Golfe de gascogne


Les joies et les surprises de nos vacances à la Corogne en Juillet 2008

golfe de gascogneCalystène est notre voilier depuis le mois de Janvier de cette année.C'est un Sun Fizz de 1983 qui doit nous emmener...un jour autour du monde.

Avant d'y arriver,des impératifs d'ordre familiaux nous retiennent comme c'est souvent le cas, une première traversée de la manche au départ de Morlaix en direction de Plymouth nous permet de tester le voilier.Rien à dire, que du bonheur, le bateau est sain, sûr et répond parfaitement à nos attentes.C'est de bonne augure pour nos projets.Seul "souci" à l'arrivée,j'aperçois sur babord des roches très noires sur lesquelles la mer se fracasse.Après une descente rapide à la table à carte afin de confirmer qu'il ne doit rien y avoir sur notre route,je constate alors en remontant qu'il s'agit d'un sous-marin en route surface!

Nous décidons de "descendre" en Espagne lors de nos très courtes vacances d'été.le contrat fixé avec les enfants ( deux filles de 10 et 14 ans )est de rejoindre la Corogne en direct et de poser le bateau au ponton pour profiter du soleil et de la chaleur qui fait défaut en Bretagne.

Nous voilà parti le 12 Juillet avec un bon nord ouest pour aller virer Ouessant.La petite est malade dès le début,mais une fois allongée çà va mieux( enfin presque ).On vire Ouessant de nuit avec le phare du Créa'ch qui éclaire même la mer.L'allure est meilleure et,au grand largue, nous filons un bon 7 noeuds.Je prend le quart...toute la nuit, mon amie veillant sur sa fille.Je dois dire que j'aime bien être seul,la nuit,il y a tant de chose à voir...
Au petit matin le vent est aux abonnés absent.Le GPS affiche une ETA à faire pleurer.Moteur ou pas?.Un peux fatigué et hagard,au milieu de nul part nous décidons de faire route sur Loctudy.Je passe sur la navigation...au moteur.
Un repas au restaurant pour remettre tous les estomacs sur pied (même le mien)et un feux d'artifice plus tard, nous nous réveillons sous un ciel gris et pluvieux.Réunion de crise à bord car il n'est pas question de passer des vacances enfermé dans le carré ou sous la couette.Les enfants pensaient voir l'Espagne et l'avaient dit à leurs amis et nous nous avions le Golfe de Gascogne à "vaincre".Donc,le 14 Juillet,nous voilà repati.


golfe de gascogneAprès quelques heures de voile, le perkins se fait entendre et ce pendant presque toute la traversée.Le Golfe ressemble à un lac.Nous y voyons des dauphins et des globycéphales.Le balais des dauphins la nuit est féérique.

A l'approche des côtes Espagnole,le vent montre le bout de son nez et on fini avec 2 ris sous grand voile seule à plus de 7 noeuds.L'arrivée de nuit à la Corogne est facile mis à part les chalutiers qui sortent de tous les cotés.
Le repas à 1 heure du matin,la fatigue accumulée et une bonne bouteille pour arroser notre arrivée, fini de nous achever.

Je passe sur le temps passé dans cette ville qui nous a enchanté mis à part la houle qui entre dans la ria et dont personne ne parle.
Le temps du retour à sonné...mais on a envie de rester.Après avoir chargé un fichier Grib couvrant la période du retour et qui me fait dire que nous allons devoir utiliser le moteur,nous mettons le cap sur Ares,une ria à quelques milles nautiques de la Corogne.Mon pilote cotier de 2003 nous dit que nous devrons mouiller dans la baie.Quelle surprise de découvrire qu'il y a un port.Je serais plus pour le mouillage, mais ceux qui navigue avec des enfants comprendrons que le ponton... arrondi les angles.Donc ponton et bien nous en a pris. nous sommes les seul étrangers,l'acceuil est exellent,les sanitaires très propes et les tarifs trés abordables.Cest dur de repartir pour Ceidera mais l'arrivée dans cette ria qui nous permet de couper un peu la navigation retour,est magnifique surtout accompagné par une cinquantaine de dauphins.Très bon mouillage et beaux paysages.

Le lendemain matin nous larguons le mouillage en direction de Morlaix!
Le départ est génial avec un bon vent de travers puis nous virons plus nord,le ciel est tout bleu,le vent vire ce qui nous permet d'envoyer le spinaker(à l'aller la chaussette n'a pas voulu monter et nous avons réglé le problème à la Corogne).Le vent montant un peu nous l'affallons mais la drosse de la chaussette reste coinçée dans l'enrouleur de génois( le spi est tout de même étouffé).Je monte donc en tête de mât et l'affaire est résolue.
Une fois redescendu,je dis à mon amie qui est un peu blème que j'ai presque tout fait sur un voilier...sauf 3 ris et tourmentin!
La suite va finir de parachever ce manque.

A partir de ce moment, je ne me souviens plus de tout en détail.
Pour résumer...le vent est monté crecendo à une allure grand largue.1 ris...2 ris...35 noeuds...40 noeuds...3 ris, sans voile d'avant.La mer est devenue très forte et le "shaker" à commencé à plus de 8 noeuds.La décision est prise de se "dérouter" sur Brest.A ce moment il nous reste plus de 35 heures et les rafales atteignent 45 noeuds(avec l'erreur instrumentale...!)Nous croisons quelques bateaux de la Transquadra,je prend contact avec l'un d'eux.Il me rassure en me disant que le plus gros est derrière...Derrière lui ou moi?.

Nous avons pris force 8 avec des rafales à 9, alors que la couverture météorologique ne le prévoyait pas, que le navtex annonçait au plus gros de la tempête 4 à 5 rafales à 6.

Le plus gros soucis a été la gestion des enfants.La petite était malade,sa mère n'était pas disponible pour me seconder.C'est à cause de celà que j'ai eu un momoent de stress.Sinon le bateau a magniquement étalé le coup de vent et ce sous pilote.

La leçon que j'en tire est que nous avons fait l'acquisition d'un excellent voilier et que les couvertures météos ne sont pas très fiables( nous n'avons pas vu de dauphin!.

A l'arrivée à Brest tout le monde débarque,je reste à bord et m'offre une moule frite au Tour du Monde.Après 2 nuits sans dormir et 54 heures de navigation,le sommeil ne tarde pas à venir.

Le lendemain je mets 12 heures pour rejoindre Morlaix...au moteur sous le soleil.