ( comme pour les zones presentant des anfractuosités),  j’ai un protocole batard decrit précédement :  disquage , dérochage, nouveau disquage puis wash primer.

Le wash primer est une resine a deux composants jaune a base de bichromate de zinc , mais ce produit etant  interdit( ou sera prochainement interdite pour cause de toxicité residuelle dans l’environnement) , j’ uitilise actuellement « Acralu » dont je ne connais pas l composition. On passe une couche tres fine sans jamais insister et on laisse secher environ une heure.
Certains endroits auront été oubliés : vous les traiterez a part une fois les deux premieres couches d’époxy passées et durcies

EPOXY

Les deux premières couches
Le sacro saint epoxy deux composants solvanté est le produit roi des toxiques , utilisé aujourd’hui pour les bateaux. Il existe( je crois) des produits a l’eau  mais je n’en ai pas l’experience donc on en reste la.
On passera deux couches généreuses , une heure après le wash primer ( ou immédiatement après le disquage). On peut respecter les temps de sechage entre deux couches , mais personellement je passe outre et par beau temps en 20-25°c il m’arrive de passer la deuxieme couche des que la premiere est seche au doigt, soit environ 3 heures( ne hurlez pas et faites ce qui vous semble le plus approprié), cependant dans ces protocoles de peinture on est toujours pressé par le temps, et il vaut mieux passer trop rapidement la deuxieme couche que de la passer par temps trop froid ou trop humide le soir… si on ne passe pas la deuxieme avant que la premiere soit dure il faudrait poncer de nouveau pour l’accrochage de la deuxieme mais il y a trop peu d’epaisseur et il est alors impossible de ne pas decouvrir le metal

Les couches suivantes
Le mieux serait de passer les 4 couches à la suite , mais cela suppose d’etre en chantier couvert et d’intervenir environ toutes les 4-6 h..comme nous sommes en général dehors et que comme par hasard il se met a pleuvoir , on oublie.
Donc on ponce les deux premieres couches à la main a l’eau au grain 220 ; sanstrop insister pour ne pas découvrir le metal. Si c’est le ca il faut retraiter les endroits mis à nu.
On passe le jet pour eliminer les résidus de poncage, on laisse secher , puis avant de passer les deux ( ou trois) couches suivantes on essuie à l’alcool

LA SUITE

Zones sans antidérapant
Pour la suite vous n’avez plus qu’à vous reporter a l’article sur la peinture de finition, rédigé par votre serviteur. On peint donc d’abord les zones sans antideparant a la bicomposant PU en debordant sur les zones avec antidérapant. Théoriquement apres il faut poncer les zones ainsi peintes de l’antidérapant, ce que je n’ai jamais fait et çà a l’air de ne pas changer grand-chose.

L’antidérapant
Selon les bateaux il se peut que le pont fût préalablement recouvert de TBS , Treadmaster ou autre truc du genre , ou encore peint avec un peinture antidérapante.
Dans les deux cas je peints tout, sans jamais enlevé le revetement antidérapant qui adhere bien et ne présente pas de cloques.
S’il y a des cloques  sous le revetement antiderapant ( TBS etc..) c’est qu’il y a de la corrosion , donc dans la phase decapage j’aurais « detruit » le revètement à la disqueuse , traité comme le reste du pont, et combler le « trou » avec du mastic époxy, puis niveller a la disqueuse puis a la ponceuse, avant de passer à la finition.
Concernant les bords decollés il faut detruire le revetement pour atteindre une zone saine, et ratrapper le manque avec de l’enduit epoxy (idem les zones cloquées)

Comme peinture antidérapante on peut utiliser le tres connu « Interdeck «  tres facile a appliquer mais qui est mono composant et donc ne durera sans doute pas plus de 4 à 5 ans. Il existe aussi des entidérapants bi-composants  poly-urethane ou acrylic et la , on peut espérer 8 – 10 ans. Enfin on peut utiliser n’importe quelle peinture dans laquelle on incorpore des microbilles ou meme du sable fin tamisé, ou des truc specifiques chers (je ne vous fais pas la liste),mais a ce stade c’est une affaire de gout et ce n’est plus le sujet de mon article.

L’application de la peinture anti-dérapante se fera au rouleau, apres masquage de l’accastillage et des zones depourvues d’antidérapant.. Je ne demonte jamais les panneau de pont et le reste de l’accastillage , trop long et inutile a mon sens, mais la encore vous ferez ce que vous voudrez. Deux couches sont nécessaires et suffisantes

 ALLEZ AU BOULOT

Votre serviteur philippe dit Mayko ( c’est le chat)
j'espere qu'il n'y a pas trop de fotes d'ortografe