Convoyage d'un tri (manche) vu par kiki


Vu par Kiki

Soyez indulgents, je n'ai pas de talent de narrateur comme Lebrisac et Menhir.
Réveillé avant mon quart, j’observe le boss avec sa lampe torche scruter ses voiles et affiner les réglages il est en plénitude totale, laissons le.
Au tour du kiki, la fatigue gagnant, voit surpris au large des Glénan (malédiction du destin) deux bateaux de pêche rebrousser chemin et le sondeur passé d’un coup à moins de deux mètres.
Réflexe je choque, abat et consulte la carte car ayant moyennement confiance au lecteur de cartes, lolote sourit, mais oui nous rencontrons des fonds supérieurs à cent mètres et le sondeur décroche mais préférons réveiller le capitaine qui confirme.
Le vent ayant monté d’un cran, nous déconnectons lolote qui se bidonne.
Du près toujours du près, beau levé de soleil sur Groix, au moment d’un quart je lance comme ça, « si on continuait », réponse du cap’taine « ok mais avec des fringues sèches » et on se dit : « menhir a raté le meilleur ».
A l’entrée du chenal de Lorient malgré la fatigue on se pique au jeu de régater avec un first 385 qui arbore des voiles ad hoc.
Vous auriez vus la tête des régatiers se faire passer par deux gars mal rasés légèrement ébouriffés dont un en tenue fripée et l’autre en ciré de pêcheur d’eau douce, vexés ils finiront par nous repasser.
Puis cet accueil sympathique façon arrivée de course, mais dès notre amarrage un sentiment bizarre envahi les deux compères, la réalité de la vie terrestre les rattraperaient ils ?
Pourtant la famille de MONSIEUR Lebrisac est bien plus charmante que la Manche par six au près.
J’ai vécu une belle aventure avec deux marins et bout en train, désormais il y a quelques choses qui nous lient.